dimanche 4 septembre 2022

LES MERVEILLES DE DIEU (ce qu’on devine sans comprendre)

449


Par Eric Ruiz

 

Je vous parlais dans mon dernier message, des œuvres admirables de Dieu. Ici, je vais vous parler de ses merveilles.

« Parlez de toutes ses merveilles…racontez-les parmi tous les peuples ».

Ce passage de 1Chronique 16 :9 est un classique repris par tellement de cantiques, de psaumes, de poèmes.

J’ai chanté moi-même durant de nombreuses années un cantique qui commence par : « je louerai l’Éternel de tout mon cœur, je raconterai toutes ses merveilles… »

Mais qui y-a-t-il de si merveilleux à raconter, venant de Dieu? Qu’il a créé l’univers, la terre et tout ce qui s’y trouve, la nature, les animaux, les saisons… ? Oui, tout cela n’est que merveilles…

Mais, pourquoi Dieu, par la Bible insiste-t-il autant sur la mémoire de ses merveilles? Le risque d’oubli est-il si fort que cela ?

L’ennemi, satan, le diable, cet esprit maléfique attaque la mémoire humaine vis-à-vis des merveilles de Dieu, afin qu’on les oublie ; qu’on oublie surtout les merveilles faites en notre faveur.

Par 4 fois dans la Bible, Dieu nous rappelle de célébrer ses merveilles qu’il a faites pour nous.

4 psaumes nous incite à : « louer Dieupour ses merveilles en faveur du fils de l’homme ».

Mais attention, le fils de l’homme est un homme différent de l’homme naturel. Il est saint.

Et Dieu nous rappelle qu’il est bon de regarder aux 4 êtres vivants qui sont assis sur le trône, afin de se souvenir que leur sainteté sont des merveilles ; qu’il y a des merveilles dans l’enseignement fait par les apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain (notre corps sacrifié pour lui) et dans les prières.

( je vous renvoie sur mes messages passés concernant les merveilles de ces «  4 êtres vivants »).

Il y a donc des merveilles qui attendent la personne acceptant de passer par le creuset de Dieu.

Certes, notre Seigneur a créé un véritable paradis sur terre, avant que l’homme oublie cette merveille et la transforme en désolation, en enfer.

Car, dès que l’homme perd de vue l’étoile du Berger (qui symbolise Dieu le Père), il voit alors sa propre étoile briller et tout devient peu à peu ténèbres pour lui.

Par les milliards d’étoiles, on peut comprendre que le ciel raconte ses merveilles.

Rappelons-nous sans cesse que les êtres humains ont un guide dans le ciel, un berger qui les inspire dans leur choix et dans leur conduite.

        Mais, ce guide est-il toujours à sa place dans le cœur des hommes ?

Même chez des croyants soi-disant aguerris, ils devinent des merveilles de Dieu qu’ils ne comprennent pas du tout.

Regardez Job ; il dira dans sa repentance : « Oui, j'ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. »

Job réalisa qu’il ne voyait plus les vraies merveilles de Dieu, car, il s’instruisait seul. Il mangeait à l’arbre de la connaissance du bien et du mal. L’arbre de la révélation lui était devenu interdit.

Il pria alors ainsi : «Je t'interrogerai, et tu m'instruiras. Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon oeil t'a vu. 6C'est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre. »

Ne croyez surtout pas que Job est  un cas isolé et unique.

C’est le cas de tellement d’hommes et de femmes irrégénérés qui malgré leur confession de foi deviennent aveugles aux merveilles de Dieu.

Ils ont beau les chanter, les proclamer partout; remercier Dieu de tous ses privilèges partagés, ils restent néanmoins aveugles.

Pourquoi ?

Parce qu’ils ne louent plus le créateur ; mais c’est la créature qui est devenue leur principale source de bienfaits. C’est sur la créature, ce veau d’or, que reposent réellement leurs yeux ; leur louange et leurs desseins.

Néhémie (lui, qui a été le maître d’œuvre pour la reconstruction du temple de Jérusalem) raconte très bien comment s’est opéré ce processus d’aveuglement vis-à-vis des merveilles divines.

Néhémie 9 :17 : « ils refusèrent d'obéir, et ils mirent en oubli les merveilles que tu avais faites en leur faveur. Ils raidirent leur cou; et, dans leur rébellion, ils se donnèrent un chef pour retourner à leur servitude. Mais toi, tu es un Dieu prêt à pardonner, compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et tu ne les abandonnas pas ».

Un peuple désobéissant, qui brise l’union sacrée par des actes mauvais enterre les merveilles de Dieu. Lesquelles ?

« un Dieu prêt à pardonner, compatissant  miséricordieux, lent à la colère, riche en bonté, et qui n’abandonne pas ses enfants ».

Jésus de Nazareth, fils de Dieu, a été cette merveille pour les autres, il a été cette parole divine faite chair durant ses 33 années de vie terrestre. Et son but était, et il est toujours de rétablir le merveilleux en nous par le Saint-Esprit.

Par contre, cela signifie à l’inverse que l’homme était loin d’être merveilleux. Il serait plutôt infidèle, lâche, détestable, odieux, sans cesse à contester, indigne ou encore honteux par ses actes inqualifiables. Le péché lui colle sans cesse à la peau. 

Ne plus voir les merveilles de Dieu, se fait en se rendant odieux. Et on se rend détestable quand on commence à faire du tri.

La sélection injuste c’est : voir tout ce que je viens de dire de négatif sur les autres, mais non plus sur soi.

« Les autres sont comme cela. Moi ma sanctification me rend meilleure donc supérieure ».

C’est comme cela que voyait Job. Il se voyait, lui, plus merveilleux que les autres. Il se voyait inspiré à être miséricordieux, prêt à pardonner, lent à la colère, un croyant qui n’oublie jamais ses frères et sœurs dans la prière.

Mais, il ne voyait pas qu’il mentait et qu’il se mentait à lui-même.

        Maintenant, dans sa grande miséricorde Dieu utilise une de ses grandes merveilles : LE TONNERRE

Job 37 :5 : « Dieu tonne avec sa voix d'une manière merveilleuse; Il fait de grandes choses que nous ne comprenons pas. ».

« Dieu tonne avec sa voix », Dieu parle fort, mais l’homme ne comprend pas le tonnerre. Il en a peur, cela l’effraie, il le voit comme annonciateur d’un bouleversement climatique pouvant provoquer des catastrophes.

        Mais Dieu a fait le tonnerre aussi pour nous réveiller de notre insouciance et de notre tiédeur.

        En cela le tonnerre ne serait-il pas lui aussi une merveille ?

Les grondements du ciel viennent nous rappeler les merveilles de Dieu concernant le fait qu’il ne nous oublie pas.

Dieu parle dans le tonnerre par une voix forte et saisissante, comme il parla à Elie aussi dans un vent léger, à travers un doux murmure. Tout dépend de la situation qui vient juger dans quel état d’âme nous nous trouvons, chacun.

Avons-nous besoin d’un tonnerre effrayant ou d’une simple petite brise ?

        Avons-nous besoin d’être fortement secoué ou de connaître ce que Dieu fait ?

Par conséquent, essayons de concevoir maintenant les tonnerres ou les éclairs, autrement.

Oui, c’est un spectacle effrayant et de toute beauté, mais ils sont (ces tonnerres) comme autant de signes du ciel venant nous rappeler que Dieu ne nous oublie pas.

Ils sont comme l’arc en ciel qui est venu rappeler à Noé l’alliance de Dieu avec lui et les hommes. Il ne les détruira pas par un autre déluge mais, il se souviendra de son alliance.

Néhémie 9 :28 : « Mais, de nouveau, ils crièrent à toi; et toi, tu les entendis du haut des cieux, et, dans ta grande miséricorde, tu les délivras maintes fois. »

Alors certains diront, oui c’est facile de dire cela…mais quand on voit des éclairs venir foudroyer un homme en pleine rue ou quand on voit des régions sinistrées qui reçoivent comme aujourd’hui des grêlons de 11 centimètres de diamètre sur la tête… Est-ce toujours une merveille de Dieu ?

Eh bien, contrairement à ce que pense la majorité, je dirai : oui c’est une merveille.

        Car si Dieu ne nous envoie pas de grêle, nous sommes perdus à jamais.

Oui la grêle fait mal, oui elle rappelle la dureté de l’hiver, oui elle nous oblige à courir se mettre à l’abri…Mais n’est-ce pas sa colère qui monte ?

Le fait de se cacher du ciel pour éviter ses désagréments montrent peut-être les trop nombreuses infidélités et traitrises réalisées à son égard.

Néhémie 9 :33 : (parlant de Dieu) « Tu as été juste dans tout ce qui nous est arrivé, car tu t'es montré fidèle, et nous avons fait le mal. »

Loin de vouloir nous anéantir, le Dieu d’amour et de justice pèse toutes nos souffrances, toutes nos épreuves. Dans quel but ?

Dans le but de rétablir son alliance avec nous.

« 30Tu les supportas de nombreuses années, tu leur donnas des avertissements par ton esprit, par tes prophètes; et ils ne prêtèrent point l'oreille. Alors tu les livras entre les mains des peuples étrangers.
31Mais, dans ta grande miséricorde, tu ne les anéantis pas, et tu ne les abandonnas pas, car tu es un Dieu compatissant et miséricordieux. »

Les merveilles de Dieu viennent (souvent après des calamités) réellement nous sauver.

C’est le sens de ce message qui arrive le neuvième mois (mois de septembre), le sens de ce neuvième chapitre de Néhémie ; mais aussi le sens de la neuvième heure qui vient aux alentours de 3heures 33 de l’après-midi ; à cette heure glorieuse où Jésus-Christ s’écria d’une voix forte (comme un bruit de tonnerre) « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ».

        La grande merveille de Dieu s’accomplit dans son salut.

Alors loin de nous abandonner, notre  cri vers Dieu sert à nous sauver.

    Et le premier tonnerre sert, comme à Job, à nous ouvrir les yeux, d’abord sur notre condition personnelle.

    Le deuxième tonnerre ensuite, sert à nous repentir, à convertir nos mauvaises intentions, le troisième à ce que nous exercions son pardon, sa miséricorde ; le quatrième à ce que nous nous sacrifions, à ce que nous renoncions à notre nature, pour que le cinquième tonnerre transforme notre relation avec Dieu, c’est-à-dire pour que nous passions d’un état de serviteur à un statut d’ami ; que nous devenions son ami parce que nous savons ce qu’il fait de ses merveilles (grâce à notre état de purification en Christ) ;

    Pour ensuite que le sixième tonnerre annonce encore un autre état dans notre relation avec Dieu : celui de fils, fils adopté par notre père céleste.  

    Et enfin pour que le septième tonnerre établisse notre couronnement en partageant la gloire du Père.

Alors, Oui, je le répète et le certifie : chaque tonnerre est bien une merveille de Dieu à part entière ; et la pluie qui s’en suit sur un sol aride redonne la vie à la végétation qui a été brûlée.

Voilà comment Dieu ressuscite en nous ce qui a été consumé par le feu de l’épreuve afin qu’une nouvelle vie coule dans nos veines.

On le sait bien « qu’une terre brûlée donne plus de blé qu’un meilleur avril »,  comme nous le chantait Jacques Brel.

Mais sa célèbre chanson « Ne me quitte pas », c’est un homme qui s’adresse à une femme ; alors quand l’homme s’adresse à son Dieu : c’est un infidèle qui s’adresse  à son créateur en criant à lui « fais-moi miséricorde, Dieu ne me quitte pas, ne m’abandonne pas ! ».

Je terminerai avec Matthieu 21 :15 « Mais les principaux sacrificateurs et les scribes furent indignés, à la vue des choses merveilleuses qu'il avait faites (on parle là de Jésus)».

Le fait de s’indigner sur les merveilles de Dieu devrait nous faire réagir sur notre degré  d’endurcissement et de rébellion.

Comment pouvons-nous dans cet état écoutez la douce voix de notre Seigneur qui vient nous enseigner ?

Si nous nous voyons ainsi, alors n’endurcissons pas nos cœurs encore davantage. Seul, descendre sur nos genoux  en invoquant le nom du Dieu, le seul et unique nom qui ne nous abandonne pas, nous fera alors entrer dans son repos.

Amen

dimanche 28 août 2022

LA FOI ADMIRABLE

448


Par Eric Ruiz

 

Il y a des mots que l’on emploie aujourd’hui à tort et à travers, alors qu’ils ont un sens profond voire glorieux. « Admirable », fait partie de ce genre de mot : Qu’est-ce qui est admirable sur cette terre ?

La nature, la beauté humaine, le jeu d’un acteur d’exception, battre des records, atteindre des sommets, rouler dans une magnifique voiture de course, ou bien encore être célébré par les foules?

Tout cela projette certes de la lumière, et fait partie des choses d’exception, mais est-ce pour autant admirable ?

La réussite des hommes est devenue le principal sujet d’admiration. On loue la réussite sociale comme si cela était le but de chacun ici-bas.

On loue aussi la position religieuse. Y aurait-il des consécrations plus admirables que d’autres ? Un ministère plus élogieux ?

En tous les cas, les prophètes, ces nombreux devins, ceux qui n’ont à la bouche que des flatteries sont très admirés.

Mais admiré ne vous rend pas nécessairement admirable.

Nombreux sont les héros qui ont obtenus leur couronne et leur gloire par la corruption. Sont-ils toujours aussi admirable, alors ?

Si on essaye d’être un peu moins superficiel, ce qui est admirable est d’exercer la loi de Christ : d’aimer son prochain comme soi-même ; de s’oublier soi-même pour les autres ; De ne pas regarder au temps passé, à la sueur dépensée, à l’argent que cela demande, ni au qu’en dira-t-on.

Bref le sacrifice, son propre sacrifice devient alors secondaire, sans importance.

Par conséquent, ce qui est admirable se fait bien, cela se fait pour les autres, sans arrière-pensée et sans le crier sur les toits.

Ce qui est admirable n’est alors que très peu admiré par le plus grand nombre…Puisque combien d’actes admirables se sont faits dans l’anonymat le plus complet, sans même qu’on en ait parlé, où que seule la mort de celui qui les exerçait ait réveillé son histoire.

Jésus de Nazareth, lui aussi n’ameutait pas les foules pour qu’elles l’admirent lors d’une guérison.

1er exemple : Le centenier romain

Un jour, l’homme admirable vient l’aborder sans qu’il puisse se préparer à l’avance à cette rencontre.

L’admirable entra dans Capharnaüm. Jésus ne s’attendait surement pas à ce qu’il prenne la forme d’un chef militaire romain venant le supplier.  Encore moins un officier s’humiliant à la façon d’un serviteur.

Jésus trouva admirable la foi d’un tel chef romain pour son serviteur malade qui vint le trouver en se mettant lui-même dans la situation de serviteur ; on aurait dit que c’était lui le malade, lui l’infirme, lui le mourant.

Son serviteur ne pouvait plus bougé, il était alité et paralysé.

L’estime, qu’avait ce centenier était admirable. La souffrance de son serviteur ne le laissait pas du tout indifférent.

Sa compassion lui avait ôté toute convenance sociale.

On aurait pu lui rappeler qu’un soldat de son rang a d’autres chats à fouetter que de s’occuper du simple bidasse.

Mais cet homme de cœur était bien trop préoccupé à chercher le meilleur pour que son serviteur guérisse, il pria Dieu. Et c’est Jésus que le centenier trouva. « Un mot de Jésus est son serviteur serait guéri ». C’est ce qu’il pensait et c’est ce qu’il fit dire à Jésus.

Lui, un commandant qui avait plus de cent hommes sous ses ordres, se sentait misérable et pas assez saint pour recevoir chez lui le fils de Dieu.

Lui, qui était habitué à donner des commandements et qu’ils soient aussitôt exécutés, il savait qu’un seul mot venant de Jésus suffirait à sa guérison.

Quelle foi véritable et admirable !

Pourquoi ?  Parce qu’elle ne s’embarrasse pas de détails, de questions et de limitations. Elle va droit au but, droit au besoin.

Pourtant, c’est presque choquant de découvrir Paul plus tard, écrivant aux Colossiens en les exhortant à être des maîtres justes, à défaut d’être admirables.

Paul leur dira : «  Maîtres, accordez à vos serviteurs ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans le ciel. ».

Incroyable, à des hommes de foi, Paul se sent obliger de leur rappeler la loi d’amour !

Alors que le centenier de surcroit romain et non judéen connaissait le maître dans le ciel puisqu’il a fait de lui-même ce qui est juste.

« Après l'avoir entendu (le centenier), Jésus fut dans l'étonnement, et il dit à ceux qui le suivaient: Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi. ».

Alors, c’est vrai on peut savoir ce qui est juste mais ne rien faire pour de multiples raisons qui engagent bien souvent des intérêts obscurs.

On peut faire aussi ce qui est juste mais pour se servir soi-même.

Jésus rencontra en premier, quelques anciens des juifs, envoyé par le centenier pour le prévenir de son besoin.

Voilà ce qu’ont annoncé ces religieux : Ce centenier mérite qu’on lui accorde de l’intérêt « car il aime notre nation, et c'est lui qui a bâti notre synagogue. » (Luc 7 :5) ;

Vous voyez, où ces religieux ont mis la barre du mérite ?

« Comme il s’est intéressé à nous, il mérite que l’on s’intéresse à lui ». Ah, ils n’ont pas mis en avant l’amour qu’il a pour son serviteur… mais ce que le centenier a fait pour eux.

Cet homme était totalement désintéressé contrairement à eux.

Et c’est ce désintéressement qui a plu à Dieu.

Ce qui compte, c’est d’exercer la justice avec l’amour désintéressé.

Et ce genre d’amour se voit dans la bonté, qui se voit à son tour dans le fruit du Saint-Esprit.

La bonté : c’est une disposition de cœur à être bienveillant, compatissant, charitable (Et pas seulement quand la situation est favorable). Et malheureusement pour l’esprit religieux, mais la bonté ne s’acquiert pas, elle s’attend ; elle vient d’en-haut ; sinon on ne fait que l’imiter et c’est une imposture ; En cela, la bonté rejoint bien entendu l’abnégation.

2ème exemple : Jonathan fils de Saül

Alors cette abnégation, Jonathan le fils du roi Saül l’avait pour David. David disait de lui dans un cantique funèbre : « Ton amour pour moi était admirable, bien au-dessus de l’amour des femmes » (2 Samuel 1 :26).

David ne parlait pas uniquement d’un sentiment d’amitié très fort qu’il avait pour Jonathan ; Jonathan avait fait des choses exceptionnelles pour David, qui demandent une abnégation totale.  David n’en a pas écrit des livres entiers, mais Jonathan protégea autant qu’il en était capable, David, de la haine de son père Saül.

Il l’avertissait dès qu’il le pouvait, des conspirations maléfiques de Saül ;  Et il faut le préciser : au péril de sa propre réussite sociale ; Puisque son père connaissant sa complicité avec David, lui faisait de moins en moins confiance. Jonathan aurait dû se préparer plutôt à prendre la succession de son père sur le trône.  C’est d’ailleurs ce que lui demandait Saül.

Mais Jonathan cherchait en premier la justice et n’avait d’ambition que de servir David. Ce qui était admirable, c’est que Jonathan savait qu’il se condamnait en faisant cela et qu’il préparait la voie royale pour David ; Et que lui n’aurait aucun héritage en agissant ainsi. Il s’est sacrifié pour que David devienne roi. Il était désintéressé car il y avait bien un lien indestructible entre eux deux comme une alliance divine : «  Que l'Éternel soit à jamais entre moi et toi, entre ma postérité et ta postérité ! » (1 Samuel 20 :42)

La chose admirable par excellence est de faire pour autrui une chose désintéressée au point qu’elle pourrait mettre en péril son avenir, ou sa propre réussite sociale ou professionnelle.

On admire souvent des gens, mais rarement pour leurs faits admirables, en réalité, pour d’autres faits plus spectaculaires.

3ème exemple : Daniel et les sages de Babylone

Un exemple frappant est celui du prophète de Juda, Daniel.

Qui n’admire pas le prophète Daniel pour sa bravoure face aux lions ? Sa foi qui lui permis d’échapper à une mort certaine ?

Ne l’admire-t-on pas aussi pour sa sagesse et ses explications sur les visions et les songes ?

Mais Daniel devrait être admiré (je précise sans tomber dans l’idolâtrie) pour d’autres faits plus admirables encore ; des faits que l’on ne met jamais en avant et pourtant qui sont remarquables.

Voilà l’un d’eux :

« Après cela, Daniel se rendit auprès d'Arjoc, à qui le roi avait ordonné de faire périr les sages de Babylone; il alla, et lui parla ainsi: Ne fais pas périr les sages de Babylone! Conduis-moi devant le roi, et je donnerai au roi l'explication. » (Daniel 2 :24).

Daniel sachant ce que le roi avait ordonné aurait pu laisser sa justice se faire sur les sages de Babylone en ne se rendant auprès du commandant du roi, Arjoc, seulement qu’après l’exécution de leur sentence.

Mais, Daniel n’a pas méprisé les sages de Babylone, (astrologues, magiciens, devins) il s’est empressé au contraire de prendre leur défense, pour qu’ils ne soient pas tués.

Il a simplement dit au roi qu’ils ne pouvaient, eux, connaitre et découvrir ce songe car seul l’Éternel qui est dans les cieux en donne l’explication.

Daniel n’a jamais voulu tirer vengeance de sa captivité. Et c’est naturellement qu’il a rendu gloire à Dieu sans écraser et anéantir les faux prophètes, leur laissant le temps de leur repentance et de leur conversion.

J’aime ce passage, car mine de rien, il montre pourquoi Esaïe nomme « le fils qui sera donné, l’Admirable en premier. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l'appellera l’Admirable, »

Il est l’Admirable pour son salut. Christ a donné sa vie pour nous sauver d’une sentence irrévocable.

Car ce n’est pas de juger qui est admirable mais bien de sauver.

Alors, j’aurai tendance à vous conseiller pour conclure : Ne cherchez pas à être admiré sinon vous n’aurez pas une foi admirable.

Et ne cherchez pas non plus des actes admirables à faire, l’admirable frappe à votre porte sans que vous l’ayez invité auparavant.

C’est la situation, le moment, la rencontre qui créé son fait admirable. Chercher d’abord le royaume de Dieu (comme le centenier l’a fait, comme Jonathan ou Daniel ont été inspirés à le faire) et tout vous sera donné par-dessus.

Amen

dimanche 21 août 2022

MORIAH (Morija): LIEU D'ADOPTION

 448


Par Eric Ruiz

 

Quel est le véritable sacrifice pour un croyant ? Que devons-nous sacrifier pour plaire à Dieu ?N’a-t-il pas lui donné son fils unique pour que nous ayons la vie et que nous ressuscitions au dernier jour ?

En fait, devons-nous avoir la foi d’Abraham ?

Si oui, (ce que je crois) alors, doit-on passer par la même mise à l’épreuve que celle qu’il a connue avec son fils Isaac ?

Je vous rappelle le contexte.

Genèse 22 :1-2 « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! 2Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija,[Moriah] et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. ».

 

1)     LA FOI ACTIVE D’ABRAHAM

 

Abraham fit tout ce que Dieu lui dit de faire. Il partit avec deux serviteurs, un âne et le matériel pour faire l’autel du sacrifice. L’épreuve fut longue : trois jours pour atteindre le sommet de la montagne. Il dû aussi tout mettre en place : son fils attaché sur l’autel, le bois à ses pieds près à être brulé.

Abraham avait le couteau dans sa main et il s’apprêtait à passer à l’action ; c’est là à ce moment précis qu’un ange lui dit verset 12 : «… N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique ».

Ce passage est très controversé, car il est à la fois beau et terrifiant.

Tout croyant de la Bible admire la foi d’Abraham qui manifeste une confiance à Dieu à ce point, mais il redouterait une telle mise à l’épreuve pour lui-même.

Alors, j’insiste sur l’essentiel : sa foi ne reposait pas juste sur une simple réponse à une question divine comme : « Es-tu prêts à sacrifier ton fils unique pour moi, si je te le demandais ? ».

La mise à l’épreuve était réelle.

Et posons-nous la question : Dieu a-t-il réellement besoin d’une telle mise à l’épreuve pour connaître notre foi ?

Lui qui sonde les cœurs, lui qui connait notre intention la plus cachée, ne sait-il pas si on le craint vraiment, si notre crainte est arrivée au point où se séparer de ce que nous avons de plus cher ici-bas, n’est pas un problème ?

Oui, je suis convaincu qu’il connait notre foi à chacun…

Alors, quel est le but d’une telle démonstration de foi ?

Parlons d’abord de certains groupes Chrétiens qui s’attachent au fait que Jésus de Nazareth, fils de Dieu, soit crucifié pour nous et nos péchés.

Ils pensent alors que cela suffit à nous dispenser d’un tel sacrifice.

Dieu ayant donné son fils unique, nous n’aurions pas à montrer que nous sommes aussi capables que lui. Les rites suffiraient à rendre ce sacrifice vivant.

Ces groupes s’appuient aussi sur le fait qu’Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova-Jiré qui signifie : Dieu a vu ou Dieu a pourvu.

Dieu a pourvu en sacrifiant son fils, l’agneau de Dieu, le seul agneau immolé…

Alors, oui Dieu a pourvu à nos péchés en sacrifiant son fils : l’agneau purificateur.

Mais ici, le contexte est un peu différent. C’est la foi l’enjeu principal, ce n’est pas directement le péché. C’est la crainte de Dieu. C’est notre intégrité dans le rôle de sacrificateur qui est mis en avant.

Si Dieu avait pourvu totalement à notre foi, il n’aurait surement pas donné les paroles que Jésus-Christ a prononcé dans Luc 14 : 26-27

« Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. 27Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple ».

Jésus montre qu’un croyant en Christ a la même détermination, la même foi qu’Abraham. Bref qu’il est aussi sacrificateur de Dieu.

Son état spirituel fait que rien, ni personne ne peut l’arrêter dans son sacrifice pour Dieu.

Ce qui veut dire, que Dieu ne nous demande pas une confession de foi. Il ne nous demande pas juste de dire à haute voix que nous le préférons en premier à tout être humain sur cette terre.

Avec le sacrifice d’Abraham, comme avec le disciple de Christ, Dieu nous montre un état de fait qui se traduira dans la réalité de nos épreuves.

Nous aurons concrètement à vivre un sentiment de haine et à porter sa croix.

Porter sa propre croix, c’est bien vivre l’épreuve, le sacrifice, celui de haïr son père, sa mère ; ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie. Haïr celle ou celui que tu aimes.

Cela se fera pendant notre vie terrestre. Dieu verra alors notre foi dans un contexte de réalité.

Mais nous aussi, nous serons alors confrontés avec notre attitude (bonne ou mauvaise).

Quel sera notre état d’âme ? Jusqu’où irons-nous dans la séparation, dans le fait de haïr celle ou celui que nous aimons le plus ? Comment nous comporterons nous face à la personne qui est la plus importante à nos yeux ?

La haine, mot rarement employé par Jésus, doit nous faire réagir sur l’impossibilité pour nous être humain de manifester un tel sentiment envers nos êtres les plus chers.

Alors, il est vrai qu’avec la foi, nous sommes devenus une nouvelle créature ; mais là, la marche est haute.

Dieu s’adresse à un disciple devenu mature (du grec Teleios), parfait, accompli ;

Cela veut dire que Dieu ne va pas nous faire vivre un tel sacrifice au début de notre foi.

Un tel niveau de maturité demande du temps. Il va attendre que nous ayons vécus des tribulations.

Pour Abraham, le chapitre 22 de la Genèse commence par : « Après ces choses… Dieu mit Abraham à l'épreuve… ».

Ici, le début du verset 1 est clair, il marque une nouvelle épreuve, mais surtout une nouvelle étape avec l’appel à Moriah.

Dieu n’a pas attendu seulement qu’Isaac son fils grandisse ; Il a attendu qu’Abraham grandisse en âge, certes (puisqu’il avait alors dépassé cent ans), mais surtout que sa foi grandisse.

N’oublions pas que quelques années auparavant Abraham, séjournant chez les Philistins avait eu peur qu’Abimelec le tue à cause de sa femme et il préféra mentir alors en faisant passer Sara sa femme, pour sa sœur.

Abraham n’était pas encore prêt à sacrifier sa vie, ni celle de son futur fils, qu’il chérirait par-dessus tout.

Alors je reviens à la question : Dans quel but, Dieu nous demande-t-il le même sacrifice que celui d’Abraham ?

Et par-là aussi bien-sûr pourquoi Abraham a-t-il dû aller si loin dans la démonstration de haine vis-à-vis de son fils préféré ?

Le lieu fut appelé Jehova Jihré. Dieu a vu ; il devait voir ; mais, Dieu a vu quoi sur le mont Moriah ?

 

2)     MORIJA [Moriah] : L’ALLIANCE D’ADOPTION

 

Moriah est le mot clé. Il nous donne l’explication.

Moriah a le sens de  « choisi par l’Eternel ».

Ce Mont du sacrifice, cette montagne (souvent associé à Sion) sur lequel a été, par la suite, construit le temple de Salomon a une importance capitale.

C’est à Moriah que notre Temple, celui du Saint-Esprit, se construit.

Dieu voit et choisit plus qu’un lieu, il choisit l’homme, la femme de foi. Il choisit, dans le sens où, il a prédestiné un lieu, un moment pour pourvoir au besoin du croyant.

Ce besoin c’est une adoption. Dieu le Père adopte son fils.

Il voit par ses actes son fils bien aimé, celui qu’il veut adopter.

Abraham, est devenu son fils au moment où l’ange lui a demandé de retenir son bras.

Nous touchons là, une étape de gloire du disciple, celui de se faire adopter par son Père céleste.

Dieu a prédestiné ce moment, ce lieu Moriah, pour que ses fils puissent hériter de son royaume.

Dans Éphésiens 1 :5 Paul nous dit que « Dieu nous a prédestiné dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ».

L’adoption est prévue, mais elle vient tard parce que c’est un fruit.

Elle vient dans une saison ensoleillée, après avoir traversé notamment l’hiver, une saison rude.

Le fruit de la purification, c’est l’adoption. C’est le sixième tonnerre, qui tonne après six autres tonnerres.

Je rappelle que le mystère des sept tonnerres d’Apocalypse 10 est maintenant révélé et qu’il permet de comprendre les sept étapes de la gloire de Dieu.

Parce qu’être adopté par notre Seigneur, c’est une couronne de gloire pour l’homme. « A celui qui vaincra… je lui donnerai un caillou blanc… où est écrit un nom nouveau que lui seul connaît ».

Celui qui a vaincu on le reconnaît dans Apocalypse 3 :14 : c’est le témoin fidèle et véritable.  Il faut que ce témoin soit complet en nous, qu’il prenne toute la place, que la vérité soit totale ; Que Christ en nous ait établi son trône.

On est loin, très loin du croyant qui s’inquiète pour ses proches lorsqu’ils sont dans la souffrance.

On est loin aussi du croyant qui ne cesse de prier lorsqu’il voit sa famille se diviser.

Son attachement à sa famille montre qu’il est encore à un stade mineur de sa foi.

Je ne suis pas en train de me moquer de celles et ceux qui sont timorés, attachés à leurs habitudes et qui ont peur de perdre un être cher.

Je suis en train d’aider chacun à y voir plus clair sur son intimité, son niveau de foi avec son Dieu.

 

3)     LES 3 RELATIONS D’ABRAHAM AVEC DIEU

 

En fait, au début de notre foi nous sommes dans une relation de « serviteur-maître » avec Dieu.

Nous obéissons à Dieu comme un serviteur, comme un enfant obéit à son père. 

Puis nous passons à un autre stade, à celui « d’ami-ami » avec Dieu.

Il ne nous appelle plus serviteur parce le serviteur ne sait pas ce que fait son maître, alors que si nous sommes son ami, nous savons ce qu’il fait.

        Abraham savait ce que faisait Dieu  parce qu’il est passé à cette relation amicale à Beer-Schéba.

Il fit une alliance d’ami-ami avec Abimelec.  Il ne pria pas pour demander l’avis de Dieu. Il savait que cette alliance était juste puisque Dieu l’avait amené pour y vivre en paix et qu’il avait béni Abimelec, le guérissant lui et toute sa famille. Donc, Abraham prit l’initiative de creuser un puit et de sacrifier sept brebis. Là aussi, sa connaissance de Dieu lui donnait de l’assurance. Il avait acquis l’intime conviction que cela était juste et que l’union avec Abimelec était de nature pure et durable. 

Abraham planta des tamaris, un arbre dont les feuilles souvent blanches et en grappes évoquent la purification, comme son bois aussi, qui sert à la construction et qui montre l’union durable.

Le père d’Isaac invoqua à ce moment-là son Dieu.

Toutes ses actions, elles permises à Abraham de séjourner au pays des Philistins dans la confiance et la paix (Genèse 21).

Mais auparavant, Abraham avait-il cette relation avec Dieu ?

Non, il était serviteur du très haut. « … Abram âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Eternel  lui apparut et lui dit: Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre ».

Nous sommes alors au chapitre 17 et  Dieu commande à Abram d’obéir en tout point. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’il a reçu l’ordre de circoncire les garçons, dès le huitième jour après leur naissance, pour qu’ils servent Dieu à leur tour.

Ensuite, la hiérarchie maitre-serviteur s’exprime encore au verset 22 : « Lorsqu'il eut achevé de lui parler, Dieu s'éleva au-dessus d'Abraham ».

Même au chapitre 18, Abraham a  toujours cette relation lorsqu’il rencontre Dieu parmi les chênes de Mamré.

Il a cette réaction au verset 3 :

« Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur ».

Après cette alliance et l’alliance d’ami-ami, c’est alors que peut s’effectuer l’alliance de Père à fils.

L’alliance qu’Abraham fit à la montagne de Moriah (Genèses 22) marque une nouvelle relation.

D’ailleurs, quand Dieu l’appelle, Abraham ne dit pas : « parle ton serviteur écoute »,  «  il répondit: Me voici! ».

 

L’histoire d’Abraham confirme une chose essentielle : La relation que nous avons avec les hommes montrent la relation que nous avons avec Dieu et l’alliance qui a été faite avec lui.

Et cela démontre bien souvent que nous devons évoluer dans nos relations les uns avec les autres et ne pas regarder en arrière.

La religion vous fera toujours rester à une relation de maitre-serviteur. Vous serez toujours soumis à leurs rites, leurs traditions, leurs hiérarchies injustes.

Atteindre Moriah demandera toujours à passer par Beer-Schéba en premier.

Cette étape permet de reconsidérer sa vision et ses croyances.

Contre toute attente, Abraham changea sa manière de considérer le philistin Abimelec.

Ayant au départ peur de lui, il reconnut qu’il n’était pas son ennemi, mais plutôt son égal. Le chef Philistins ne voulait pas se venger non plus du mensonge d’Abraham, lorsqu’il lui présenta sa femme comme sa sœur.

Abimelec respectait au plus haut Abraham, le considérant comme un envoyé de Dieu et contre toute attente, lui-même faisait la volonté du Seigneur :

« J'ai agi avec un cœur pur (dit-il) et avec des mains innocentes. Dieu lui dit en songe: Je sais que tu as agi avec un cœur pur… ».

Pour terminer, je dirais que la mise à l’épreuve est comme la révélation : progressive, mais indispensable à notre consécration.

Ne redoutons pas les épreuves à venir mais plutôt préparons-nous à les vivre en ayant pris l’habitude d’obéir à Dieu en tout point.

Amen