dimanche 17 juillet 2022

L’ENFANT BENI

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Par Eric Ruiz


Je vais encore bousculer des paradigmes ancrés parmi ceux qui enseignent la Bible depuis tant d’années.

Déjà lors de mes derniers messages, je revisitais les notions d’esclavage, les dons spirituels, la communion fraternelle, la malédiction de Deutéronome 28 ou le blasphème du Saint Esprit, ou encore ce faux temple d’Ézéchiel qui a été bâti dans l’esprit religieux.

Ici,  c’est un autre paradigme qui s’écroule avec : « comment se crée le bonheur pour nos enfants ».

Je ne revendique aucun privilège ni aucune faculté intellectuelle, je loue l’Esprit saint d’ouvrir les yeux aux aveugles et de les ouvrir à l’aveugle que j’étais moi en premier.

Lisons d’abord Psaume 51 :5  « Voici, je suis né dans l'iniquité, Et ma mère m'a conçu dans le péché. »

Coupable dès le départ ?!! oui, l’innocent n’existe pas ?!! oui…

Alors, sommes-nous tous livrés à satan dès le commencement de notre existence ? N’y-a-t-il pas d’autres options possibles ? La foi protège-t-elle de ce mauvais déterminisme ?

Un fait essentiel, notre obéissance a des conséquences, elle engendre des bénédictions réelles.

Je dirais, quelle bénédiction plutôt, pour un enfant de venir au monde dans une famille de convertis au Seigneur ! C’est un vrai privilège pour lui.

Car pour tout enfant, le mal s’attache à lui dès qu’il est né.

Or, bien qu’il soit conçu dans le péché, il peut néanmoins être sanctifié par ses parents.

Proverbes 20 :7  (lisons déjà le verset 6) « Mais un homme fidèle, qui le trouvera? 7 Le juste marche dans son intégrité; Heureux ses enfants après lui! ».

Dans une maison où une personne est fidèle à Dieu, satan est très (très) limité dans son action.

Les enfants sont protégés. Cela ne veut pas dire qu’ils ne pèchent pas mais cela signifie, qu’ils ne seront pas entrainés dans l’escalade du mal ou qu’ils ne naitront pas avec des tares, des malheurs, des tragédies dans leur vie, qu’ils ne seront pas poursuivis par des catastrophes.

Il n’y aura pas alors comme les premiers enfants d’Adam et Ève : un Abel qui subira la jalousie mortelle d’un Caïn.

De la même façon, les enfants d’Israël ont vécu des tragédies : Jacob luttant avec Dieu, les conséquences furent logique : Les enfants de Jacob après avoir comploté la mort de leur frère Joseph, le vendirent à des étrangers ; sa fille Dina fut déshonoré par le roi de Sichem ; Et Rachel la deuxième femme de Jacob (sa préférée) fut longtemps stérile.

D’où l’importance de se mettre en ordre avec Dieu avant de faire des enfants.

La décision à prendre pour être parents n’est pas de savoir si on a ou pas les moyens de les éduquer ou si on vit dans un monde suffisamment évolué qui permettra à de futurs enfants de s’émanciper ; où d’être sûr qu’ils ne seront esclaves de personne.

Non, la décision devrait être conditionnée par la réponse à la question : « Ma fidélité à mon Dieu me permet-elle d’avoir des enfants à ma charge… pour pouvoir leur offrir un avenir heureux ? ».

La fidélité d’un croyant est précieuse pour lui… et pour sa descendance.

Je vous avais parlé le mois dernier de Deutéronome chapitre 28.

Et là, je reviens sur le verset 2 « Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l'Eternel, ton Dieu:

Et attention, le verset 4 : le fruit de tes entrailles (ta grossesse) sera bénie

Mais, (verset 15) « si tu n'observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris  …verset 18 le fruit de tes entrailles sera maudit ». Un rappel : La grâce ne vient pas abolir ces versets, elle vient au contraire les accomplir.

La fidélité d’un croyant n’est pas un don, ou une récompense que seuls certains élus peuvent recevoir au travers de ce qu’ils croient ou pas, elle doit s’exercer dans la pratique quotidienne de sa foi.

Or, il est commun de constater que le rite a remplacé la pratique quotidienne. Le rite est le rocher sur lequel vient s’appuyer la confiance du croyant ; Mais le rite n’est plus à sa place, puisqu’il est devenu plus important que le caractère.

-Pour certain se faire baptiser ou baptiser ses enfants les protègerai du mal ;

-pour d’autres prier Marie la mère de Jésus, protégerai nos enfants car Jésus, le fruit de ses entrailles est béni et il bénirait les enfants des mères qui ont la foi en Marie.

-Pour les juifs, la loi Mosaïque les protégerait toujours. Circoncire ses garçons dès le huitième jour les sanctifierai.

Mais je le rappelle, ce qui est plus important n’est pas le rituel religieux, mais la circoncision de cœur ; C’est à dire : avoir un cœur brûlant pour Dieu qui va avec les actes : se séparer réellement de tout ce qui lui déplait.

Je rappelle Romains 2 :29 :« Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement ; et la circoncision, c'est celle du cœur, selon l'esprit et non selon la lettre.».

Ce qui a évité le sacrifice du fils d’Abraham, Isaac, n’est pas l’ange qui est intervenu pour arrêter le bras d’Abraham, ni une confession de foi de sa part ; c’est en premier, la fidélité d’Abraham envers son Dieu : par la détermination de ses actes.

En 2014, année charnière pour moi, où je me suis re consacré à Dieu, ma grande fille a vécu un accident de la route qui aurait pu lui couter la vie. Tout était écrasé dans le véhicule, sauf l’emplacement du conducteur où elle se trouvait.

Ma fille a pu ouvrir sa porte est sortir intacte de l’accident, sans aucune blessure corporelle. Elle a été prise en charge rapidement par les secours alors qu’il était 4 heures du matin et que bien peu de gens passait par cette route de campagne. Mais il a suffi là aussi que d’une seule personne soit présente, comme un seul ange pour se charger de tout.

Aujourd’hui, je crois que notre consécration protège nos proches et ce n’est pas un Dieu providentiel qui le fait plus pour les uns et moins pour les autres en tenant compte d’un hasard très obscur.

C’est un Dieu qui béni les enfants de celui ou celle qui lui obéit dans son quotidien.

Face à la cruauté du sort, la réaction est souvent celle-ci : « si Dieu existait, il ne permettrait pas que ce genre de chose arrive.. ».

Pour un croyant, il aura plutôt cette réaction : « Le diable ne nous a pas épargné, gardons la foi ».

Face à la souffrance, nous réagissons souvent en l’estimant injuste. La malédiction n’est pas l’œuvre d’un mauvais hasard.

Le manque de remise en cause aboutit toujours à désobéir à Dieu, donc à nier son existence.

Peu de gens dans le monde chrétien ne veulent à un moment penser qu’il pourrait exister dans leur vie une relation avec Deutéronome 28 :18 « le fruit de tes entrailles sera maudit ».

Pourtant un enfant qui ne vient pas à terme, un autre qui nait infirme, un autre encore qui meurt quelques temps après sa naissance, un autre qui tourne mal dès l’enfance, et celui qui est abandonné, tous ces exemples peuvent être le prolongement de ce qu’on vient de lire.

Tout ce qu’on vit ici-bas nous ramène ou nous ramènera toujours vers une seule chose : l’obéissance à Dieu.

Il y a un passage dans les Évangiles qui témoigne fortement de cela.

C’est le neuvième chapitre de l’Évangile de Jean.

Commençons par le premier verset : « Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. ».

D’abord, cet infirme s’est-il plaint de ce qui lui était arrivé ?

Non, ce sont les disciples qui se demandaient d’où provenait cette malédiction.

« Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle? ».

Les disciples connaissaient bien la malédiction de Deutéronome 28, puisqu’ils connaissaient la loi donnée à Moïse ; mais Jésus ne voulut pas entrer dans cette polémique.

Pourquoi ? Peut-être que ce n’était pas le moment pour cela ?

Christ est venu accomplir la loi, pas montrer la malédiction, mais insister sur la porte de sortie, la sienne ; Il est la porte qui mène au Royaume de Dieu.

« Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. 4 Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé; »

La suite nous pouvons le présager, Jésus permis que l’infirme fût guéri, libéré de sa cécité.

Alors à quoi sert de savoir : de qui pouvait provenir sa maladie ?

-        D’abord le savoir consiste à pouvoir témoigner que Dieu est juste et que sa parole s’accomplit aujourd’hui comme hier ; et qu’il faut prendre très au sérieux l’engagement que nous avons pris envers lui.

-        Ensuite le savoir… pour convertir son cœur, ou que ceux qui se sont égarés, le fasse aussi.

C’est vrai, Jésus aurait pu en parler, mais, il le dit lui-même : le temps presse, le jour est sur le point de finir ;

C’est l’œuvre du Père qui est important ici de mettre en valeur :sa gloire se montre en premier par la délivrance.

Mais Jésus va répondre indirectement à la question, parce que son Père céleste va provoquer lui-même la situation amenant à comprendre la vérité.

Alors, lisons la suite de ce passage dans Jean chapitre 9.

Au verset 18 : c’est le moment où Dieu met à cœur les religieux de faire venir les parents vers eux pour les interroger. Ce sont les parents eux-mêmes qui vont répondre de leur foi.

Voici les questions qui leur sont posées :

« Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle? (première question) Comment donc voit-il maintenant? (deuxième question) ».

A la première question, les parents répondent du tac au tac : « Nous savons que c'est notre fils, et qu'il est né aveugle; »

C’est la réponse liée à cette deuxième question qui va être révélatrice de la vérité (« qui lui a redonné la vue ? »).

Les parents répondirent verset 23 : « Il a de l'âge, interrogez-le lui-même. ».

Les parents dans les faits, ne se mouillent pas, pire, ils ont choisi de ne rien dire, ils ont choisi l’omerta parce qu’ils avaient plus la crainte des hommes que celle de Dieu.

Reconnaitre que Jésus de Nazareth était à l’origine du miracle leur aurait fait perdre leur religion. Ils auraient été bannis de leur culte, excommuniés, considérés comme des traitres .

Verset 22 : « Ses parents dirent cela, parce qu'ils craignaient les Juifs; car les Juifs avaient déjà arrêté, que si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait chassé de la synagogue.»

Ce verset 22  est la réponse à la question des disciples : «qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle? ». 

L’infidélité des parents envers Dieu saute alors aux yeux. Depuis longtemps déjà ils ont faits le choix d’élire Dieu, le Dieu de leur religion. Et leur endurcissement est mis en évidence dans le détail de ces versets.

 

Maintenant, examinons la réaction de leur fils. A-t-il été comme eux ? S’est-il caché derrière des réponses évasives ?

Verset 24: « Les pharisiens appelèrent une seconde fois l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent: Donne gloire à Dieu …».

La pression est mise sur les paroles qu’il va devoir prononcer : « Donne gloire à Dieu, nous savons que cet homme (Jésus) est pécheur ».

Malgré cette intimidation, plus cet ordre donné de rendre gloire à Dieu comme eux le font à leur manière, en maudissant Jésus, cela n’a pas fait fléchir la foi du miraculé, bien au contraire. Il leur rétorqua : « je vous ai déjà répondu mais vous ne m’avez pas écouté ». Vous voyez, il va même les pousser dans leur retranchement par cette question provocatrice (mais qui déjà montre sa position bouillante) : « Voulez-vous aussi devenir ses disciples? »

Alors-là, piqués dans leur chair, les religieux deviennent encore plus incisifs et méchants.

« Ils l'injurièrent et dirent: C'est toi qui es son disciple; ».

La condamnation tombe déjà avant qu’il ait pu formuler sa réponse ; et le miraculé plutôt que de se taire rend témoignage de sa foi et prend parti pour Christ.

Maintenant, le verset suivant est très révélateur de la foi intègre du miraculé, qui sans fausse humilité, n’a pas peur de mettre en avant sa fidélité à Dieu, puisque c’est elle qui lui a ouvert le chemin de la guérison.

« Je ne sais d’où il vient (Jésus) mais il m’a ouvert les yeux.  31Nous savons que Dieu n'exauce point les méchants; mais, si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, c'est celui-là qu'il exauce.(il parle bien de lui, le miraculé qui fait la volonté de Dieu)

 32Jamais on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. 33 Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »

Face à une telle confession de foi, les esprits religieux se sont sentis accusés, ils ont eux-aussi confessé leur mensonge, leur mépris. 

« Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes! Et ils le chassèrent. ».

Leur esprit restreint, sectaire fait qu’ils ne peuvent voir la sainteté venir d’un autre réseau que le leur. Et un aveugle de naissance, mendiant de surcroit ne peut rien leur apprendre. Il n’est connu d’aucun juif, comment peut-il alors enseigner ?

Ça, c’est la manière dont pense un esprit religieux. Il ne comprend pas les voies du Saint-Esprit.

C’est pourquoi, il important d’insister sur la foi de l’homme qui était aveugle dès sa naissance.

Avant qu’il ait pu confesser quoi que ce soit aux pharisiens, Jésus avait vu son cœur. Sa guérison était alors une évidence.

Jésus savait qu’il honorerait sa fidélité quoi qu’il en coûte. Mais le fils de Dieu a attendu avant de révéler son identité divine.

C’est après qu’il ait confessé sa foi et qu’il a été chassé par les religieux que Jésus, le rencontrant à nouveau lui posa la question : « Crois-tu au fils de Dieu ?   Et Jésus lui dit: Tu l'as vu, et c'est lui-même qui te parle ».

 

Les quatre manifestations de la gloire du Père sont là, placées successivement.

1-     la vue est rendue à l’aveugle

2-     ceux qui disent voir se manifestent comme des aveugles

3- ceux qui voient témoignent de leur foi et montrent que ceux qui croient voir sont encore dans le péché puisqu’ils injurient et chassent les vrais croyants.

4- Le royaume de Dieu, Christ, se révèle à ceux qui ont retrouvé la vue.

 

Alors, pour conclure, si vous avez eu un problème de stérilité dans votre famille, ou un problème d’enfant malade de naissance, ou bien des conflits dans la fratrie, la malédiction n’est pas sans solution.

La bénédiction est pour tout parent comme pour tout enfant.

Si l’enfant qui est malade, ou abandonné, s’il se tourne vers Dieu (même une fois adulte), sa confiance, sa fidélité lui sera comme avec Abraham imputé à justice ; c’est-à-dire rendu juste aux yeux de Dieu.

C’est ce que dit aussi le prophète Ézéchiel au chapitre 18, versets 19 et 20. Si le fils a agi selon la droiture et la justice, « c'est qu'il a observé et mis en pratique toutes mes lois; il vivra.  Le fils ne portera pas l'iniquité de son père ».

De la même façon, le père pourra se séparer de son iniquité et libérer ses enfants d’un joug inique.

Si au moins l’un des deux membres du couple montre une foi inébranlable en Dieu, ils pourront à nouveau avoir des enfants en bonne santé.

Jésus-Christ est venu accomplir la grâce de son Père ne l’oublions pas et c’est l’Esprit saint aujourd’hui qui fait les mêmes œuvres dans un disciple accompli, qui, bouillant, préfèrera concrètement Dieu aux hommes.

Amen

1 commentaire:

  1. https://revelationbible.fr/messages/2022/il-n-y-a-pas-de-sous-Chretiens.mp3

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