dimanche 15 janvier 2023

LES DOULEURS QUE DIEU NE GUERIT PAS

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Par Eric Ruiz


Attention, (je fais référence à mon titre) quand on affirme une chose contraire à « la bien-pensante », on est par principe étiqueté : « suspect ».

Je vous propose de dépasser ce conformisme bêtifiant et qui maintien dans l’aveuglement.

Je le redis pour cette nouvelle année : «  Ne vous conformez pas au siècle présent ».

Je peux en parler pour avoir été si longtemps aveuglé.

« Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; ».

-Ce verset, tant connu d’Esaïe chapitre 53, pose problème, reconnaissons-le.

Alors qu’au début de notre conversion nous vivons un spectaculaire allégement de nos souffrances, où tout devient léger comme une plume, pourquoi dans la pratique, ensuite, tant de chrétiens sont-ils toujours dans la douleur ou l’épreuve, alors que le fils de Dieu a cette vocation à tout prendre sur lui ?

N’attend-il pas que nous fassions quelque chose de notre part pour que le prodige se produise encore une fois?

Un constat très important dans la vie avec Dieu : Christ semble ne pas enlever tous les obstacles. Il en oublierait certains…volontairement.

En fait, dans la réalité, non, lui n’y est pour rien, il ne nous tente pas.

C’est à cause de notre infidélité, de notre manque d’intégrité que nous succombons à la tentation. C’est nous-mêmes qui dressons des murs et qui nous empêchons d’obtenir sa grâce.

Dieu ne souhaite qu’une seule chose : nous élever, nous amener à sa stature parfaite.

Alors serons-nous délivrer un jour de nos douleurs physiques et mentales qui perdurent, qui s’intensifient parfois même ?

Oui, mais seulement après que nous ayons appris de nos souffrances.

Car un croyant en Christ se doit de prendre l’habitude de surmonter toutes sortes de douleurs.

Je parle en priorité de douleurs psychiques. Celles-ci sont davantage le lot quotidien de la majorité.

La douleur physique elle, loin d’être négligeable est souvent la conséquence de nos douleurs psychiques et puis, naturellement ou biologiquement par les médicaments nous l’atténuons. Et un bon moral permet aussi d’atténuer fortement la douleur.

Alors les douleurs psychiques, les plus récurrentes sont :

-les peurs (toutes les peurs),

-les frustrations (les désirs inassouvis, non satisfaits) qui débouchent souvent sur la colère,

-la tristesse (liées aux échecs répétés, aux incompréhensions, au manque de reconnaissance et d’amour, au deuil aussi).

Ces douleurs chroniques qui finissent par nous tourmenter doivent de moins en moins affecter le croyant ; Çà doit lui passer au-dessus comme on dit.

J’apporte une précision toutefois, je ne parle pas de retomber dans le déni qui consisterait à occulter la douleur et faire que les émotions désagréables et douloureuses n’existent plus ; comme aussi, de fuir les situations difficiles en trouvant des échappatoires, par une activité qui accaparerait toute notre attention ;

Non, je parle bien d’affronter ses propres douleurs, d’accepter de vivre des moments d’épreuves intenses. Et de constater que s’opposant à la logique, leurs effets diminuent en intensité et en durée ; De constater que les mauvaises émotions ont de moins en moins d’emprise sur nous-mêmes, comme aussi de constater que celles d’autrefois qui nous retournaient l’estomac, nous montaient à la tête, ou nous brisaient le cœur glissent maintenant comme de l’huile sur un vêtement de pluie.

Alors je sais, c’est facile à dire mais si difficile à faire ; comme l’écrit le ministre de la guerre de Louis XVI, Louis-Philippe de Ségur :

« On sait que le bonheur est inséparable de la modération, dans les qualités, dans les peines, dans les plaisirs, dans les désirs et dans les sentiments, et cependant chacun exagère ses biens, ses maux, ses haines, ses affections ses critiques, ses volontés, ses espérances, ses frayeurs. ».

Alors, pour faire le bien, il est indispensable de passer par…

(Romains13 :14 Bible Martin) : « Mais soyez revêtus du Seigneur Jésus-Christ; et n'ayez point soin de la chair pour [accomplir] ses convoitises. »

Il est là le vêtement de pluie…D’abord, c’est à nous, à nous seuls de nous revêtir de Christ. Mais comment ?

Le combat est spirituel. Car, il y a un ennemi qui s’oppose directement à ce port de vêtement saint.

Et se revêtir, c’est agir, agir dans un sens.

Être revêtu du Seigneur Jésus-Christ c’est donc marcher comme lui-même a marché….Ce qui suppose de ne pas marcher selon les désirs de la chair. Car marcher ainsi ne fait que d’accroitre nos souffrances.

-D’abord, par désirs charnel, Paul, parle des convoitises, qui sont plus que nourries, elles sont câlinées, cajoler. Mais ce genre d’amour de soi-même se paye cher : il amplifie nos douleurs.

La chair augmente les peurs, les frustrations, ou la tristesse et cause aussi des souffrances corporelles en retour. Puisque de très nombreuses maladies ont leurs origines dans notre psychisme.

Et ces douleurs-là nous plongent dans la morosité au départ, avant de nous maintenir prisonnier de la dépression.

-Ensuite, par désirs de la chair, Paul ne parle pas exclusivement de péchés sexuels.

C’est vrai que notre inconscient a tendance à nous montrer en premier ce vice. Mais je vous rappelle que les historiens (comme jacques Le Goff : « une histoire du corps au Moyen-âge ») montrent que tout le Moyen-âge baignait déjà dans cette fausse interprétation du péché originel affirmant qu’il serait le péché sexuel. Le fruit défendu serait de nature exclusivement sexuelle. (J’en ai parlé dans mes messages précédent, c’est prendre un raccourcit arrangeant).

Les mensonges se transmettent plus facilement que les vérités surtout quand ils servent la cause d’une institution religieuse.

Paul, dans la lettre aux Romains parle ouvertement au verset 13 des excès de l’ivrognerie, des querelles, de la jalousie comme aussi bien-sûr, de la luxure.

Donc, il n’y a pas que le sexe dans la convoitise.

L’impudicité, qui est présent ici aussi, dans le texte biblique, fait appel au sexe, mais pas uniquement. L’impudique : « transgresse (d’une manière générale) sans honte, mais avec fierté ».  Il y a comme le souligne la Bible Ostervald, des impudicités au pluriel.

Jézabel, la reine d’Israël, femme du roi Achab avait cette particule « impudique » reliée à son nom ; et Babylone dans l’apocalypse est représentée par une riche femme prostituée appelée : « la mère des impudiques » ;

Mais le plus grand péché de Jézabel comme de Babylone était d’usurper une place qui n’était pas la sienne, de voler l’héritage d’un peuple et de tuer les prophètes.

Les mauvais esprits de la reine s’exprimaient dans la jouissance qui insuffle de la souffrance (elle aimait faire mal), dans la diffamation et le complot (pas seulement le sexe).

Et puis la Bible Martin emploie le mot « d’insolence » à la place d’impudicité.

Vous voyez, ce sont les excès en général, faits sans honte, qui nous montrent notre inclination en faveur de la chair… et pas seulement le sexe.

Donc, ce n’est pas en flagellant son corps, ou en prônant l’abstinence sexuelle que nos douleurs psychiques vont aller en diminuant.

C’est en étant dans la modération.

Dans les épitres, c’est la maîtrise de soi, la retenue ou encore les mots sobriété ou tempérance (qui n’a rien à voir avec la tiédeur) qui sont employés.

La sobriété, (la retenue dans les plaisirs) pour régler sa conduite en ayant revêtu la cuirasse de la foi et de l’amour. La tempérance parce qu’elle fait partie du fruit de l’esprit ; et que Jésus Christ parle d’intempérance face à l’hypocrisie des scribes et des pharisiens «  ils sont remplis de rapines et d’intempérance »).

 Par conséquent, pour en revenir au corps, la modération induit que le corps doit être ni refoulé, ni glorifié. Il doit être respecté pour ce qu’il est réellement.

Quand nous n’avons plus de retenue pour les plaisirs, nous glorifions le corps. Et quand nous nous refusons à tous plaisirs, nous le refoulons.

L’esprit religieux a cette pensée extrême, soit il le condamne à l’excès, soit le libère à l’excès, puisqu’il cherche avant tout à se débarrasser des émotions désagréables et douloureuses qu’il provoque.

Toujours au Moyen-âge, le christianisme était religion d’État ; et il était commun pour un croyant de fêter Carême, de faire pénitence en pratiquant l’abstinence sexuelle et le jeûne alimentaire ; puis très vite de fêter Carnaval où les excès de tables et de la fête étaient communs.

Les excès de privation comme celles de liberté sont tous deux à bannir pour un disciple.

Et de nos jours, les excès du moyen-âge n’ont pas disparu.

Les longs moments de jeûne sont toujours entrecoupés de moment d’excès de table. Ce qui est sacrifié d’un côté est multiplié de l’autre. On met à part de l’argent pour soutenir son assemblée, mais on est intraitable pour un de ses proches dans le besoin, sous prétexte qu’il n’a pas la foi.

On ne peut que constater une chose importante: que tous les excès se rejoignent.

Aristote a écrit « Qui chérit à l’excès c’est haïr à l’excès. ».

Par conséquent, l’excès attise le péché et le péché pousse à l’excès. Ce qui dépasse la normalité est par essence suspect parce que ce qui est douteux touche au délit.

Les progrès technologiques et matériels qui sont devenus excessifs n’ont fait que de masquer, puis de dévoiler (dans un deuxième temps) cette corruption spirituelle.

La société elle aussi est en souffrance ; elle se débat dans d’affreuses douleurs.

Cette société moderne de l’excès, bien que montrer du doigt, est devenue un édifice de lieux communs.

Il y a les jeunes hyper actifs, les hyper névrosés, les hyper parents hyper protecteurs de leurs enfants.

Sur un autre registre, on parle fréquemment de la ville de tous les excès (comme Sodome et Gomorrhe), du pays de tous les excès (comme Babylone), de la personne de tous les excès (Jézabel en étant la figure Biblique), de la religion de tous les excès (quand elle est radicalisée et dure.

Sur un plan plus large, il y a l’hyper individualisme, l’hyper consommation, la surabondance de produits et de biens, l’hyper gaspillage alimentaire. Tout cela créé à la fois une obésité mortelle des corps et des esprits, dans nos sociétés riches, comme une malnutrition mortelle dans les autres sociétés.

Le dérèglement climatique montre lui aussi cet excès et cette débâcle. Les étés sont devenus brûlants et la pluie, la neige ou le vent, un véritable fléau.

Un proverbe dit : « ce n’est pas la charge, mais l’excès de charge qui tue la bête».

Les conséquences ne sont pas légères : la destruction, le désastre, l’impudicité provient de ce genre de pratique qui se résume ainsi : « On a rajouté de l’excès à l’excès… »

Pourquoi je vous parle de tout cela et de cet hyper excès ?

Parce que nous vivons un temps où la chair et ses désirs n’ont jamais pris une dimension comme aujourd’hui. Cette dimension est planétaire, mondialisée, gigantesque par ses écarts et elle touche n’importe quel individu.

Le nombre de la bête, le 666 se révèle à chaque coin de rue, dans toutes les villes et villages.

« Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de ne pas tomber! »

Se voir saint, parce que modéré dans ses propos et son attitude masque peut-être des désirs refoulés mais qui ne demandent qu’à s’exprimer. Prions pour que Dieu nous ouvre les yeux.

Car, dans sa fidélité, il a prévu un moyen de nous séparer de cette addiction liée à l’excès.

Soyons vigilent pour que nous nous emparions chacun de notre bouée de sauvetage, qui vient nous sauver. Car, marcher selon le fils de Dieu, ou marcher selon la vérité c’est marcher dans la modération.

C’est cette modération, cette tempérance à toute épreuve, qui nous permettra de surmonter toutes les douleurs que nous avons et que nous aurons.

Ce commandement d’être modéré en tout point, n’en est pas un pour le disciple, il l’est seulement pour celui qui marche par lui-même, selon ses propres voies.

Le disciple, lui, sera guidé par sa nouvelle nature qui déteste (rappelons-le) les choses du monde.

Amen

dimanche 8 janvier 2023

DIEU, en toute DISCRETION

467

Par Eric Ruiz


Je vais vous parler aujourd’hui d’une chose que j’ai déjà évoquée, mais qui n’a pas fait l’objet d’un message, un trait de caractère important de notre Père céleste : c’est la discrétion.

Ah, on ne peut pas dire qu’il  s’adresse à nous d’une manière magistrale (comme il pourrait le faire d’ailleurs). Il ne se révèle pas comme un général devant son armée. Il vient se révéler à une personne en particulier, choisie, mise à l’écart dans un lieu à part ;

À Moïse, il lui dit seul à seul sur le Mont Sinaï : « Lorsque j’écarterai ma main, tu me verras par-derrière, mais mon visage ne pourra pas être vu. »(Exode 33 :23).

Cette particularité de se dévoiler caché, secret n’est pas unique, elle se retrouve bien-sûr chez son fils Jésus-Christ.

Contrairement à l’opinion la plus répandue, Jésus de Nazareth ne voulait pas qu’on le remarque spécialement.

  -Après avoir donné les clés du royaume à Pierre, Jésus «recommanda aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ ».

  -Après le miracle de la transfiguration, Jésus commanda aux disciples : « Ne parlez à personne de cette vision ».

  -A un autre moment, Jésus demanda à ceux qui reçoivent un miracle de n’en parler à personne, de se rendre vers le sacrificateur, en toute discrétion ; où de prendre garde que personne ne le sache.

  -Dès qu’il y avait un mouvement de foule, et qu’il se sentait menacé, voilà Jésus, fuyait au milieu d’elle, plutôt que de l’affronter en manifestant son autorité et sa force.

  -Il s’asseyait pour parler plutôt que de monter sur un toit et de prêcher fort.

  -Il se tenait à l’extérieur des villes, dans des endroits déserts pour recevoir ceux qui le cherchent (Marc 1 :45) ;

  -Il nous demande d’aller seul dans notre chambre pour prier et là dans le secret, il nous affirme que Dieu le Père entendra notre besoin.

  -A la foule qui a été guérie «  il leur recommande sévèrement de ne pas le faire connaitre ».

  -Après la résurrection, il se présente à deux disciples sur le chemin d’Emmaüs, sans chercher à se faire remarquer par eux. Toujours la même discrétion en arrière-plan.

  -« Et quand des pharisiens demandent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répond: Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards ».

Eh oui, le royaume de Dieu n’attire pas l’attention, il passe le plus souvent inaperçu, sans se faire remarquer.

D’ailleurs c’est un immense quiproquo: parmi tous ceux qui le prêche, très peu le voit ou le connaisse.

De plus, Jésus faisait référence à Esaïe, prophète d’Israël pour confirmer sa position. Il citait les Écritures : Esaïe chapitre 42 

« Voici mon serviteur que je soutiendrai, mon élu en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui, il annoncera la justice aux nations. » Et là, on s’attend à lire la suite… qu’il annoncera la justice partout en la prêchant en étant accompagné de bruits de tonnerres,  d’acclamations, d’une effervescence généralisée, tout le monde le verra… Eh bien non, la suite de la prophétie dit : 

« Il ne criera point, il n'élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues. »

Dieu le Père, quand il envoie des anges nous réveiller, nous sortir de notre torpeur, il ne nous crie pas dessus. Nous n’entendons pas sa parole résonner et percer nos tympans. Non, il vient dans la douceur, dans une discrétion totale nous chuchoter à l’oreille, murmurer à notre cœur, susurrer ses intentions intérieurement.

Celui qui est à proximité de nous, ne sait généralement pas ce qui nous arrive.

Il voit nos yeux scintiller, nos larmes de tristesse couler pour être remplacées par celles de la joie, et tout ça, sans savoir d’où provient la source de toutes ces émotions.

Alors, quel contraste avec le prosélytisme de la religion. On hurle son nom dans les rues, on placarde des affiches, on inonde les boites aux lettres de tracts, on se signe, on se prosterne, on exalte sa foi à la télévision devant des millions de personnes, on se rassemble dans d’immenses stades pour annoncer sa justice, pour témoigner de ses miracles ; on porte des vêtements de paillettes, sous des projecteurs.

Que font-ils de Matthieu 6 :1 « Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus; » ?

D’un côté Dieu se révèle à nous, invisible, dans la plus intime des relations, pleine de discrétion, et de l’autre on le dévoile en plein jour dans l’agitation et le spectacle.

Mais Dieu s’offusque-t-il de ce que des croyants témoignent de lui dans une telle indiscrétion, dans un tel vacarme ? Est-il choqué par ces croyants transcendés et animés d’une agitation de tous leurs sens ?

Non, puisqu’il ne les reprend pas. Il les laisse faire à leur guise, car il sait que le mal fait une œuvre de justice, à son insu. Et étant prévenus, par Matthieu 6 :1, ils  n'auront point de récompense auprès de leur Père qui est dans les cieux.

Quand Jean, un de ses disciples, lui confessa qu’il avait arrêté un homme qui chassait les démons en son nom, Jésus rétorqua : «  Ne l'en empêchez pas, car il n'est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. 40Qui n'est pas contre nous est pour nous » (Jean 9 :39-40)

Le fils de Dieu, alors, se fait-il duper lorsqu’on désobéit à ses recommandations ? Parce que beaucoup ont pris le contrepied de la discrétion ;

Marc 7 :36 : « Jésus leur recommanda de n'en parler à personne; mais plus il le leur recommanda, plus ils le publièrent ».

Publier, ici, signifie faire connaître en rendant public ; En grec, publier (Kerusso [Kay-roos’-so]) est le même mot que prêcher, proclamer l’Évangile publiquement. De quoi faire réfléchir !

Leur réaction n’est pas surprenante, elle est normale pour des êtres humains. Entrainés par leurs émotions, ils ne peuvent s’empêcher de répandre la bonne nouvelle de leur guérison, ou du miracle auquel ils ont été témoins.

Jésus, c’est vrai, les mets à l’épreuve en leur commandant de se taire.

Toutes ces personnes désobéissantes doivent prendre conscience de leur infidélité et si possible qu’ils en soient attristés, pour que cette tristesse les amène à la conversion.

Dans les faits, Dieu nous présente toujours deux chemins, deux portes, deux sortes de fruits à manger. Il nous laisse toujours faire nos choix et les assumer.

À chacun de choisir.

Choisissons-nous la porte de la discrétion ou celle de l’agitation ?

On s’agite dans les prêches, on y fait du bruit, car ils sont devenus des longs bavardages entrecoupés de chants et de louange.

Pour ma part, après avoir suivi ceux qui s’agitaient et qui me pressaient d’en faire autant, j’ai opté maintenant pour la voie de la discrétion.

Je le ressentais, en me forçant à  témoigner de ma foi à tout va, je vivais les choses à l’encontre de ma nouvelle nature.

On ne choisit pas son témoignage selon ses envies ou ses convictions.

Il ne s’agit pas ici d’un caractère naturel.

L’introverti choisirait la discrétion alors que l’extraverti, lui, opterait pour l’agitation.

Les deux ont tort. Les deux font en fonction de leur vieille nature.

L’esprit de Dieu, seul, influence en apportant la juste discrétion, lui seul accueille Dieu dans le respect.

L’écart avec ce qui est juste est comparable à cet exemple : C’est comme si nous enlevions nos chaussures pour pénétrer dans un lieu saint, alors que d’autres préfèrent y pénétrer en tapant des pieds avec leur godillots pour manifester leur sainteté et leur puissance.

Alors un fait est évident, la bonne nouvelle du salut se propage beaucoup plus par ceux qui transgressent les lois divines, que par les fidèles.

Plus Jésus se faisait discret, plus la foule se pressait pour le voir.

Les 4 cavaliers de l’Apocalypse sont la parfaite illustration de cette course au titre qu’est le salut.

Ceux qui veulent être saints par eux-mêmes sont persuadés que c’est une course de vitesse. Une course à la richesse, à la connaissance et à la gloire (c’est le sens du 666). Ils se disent en eux-mêmes : « Il faut vite être le premier, pour inspirer les autres à nous suivre ».

Et aujourd’hui les intentions n’ont pas changé, la réaction humaine est la même. Les prosélytes des Églises ont sonné de la trompette partout dans le monde.

Alors, je ne suis pas en train de plébisciter la fuite, la paresse ou l’inaction. Je dis que : tout concoure ensemble à annoncer la Bonne nouvelle, le bien comme le mal.

Dieu fait croitre ensemble le blé et l’ivraie dans le champ du monde. Il fait ainsi, pour que sa moisson soit meilleure.

Maintenant un Dieu discret pousse fatalement à beaucoup de perplexité de la part des païens.

S’il y avait un Dieu, se disent-ils, pourquoi ne le voit-on pas prendre une part active contre l’injustice du monde ?

Pourquoi ne se manifeste-t-il pas ouvertement ?

Dieu se laisse trouver, c’est vrai, mais si notre terre n’est pas travaillée, si elle n’a pas été suffisamment labourée en profondeur, la semence qui y tombera ne produira aucune pousse solide.

Dans le concret, si notre âme n’aspire pas de tout son être à un renouveau, la parole de Dieu ne produira rien en nous, l’eau ne pourra pas arroser nos racines.

L’effet spirituel sera alors désastreux.

Quel mauvais témoignage !

Le péché ne fera que se propager dans l’Église et ce péché-là sera passé sous silence, on souhaitera être très discret sur certaines pratiques plus que douteuses. Mais toute iniquité sera dévoilée en plein jour.

La corruption généralisée témoigne que la parole divine n’a pas pris racine dans le cœur des hommes.       

Le philosophe René Guénon dans son ouvrage sur « la crise du monde moderne » publié en 1927, affirme que nous sommes à la fin d’une ère, d’un cycle de ténèbres. Ce point de rupture qu’il observe est celui de la modernité. Cette modernité se révèle lorsqu’on identifie l’amélioration, à l’augmentation, le progrès à la quantité.

La quantité a remplacé la qualité. Le règne de la quantité dévoile les ténèbres.

N’est-ce pas là en quelques mots les traits de notre civilisation décadente ?

Pourquoi je vous dis cela ?

Eh bien parce que la discrétion ne fait pas vraiment recette avec la quantité. Quand on cherche le rendement, le chiffre, la rentabilité, la popularité, la célébrité, mais aussi quand on recherche la croissance, ou toute forme de richesses, comme Mammon, eh bien on préfère tout faire, sauf rester discret.

La quantité fait appel à tous les mécanismes multiplicateurs connus (publicité, publications nombreuses, communication de masse, annonces populaires la plus large possible, mais aussi convoiter les premières places, les premiers rôles, se placer dans la lumière).

La discrétion quant à elle est inconcevable, dans cette idéologie antichrist ; elle est même mise au pilori. On la rejettera violemment.

Dans les assemblées chrétiennes, discrétion rime avec faible investissement, petite foi, timoré, peureux, ou encore timide.

Les discrets, on les montre du doigt dans les sermons pour qu’ils se manifestent davantage, qu’ils s’expriment plus, qu’ils se voient plus, puisqu’un disciple de Christ est censé être la lumière du monde.

Toutefois on les mets en valeurs lorsqu’ils ouvrent leur porte-monnaie lorsqu’ils donnent leur dîme ou qu’ils mettent dans les collectes ou encore qu’ils participent à un grand mouvement humanitaire.

Là, leur foi est reconnue ;

C’est fou, comment d’un seul coup leur foi est devenue efficace.

Alors oui, la discrétion pour un homme ou une femme de foi c’est prendre des risques.

C’est en tous les cas prendre le risque de rester dans l’anonymat le plus complet, c’est risquer le doute, de se poser des questions sur l’efficacité de sa foi. C’est prendre le risque de se voir diminuer, mépriser et pour finir, rejeter par les autres croyants ;

Le mot « discrétion qui est apparu au XVIIème siècle, signifiait (et il a toujours ce sens aussi) « être à la merci de quelqu’un ».

Si nous prenons ce risque, c’est que nous avons choisi d’être à la merci de notre Père céleste.

Le latin « discretio » a le sens aussi de discernement. Prendre ce risque, c’est discerner que le choix de Dieu est le meilleur.

Par conséquent c’est choisir que c’est lui et lui-seul, Dieu, qui prend l’entière initiative de rendre populaire ou non notre piété.

Pour Jésus, qui ne cherchait pas à être populaire, sa renommée s’est faite malgré lui. D’autres ont arrosé ce qu’il avait semé. D’autres se sont précipités sur leur shofar pour faire du bruit et proclamer tout le bien qu’ils avaient reçu ou pour avertir le monde de l’imposture de Jésus.

Quant au fils de Dieu, son investissement visait surtout la qualité, la personne, son cœur, ses intentions,  l’intimité qu’elle a ou pas avec son Père.

Alors que désirons-nous ? Être un aveugle qui conduit un autre aveugle ou devenir ce disciple accompli qui sera comme son maître, animé par une sainte discrétion ?

Amen

dimanche 1 janvier 2023

2023 : COMMENT FUIR LE CONFORMISME ?

466

Par Eric Ruiz


Pour cette nouvelle année qui commence, le conseil que nous devons prendre le plus à cœur serait celui-ci : « Ne vous conformez pas au siècle présent ».

ROMAINS 12 :2

Ce verset, c’est celui de référence pour les Amish qui ont choisi de rejeter toutes les technologies modernes. Ils ont adopté la voiture à cheval plutôt que l’automobile ; Mais aujourd’hui ce verset est souvent pris pour inciter les croyants à réduire leurs désirs matériels, à vivre dans la simplicité et non dans le luxe, ou à vivre en limitant ses loisirs pour se donner davantage aux besoins de leurs assemblées.

Or, quand l’apôtre Paul exhorte ses frères Romains à agir ainsi, ne met-il pas en balance tout autre chose ?  Ne parle-t-il pas de deux corps : le corps animal et le corps spirituel ? Puisqu’il dit juste avant : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.».

C’est notre corps animal que nous offrons en sacrifice vivant, c’est lui que nous « crucifions » et que nous empêchons de s’exprimer.

Se conformer à l’animal, c’est lui rendre un culte. Et être conformiste, c’est ne rien sacrifier de sa nature animale.

Donc je peux vivre à l’ancienne, fuir la société de consommation, réduire mon train de vie, limiter mes loisirs, ai-je pour autant sacrifier ma nature animale ?

Non, je peux même être encore plus conformiste qu’avant en agissant ainsi.

Le culte raisonnable est forcément raisonné. Il est fait volontairement d’une manière anticonformiste.

Le conformisme est un état de soumission total envers sa chair. Elle nous pousse à agir toujours en fonction de ceux qui nous entourent.

« Se conformer au siècle présent »

C’est alors être en parfait accord avec le monde, c’est entrer dans le moule de tout le monde ; et n’oublions jamais que l’Église des nations est devenue conforme au monde. Mais pas seulement… Le monde n’est-il pas devenu lui-aussi, conforme à l’Église des nations? Le monde, comme l’Église charnelle se confondent et nous font croire qu’ils évoluent sans cesse, alors qu’ils nettoient et remettent en vitrine leurs objets sacrés du passé.

 

LE PURITANISME, LA GRAINE DU CONFORMISME

 

Le dictionnaire nous fait part d’une chose intéressante : Pour les Anglais, le conformisme, était l’action de se conformer aux doctrines et aux rites de l’Église anglicane. Être conformiste, c’est appartenir à la religion dominante.

Mais revenons à l’actualité, « au siècle présent » : Un nouveau mouvement idéologique serait né depuis quelques années: c’est le « wokisme ».

C’est un mouvement paru dans les universités américaines et qui se veut très puritain, très empreint à une nouvelle pureté morale. En étant déterminé à arracher l’ivraie qui s’y développait, le puritanisme prétend purifier les mœurs.

Jusqu’ici, rien n’à dire.

Or, c’est le même esprit qui est apparu dans toutes les réformes, la réforme de l’église anglicane se voulant plus pieuse que l’Église catholique, et même la réforme des protestants au 16ème siècle, juste à la fin du moyen-âge.

Cette purification woke par sa radicalité est une vraie chasse aux sorcières ; Toutes les formes de discrimination sont visées. Et bien-sûr, elles mettent au banc des accusés un bon nombre de personnes au profil intouchable et intègre.

Au départ, leurs luttes semblaient justes puisque raciales et homophobes. Les mouvements comme « #MeToo » ou « #BalanceTonPorc » sont sortis de ce néo puritanisme. Ce courant de pensée a touché tous les pays « développés ».

Mais les dérives ont inévitablement pointé leur nez avec tout ce qui est né de la libération de la parole. La confusion a rempli les réseaux, les débats et les procès.

En plus de la tentative d’imposer l’écriture inclusive, on est maintenant arrivé à dresser un nouveau dictionnaire des mots à utiliser, comme des mots à chasser qui ne sont plus en odeur de sainteté : Le fameux langage unique.

Tous les mots qui pourraient blesser ou discriminer y sont bannis. Déjà des auteurs écrivent que le wokisme serait la nouvelle religion : « la religion woke ». Moi, je pense que cette religion existait bien avant elle.

Le christianisme, pour ne se limiter qu’à lui, exerce bien cette langue unique. Toutes les Églises réformées en sont la parfaite illustration.

Si vous ne dites pas les mots conformes à votre courant religieux, on vous met de suite à l’écart (il y a un langage propre à chaque dénomination religieuse, et un sens propre à chaque mot ; par exemple chacun donne son propre sens au mot baptême…et à chacun de faire son marché).

Le puritanisme, cette forme de pensée au départ très louable finit toujours dans un rigorisme excessif pour s’épanouir dans des principes très fascisant. Il s’inscrit très bien dans le processus de l’évolution humaine, qui sous couvert de sainteté cache les plus iniques méfaits.

La pensée woke, (qui signifie éveillé), a cette vocation, d’ouvrir les yeux sur l’impur, le sale, le répugnant chez l’autre ; mais comme tout ce qui a été fait avant, elle nettoie l’extérieur du récipient sans toucher à l’intérieur, bien-sûr.

On ne chasse pas la nature animale avec des sermons et des leçons de moral.

C’est même le contraire qui s’amplifie. L’animal qui juge l’animal devient encore plus agressif et cruel, un vrai dragon.

Pour une fois, je serais d’accord avec cet ancien ministre français bien connu pour son combat écologique disant que « les grandes routes du conformisme mènent à la médiocrité et au malheur ».

 

LA SOUMISSION AU SERPENT ANCIEN


Je reviens à mon dernier message :

Si nous avons cette nature animale qui est en nous : ce n'est pas un hasard, c'est qu’Adam et Ève l'on laissé se développer dans le jardin d'Éden, comment ?

En laissant l'animal, le serpent ancien dominer sur eux.

L’effet n’a pas tardé à se faire connaître : les humains se sont volontairement soumis à l’autorité de leur chair, de leur nature animale.

Alors, si la semence de Dieu reçu lors de notre naissance d'eau et d'esprit ne demeure pas en nous, l'animal continuera à exercer sa domination (1Jean 3:9)

Prenons un exemple concret :
Pourquoi faut-il lorsqu'on est en échec dans un domaine et qu'on n'arrive pas à faire le bien, pourquoi faut-il pour cela modifier l'interprétation des textes bibliques ou adhérer à un courant religieux qui va dans son sens charnel?

Le prophète Malachie nous donne la réponse de la part de Dieu :

« Vous avez fait de la loi une occasion de chute pour plusieurs,… (parce que) vous avez égard à l'apparence des personnes quand vous interprétez la loi» (Malachie 2 :8-9).


LA PERFECTION MISE AU RABAIS ou MORALISANTE


Lorsque Jésus dit : « soyez parfait comme votre Père céleste est parfait » est-il en train de dire autre chose comme : soyez puritain, chassez le mal partout ou plutôt soyez au moins un peu plus sincères ou un peu plus tolérants et ça suffira?

Nous devons plutôt nous poser la question : « Pourquoi je n'arrive pas à être parfait ? Pourquoi suis-je toujours dans ce comportement pris comme un étau entre le bien et le mal entre l’animal et le spirituel? »

C'est ainsi que l'on sème de l'ivraie dans notre champ, c'est-à-dire dans notre cœur et dans notre environnement proche ; c'est ainsi que l'on réduit la parole divine à sa propre impossibilité d'agir.
On arrive alors vite à ce genre de croyance bivalente : « Dieu nous demanderait d’être sans pitié avec ceux qui font le mal, de les excommunier, et de rétablir partout la sainteté ; ou alors non, Dieu ne nous ne nous demanderait pas l'impossible, car il sait que nous sommes limités, il sait que nous péchons souvent, il sait que nous ne sommes que des humains ; Et même si nous péchons, il nous verrait pur à travers son fils ».

Cette prise de position est en fait très conformiste. Elle est choisie par une majorité. Mais alors où placer le curseur, où se trouve la juste place ? La connaissance du juste curseur n’existe pas. Le Saint-Esprit échappe totalement à cette rationalité.


« Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité »

Quand Dieu parle des scandales dans Matthieu 13 :41 : il veut dire par là, que la parole interprétée va devenir une pierre d'achoppement pour ceux qui ne sont pas conformes à leur évangile, à ceux qui ne croient pas comme les autres, on les traitera d’incrédule. On les condamnera comme on condamne l'iniquité chez le pécheur.

Dans Matthieu 5 :40 Jésus nous dit :

« si vous aimez ceux qui vous aime quelle récompense méritez-vous ? ».

De nos jours les religions sont enfermées dans leur credo.

Leurs dirigeants et ceux qui les suivent aiment ceux qui se conforment à leurs idées ; ces suiveurs sont les seuls qu’ils aiment; et ils transmettent ce genre d’amour corrompu à leurs nouveaux frères et sœurs par leur modèle.

Ils se referment tous sur eux, en se disant que c'est par amour qu'ils le font.

Ne se soumettent-ils pas à la conformité de ce siècle où l’esprit communautariste brille au plus fort ? Ils se « sanctuarisent » en croyant s’ouvrir à tous.

Jésus va plus loin, il dit : qu'iIs agissent tous comme des païens.
Parce qu’ils saluent seulement leur frère et pas les autres, comme le dit Jésus toujours dans Matthieu 5 : 47.

Les croyants, comme les gens d'une manière générale préfèrent se conformer à un groupe plutôt qu’à la vérité. Pourquoi ?

Car le mimétisme religieux devient vite la règle de base de celle ou de celui qui a la foi.

La vérité fait peur alors que le mensonge qui rassemble, sécurise. Il est plus difficile de dire " non! ", que de se conformer, d'être soumis et unis derrière un culte qui parait légitime, vu le nombre.

Eh oui, il y a le mot confort qui résonne dans le conformisme.

On se sent mieux et plus en sécurité dans un groupe qui parle le même langage, qui aspire aux mêmes convictions.

On aime avoir un endroit où se reposer, où poser sa tête. Mais Jésus, ou le fils de l’homme n’a aucun endroit où la poser. Il n’est en sécurité nulle part.

Par conséquent le type de comportement qui vise à se maintenir dans le conformisme arrose l'ivraie des fils du malin.


Alors que faut-il faire ?

 

Eh bien, il faut cesser d'agir, il faut cesser d'obéir au conformisme et en cela, c'est de ne rien faire, ce n'est pas lutter, c'est ne rien faire, arrêter d'être servile, c’est arrêter de faire les même choses que les autres, c’est cela qui va s'opposer au conformisme.

Les liens de la soumission au groupe vont plus loin encore :

Face à l’adversité ou face à la douleur, des croyants se tournent vers les autres pour recevoir une main secourable. Mais lorsqu’on leur tend la vérité, ils la dédaignent préférant garder leur douleur parce qu’elle les rassure vis-à-vis de leur groupe de soumission ou des idées qu’il véhicule.

Être conformiste, c’est quoi alors ?

 

LE CONFORMISME ANIMAL

 

La jalousie, l’envie, les querelles, la vanité, la fourberie…Je pense qu’à l’évidence cela renvoie à l’instinct primaire de l’animal, au comportement que l’on rencontre naturellement chez de nombreux animaux: À ce titre on peut :

*Être détestable comme le scorpion

*Être vil, soumis et ramper comme un reptile,

*Imiter et simuler comme un singe

*Suiveur et influençable comme un mouton de Panurge

*Virer de bord comme un caméléon

*Être cupide et impitoyable comme un requin

*Être profiteur comme un vautour

*Être lâches et cruelles comme une bande de hyènes

*Être instable comme une sauterelle

*Buté comme un âne

*Avoir la cruauté du tigre

*Avoir les dents longues comme un loup affamé

*Se sentir puissant comme le lion

*Avoir une langue de vipère, ou encore

*Se pavaner comme un paon…

Tous ces mauvais côté visibles chez l’animal ces « caractères de cochon », servent à nous faire prendre conscience de notre état similaire.

Nous montrons alors notre conformité à l’animal ; Quel contraste et quelle folie lorsque nous nous faisons dieu en même temps que nous agissons comme des animaux !

Alors c’est vrai qu’en temps de ténèbres comme le nôtre, où l’animal est devenu un culte même dans l’Église, nous devons encore plus compter sur le Saint-Esprit. C’est lui qui convainc et personne d’autres. C’est lui qui attire à lui, qui brise les cœurs, qui ouvre les yeux, qui chassent les idoles.

Toute volonté humaine allant dans ce sens est peine et cause perdues.

Dieu veut que nous marchions sur l’eau, pas que nous nous conformions à une religion meilleure qu’une autre (plus puritaine ou moins austère).

 

LE CHOIX DU SANG

 

Jésus-Christ veut que nous choisissions son sang à lui, comme il l’a demandé à ses disciples : «  buvez ceci est mon sang » (qui avaient atteint le nombre de 70, avant qu’il n’en reste plus que 11 au final).

Notre conformisme nous fera toujours choisir le sang de « nos frères », en ayant l’assurance que nos racines spirituelles seraient conformes aux frères que nous fréquentons;

Or, Jésus nous montre que ses frères sont seulement ceux qui font sa volonté. En  2023, la marque de la bête, ce côté animal de l’homme sera encore plus visible sur le plus grand nombre.

Se placer alors sous le sang du fils de Dieu se fera ainsi :

Après avoir prié et médité sur nous-même, nous devons à l’opposé du puritanisme exercer une vraie purification. Elle nous amènera à oser autre chose…oser, mais avec le Saint-Esprit.

C’est ainsi que nous conformerons réellement nos actes à notre foi.

Amen