dimanche 28 avril 2019

ENFANTS DU DIABLE ou ENFANTS DE DIEU ?

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Par Eric Ruiz

Je n’ai pas vocation à dire des choses agréables pour faire de l’audimat et augmenter mon audience. Je sais que ce que je vais dire va en blesser plus d’un, en déstabiliser d’autres et je tiens à m’excuser encore une fois pour cela car je ne cherche pas le conflit ; mais la divergence sera encore hélas souvent inévitable.

Je voudrais commencer par paraphraser l’apôtre Pierre et ce qu’il a écrit dans sa deuxième épître, (2 Pierre 1 : 19 à 21) pour vous dire (après mes deux messages : le premier sur la loi de l’évitement et le deuxième sur le péché de la masturbation) que c’est poussé par le Saint-Esprit que j’ai parlé de la part de Dieu et non de moi-même et que je n’ai pas d’interprétation particulière de la parole, mais j’aimerais que vous regardiez ce que Dieu révèle, avec une force aussi puissante que celle que ferait la lumière d’une lampe qui brille dans l’obscurité. Mon intention, je vous la donne : « que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ».
Je n’ai aucune prétention, ni le désir de devenir cette étoile.
C’est vous, disciples, qui devez la posséder en vous et la faire briller pour les autres.

Alors, voyant les difficultés pointées, je me suis posé la question suivante : Pourquoi les croyants ont autant de mal à se séparer de leurs fausses doctrines avec les conséquences désastreuses, d’étouffer la clarté de l’étoile du matin ?

Ils restent obstinément accrochés à leurs doctrines comme s’ils protégeaient un trésor inestimable, comme un fiancé peut être accroché à une femme belle et vertueuse.

La raison me parait si évidente :
Leur fausse doctrine leur permet de dissimuler plus facilement les tâches (qu’ils ne veulent pas laver, les fautes qu’ils refusent de se séparer).
Ils préfèrent les ténèbres à la lumière.
Leur agressivité, leur énervement et leur ténacité les trahissent.
Mais peu importe, ils préfèrent le mensonge à la vérité.
En plus, éliminer les fausses doctrines remettrait en cause leurs prophètes (leur grand prophète). Alors plutôt que de se séparer réellement du péché, ils n’ont d’yeux et de soumission que pour le prophète qui leur a montré leur péché et qui les a délivrés.

Beaucoup ne croient pas aux prophéties, ils croient, en fait, à de la voyance.
Ils ont confondu les deux :
Les prophéties concernent un peuple bien déterminé, (un peuple saint ou une race d’impies, de méchants, une nation aussi, une descendance, un règne…)
Les croyants, eux, ils aiment qu’on leur prédise l’avenir. Ils veulent se rassurer sur leur sort et sur leur choix ; Alors ils se raccrochent aux fausses prophéties, aux songes les concernant directement, eux et eux seuls.
Ils se mettent à croire dès que l’on parle d’eux… et en effet des choses arrivent réellement dans leur vie.

On leur prédit par exemple : « Si vous n’arrêtez pas de fumer, attention vous allez attirer la malédiction sur vous! »
Voilà une prévision qui se réalise souvent.
Et c’est vrai qu’ils sont pauvres, malades ; mais cela suffit-il à prouver que c’est le fait de fumer qui les rend ainsi ? N’est-ce pas par exemple la culpabilité qui les fait se renfermer sur eux-mêmes, se morfondre et se déprécier et qui finit par attirer à eux les mauvaises choses ?

On leur prédit aussi : « Si vous vous éloigner du démon de la cigarette vous aller être béni »
Et c’est vrai, la plupart vont alors manifester réellement cette vision.

Comme ils vont se sentir mieux, comme le poids de la culpabilité va s’alléger, ils vont se sentir comme pousser des ailes ; et des choses positives vont alors leur arriver dans leur vie.
De là à prouver que c’est l’arrêt de la cigarette qui a directement provoquer ce prodige dans leur vie…
Non, des soi-disant prophètes, en pointant ce faux péché pointent, en fait, l’arbre qui cache la forêt. 
Où est-il écrit, dans quelle loi figure que : fumer des cigarettes entraîne une désobéissance, une transgression ?
Nulle part.

Fumer n’est pas un péché.

Mais l’inverse oui… c’est la désobéissance qui nous pousse à faire des actes inutiles, nuisibles pour notre santé et celle de nos proches.
Fumer est donc une conséquence du péché, mais ce n’est pas un péché.

C’est comme Eve dans le jardin d’Eden, elle n’a pas péché en mangeant le fruit de l’arbre de la connaissance, elle a péché en désobéissant à Dieu, (une muance très importante).
Le mal s’est déplacé dans des actes ou des choses qui ont été arbitrairement définis comme : « Attention, c’est interdit, c’est démoniaque, ou c’est un péché, ça vient du diable ».

Maintenant si vous vous persuadés que fumer n’est pas un péché, mais que des doutes subsistent, que vous vous sentez accusés, alors vous péchez par manque de conviction.
Pourquoi ?
Parce que « tout ce qui n’est pas le fruit d’une conviction est péché » (Romains 14 :23).
Donc ne restez pas sur des doutes et des interrogations.

Cherchez la vérité, mais en profondeur.

Les prophètes de Baal (qui sont légions aujourd’hui) ont vu que le manque de foi leur laissent une porte grande ouverte pour se rendre compétents et indispensables vis-à-vis de ceux qui doutent et tâtonnent; ils y ont vu alors leur fonds de commerce se profiler, là devant eux.

Ils ont établi un nouveau ministère : celui de la délivrance, celui de l’exorcisme.
On délivre les croyants de la délinquance, de la drogue, de l’alcool, de la cigarette, du sexe, toutes les addictions et les phobies y passent.
Et curieusement, ces croyants témoignent dans leur réunion d’un véritable miracle après leur délivrance.

Mais que s’est-il réellement passé ?

Ils ont simplement déplacé le mal (leur mal), ils l’ont mis ailleurs, en faisant bien attention à ce que l’essentiel reste caché sous le tapis.
Par conséquent se voyant purs, ils portent évidemment un faux témoignage.

Jésus l’a dit : « vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. »
(le péché subsiste parce que celui qui en est atteint pense au contraire être inspiré).

Ils se déclarent délivrer du mal mais en le disant ils dévoilent au contraire qu’ils sont esclaves du péché.

Ma femme fumait un paquet de cigarette par jour avant de se convertir. Elle n’a suivi aucune séance de délivrance pour cela. Personne n’est venu lui imposer les mains.
Elle n’a même pas prié pour s’en défaire.
Le simple fait de croire et de chercher l’amour de Dieu, lui a subitement coupé net, le désir de fumer.

Y-a-t-il des exemples pour ceux qui se disent avoir une bonne vue, de voir clair, donc d’être saint… alors que le péché subsiste encore en eux ?
Oui, il y a des cas, et ils sont nombreux:

·       Certains se vantent de ne plus fumer grâce au Seigneur, d’être devenu modéré… oui, mais ils ont des excès de colère qu’ils s’empressent d’ailleurs de minimiser et de qualifier de juste et de sainte (une sainte colère comme celle de Dieu).
·       D’autres racontent qu’ils ne sont plus délinquants, qu’ils respectent et se soumettent à toutes les lois de leur pays…oui, mais ils continuent leurs crimes et leurs délits dans l’assemblée, ou dans leur famille ; ils brisent la communion en rejetant les uns, insultant les autres. Ils transgressent les lois d’amour envers leurs frères et sœurs.
·       D’autres témoignent de n’être plus lié à la drogueoui, mais ils continuent à avoir des hallucinations sur les gens (les voir pire ou meilleur qu’ils ne sont), ils ont de fausses pensées sur les évènements et ils se trompent sur leur conviction et sur leurs dons.
·       D’autres disent avoir été délivrés d’un esprit de luxure, ne recherchant plus les plaisirs de la chair… Oui, mais ils continuent à convoiter en désirant illégitimement ce qui ne leur appartient pas.
·       D’autres encore ne boivent plus une goutte d’alcooloui, mais ils continuent à avoir des excès d’humeur et leur cœur est bourré de jugement sur les autres.

Où sont passés leurs péchés à tous ?

Rien n’a disparu, tout est encore là, présent, mais tout est passé sous le tapis, voilà la réalité !
Et en cela nous avons vraiment à faire à des experts en dissimulation.

Ils amènent sur l’autel, un sacrifice détestable, des animaux impurs, des brebis et des bœufs bourrés de défauts, des aliments impropres à la consommation.
La fumée de leur offrande dégage une odeur nauséabonde, comme celle de Caïn. Et ils ont sur leurs lèvres des chants de louange puérile, sans profondeur, qui dévoilent leur amour superficiel et leur fausseté.

Rien n’a changé entre les israélites qui désobéissaient à Moïse et la grande majorité des croyants d’aujourd’hui qui passent par cette porte large et spacieuse de la dissimulation.

« Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi » selon 1 Jean 3 :4
Donc, pécher à une loi revient à pécher contre toutes les lois, nous dit Jacques « Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. »

Pourquoi ?

Je vais vous donner une image, ce sera plus parlant.
Parce que ce n’est pas de l’arbre dont nous devons nous débarrasser, ni en l’occurrence ici du buisson (qui fait office d’arbre) mais de la forêt qu’il y a derrière (ah ! celle-là on l’a bien occulté).

Jésus, le fils de Dieu, ne va pas brûler la forêt, alors que nous ne lui montrons qu’un seul arbre (et encore, pas un arbre, un minuscule arbuste). Il est venu brûler avec nous, cette forêt que nous lui avons montrée. La nuance n’est pas moindre. Il ne fait pas à notre place, il fait avec nous et même en nous, en communion.
Le fait d’avoir retroussé et mis à l’envers son pantalon plein de tâches n’a pas enlevé les tâches. Les tâches sont toujours là mais cachées, retournées, on ne les voient plus.

C’est pourquoi, à la différence de celui qui se vante de voir, l’aveugle dont parle Jésus, sait qu’il est aveugle et en cela il ne pèche pas.
Il ne pèche pas, parce qu’il a une conscience totale de ses fautes. Et il s’en libère, mettant sa confiance alors en Dieu.
Le résultat nous est donné par Jean, toujours :(1Jean 3 :9-10 Bible Semeur)
« Celui qui est né de Dieu ne pèche pas, car la vie qui vient de Dieu a été implantée en lui et demeure en lui. Il ne peut pas pécher, puisqu’il est né de Dieu. C’est ainsi que se manifeste la différence entre les enfants de Dieu et les enfants du diable: celui qui ne fait pas ce qui est juste n’est pas de Dieu, pas plus que celui qui n’aime pas son frère ».

Ce que dit ici Jean est rarement repris correctement dans les assemblées.
Pourquoi ?
Parce qu’il n’y a pas d’interprétations à donner à ce passage.  
Jean, d’abord, ne parle pas des païens, il n’évoque pas non plus des gens du monde comme étant : « des enfants du Diable ».
Il parle à des croyants, à une sorte de croyants.
N’y voyez pas non plus, une dénomination religieuse plutôt qu’une autre.


Jean s’adresse bien à ceux qui partagent la même foi que lui dans cette épître; 
Mais à partir du verset 10 il vise une certaine catégorie de personnes (une race) qui n’aime pas leur frère en parole ou en acte et qui cache leurs fautes, plutôt que de tout faire pour s’en séparer. Ils pèchent car ils ne pratiquent pas ce qui est juste.
L’apôtre montre de qui ils tiennent leur inspiration : du diable.

Pratiquer la justice n’est pas donné à tous.
Pourquoi en douter, alors que « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue » (Jean 1 :5) ?
Il n’y a qu’un tout petit nombre qui pratique la justice, et détrompez-vous, la plus grande majorité fait semblant de la pratiquer. Ce sont des imitateurs de la vérité.
L’apôtre fait donc bien la distinction entre les enfants du diable et les enfants de Dieu.

« Enfants, que personne ne vous égare (« Enfants », ce n’est pas enfants du monde), celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C'est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifeste, afin qu'il détruisit les œuvres du diable ».

Pour détruire les œuvres du diable, il faut avant tout les montrer ; Montrer celles et ceux qui les pratiquent.
Dans le contexte  des épîtres, ce sont bien « des enfants du Seigneur », mais qui se sont trompés de Seigneur.
C’est Baal leur Seigneur. Ils voient « Jésus », il le loue du bout des lèvres, mais ils obéissent à Baal.

On les reconnait car ils sont troublés, ils ont peur et ils voient des péchés partout. Ils se sentent repris culpabilisés et ils attribuent leur mal-être et leurs échecs aux autres. Ils accusent les autres (et en l’occurrence leurs propre frères de foi).
Mais, c’est leur désobéissance la cause de tout cela ; et plutôt que de trouver leur libération dans un acte juste, ils persévèrent dans leurs ténèbres.

Jésus de Nazareth rend le même témoignage en pointant ceux qui s’en sont pris aux prophètes et qui ont montré ce caractère hypocrite ; Serpents, race de vipères voilà comment il les nomme.
« Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. 32 Comblez donc la mesure de vos pères. 33 Serpents, race de vipères! Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne? (comment échapperez-vous à l’enfer ?) »

Une race de serpent a pris forme depuis le jardin d’Eden et elle continue de génération en génération à exercer le même caractère que leur père le diable, s’endurcissant de plus en plus avec le temps.
La colère de Dieu est née de ce peuple qui n’est pas une minorité.

Jésus s’adressait à la foule, mais aussi à ses disciples, quand il évoquait les malheurs tombant sur cette race. Chapitre 23 verset 1
« Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit… Malheur, malheur à vous»

Jésus ne vise personne en particulier, il suscite une prise de conscience individuelle.
Que chacun puisse se poser la question pour soi : « Suis-je comme cela moi aussi ?
« Suis-je hypocrite ? Est-ce que mes actes religieux ne sont pas plutôt une apparence de sainteté que je me donne, un cache-misère ?

Donc, ses disciples, comme des gens de la foule pouvaient être, mais aussi devenir, cette race incrédule et perverse qu’il appelle pharisiens, scribes et hypocrite.
Tout le monde, chacun devrait se sentir visé pour s’examiner de près, et non se réjouir trop rapidement de son état, moi comme n’importe qui d’ailleurs.
Chacun ne voit que Judas Iscariote seul susceptible de tomber, mais à Pierre, Jésus lui a dit : « arrière de moi satan », Pierre l’a renié trois fois, il a pris l’épée, s’attribuant la vengeance.
Alors ce n’est pas un hasard non plus si Pierre dans sa seconde épître parle si bien des enfants du diable comme des aveugles. Chapitre 1 verset 9-10 :
« l’aveugle ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais (ou vous ne tomberez pas)»
Pierre sait de quoi il parle en exhortant les croyants d’affermir leur vocation et leur élection, car il a eu des expériences qui auraient pu le faire tomber très bas.

Ne faisons pas de Pierre une idole.
Le fait d’être apôtre : lui a-t-il donné une gloire supérieure ?
Qui peut se vanter d’avoir été irréprochable ?
Qui est sûr de ne pas tomber ?

Un nombre inouï de croyants se voient à genoux alors qu’ils sont debout. Leurs Eglises portent des noms de blasphèmes comme « Eglise du roi des rois, Eglises des vases d’honneurs ou Eglise du Saint-Esprit, Eglise des Elus, de l’Epouse de Dieu, etc »
La question fondamentale c’est : qui est leur père ?
Il y a vraiment de quoi se revêtir d’humilité ; et sans vouloir bomber le torse,  plutôt que de se glorifier d’être des enfants de Dieu, d’être des fils du roi des rois, inébranlables et toujours vainqueurs quoi qu’il arrive, allons sur nos genoux.
Non, revêtons-nous de ce manteau d’humilité pour ne pas tomber dans l’orgueil et la suffisance.
Les temps sont courts. Ouvrons les yeux et lavons nos tâches.   
Amen


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