dimanche 31 mars 2019

LE DIABLE, POUR UN TEMPS, EST UN BON ENGRAIS

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Par Eric Ruiz

Pour ceux et celles qui pensent que les assemblées qui se disent l’Église de Christ ne sont pas satanistes, mais par certains côté, seulement ténébreuses, j’ai un message pour vous ;
Pas pour vous humilier (je n’ai pas à vocation de me venger de qui que ce soit), mais pour vous enseigner selon ce que l’Esprit me fait grâce.
D’abord, nos réactions témoignent toujours en notre faveur ou contre nous.

Première réaction :
Voir le mal, si c’est pour s’en détourner, c’est une bonne chose et cela témoigne d’une envie profonde de changer.
Deuxième réaction :
Par contre essayer de trouver des circonstances atténuantes au mal, de relativiser en disant : « oui, mais … »
Ce n’est pas un signe de clairvoyance ni d’amour, mais de tiédeur.
Jésus disait : « Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin ». 

Pourquoi les prophètes sont-ils sans détours et sans compromis quand la colère de Dieu tombe ?

Ce n’est pas parce qu’ils ont des œillères ou pour attirer la lumière sur eux pour qu’on puisse les vénérer, mais pour illuminer les ténèbres afin qu’on s’en sépare.

On ne peut avoir un pied dans la lumière et l’autre dans les ténèbres.

Pourtant, beaucoup préfèrent cela : pouvoir faire des compromis, mais notre Dieu hait les compromis, les concessions, les arrangements, les soi-disant accommodements à l’amiable, car ce sont des balances fausses, une odeur nauséabonde de manigance et d’adultère.

Pourquoi ne pas dire la vérité ? Même si elle brûle nos belles pensées religieuses bien confortables ?
Au risque même de déranger nos habitudes et nos traditions, nous devons dire la vérité, qui ne va jamais dans le sens du courant.

Lundi matin, dans ma voiture sur le trajet de mon travail, je pensais au complot qu’avaient organisé les frères de Joseph (le fils d’Israël) contre lui.

Un complot satanique dans la maison d’Israël ?

Oui tout à fait, alors ne vous offusquez pas que l’histoire se répète avec l’Église, la nouvelle Israël.
Joseph, en leur racontant ses songes avait-il manqué de sagesse envers eux?
Etait-il naïf à ce point ?
Ou (ce que je crois) avait-il autant d’amour pour eux, pour ne pas soupçonner le mal ?
S’était-il fait piéger (comme on le dit souvent) : en se faisant prendre à son propre jeu ?
Ou plutôt (c’est ce que je crois aussi) le plan de Dieu n’était-il pas en train de révéler ce qui avait poussé dans le cœur de ses frères ?
Qu’avait-il poussé de si mauvais en eux ?
Encore le C.I.O : La convoitise, l’idolâtrie et l’orgueil : la tentation du Christ, les graines principales de l’ivraie. Les graines du diable (appelons un chat, un chat).

Céder à la convoitise : les frères étaient devenus jaloux de l’amour qu’Israël leur père, vouait à leur frère Joseph ; ils convoitaient l’exclusivité en voulant cet amour et les privilèges qui vont avec, pour eux et eux-seuls.
L’idolâtrie : ils se voyaient meilleur, plus important que Joseph et plus méritant que lui ; et s’attendaient à recevoir un meilleur héritage que lui. Le tuer, s’était alors éliminer celui qui leur prend ce à quoi ils ont droit (c’est faire une œuvre de justice).
L’orgueil : il se révéla pleinement lorsqu’ils répondirent à Joseph après son songe qu’il leur raconta : « Est-ce que tu régneras sur nous? Est-ce que tu nous gouverneras? ». 
Leur questionnement a trahi leur cœur.
C’est eux en réalité qui voulaient régner et gouverner.
Le texte biblique de Genèse de 37 :8 nous dit : « Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. ».

La suite de l’histoire n’a fait que de révéler leurs cœurs endurcis, pire une soumission satanique des fils d’Israël.

Le diable est venu pour égorger et pour détruire.
Qu’a-t-il fait de diffèrent par les mains de Juda, de Siméon, de Lévi, de Gad, d’Isaacar, de Dan, de Nephtali, de Zabulon et d’Asher ?

Joseph devait être assassiné par ses neuf frères qui avaient comploté de le tuer et de ramener sa tunique couverte de sang à leur père en signe de preuve de sa mort.
Neuf frères, comme si ce chiffre voulait encore nous indiquer une vérité, une heure de vérité.
Souvenons-nous de ce que la neuvième heure indique : « Jésus vers la neuvième heure, s'écria d'une voix forte: Eli, Eli, lama sabachtani ? Ce qui signifie  Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ? "
L’abandon est décidément une caractéristique des prophètes.
Joseph était abandonné par ses neuf frères, tout comme Elie, qui s’est trouvé seul opposé au roi Achab et à ses 450 faux prophètes sur le mont Carmel ; tout comme Jésus, abandonné sur la croix, coupé de toute relation. L’esprit est comme séparé, détaché du corps à ce moment-là. C’est l’Esprit de Dieu qui lutte et combat seul; le voile du temple s’est déchiré quand Jésus cria son abandon ;
Sans une sensation totale d’abandon, qui témoigne en fait d’une dépendance absolue envers le Père, le lieu très saint reste fermé et l’esprit de Dieu n’a pas de puissance. La puissance de Dieu se trouve bien dans notre abandon.

Revenons au neuf frères complotistes : Pourquoi neuf seulement ?
Benjamin, quant à lui, était à l’écart des mauvais desseins de ses frères et il était trop jeune pour faire partie du complot.
Heureusement, Ruben, lui, avait les yeux ouverts, il avait le discernement car il n’était pas dans la même disposition de cœur que les autres. Il voulait délivrer Joseph, en l’aidant à s’échapper de la citerne et lorsqu’il réalisa l’horreur (qu’il avait été vendu), il déchira ses vêtements de désespoir ; «  et moi où irai-je ? » dira-t-il à ses autres frères (il ne savait plus quoi faire).
Léa, en mettant au monde Ruben dira plein de reconnaissance : " L’Éternel a vu mon humiliation".
Oui, Dieu a vu en Ruben l’humiliation de Léa.
Léa, nous révèle que le seul qui s’est humilié devant Dieu était Ruben, l’ainé de tous, d’où son attitude de révolte face à l’injustice qu’allait subir son frère.

Ne soyons pas tièdes et attendris par de pâles émotions, les autres ne voulaient plus revoir leur jeune frère Joseph seulement âgé de 17 ans ;
Alors, après avoir été d’accord pour l’abandonner dans une citerne sans eau pour le laisser mourir, ils ont tous été d’accord pour le vendre comme esclave à de riches marchands étrangers.

Juda, a-t-il cédé par compassion en proposant une autre solution que le meurtre ?
Non, il a simplement saisi l’opportunité et vu que les choses seraient plus faciles pour eux. Il a vu que leur culpabilité serait moins difficile à dissiper en le vendant, plutôt qu’en ayant du sang plein les mains.
Ils ont choisi le moindre mal pour eux.
Ont-ils ressenti de la compassion pour leur père, en plongeant la tunique multicolore de Joseph dans le sang d’un bouc pour laisser croire à un accident naturel ?
Là aussi pas du tout, ils savaient pertinemment qu’Israël ne se remettrait jamais de ce deuil-là.
Et pourtant, c’est ce qu’ils ont fait avec préméditation.
Les pères des neuf tribus d’Israël ont comploté pour commettre un crime crapuleux parmi eux, pour faire couler un sang innocent.

Cette histoire nous montre que la très grande majorité d’une fratrie aussi illustre et consacrée soit-elle n’est pas à l’abri d’ignobles péchés (on peut s’appeler « Juda » être le premier maillon de la chaîne généalogique de Jésus et pourtant tomber aussi bas) ; Cette exemple aurait dû alerter tellement de croyants qui ont idolâtré des grands hommes, des familles et des peuples mêmes, des croyants meilleurs, plus bénis que les autres…
La famille d’Israël dévoilait déjà, par le nom reçu d’un ange, sa lutte avec Dieu : Israël ; Israël qui lutte et qui sort vainqueur (mais qui sort victorieux sans Dieu).
Et pensez-vous que les Eglises soient différentes, qu’elles ne luttent pas avec Dieu, qu’elles n’agissent pas comme des vainqueurs, se croyant plus purs que les fils d’Israël, parce le sang de Christ viendrait couvrir ce sang impur ?

Il faut dire la vérité : ayant cédé à la tentation, ils (Israël comme l’Eglise) sont devenus des criminels, des satanistes.

Et je l’affirme, aujourd’hui encore, les Églises sont devenus des repaires de démons où des complots s’organisent contre des faiseurs de songe comme Joseph, contre la parole de Dieu, contre des croyants crédules qui croient naïvement que leurs frères sont bien intentionnés et qu’ils reviendront à la raison et à la repentance.
Joseph, les prophètes n’ont pas vu le mal arrivé et c’est bien ainsi, car c’était voulu de Dieu.
Parce que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8 : 28).

Toutes choses concourent au bien, même, le complot, la trahison, l’esclavage, l’abandon, la condamnation à mort sont de bonnes choses pour ceux qui aiment Dieu, car ils accomplissent leur destiné.

Le songe qu’avait reçu Joseph était fait en premier pour fortifier sa foi…avant d’être ensuite, un jugement pour ses frères:
(Je vous rappelle le songe de Joseph qu’il a raconté à ses frères et à son père)
« Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs; et voici, ma gerbe se leva et se tint debout, et vos gerbes l'entourèrent et se prosternèrent devant elle. »

Joseph, trop humble, ne se voyait sûrement pas régner sur ses frères et encore moins être à la tête d’une nation comme l’Égypte. Il n’avait jamais même osé imaginer avoir la bague de Pharaon à son doigt, avec la même autorité que lui. Mais ce qui le fortifiait, c’est qu’il savait qu’à un moment donné ses frères reviendraient vers lui et que leurs gerbes se lieraient ensemble d’un même cœur à la sienne.

Que nous enseigne encore cette réalité satanique au sein de la famille d’Israël ?

Elle nous enseigne la relation entre Dieu et satan.

Le constat est clair : la majorité des frères de Joseph sont devenus soumis à satan en devenant esclaves de leur chair.
Ils ont contribué à la division et à l’éclatement de leur famille ; Et l’esprit moqueur des démons était bien là à les inspirer.
Ils devaient bien se moquer du songe de leur frère, qui faute de règne et de gloire, est parti nu, misérable, esclave et abandonné de tous durant de très nombreuses années. (Ses frères ne l’ont même pas reconnu quand ils se sont retrouvés face à lui, se prosternant la face contre terre devant lui.
Joseph devait avoir pas loin de 40 ans. Imaginez, qu’au bout de 20 ans ces prophéties ont-été mises aux oubliettes et à la longue elles n’avaient plus aucun intérêt).
Le prophète Elie, lui aussi, subissait la moquerie et il était ridiculisé par les faux prophètes qui devaient bien rire de lui lorsqu’il versa ses cruches d’eau sur son sacrifice pour qu’il prenne feu.
Jésus était lui aussi ridiculisé sur la croix, « les passants l’injuriaient…sauve-toi toi-même, en descendant de la croix! Les principaux sacrificateurs aussi, avec les scribes, se moquaient entre eux, et disaient: Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même »
Mais tous ces moqueurs ont vécu ce que Moïse prophétisera à ceux qui abandonne la loi : la malédiction ;

Pour les fils d’Israël, ils ont connu la pénurie la plus totale, une famine épouvantable durant sept années, les poussant à chercher des vivres partout jusqu’en Egypte ; puis ce fut l’humiliation et la honte devant leur frère retrouvé, sans compter la prison pour Siméon et l’injustice pour leur petit frère Benjamin, d’avoir été soupçonné de voleur ; et pour Jacob leur père, qui connut des deuils à répétition (sa femme Rachel, leur fils ainé, supposé mort). Et pour Juda, deux de ses fils (Er et Onan) mourront loin de Dieu, dans leurs péchés ; et c’est leur femme Tamar se faisant passer pour une prostituée, qui donnera une nouvelle postérité à Juda (Juda a trompé son frère et il a été lui-même trompé par la femme de ses deux fils décédés, Er et Onan).

Voilà le sort de ceux qui ne s’éloignent pas de leur tentation. Ils reçoivent le mal qu’ils ont provoqué chez les autres. Leurs flèches se retournent contre eux, inévitablement.

Mais il faut le dire, Satan faisant une œuvre qui le trompe a rendu Elie, et Jésus à la hauteur de leur fonction, tout comme Joseph, lui aussi fut propulsé à la hauteur de sa fonction de fils de Dieu. Satan a préparé la récompense promise aux prophètes, il a été leur marchepied (bien-sûr à son insu).

Mais alors, pourquoi chasser le diable et ses démons ?
E comment Satan a-t-il été chassé ?

C’est Joseph qui nous le dévoile dans ses deux songes ; « …vos gerbes l'entourèrent et se prosternèrent devant elle…Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi ».

L’ivraie s’est prosternée tout comme les gerbes des frères de Joseph se sont prosternées devant la gerbe de blé de Joseph.
Tous les puissants se soumettaient à son autorité ; le soleil : Pharaon, comme la lune : Jacob, ou encore les onze étoiles que représentent ses frères…
Joseph était un soleil comme Pharaon puisqu’il avait le pouvoir de vie ou de mort sur eux et sur tous ; mais Joseph qui aurait pu leur faire subir le même sort qu’à lui, leur pardonna toutes leurs offenses passées.

Alors… c’est le pardon qui chasse le diable.

Quand le diable est chassé, il n’y a plus d’opposition, plus de convoitise, plus d’idolâtrie, plus d’orgueil, les esprits mauvais redeviennent de la bonne semence et se prosternent devant les fils de Dieu.
Rien ne sert de vouloir prier pour chasser Satan. 
Jésus l'a-t-il fait ?
"Résistez au diable et il fuira loin de vous ".
Le sort du diable s’est de fuir, mais après un temps d’épreuves.
Résistez : c’est garder ses commandement dans nos cœurs en pardonnant ceux qui nous ont offensé, pendant un temps prolongé.
Chasser le diable, c'est un processus naturel ou plutôt surnaturel dans le naturel, puisque c’est la croissance des Fils de Dieu soumis au Père qui chasse Satanmais en son temps ;
Car l’ivraie est une bonne chose pour la croissance la protection et l’enrichissement de la bonne semence, jusqu’à sa maturité définitive.
L’ivraie comme beaucoup d’adventices ou de mauvaises herbes sont aussi des plantes médicinales, qui soulagent les maux.
Le royaume de Dieu a besoin de l’ivraie pour s’établir, rassembler ses sujets et les faire croître.

Alors, c’est vrai que celui qui est contre Jésus, divise et disperse, mais d’un autre côté, à son insu, il rassemble aussi.

Regardez, prenez exemple sur les manifestants qui sont dispersés par les forces de l’ordre, ils fuient pour se rassembler, ailleurs, avec d’autres et parfois conduits par d’autres leaders. La division créée un nouveau rassemblement.

Le diable pour un temps est un bon engrais pour faire croître la bonne semence (pour un temps seulement).

Le diable et ses démons c’est l’ivraie, mais aussi tout ce qui fait office d’engrais et que l’on trouve abjecte, répugnant, puant, immonde comme le fumier, cette matière organique qui se trouve dans la matière fécale des animaux et qui est utilisé depuis des siècles, et qui joue un rôle essentiel de fertilisant dans nos champs. Nous en avons besoin, mais pour un moment seulement en automne et en hiver. Mais quand vient le printemps son utilité a disparu. Quand vient la moisson, seule la bonne semence est récoltée. Le reste est brûlé.

C’est pourquoi il est bon de regarder ses épreuves comme un sujet de joie complète et non de tristesse, car elles sont utiles pour notre croissance spirituelle.
Jacques, dès son premier chapitre y faisait plus que référence dans son épitre, il en faisait un objectif : celui d’être parfait, mature et accompli en Christ.
Amen

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