Par Eric Ruiz
Lors de mon dernier message je concluais la chose suivante : l’épreuve
n’enseigne pas la sagesse.
L’attitude dans l’épreuve montre un autre état : l’état de condamnation
de ceux qui ne se repentent pas mais qui blasphèment, car c’est leur heure du
jugement qui a sonné.
Un exemple pour appuyer mon propos, que l’épreuve n’enseigne pas la
sagesse : Job dans sa grande affliction
n’avait pas la sagesse pour en comprendre le sens.
Un de ses amis : Tsophar de Naama prit la parole et dit
Job 11 :6 « Et s'il(Dieu) te révélait les secrets de sa sagesse,
de son immense sagesse, tu verrais alors qu'il ne te traite pas selon ton
iniquité (tes fautes) ».
Job était très amer et croyait son épreuve voulue de Dieu pour lui
enseigner sa sagesse.
Alors que Job avait lui-même par son attitude engendrée sa propre épreuve.
Donc, Job blasphème sans en prendre forcément conscience, puisqu’il est
aveuglé par la dureté de son cœur.
Mais à l’opposé, pour ceux qui se sont repentis, on pourrait croire que
l’épreuve leur a enseigné, à eux seuls, la sagesse.
Eh bien non, non, c’est encore une erreur que de croire cela !
La sagesse ne
s’obtient pas pendant l’épreuve ou après, mais avant, bien avant.
Pourquoi ?
Parce
qu’elle va nous enseigner comment passer l’épreuve.
Celui qui manque de sagesse et qui la demande à Dieu, ne demande, pas par
exemple, de savoir si le quatrième sceau va avec la cinquième trompette
d’Apocalypse. Demain, n’est pas ce qui le préoccupe . C’est une aide pour
maintenant qu’il a besoin. Il ne polémique pas sur la doctrine ;
Il demande
plutôt comment peut-il faire pour
avoir de l’huile afin de se préparer à affronter l’épreuve.
L’heure du jugement est une épreuve.
Le jugement dernier, c’est l’épreuve qui survient juste avant de mourir ou
au moment d’affronter la dernière épreuve.
Le jugement dernier dévoile quoi alors ?
L’épreuve du jugement (qu’il soit premier ou dernier) montrera toujours
l’attitude juste ou injuste, celui qui joue vrai ou celui qui est faux ;
Et pour de vrais repentis, leur attitude dévoilera le niveau de leur salut.
A la place du blasphème, à la place d’actes malhonnêtes, immoraux ou maléfiques
ils n’auront que des paroles de louange dans la bouche et des actes de justice
et d’amour comme intentions.
Car l’heure du jugement sert aussi à dévoiler la vérité.
Cette heure montre celles et ceux qui sont dans la vérité et pas seulement
ceux qui persévèrent dans le mensonge.
Alors, peut-on y voir une contradiction avec Hébreux 5 :8-10
« Christ a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par
les choses qu'il a souffertes, » ?
Christ, aurait-il apprit la sagesse grâce aux souffrances liée aux épreuves
qu’il a vécu ?
La contradiction sauterait aux yeux.
Pourtant, lorsqu’on lit « Christ a appris », on se réfère
toujours à notre manière humaine d’acquérir l’enseignement.
La répétition (premier point), mais aussi et surtout, par l’acte de la
pensée qui permet de saisir l’objet d’apprentissage, par les sens (par l’ouïe,
le goût, l’odorat, la vue, ou le toucher).
Le grand pédagogue français Antoine de la Garanderie (une référence dans
mes études) ne concevait pas l’apprentissage sans qu’il y ait une
représentation mentale ; en bref, sans que l’on puisse comprendre
l’information, comprendre l’étude ou la pratique de quelque chose.
Donc tout ce qu’on apprend passe par nos 5 sens ; et la répétition est
indispensable pour que nous mémorisions ce que nous avons compris.
Or, on oublie une chose primordiale dans tout cela. « Christ a
appris ».
Comment a-t-il appris ou plutôt compris ?
Qui a influencé sa représentation mentale ?
La transmission humaine est différente de la transmission spirituelle.
Qui est l’enseignant pour les choses spirituelles ?
C’est le Saint-Esprit l’enseignant ; et il ne passe pas par
l’intellect et les 5 sens pour nous instruire, mais par un autre
canal : celui de la foi.
Proverbes 2 :9-10 : « Alors
tu comprendras la justice, l'équité, la droiture, toutes les routes qui mènent
au bien. Car la sagesse viendra dans ton cœur ».
Le chemin qui mène à comprendre Dieu commence
dans le cœur pour émerger ensuite dans la conscience ;
C’est pour cela que par le
Saint-Esprit, on connaît les choses, mais de manière intuitive, sans les avoir
vus, entendus, ni compris ;
Et mémoriser
cet enseignement : ce n’est pas :
« Fais ceci, ne fais pas cela, obéit ! ». Non ! Cet enseignement,
c’est une nouvelle nature, une naissance d’en haut.
L’obéissance est dans le cœur. Comme Dieu nous donne l’envie de faire et de
vouloir, l’obéissance devient alors une intention première, puis, par l’usage
et la pratique du Saint-Esprit, nous devenons complètement immergé, baptisé par
lui au point où nous pouvons dire « ce n’est plus moi qui vit mais
Christ qui vit en moi » (mais attention par l’usage et la pratique du
Saint-Esprit, elle est là la répétition).
Par conséquent l’obéissance comme la sagesse sont révélées uniquement par
l’épreuve, et en cela l’épreuve nous montre si nous sommes prêts, si notre
préparation a été efficace ou pas.
Daniel, condamné à mort par les Mèdes, s’est préparé dans la prière à
affronter la fosse aux lions. Cette sagesse surnaturelle a été la cause de son
salut.
Quelle sagesse a-t-il reçu?
Une sagesse qui le pousserait à la méditation quotidienne ?
Non cette sagesse-là n’est pas adaptée à son besoin.
Par contre jouer franc-jeu devant Dieu se mettre à nu et convertir
son cœur, lui a permis d’accepter l’épreuve sans broncher, sans perdre la paix, sans
s’irriter, sans colère, sans ressentiment, ni amertume, pardonnant à ses
bourreaux, voilà la véritable sagesse ; elle montre notre
élévation vers la perfection, comme Christ l’a fait avant nous.
C’est le verset 9, le verset suivant du chapitre 5 de la lettre aux
Hébreux : » et qui, après avoir été élevé à la
perfection, (Christ) est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un
salut éternel, »
Nos épreuves révèlent quoi, au juste ?
Elles dévoilent notre salut éternel et notre niveau de perfection obtenus grâce
à la sagesse, de Christ bien-sûr.
Mais nos épreuves nous prouvent aussi, ce que le Père a déclaré pour
Christ : 10 Dieu l'ayant déclaré souverain sacrificateur
selon l'ordre de Melchisédek ».
Cela veut dire aussi qu’à ce moment précis, nous recevons du Père le même
titre que Christ, celui de souverain sacrificateur (le titre le plus élevé),
selon l’ordre de Melchisédek, roi de paix et de justice (roi de Salem), et
sacrificateur à perpétuité.
Mais rappelez-vous ce que j’avais annoncé dans le message sur « les 3
robes de l’Epouse de Christ » ;
Ce sont nos épreuves qui nous montrent notre vêtement d’Epouse.
Il y a un manteau pour les prophètes, il y a une récompense de prophètes
pour celles et ceux qui passeront par les mêmes persécutions, le même
renoncement qu’eux.
« Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous
persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de
moi…parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c'est ainsi
qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous ».
Donc, les plus
grandes récompenses ne sont pas données qu’aux prophètes seulement, mais aussi
à ceux qui braveront les mêmes épreuves qu’eux, qui seront heureux dans ces
épreuves.
La sagesse ici, sera d’être heureux et non pas ce qu’on nous a appris
humainement : que cette plénitude, ce bonheur, sera pour plus tard,
lorsque Christ nous emmènera avec lui.
Non, cet état
de bonheur est révélé dans la persécution, ici-bas, pendant le combat.
Mais ce n’est pas tout, les grandes récompenses sont aussi pour ceux qui
recevront les prophètes comme tels.
« Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une
récompense de prophète » (Matthieu 10 :41)
Ici, recevoir un prophète va plus loin que de lui ouvrir la porte de chez
soi. C’est partager une vraie communion avec lui.
Il est le prophète dans votre communion, c’est lui qui annonce la parole de
l’heure et vous brisez le pain et buvez le vin avec lui.
Ce qui veut dire : que vous ne partagez, pas seulement un bon repas
avec lui, mais que le pain brisé, sans levain, mis sur la table, c’est votre
soumission au Seigneur ; et que le bon vin à déguster, c’est votre
sacrifice pour Dieu, qui est sans partage.
Mais alors, pourquoi la récompense est si élevée pour ceux qui reçoivent un
prophète ?
Eh bien, parce qu’ils reçoivent et manifestent ce qu’ils ont demandé à
Dieu : de la sagesse.
« Et la connaissance de Dieu
fera les délices de ton âmes » (Proverbes 2 :10) ; voilà la
première récompense, le plaisir extrême de l’âme, son élévation.
Mais allons un peu plus loin.
Elihu, le jeune prophète a osé dire à Job, la chose suivante :
Job
33 :33 : (c’est une heure parfaite) « Si
tu n'as rien à dire, écoute-moi! Tais-toi, et je t'enseignerai la sagesse ».
Elihu ne mâche pas ses mots, il ne lui dit pas, prie et demande au Seigneur
qu’il te donne sa sagesse ; Il lui dit d’arrêter de parler ; et
d’écouter enfin Dieu, par son prophète, car c’est par son prophète qu’il recevra,
la sagesse.
La bouche de Dieu c’est son prophète.
Aussi lorsque vous ne recevez pas un vrai prophète, vous fermer la bouche
de Dieu.
Pourquoi Dieu se sert-il d’un prophète alors qu’il pourrait directement
nous enseigner chacun, personnellement ?
La réponse est très simple en fait : Parce que Dieu s’est créé comme
cela.
En Elohim, il y a un corps, une communion des saints. Et Dieu, Elohim, parle
à chaque membre, c’est vrai, mais aussi et d’abord à partir du prophète qui est
au centre de la communion (attention le centre ce n’est pas le sommet).
Le prophète annonce la parole et les autres disent amen (pas seulement par
soumission ou par respect) parce qu’il y a une résonance à l’intérieur d’eux,
ou parce que certains ont vécu déjà ce que le prophète annonce et qu’ils
peuvent aussi témoigner d’un fait qui va dans le sens de la révélation.
Pour ceux qui croiraient que le temps des prophètes est déjà passé, ils ne
se rendent pas compte que c’est comme si Christ s’enlevait une partie de
lui-même ; pas n’importe qu’elle partie : sa bouche.
Les prophètes ont toujours été sa bouche, alors pourquoi en serait-il
différemment aujourd’hui ?
Cet aveuglement qui existe de nos jours, n’est pas nouveau ; Quand
Jésus-Christ exerçait son ministère, il était obligé de le rappeler.
« Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu,
et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme
souffrira de leur part » (Matthieu 17 :12)
Elie, ici, incarne les prophètes dans son ensemble.
Donc, Jésus est en train de leur montrer qu’ils sont incrédules face aux
prophètes, comme leurs ancêtres l’ont été, car lui aussi exerce un ministère
prophétique.
C’est une constante, tout prophète venant avant lui a souffert dans leur
génération, de la même incrédulité (et que naturellement ces choses se
répèteront dans le futur avec d’autres prophètes).
Elie était dans la transfiguration avec Jésus ; et la voix du Père lui
était aussi destinée : « Celui-ci
est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le! »
Ecoutez-le.
Rejeter le prophète, rejeter sa parole, c’est rejeter la parole de Dieu.
C’est se juger indigne de recevoir une récompense de prophète.
Alors, vous allez me rétorquer et vous aurez raison : « je connais
plein de faux prophètes actuels qui disent à peu près la même chose ! Et
qui maintiennent les autres dans la peur avec de tels propos ».
Bien sûr...ce sont des loups déguisés en brebis. Ils pourraient séduire
même les élus, si c’était possible.
Mais attention, c’est à vous de discerner leurs fruits, à vous de les
discerner.
Un homme, aussi sage qu’il soit, ne peut rien faire, il ne peut pas vous
convaincre que vous êtes un loup ou que vous suivez un loup.
Elihu n’a pas
fait changer Job de son mauvais chemin ; Jésus-Christ n’a pas fait fléchir
les genoux des incrédules.
Personne n’est prophète dans son pays.
Quant aux disciples, eux, ils n’arrivaient pas à chasser un esprit
d’incrédulité chez un enfant.
Jésus répondit (alors que le père se plaignait) : « Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à
quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi. »
On pense que Jésus s’adresse à ses disciples, et à leur
échec, alors qu’il s’adresse à l’esprit
d’incrédulité qui est aussi dans le père de l’enfant.
Il n’y a que
le Saint-Esprit qui convainc de péché (Jésus le sait très bien et il nous donne
la seule voie possible en Jean 16 :8 « Et quand il sera venu, il (le consolateur)
convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: »).
Donc, si vous n’êtes pas convaincu de péché, c’est que vous avez reçu votre
jugement. Vous préférez les ténèbres à la lumière.
C’est pourquoi Jésus répondra au père de l’enfant une réplique étonnante et
pourtant si lumineuse.
(Écoutez bien)
Marc 9:23 « Si tu peux!... Tout est possible à celui qui croit. »
Ces trois petits mots « si- tu- peux » dévoilent que le
jugement était là et que le Saint-Esprit connaissait déjà ce jugement. Le père
n’était pas forcément dans l’attitude de cœur de croire. Il pouvait aussi
refuser de croire (c’est pour cela que Jésus lui dit : « si tu peux tout est possible.. »).
Jésus attendait quoi alors ?
Il attendait la confirmation du jugement. Et cette confirmation c’est : l’acte
de repentance ou le blasphème du père (le père pouvait faire l’un comme l’autre :
blasphémer ou se repentir).
Jésus attendait de savoir s’il avait choisi la lumière ou
les ténèbres.
Qu’a-t-il choisit alors?
Verset 24 : « Aussitôt le père de l'enfant s'écria: Je
crois! Viens au secours de mon incrédulité! 25Jésus, voyant accourir la foule, menaça
l'esprit impur, et lui dit: Esprit muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet
enfant, et n'y rentre plus ».
Le père s’étant repenti, il manifesta la
lumière et Jésus délivra alors l’enfant de l’esprit muet et sourd.
Mais, laissez-moi vous poser la question
suivante : Si le père avait blasphémer, que pensez-vous que Jésus aurait
fait ?
Voyant la foule arriver, il serait sûrement
parti précipitamment, laissant les mauvais esprits dans le corps de l’enfant.
Je sais que certains diront en écoutant cela ; « ouah, mais c’est dur ! »
Je répondrais : non c’est la justice divine et elle a besoin de se
manifester par la sagesse.
Je dirais
comme Jean 14
« Que
votre cœur ne se trouble point Croyez
en Dieu, et croyez en moi…7 Si
vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père (cela
veut dire vous saurez pourquoi attendre que sa justice se fasse). Et dès maintenant vous le connaissez, et
vous l'avez vu »
En voyant comment Jésus a agi vous avez vu comment Dieu le
Père agit et comment son infinie sagesse s’applique dans la réalité terrestre.
Et Jésus nous l’a bien dit : « En vérité, en vérité, je
vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en
fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; 13et tout ce que vous
demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »
En « mon
nom » (alors attention, ne vous y méprenez pas), ce n’est pas prononcer
la formule magique « au nom de Jésus ! », c’est d’être EN
Christ.
Car, c’est uniquement dans cet état que nous
pouvons faire les choses en son nom, sinon c’est de la magie, pas de la foi.
La sagesse n’est pas que dans les
paroles… la sagesse manifeste un état
profond de consécration.
Alors,
repentez-vous et manifestez la sagesse de Dieu.
Amen
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