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Par Eric Ruiz
C’est un commandement de Jésus (dites-le, prêchez-le)… qui n’est
que très rarement discuté, débattu dans les assemblées. Pourquoi ?
D’abord parce qu’il parait contredire le fait que Jésus a
donné publiquement sa parole devant ses disciples réunis et la foule qui le
suivait. « Enseignez-leur à observer tout ce que je
vous ai prescrit. » leur dit-il ;
Mais on vient de le lire, Jésus aurait (selon Matthieu 10 :27) enseigné la nuit, et en
particulier, à l’oreille.
Non, apparemment, ici, ce commandement laisse beaucoup de
monde dubitatif.
Par conséquent, cela demande de la part du Saint-Esprit un
éclaircissement.
Parce que contrairement à ce que la religion souhaite, Jésus de Nazareth ne s’adresse ici, pas seulement à des maîtres, et à des seigneurs, mais à tous : petits et grands.
Dieu ne vous chuchote-t-il pas à l’oreille la même chose qu’à moi ? « Dieu parle à TOUS de la même manière et ne prend pas le chemin du mérite et du privilège pour le faire ».
N’oublions jamais qu’il est indispensable de
toujours contextualiser les versets.
Au verset 17,
Jésus-Christ commence par nous prévenir d’un danger qui va toucher son
commandement: « Mettez-vous en garde contre les hommes ».
Ensuite il dit :« Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; »(verset 22)
Mais en garde contre qui ?
En garde contre l’esprit de domination qui
induit la haine :
L’esprit de domination s’exerce quand les versets 24 et 25 ne sont plus respectés : « le disciple n’est pas plus que le maitre ni le serviteur plus que son seigneur. Il suffit au disciple d'être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. ».
Au verset 26, Jésus nous demande à tous de ne pas craindre puisque tout sera un jour ou l’autre dévoilé, du plus petit secret gardé au plus grand.
À partir de là, rien ni personne ne doit nous
effrayer, et nous convaincre de nous taire.
Nous devons obéir à ce que Jésus nous demande
de faire, quoi qu’il en coûte.
La première chose est de ne pas cacher ; au contraire de mettre en plein jour, à la lumière, ce qu’il nous a dit, la nuit, dans les ténèbres.
Vous voyez, il ne nous demande pas de réciter un verset ou de répéter ce que le pasteur ou le curé nous a dit dans son sermon, dans sa liturgie, mais ce qu’il nous a dit, lui, le saint-esprit quand nous étions au plus bas, c’est-à-dire dans les ténèbres.
Nous ne devons rien cacher sous prétexte que
cela pourrait interférer négativement avec ce qu’on nous répète depuis tant d’années.
L’enseignement des hommes est un fait très contestable (à cause de cet esprit, de ce démon de supériorité); mais l’enseignement de Dieu lui est bien supérieur. Et, ce n’est pas à nous de décider si le moment est favorable ou non pour en parler.
Qu’est-ce que Dieu peut bien nous dire dans les ténèbres ?
Eh bien, il peut nous demander de retrouver la
sainteté perdue ; la nôtre mais aussi bien souvent celle de notre
entourage.
Et cette sanctification ne peut s’opérer qu’avec au préalable, un temps de mise à part, pour jeûner et prier ; un moment pour ôter nous-mêmes la saleté de nos habits ; pour se laver sans remettre ensuite ses habits sales ; Tout cela sert à dire la vérité sur nous-même, sur notre condition.
Or, le croyant lambda a toujours un problème
avec la sainteté. Il pense toujours que la
tradition, les rites, les habitudes prises sont là et suffisent à elles seules
pour le maintenir dans cette position sainte.
Or, c’est le contraire, nos habitudes servent
à cacher trop souvent le manque de sainteté.
Par exemple : s’attacher au jour du
sabbat, lire sa Bible à heure fixe, de
manière rituelle, tout cela cachent un péché enfoui ;
Se laver systématiquement les mains avant de
prendre un ustensile de cérémonie aussi ; pratiquer des chants, des
danses, des célébrations ont les mêmes particularités, si elles sont faites
avec un esprit de protection.
Penser (même de manière inconsciente), que le rite
protège du mal et qu’il béni par conséquent ceux qui le pratiquent : c’est
se maintenir dans les ténèbres.
Alors, si Dieu nous demande d’arrêter nos
habitudes et de mettre à la lumière, en plein jour le péché qui est derrière cela…
C’est un commandement, que nous devons honorer au plus haut point.
Dieu, dans nos ténèbres nous demandera toujours de briser nos idoles ; de se séparer de ce qui nous éloigne de lui.
A
Gédéon, au temps des juges, Dieu lui parla dans les ténèbres.
Il lui demanda en premier de briser les idoles
que son père avait faites.
Juges 6 : 25 « Dans la même nuit, l'Eternel dit à Gédéon: Prends le jeune taureau de ton père, et un second taureau de sept ans. Renverse l'autel de Baal qui est à ton père, et abats le pieu sacré qui est dessus. 26Tu bâtiras ensuite et tu disposeras, sur le haut de ce rocher, un autel à l'Éternel ton Dieu. Tu prendras le second taureau, et tu offriras un holocauste, avec le bois de l'idole que tu auras abattue. 27Gédéon prit dix hommes parmi ses serviteurs, et fit ce que l'Éternel avait dit; mais, comme il craignait la maison de son père et les gens de la ville, il l'exécuta de nuit, et non de jour. ».
Le lendemain matin, donc en plein jour, les
habitants virent ce que Gédéon avait fait, et…
Quand vous toucher en plein jour à un saint
sacrement, quand vous déplacer une habitude religieuse bien ancrée et que vous
la remplacer par un acte juste et vrai, vous vous exposer inévitablement à une
forte opposition religieuse.
Cette opposition n’admettra jamais votre acte ;
car vous vous attaquer à ce qui les protège, vous toucher à leur protection
divine, à leurs idoles. Et alors ils vont se sentir en danger.
Les conséquences peuvent, c’est vrai, être
terribles. Le peuple voulu faire mourir Gédéon pour ça.
Une autre chose : -Quel péché se cachait derrière l’autel de Baal ?
C’est celui de la communion fraternelle.
Les relations entre les diverses communautés
étaient conflictuelles, inégalitaires ; infectées par la vanité. La
preuve : c’est le jeune taureau âgé de sept ans que Dieu demande à Gédéon
de sacrifier.
Ce sacrifice montre la communion qui a été
sacrifiée, celle des saints (le jeune taureau c’est l’image de la communion
fraternelle, du deuxième être vivant à face de veau).
Vous voyez l’habitude religieuse cache la vrai richesse, celle qui a été détruite : la communion.
Maintenant revenons au deuxième commandement, à la deuxième partie du verset 27 de Matthieu chapitre 10 : « et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits. ».
Une fois sortie des ténèbres, Dieu continue à nous parler et il nous
murmure, nous chuchote à l’oreille des mystères.
Et ces mystères nous devons alors les prêcher partout autour de nous, dans les maisons, car là aussi c’est un commandement.
Pour Gédéon, ce commandement était tel, qu’il
devait avertir tout Israël de se joindre à lui pour les sauver des ennemis
envahisseurs et oppresseurs ; pour les sauver de tant d’années
d’oppression du peuple Madianites.
« Gédéon envoya des messagers dans tout Manassé, qui fut aussi convoqué pour marcher à sa suite. Il envoya des messagers dans Aser, dans Zabulon et dans Nephthali, qui montèrent à leur rencontre. »
Pour celui à qui Dieu chuchote la vérité à
l’oreille, certes il n’est pas Gédéon juge en Israël. Mais Dieu l’a investi
d’une mission, une mission pareille à celle de Gédéon.
Le Saint-Esprit de Dieu affranchit de cette manière celles et ceux qui vont croire.
Vous savez, Jésus disant : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » montrait cette liberté rétablie et cette délivrance.
Elles ne viennent qu’au travers des effets prodigieux de la vérité rétablie, Cette délivrance ne vient qu’après avoir proclamé la vérité ; celle que Dieu vous aura chuchoté une fois que vous serez sortis de vos ténèbres.
Dieu nous chuchote la vérité et ensuite qu’en faisons-nous ?
La plupart du temps, nous partons l’enterrer, nous la cachons très profondément, de peur que notre frère ou notre sœur de foi la découvre et dénonce aux autres notre hérésie.
Avons-nous honte de ce que Dieu nous a dit ?
Préférons-nous sauver notre vie plutôt que de la perdre pour Christ ?
Jésus ne tergiverse pas, il dit : «quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. ».
Le
témoignage de l’agneau n’est pas de frapper aux portes et d’annoncer
la venue de Christ.
Ce témoignage-là n’est pas à haut risque. Au pire, on
refermera violemment la porte sur vous.
Le
témoignage de l’agneau, c’est d’avoir entendu une parole de vérité et de
l’annoncer sur les toits religieux, dans leur maison, sous leur édifice,
sachant qu’elle pourrait fortement vous nuire, voire vous détruire.
Dans Matthieu 10, Jésus insiste sur le frère qui livrera
son frère à la mort ; sur les brebis se comportant comme des loups ; il insiste sur la persécution entre
croyants ; et bien entendu sur la persévérance dans la foi pour être sauvé.
Cette persévérance c’est la position du témoin de l’agneau, fidèle et
véritable.
Il prend ouvertement parti pour Dieu et non pour les hommes de cette façon-là.
Dans Jean 12 :42 certains nouveaux convertis
refusèrent le témoignage de l’agneau.
« Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui; mais, à cause des pharisiens, ils n'en faisaient pas l'aveu, dans la crainte d'être exclus de la synagogue. 43Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu. »
Dieu nous demande de garder ses paroles. Mais
les garder ce n’est pas juste de les écrire dans un livre que personne
n’ouvrira ou de se les approprier personnellement. Cela demande de les entendre
et de les révéler aux autres, de les communiquer d’une façon comme d’une autre.
« Si quelqu'un entend mes paroles et ne les
garde point, ce n'est pas moi qui le juge; car je suis venu non pour juger le
monde, mais pour sauver le monde ».
Garder la parole est de notre responsabilité, à chacun. Et
surtout cela montre notre degré d’amour pour Dieu.
« Celui qui ne m’aime pas ne garde point ma parole » dit Jésus.
Mais comment la garder exactement, la parole de Dieu?
Le mot garder, tereo en grec [tay-reh’-o], signifie plusieurs choses : S’occuper, prendre soin de, maintenir dans l’état du départ.
Il ne s’agit surtout pas de cacher la parole reçue mais
bien de la révéler, sans y changer quoi que ce soit pour plaire aux hommes.
Il s’agit encore une fois de ne pas craindre la persécution qui pourrait arriver inévitablement après avoir ouvert sa bouche.
Jésus a été clair à ce sujet. Jean 15 :20 : « Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ».
Il n’y a pas trente-six réactions face à la parole. Il n’y
en a que deux. Et Jésus le dit ici
ouvertement : ce qui s’est passé avec lui, le maître, se passera aussi
avec nous les serviteurs ; Soit nous serons persécutés à cause de la
vérité révélée, soit la parole sera gardée parce qu‘elle sera crue.
Voilà le sens de Jean 15 :20.
La parole
gardée n’est pas celle que nous lisons dans la Bible. C’est une autre parole.
C’est
la parole révélée dans vos ténèbres et murmurée ensuite à vos oreilles, à vous
personnellement.
Celle-là…. Nous devons la garder comme la prunelle de nos yeux.
Quand Jésus parle de reniement, c’est de ce contexte-là
qu’il parle, et pas d’un autre.
Matthieu 10 : 32-33 : « C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux; 33mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ».
Alors, vous aurez surement fait le lien avec
Matthieu 10 :27 « ce qui vous est dit à l'oreille,
prêchez-le sur les toits ».
C’est ce qui est prêché et qui vient déranger les habitudes
religieuses qui est confessé ou renié.
C’est cette parole révélée et qui a été dite à l’oreille d’un croyant lambda qui mettra en opposition les vrais témoins de Dieu et les imposteurs.
C’est cette parole qui mettra le trouble, et qui fera qu’un homme aura
pour ennemi les gens de sa maison.
Parce que la vérité se révèle bien là dans cette situation
d’opposition ou d’acceptation : « Celui qui vous
reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé » dit Jésus au verset 40 du chapitre 10 de l’évangile de
Matthieu.
Nous sommes entrés dans un temps où chacun à son tour doit
prendre une position ferme et démonstrative : soit pour la vérité, soit
pour le mensonge.
Nous devons arrêter d’attendre que quelqu’un ou qu’une
idéologie guide notre conduite
Sauvons-nous de cette génération perverse et
guérissons de nos maladies !
Amen
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