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Par Eric Ruiz
Que devons-nous faire concrètement ?
Nous devons chasser les étrangers de notre
temple ; chasser les mauvais esprits qui doivent quitter nos pensées. Notre âme
doit en être purifiée totalement.
Mais comment le faire, sachant que chasser ce
qui est naturel revient aussi vite qu’un cheval de course, au galop ?
C’est vrai la religion nous enseigne à le
faire. Elle donne des rites, des méthodes, tout un cérémonial. Mais à chaque
tentative, c’est un échec…On ne peut chasser les pensées religieuses.
Elles sortent par une porte, et elles entrent
par une autre.
Au mieux la religion en chassera quelques-unes pour en mettre de nouvelles, mais ce seront toujours des pensées religieuses. Rien de nouveau ne peut naitre ainsi.
Dieu connait nos pensées. Jésus-Christ connaissaient la pensée des pharisiens qui se moquaient de lui en pensant qu’il était possédé et qu’il chassait les démons par Belzébul (Matthieu 12 :25).
Mais les pharisiens continuaient à être
aveuglés, ils ne voyaient pas clair sur la situation.
Leur propre contradiction ne leur sautaient
même pas aux yeux. Ils ne faisaient que de se moquer d’eux-mêmes ; puisque
eux le font sans cesse :
Se croyant saints, ils chassent leur démons et
ceux des autres (qui font semblant de sortir)
Alors, Jésus dit (verset 26): « Si
Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même; comment donc son royaume
subsistera-t-il? ».
Alors, oui le royaume de satan subsiste, tant que l’esprit
religieux assurera sa pérennité.
Et sans l’Esprit saint, tout reste et restera à la même
place.
Si bien que Jésus donne la seule et unique voie possible : « Mais, si c'est par l'Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous » Matthieu 12 :28).
«29 ou comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort? »
Jésus montre à nouveau l’imposture religieuse. La religion est impuissante face à cet homme fort, ce démon qui maitrise la maison. Il n’y a que l’Esprit saint qui attache cet homme fort et le rend totalement impuissant.
Or, comment savoir si c’est l’Esprit de Dieu qui chasse ou si c’est encore les démons qui font semblant d’être chassés ??
Pour celui qui a ce démon, il ne peut rien de lui-même. Il
ne voit pas qu’il est aveugle.
Il a donc
besoin d’un tiers, d’un frère pour lier ce démon (l’empêcher d’agir) et le
délier ainsi de sa religion, de son idolâtrie.
L’apôtre Pierre a reçu les clés du Royaume, ce pouvoir de lier et de délier sur la terre… comme d’ailleurs tout disciple accompli qui n’est plus lié par des démons, peut lui aussi délier les autres.
Or, celui qui vient se mettre en travers, pour empêcher le
Saint-Esprit d’exercer sa délivrance ( je parle de vrai délivrance bien-sûr).
Cette personne-là ne vient pas s’opposer à un homme, elle vient s’opposer au
Saint-Esprit.
Et
cette opposition-là : c’est le blasphème contre le Saint-Esprit.
À la suite des textes que nous venons de lire Jésus dit la
chose suivante à partir du verset 30:
« Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse.
Qui est dispersé en premier ? Celui qui est venu exercer la délivrance de la part du Saint-Esprit, c’est lui qui est chassé.
31C'est
pourquoi je vous dis: Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes,
mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. 32Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera
pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera
pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. ».
Le péché le plus important (car
il annule le pardon pour un croyant pendant des siècles) est bien celui de s’opposer
à la délivrance, de s’opposer au royaume de Dieu.
Lorsque le Saint-Esprit vient (et souvent par la bouche d’un prophète) exercer sa délivrance sur un esprit religieux, tous ceux qui se mettent en barrage contre lui reçoivent directement et sur le champ, leur jugement.
Et attention, ce n’est pas uniquement là dans
cette situation que ces opposants dérapent pour la première fois, ou qu’ils se
laissent emporter par leurs émotions.
Non, ils le faisaient bien avant. Depuis
longtemps ils s’opposaient au Saint-Esprit, mais l’heure n’était pas encore venue.
Quand le moment est là, quand l’heure est arrivée, une situation de délivrance telle qu’elle est décrite ici les dévoile. C’est là qu’ils reçoivent leur jugement.
« C’est
de l’abondance du cœur que la bouche parle », dit Jésus un peu plus loin au verset 34.
Le cœur de ces faux croyants remplis de jugements et de méchanceté envers leur semblable ne peut s’empêcher dans certaines situations de déborder, et leurs paroles témoignent alors contre eux.
Verset 36 : « Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée. 37Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné ».
Et là au verset 38, plutôt que de se taire ou
de se sentir sale et indécent à rester dans la présence du fils de Dieu, les
religieux ouvrent à nouveau la bouche pour demander un nouveau miracle. Ils
continuent à proférer des paroles vaines, ils continuent à se condamner
eux-mêmes.
Et Jésus fini par leur dire qu’une génération méchante et adultère qui réclame des miracles n’aura que celui de Jonas (je ne reviens pas là-dessus l’ayant expliqué tant de fois dans mes messages, mais réécouter ou relisez le jugement de Jonas).
Jonas s’est opposé au Saint-Esprit. Il ne voulait pas délivrer les habitants de Ninive. Jonas est le type même du blasphémateur qui bénit quand cela l’arrange et qui maudit ceux qu’ils détestent (même si Dieu lui demande de les bénir).
Maintenant, si on examine de près les faits,
les miracles avaient une intention forte, hormis celle bien-sûr de délivrer une
personne, c’était d’attirer les vrais blasphémateurs. C’était un moyen très
efficace de les faire se rapprocher de Jésus.
Le miracle est pour eux, tout comme l’argent
et les honneurs, un diamant qui scintille de très loin.
Sa lumière les attire de la même façon que le pollen attire l’abeille. Et le fils de l’homme le sait très bien c’est là, par leurs paroles qu’ils reçoivent leur jugement.
Alors, avec ce que Jésus nous montre-là nous
savons ce que blasphémer veut dire.
Le
discours le plus insultant pour Dieu :
-Ce n’est pas de nier sa présence par des mots
qui vont même se moquer de lui ;
-Ce n’est pas non plus de vanter les plaisirs
du monde ; ni pour un croyant, de rejeter certaines paroles, pour en
préférer d’autres ;
-C’est
prononcer des paroles, puis faire des actes qui vont contre une délivrance.
Prenons un exemple concret.
Un croyant qui s’était tu jusqu’à maintenant, reçoit une
parole de délivrance au sein d’une assemblée et il l’exprime publiquement. Si
des croyants viennent à s’opposer à lui en réfutant cette parole et en mettant
dehors celui qui s’est exprimé, croyez-vous que c’est le fils de l’homme qu’il
rejette ?
Non, c’est le Saint-Esprit qui s’exprimait par la bouche de
ce prophète.
Le
blasphème se porte alors contre l’esprit qui a l’intention de délivrer.
Il le lie et le chasse.
En s’attaquant ainsi à l’esprit saint, ils remettent les démons en liberté car ils coupent les liens que le prophète avait mis sur eux, en les dévoilant.
Plutôt que de s’associer à une délivrance, les blasphémateurs libèrent les démons, et ils resserrent les liens religieux.
Vous
voyez tout est une question de lier et de délier dans le blasphème (comme dans
le royaume de Dieu).
Mais les choses ne se passent pas uniquement sur terre,
elles se font dans le ciel, en esprit.
Et un esprit lié est beaucoup plus difficile à libérer
qu’un corps emprisonné.
Dans le ciel, il y a beaucoup plus de portes et de verrous
cadenassés. Les murailles sont beaucoup plus hautes et larges.
(rappelons-nous la dimension du temple d’Ézéchiel, avec la largeur de la muraille qui mesurait une canne environ 3 mètres, 3 mètres d’épaisseur ?! Quelle muraille indestructible !)
Alors, tous ces blasphémateurs, ont suivi une voie ancienne
très connue : la voie de Balaam.
Cet homme de Dieu qui faisait le bien en refusant absolument de maudire le peuple d’Israël.
Mais regardez bien la séduction de cet esprit religieux
hypocrite et méchant.
Le roi Balak, roi de Moab, avait peur de la puissance
d’Israël. Aussi il ne cessait de demander à Balaam de maudire Israël pour
l’affaiblir et pour pouvoir le battre.
Mais par trois fois Balaam, refusa sa proposition. Son obéissance semblait sans faille. Rien ni personne ne pouvait apparemment le forcer à émettre une seule parole maudissant un peuple que Dieu avait décidé de bénir.
Balaam interrogeait sans cesse Dieu pour savoir quoi
faire ; sa foi semblait intègre et incorruptible, une foi exemplaire (en
apparence). Et sa prophétie était vraie, elle témoignait d’un engagement réel
pour Dieu et envers ses enfants.
Mais toute cela, n’était-il-pas
un simple vernis ?
Car, au fond de lui Balaam brulait d’envie de détruire
Israël, surtout au vu des honneurs et de la somme d’argent que lui proposait le
roi de Moab.
Alors plutôt que de maudire en face Israël, ce mauvais
serviteur de Dieu avait d’autres stratégies pour arriver à ses fins.
Il décida d’empreinter d’autres chemins. Même
son ânesse l’averti en refusant de prendre ce chemin tortueux et inique. Balaam
par trois fois la frappa violemment.
L’ange de Dieu parla alors à travers cette ânesse,
en prenant une voix humaine, puis en se plaçant devant lui avec une épée pour
lui barrer la route.
Mais rien à faire, l’ange ne pouvait rien face
à la détermination diabolique de Balaam.
Où était alors sa crainte de Dieu ? Elle était
bien fragile à ce moment-là.
Alors, ne pouvant maudire Israël, le prophète employa la séduction et il enseigna Balak à pousser les filles moabites à la fornication avec les fils d’Israël (Nombre 25 :1 ; 31 :16)
En poussant les israélites à commettre des
actes d’infidélités et d’adultères, Balaam maudit le peuple d’Israël et
blasphéma ainsi contre l’Esprit saint, (qu’il n’arrêtait pas de bénir, pourtant
en parole).
Cet exemple de Balaam montre encore plus la subtilité du
blasphème qui dépasse les mots, qui va plus
loin que des paroles de foi prononcées ; mais qui à travers des actes
ignobles et cachés montre la profondeur et la détermination d’un cœur animé par
le blasphème.
Le grand écart entre la parole de Balaam et ses actes est
très impressionnant.
Ne soyons pas surpris, cette stratégie est d’un
banal chez les blasphémateurs contemporains.
Ils louent le Seigneur avec des mots forts.
Leur foi semble indestructible, ils prient sans cesse… et pourtant, ils ont un
couteau, ou une corde, des armes blanches cachées derrière eux prêts à libérer
les démons ou à bâillonner les serviteurs de Dieu.
Ne soyons pas impressionné par leur apparente piété. Ils sont comme Balaam d’une fourberie diabolique.
Dans les derniers temps, ils semblent sortir de partout. Soyons prudents et zélés et ne suivons pas leur voie qui mène à la perdition.
En effet, ils sont nombreux, celles et ceux qui
pensent que les blasphémateurs en esprit ne représentent qu’un faible
pourcentage de croyants infidèles ; Ce serait juste une petite élite de
prédicateurs ou de théologiens sans scrupules.
Le chapitre 12 (12 nombre qui révèle le mal) se
termine par les versets 41 & 42 où il n’est pas question d’un seul homme
comme Jonas ou du seul roi Salomon, mais des gens de leur génération.
« Les hommes de Ninive se lèveront,
au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront,… La reine du
Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, ».
Qu’est-ce qui leur permet, eux, de juger ainsi
les gens de leur génération ?
Eh bien, les versets nous l’expliquent :
les hommes de Ninive comme la reine de Saba ont payé cher, très cher leur
consécration, (Les hommes de Ninive « se sont repentis
face à la prédication de Jonas », Jonas
prophète d’Israël, lui qui brulait d’envie plutôt de les envoyés en enfer, il venait
leur prophétiser l’heure de la repentance.« la reine de Saba vint des
extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon »),
Le sacrifice de leur repentance était
exemplaire contrairement à la génération perverse qui n’a jamais, elle, accepté
de payer un prix aussi fort qu’eux et
c’est la raison principale de leur endurcissement.
Il ne veulent pas de l’or éprouvé par le feu, il veulent de l’or mais sans épreuve, sans effort.
Méditons, réfléchissons bien sur ces deux exemples.
Restons un moment à essayer d’imaginer ce que
les habitants de Ninive et la reine de Saba pouvaient vivre et sacrifier.
Et ne balayons pas certaines questions clés
comme : En quoi les hommes de Ninive ont été justifiés bien au-delà de
Jonas et de la maison d’Israël ?
En quoi la reine de Saba est-elle justifiée bien au de-là de Salomon et de son royaume ?
La profondeur de leur justification peut nous
aider à voir clair sur le niveau de notre propre consécration.
Car dans ces temps très troublés, nous avons
tous besoin d’un collyre pour voir clair.
Amen
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