dimanche 21 août 2022

MORIAH (Morija): LIEU D'ADOPTION

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Par Eric Ruiz

 

Quel est le véritable sacrifice pour un croyant ? Que devons-nous sacrifier pour plaire à Dieu ?N’a-t-il pas lui donné son fils unique pour que nous ayons la vie et que nous ressuscitions au dernier jour ?

En fait, devons-nous avoir la foi d’Abraham ?

Si oui, (ce que je crois) alors, doit-on passer par la même mise à l’épreuve que celle qu’il a connue avec son fils Isaac ?

Je vous rappelle le contexte.

Genèse 22 :1-2 « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! 2Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija,[Moriah] et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. ».

 

1)     LA FOI ACTIVE D’ABRAHAM

 

Abraham fit tout ce que Dieu lui dit de faire. Il partit avec deux serviteurs, un âne et le matériel pour faire l’autel du sacrifice. L’épreuve fut longue : trois jours pour atteindre le sommet de la montagne. Il dû aussi tout mettre en place : son fils attaché sur l’autel, le bois à ses pieds près à être brulé.

Abraham avait le couteau dans sa main et il s’apprêtait à passer à l’action ; c’est là à ce moment précis qu’un ange lui dit verset 12 : «… N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique ».

Ce passage est très controversé, car il est à la fois beau et terrifiant.

Tout croyant de la Bible admire la foi d’Abraham qui manifeste une confiance à Dieu à ce point, mais il redouterait une telle mise à l’épreuve pour lui-même.

Alors, j’insiste sur l’essentiel : sa foi ne reposait pas juste sur une simple réponse à une question divine comme : « Es-tu prêts à sacrifier ton fils unique pour moi, si je te le demandais ? ».

La mise à l’épreuve était réelle.

Et posons-nous la question : Dieu a-t-il réellement besoin d’une telle mise à l’épreuve pour connaître notre foi ?

Lui qui sonde les cœurs, lui qui connait notre intention la plus cachée, ne sait-il pas si on le craint vraiment, si notre crainte est arrivée au point où se séparer de ce que nous avons de plus cher ici-bas, n’est pas un problème ?

Oui, je suis convaincu qu’il connait notre foi à chacun…

Alors, quel est le but d’une telle démonstration de foi ?

Parlons d’abord de certains groupes Chrétiens qui s’attachent au fait que Jésus de Nazareth, fils de Dieu, soit crucifié pour nous et nos péchés.

Ils pensent alors que cela suffit à nous dispenser d’un tel sacrifice.

Dieu ayant donné son fils unique, nous n’aurions pas à montrer que nous sommes aussi capables que lui. Les rites suffiraient à rendre ce sacrifice vivant.

Ces groupes s’appuient aussi sur le fait qu’Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova-Jiré qui signifie : Dieu a vu ou Dieu a pourvu.

Dieu a pourvu en sacrifiant son fils, l’agneau de Dieu, le seul agneau immolé…

Alors, oui Dieu a pourvu à nos péchés en sacrifiant son fils : l’agneau purificateur.

Mais ici, le contexte est un peu différent. C’est la foi l’enjeu principal, ce n’est pas directement le péché. C’est la crainte de Dieu. C’est notre intégrité dans le rôle de sacrificateur qui est mis en avant.

Si Dieu avait pourvu totalement à notre foi, il n’aurait surement pas donné les paroles que Jésus-Christ a prononcé dans Luc 14 : 26-27

« Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. 27Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple ».

Jésus montre qu’un croyant en Christ a la même détermination, la même foi qu’Abraham. Bref qu’il est aussi sacrificateur de Dieu.

Son état spirituel fait que rien, ni personne ne peut l’arrêter dans son sacrifice pour Dieu.

Ce qui veut dire, que Dieu ne nous demande pas une confession de foi. Il ne nous demande pas juste de dire à haute voix que nous le préférons en premier à tout être humain sur cette terre.

Avec le sacrifice d’Abraham, comme avec le disciple de Christ, Dieu nous montre un état de fait qui se traduira dans la réalité de nos épreuves.

Nous aurons concrètement à vivre un sentiment de haine et à porter sa croix.

Porter sa propre croix, c’est bien vivre l’épreuve, le sacrifice, celui de haïr son père, sa mère ; ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie. Haïr celle ou celui que tu aimes.

Cela se fera pendant notre vie terrestre. Dieu verra alors notre foi dans un contexte de réalité.

Mais nous aussi, nous serons alors confrontés avec notre attitude (bonne ou mauvaise).

Quel sera notre état d’âme ? Jusqu’où irons-nous dans la séparation, dans le fait de haïr celle ou celui que nous aimons le plus ? Comment nous comporterons nous face à la personne qui est la plus importante à nos yeux ?

La haine, mot rarement employé par Jésus, doit nous faire réagir sur l’impossibilité pour nous être humain de manifester un tel sentiment envers nos êtres les plus chers.

Alors, il est vrai qu’avec la foi, nous sommes devenus une nouvelle créature ; mais là, la marche est haute.

Dieu s’adresse à un disciple devenu mature (du grec Teleios), parfait, accompli ;

Cela veut dire que Dieu ne va pas nous faire vivre un tel sacrifice au début de notre foi.

Un tel niveau de maturité demande du temps. Il va attendre que nous ayons vécus des tribulations.

Pour Abraham, le chapitre 22 de la Genèse commence par : « Après ces choses… Dieu mit Abraham à l'épreuve… ».

Ici, le début du verset 1 est clair, il marque une nouvelle épreuve, mais surtout une nouvelle étape avec l’appel à Moriah.

Dieu n’a pas attendu seulement qu’Isaac son fils grandisse ; Il a attendu qu’Abraham grandisse en âge, certes (puisqu’il avait alors dépassé cent ans), mais surtout que sa foi grandisse.

N’oublions pas que quelques années auparavant Abraham, séjournant chez les Philistins avait eu peur qu’Abimelec le tue à cause de sa femme et il préféra mentir alors en faisant passer Sara sa femme, pour sa sœur.

Abraham n’était pas encore prêt à sacrifier sa vie, ni celle de son futur fils, qu’il chérirait par-dessus tout.

Alors je reviens à la question : Dans quel but, Dieu nous demande-t-il le même sacrifice que celui d’Abraham ?

Et par-là aussi bien-sûr pourquoi Abraham a-t-il dû aller si loin dans la démonstration de haine vis-à-vis de son fils préféré ?

Le lieu fut appelé Jehova Jihré. Dieu a vu ; il devait voir ; mais, Dieu a vu quoi sur le mont Moriah ?

 

2)     MORIJA [Moriah] : L’ALLIANCE D’ADOPTION

 

Moriah est le mot clé. Il nous donne l’explication.

Moriah a le sens de  « choisi par l’Eternel ».

Ce Mont du sacrifice, cette montagne (souvent associé à Sion) sur lequel a été, par la suite, construit le temple de Salomon a une importance capitale.

C’est à Moriah que notre Temple, celui du Saint-Esprit, se construit.

Dieu voit et choisit plus qu’un lieu, il choisit l’homme, la femme de foi. Il choisit, dans le sens où, il a prédestiné un lieu, un moment pour pourvoir au besoin du croyant.

Ce besoin c’est une adoption. Dieu le Père adopte son fils.

Il voit par ses actes son fils bien aimé, celui qu’il veut adopter.

Abraham, est devenu son fils au moment où l’ange lui a demandé de retenir son bras.

Nous touchons là, une étape de gloire du disciple, celui de se faire adopter par son Père céleste.

Dieu a prédestiné ce moment, ce lieu Moriah, pour que ses fils puissent hériter de son royaume.

Dans Éphésiens 1 :5 Paul nous dit que « Dieu nous a prédestiné dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ».

L’adoption est prévue, mais elle vient tard parce que c’est un fruit.

Elle vient dans une saison ensoleillée, après avoir traversé notamment l’hiver, une saison rude.

Le fruit de la purification, c’est l’adoption. C’est le sixième tonnerre, qui tonne après six autres tonnerres.

Je rappelle que le mystère des sept tonnerres d’Apocalypse 10 est maintenant révélé et qu’il permet de comprendre les sept étapes de la gloire de Dieu.

Parce qu’être adopté par notre Seigneur, c’est une couronne de gloire pour l’homme. « A celui qui vaincra… je lui donnerai un caillou blanc… où est écrit un nom nouveau que lui seul connaît ».

Celui qui a vaincu on le reconnaît dans Apocalypse 3 :14 : c’est le témoin fidèle et véritable.  Il faut que ce témoin soit complet en nous, qu’il prenne toute la place, que la vérité soit totale ; Que Christ en nous ait établi son trône.

On est loin, très loin du croyant qui s’inquiète pour ses proches lorsqu’ils sont dans la souffrance.

On est loin aussi du croyant qui ne cesse de prier lorsqu’il voit sa famille se diviser.

Son attachement à sa famille montre qu’il est encore à un stade mineur de sa foi.

Je ne suis pas en train de me moquer de celles et ceux qui sont timorés, attachés à leurs habitudes et qui ont peur de perdre un être cher.

Je suis en train d’aider chacun à y voir plus clair sur son intimité, son niveau de foi avec son Dieu.

 

3)     LES 3 RELATIONS D’ABRAHAM AVEC DIEU

 

En fait, au début de notre foi nous sommes dans une relation de « serviteur-maître » avec Dieu.

Nous obéissons à Dieu comme un serviteur, comme un enfant obéit à son père. 

Puis nous passons à un autre stade, à celui « d’ami-ami » avec Dieu.

Il ne nous appelle plus serviteur parce le serviteur ne sait pas ce que fait son maître, alors que si nous sommes son ami, nous savons ce qu’il fait.

        Abraham savait ce que faisait Dieu  parce qu’il est passé à cette relation amicale à Beer-Schéba.

Il fit une alliance d’ami-ami avec Abimelec.  Il ne pria pas pour demander l’avis de Dieu. Il savait que cette alliance était juste puisque Dieu l’avait amené pour y vivre en paix et qu’il avait béni Abimelec, le guérissant lui et toute sa famille. Donc, Abraham prit l’initiative de creuser un puit et de sacrifier sept brebis. Là aussi, sa connaissance de Dieu lui donnait de l’assurance. Il avait acquis l’intime conviction que cela était juste et que l’union avec Abimelec était de nature pure et durable. 

Abraham planta des tamaris, un arbre dont les feuilles souvent blanches et en grappes évoquent la purification, comme son bois aussi, qui sert à la construction et qui montre l’union durable.

Le père d’Isaac invoqua à ce moment-là son Dieu.

Toutes ses actions, elles permises à Abraham de séjourner au pays des Philistins dans la confiance et la paix (Genèse 21).

Mais auparavant, Abraham avait-il cette relation avec Dieu ?

Non, il était serviteur du très haut. « … Abram âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Eternel  lui apparut et lui dit: Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre ».

Nous sommes alors au chapitre 17 et  Dieu commande à Abram d’obéir en tout point. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’il a reçu l’ordre de circoncire les garçons, dès le huitième jour après leur naissance, pour qu’ils servent Dieu à leur tour.

Ensuite, la hiérarchie maitre-serviteur s’exprime encore au verset 22 : « Lorsqu'il eut achevé de lui parler, Dieu s'éleva au-dessus d'Abraham ».

Même au chapitre 18, Abraham a  toujours cette relation lorsqu’il rencontre Dieu parmi les chênes de Mamré.

Il a cette réaction au verset 3 :

« Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur ».

Après cette alliance et l’alliance d’ami-ami, c’est alors que peut s’effectuer l’alliance de Père à fils.

L’alliance qu’Abraham fit à la montagne de Moriah (Genèses 22) marque une nouvelle relation.

D’ailleurs, quand Dieu l’appelle, Abraham ne dit pas : « parle ton serviteur écoute »,  «  il répondit: Me voici! ».

 

L’histoire d’Abraham confirme une chose essentielle : La relation que nous avons avec les hommes montrent la relation que nous avons avec Dieu et l’alliance qui a été faite avec lui.

Et cela démontre bien souvent que nous devons évoluer dans nos relations les uns avec les autres et ne pas regarder en arrière.

La religion vous fera toujours rester à une relation de maitre-serviteur. Vous serez toujours soumis à leurs rites, leurs traditions, leurs hiérarchies injustes.

Atteindre Moriah demandera toujours à passer par Beer-Schéba en premier.

Cette étape permet de reconsidérer sa vision et ses croyances.

Contre toute attente, Abraham changea sa manière de considérer le philistin Abimelec.

Ayant au départ peur de lui, il reconnut qu’il n’était pas son ennemi, mais plutôt son égal. Le chef Philistins ne voulait pas se venger non plus du mensonge d’Abraham, lorsqu’il lui présenta sa femme comme sa sœur.

Abimelec respectait au plus haut Abraham, le considérant comme un envoyé de Dieu et contre toute attente, lui-même faisait la volonté du Seigneur :

« J'ai agi avec un cœur pur (dit-il) et avec des mains innocentes. Dieu lui dit en songe: Je sais que tu as agi avec un cœur pur… ».

Pour terminer, je dirais que la mise à l’épreuve est comme la révélation : progressive, mais indispensable à notre consécration.

Ne redoutons pas les épreuves à venir mais plutôt préparons-nous à les vivre en ayant pris l’habitude d’obéir à Dieu en tout point.

Amen

dimanche 14 août 2022

PROPHETE ou DEVIN ?

447

Par Eric Ruiz

 

L’esprit de divination est partout.

Je lisais un article d’un journal relatant que les réseaux sociaux montrent de plus en plus de gens qui cherchent à contrôler la date de la naissance de leur enfant pour qu’il naisse lors d’un signe astrologique favorable.

Le but est que le caractère de leur enfant soit compatible avec le leur et avec la tendance du moment.

Est-ce mal de penser ainsi ? Après tout, c’est juste vouloir mettre plus de chances de son côté pour que les choses se passent bien avec son enfant ? Pourquoi y voir nécessairement du mal ?

Eh bien, parce que la séduction est là cachée derrière l’envie de maitriser, de contrôler sa vie et bien-sûr celle de pouvoir choisir non seulement le sexe de son enfant, mais si possible tout ce qui sera visible de lui (ça va de la couleur de ses cheveux jusqu’à ses traits de caractère).

Ce grand pas en avant vers l’astrologie, les pratiques divinatoires vient alors comme une évidence.

Après tout, pourquoi devrait-on être soumis et dépendant à un environnement qui peut devenir hostile, alors qu’on nous propose de le contrôler pour mieux appréhender l’avenir ? N’est-ce pas là une source de progrès social ?

Bien sûr, la réponse d’un croyant de la Bible dira que c’est une pratique interdite. C’est une abomination devant Dieu. Il aura raison.

Et il citera, par exemple Deutéronome 18 :10 :

« *Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien, 11d'enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. 12Car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Eternel; et c'est à cause de ces abominations que l'Eternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Tu seras entièrement à l'Eternel, ton Dieu. 14Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi, l'Eternel, ton Dieu, ne le permet pas. ».

*Ici, je me suis posé la question pourquoi mettre en parallèle le fait d’exercer la divination avec le fait de passer son fils ou sa fille par le feu. Quelle relation pouvait-il exister entre d’une part le sacrifice d’enfants et d’autre part, la pratique divinatoire ?

La réponse est que la pratique divinatoire amènera systématiquement au sacrifice d’enfants.

Mais, me direz-vous à juste titre : le sacrifice d’enfants, cela ne se fait plus ou rarement, uniquement dans des coins reculés d’Afrique par des sorciers vaudous, ou par de vielles tribus ancestrales.

Des enfants naissants avec des particularités différentes des autres sont identifiés comme une malédiction. Ils sont alors condamnés à mort.

Or, dans nos sociétés dites modernes, (hormis l’horrible trafic d’enfants pour dons d’organes) la condamnation n’attend pas la naissance, puisque c’est le fœtus qui est tué dans le ventre maternel par le moyen de l’IVG.

La Bible le dit en filigrane, les nations ont cet esprit à vouloir choisir par elles-mêmes leur avenir (et pas seulement), elles veulent choisir les peuples composant cet avenir.

L’astrologie, comme toute pratique divinatoire sert à l’homme pour justifier ses propres choix, afin de les rendre cohérents. Ces choix, même s’ils sont métaphysiques, rassurent ceux qui pensent acquérir encore plus de liberté d’action.

Ils pensent agir pour leur bien et le bien collectif ; et ils vont même inconsciemment penser échapper à une malédiction naturelle ne sachant pas qu’ils s’attirent une malédiction encore plus grande.

Eh oui, pensant par exemple qu’un enfant non désiré à de grandes chances d’être malheureux, ils pensent qu’il vaut mieux dans ce cas, choisir d’interrompre volontairement sa grossesse. Mais ils ne savent pas ce qu’ils font, ils ne mesurent pas la portée de leur acte.

Quant au croyant, lui il se croit protéger et béni parce qu’il ne consulte pas son horoscope ou qu’il ne va pas interroger un astrologue et qu’il ne pratique pas l’avortement, en tous les cas il ne fait plus ces choses.

Mais examinons bien ce que nous dit Deutéronome 18 : les enchanteurs, les magiciens, les pronostiqueurs (version Martin), les diseurs de bonne aventure, ou ceux qui invoquent les morts ont tous un point commun, c’est qu’ils vous prédisent votre avenir ; c’est qu’ils font office de prophète pour vous.

Deutéronome 18 : 10 aurait pu commencer par : qu’on ne trouve personne parmi vous qui se fasse passer pour un prophète, alors qu’il est animé d’un mauvais esprit. Qu’on ne trouve aussi parmi vous personne qui les consulte.

Le péché de cette loi est de mettre sa confiance dans ce que nous dit un homme ou une femme plutôt qu’en Dieu, et même si cette personne prétend agir selon Dieu.

Dans les faits, cette confiance maléfique produira aussi des sacrifices d’enfants.

Dans le sens ou des enfants, nouveau-nés de Dieu seront mis à l’écart et traités comme des païens. Car spirituellement se livrer à d’autres dieux c’est trier soi-même le peuple saint… en prophétisant un avenir béni pour les uns et un avenir maudit pour les autres.

Les nouveau-nés spirituels auront une croissance avortée par un enseignement et des prophéties fausses.

Lisons la suite de Deutéronome 18 afin de bien comprendre le contexte de la loi.

« 15L'Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez! 16Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l'Eternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l'assemblée, quand tu disais: Que je n'entende plus la voix de l'Eternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir. »

J’arrête un moment la lecture, pour souligner que ce verset 16 nous montre pourquoi Dieu a suscité un prophète, mais aussi à quel moment il le fera toujours ; Au moment où la maladie est devenue incurable, au moment où la fournaise a atteint son degré de chaleur maximal (que je ne voie plus ce grand feu). C’est le moment où l’épreuve atteint son degré le plus haut ; Au moment où le croyant aveuglé cherche des réponses claires sur ce qu’il doit faire pour échapper à la mort (afin de ne pas mourir.).

Ce verset 16 renvoie directement au livre de l’Exode chapitre 20, verset 19 « ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions. »;

Et au verset 20 Moïse donne le sens de cette crainte : « Moïse dit au peuple: Ne vous effrayez pas; car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu, et c'est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point ».

Donc, le prophète a été élu de Dieu  et le remplace pour susciter une  crainte moindre, certes, mais toutefois pour que le peuple prenne au sérieux le fait de se séparer du péché.

Revenons au chapitre 18 du Deutéronome :

 17L'Eternel me dit: Ce qu'ils ont dit est bien. 18Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. 19Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte ».

Donc, fidèle à sa doctrine, Dieu vient par un prophète, animé du Saint-Esprit, nous délivrer de nos malheurs, mais sans pour autant choisir à notre place.

Il nous tend le bien et le mal.

Il nous demande de choisir le bien afin de vivre ; et le bien : c’est d’écouter Dieu quand il parle à travers la bouche ce celui qu’il a envoyé.

Mais il nous avertit que les imposteurs, ceux qui viendront vers le peuple déguisé en apôtre de Christ ou en prophète périront.

« Mais le prophète qui aura l'audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d'autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. ».

Quand on lit son horoscope, quand on écoute un diseur de bonne aventure, quand on invoque les morts, et même quand on croit un faux apôtre de Christ, qui prend à la légère le péché… on écoute quelqu’un qui parle au nom d’autres dieux. On se lie alors avec sa malédiction.

Deutéronome, n’est pas un livre comme les autres ; ce nom vient de l’hébreu « Ibchah » qui veut dire viande abattue.

Ne tournons pas autour du pot, il s’agit bien de faire périr la chair,  d’abattre notre chair. C’est le thème principal des annonces d’un prophète de Dieu ; et c’est ce mot Deutéronome qui vient terminer ce chapitre 18.

Le prophète n’a pas été oint pour vous dire que dans un mois une grosse somme d’argent va venir vous bénir, ou pour vous forcer à faire les bons choix qui vont se présenter à vous pour que vous soyez heureux.

Il vous dit : « si vous vous moquer de ce que je dis, c’est Dieu alors qui parlera directement ; et là, ce sera la terreur ».

Maintenant, comment connaître si le prophète dit vrai ?

Le verset ne dit pas les choses ainsi.

Le verset 21 le dis de cette manière : » Et si tu dis dans ton cœur: Comment connaitrons-nous la parole que l'Eternel n'a pas dite? » « Si tu dis dans ton cœur …» : c’est une question que l’on se pose intimement, à soi-même et pas au sein d’un collectif. Parce que beaucoup autour de nous ne se la pose même pas.

Ils ont élu prophète celui ou celle qu’ils pensent avoir choisi ou qu’ils croient que Dieu a mis sur leur chemin.

Donc se poser la question s’est déjà un premier pas vers la vérité, car tous n’ont pas soif de vérité. Beaucoup préfèrent nier la réalité, car elle fait peur. Elle nous rend responsables ; et la zone de confort incite toujours à rester dans une place où nous n’avons pas à choisir, parce que le groupe et son chef a fait le choix à notre place.

Alors, bien-sûr , il y a le verset 22 « Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite: n'aie pas peur de lui ».

Un prophète de Dieu annoncera inévitablement des malheurs à venir.

Relisez dans la Bible la vie des prophètes. Ils réveillent violemment un peuple qui s’est endormi et qui s’est laissé séduire. Un peuple qui s’est détourné de la vérité et qui est devenu adultère.

On est loin de la Bible « porte-bonheur » qu’on étale comme un talisman magique sur sa table de chevet.

La bonne nouvelle du salut passe inévitablement par un temps de crainte et d’effroi.

La mort, qui est prédite ici par des croyants vénérant plusieurs dieux, c’est un avertissement solennel prophétisé par des prophètes.

Et, Jésus-Christ n’est pas venu en disant le contraire : « n’ayez pas peur, j’ai porté ce péché à la croix, il ne vous arrivera rien, je vous aime d’un amour inconditionnel ».

Non, son amour a des conditions. Et des conditions qui ne sont plus remplies par les croyants de la Bible.

Le nier, c’est annoncer un avenir béni qui n’existera pas ; un enlèvement qui n’aura pas lieu.

Et les rites et les traditions religieuses ne pourront rien.

Lisons une prédiction fondamentale de Jésus de Nazareth qui pourrait faire penser à de la voyance entourée d’un voile de mystère.

Matthieu 24 29 « Or, aussitôt après l'affliction de ces jours-là, le soleil deviendra obscur, et la lune ne donnera point sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les vertus des cieux seront ébranlées ».

Nous sommes dans ce temps d’un dérèglement astral, un temps de jugement précis annoncé par Jésus-Christ où les devins règnent ; et le jugement commence par la maison de Dieu.

Un prophète doit recevoir l’interprétation juste de ce verset ; Qui commence par le nom de l’apôtre Matthieu : « don de Dieu »

Même les numéros du chapitre et du verset annoncent la vérité.

Le chapitre 24, est un nombre dévoilant la qualité du prophète et le prix à payer pour sa consécration ; Tandis que le numéro 29 du verset nous dit que les choses cachées sont révélées et en particulier le mal est dévoilé ; et c’est par une trompette que nous sommes avertis.

Donc, c’est par le don de Dieu, par la bouche d’un prophète qui annonce des choses cachées que nous devons savoir… Mais savoir quelles choses précisément ?

…Ce que signifie le mystère qui entoure ce soleil obscur, cette lune noire, ces étoiles filantes, et ces vertus abattues ; tout cela afin de savoir d’où provient le mal, d’où vient ce temps de ténèbres qui nous arrive.

On ne peut chasser son ennemi si on ne le connait pas auparavant et si on n’a pas conscience d’être soi-même dans le combat ;

Sinon, qui verra le signe du fils de l’homme dans le ciel ?

Frappés d’aveuglement, ils verront un autre signe, un autre présage.

Et quand la grande puissance et la gloire du fils de l’homme sera là, alors il y aura pour beaucoup, un effondrement moral « 30toutes les Tribus de la terre se lamenteront en se frappant la poitrine… ».

Quand on se frappe la poitrine c’est qu’on s’en veut, c’est que l’on regrette amèrement de n’avoir rien vu venir. Et la question « pourquoi je n’ai rien vu venir ? » arrivera trop tard. Il fallait réagir avant.

Je vais être encore plus clair : Quel est le sens profond de ce bouleversement climatique ? Quel est le sens de ce déchainement de violence, de révolte, de haine partout sur la planète ; de ces épidémies, de ces maladies incurables, de ces sociétés qui vacillent, de cette pollution touchant le moindre atome de ce monde, de tous ses enfants sacrifiés sur l’autel du progrès ?

Dans ces temps troubles, nous n’avons pas besoin de devin mais de prophète de Dieu.

Choisir les devins : c’est la voix facile, le chemin large et spacieux que la très grande majorité préfère prendre, parce qu’ils aiment écouter des fables, entendre des choses rassurantes sur leur avenir. Ils préfèrent la question : « Anne, sœur Anne ne vois-tu rien venir ? » à la question que les disciples posèrent en particulier à Jésus : Matthieu 24 :3 « Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? » ;

Ce n’est pas anodin que Jésus répondit en tout premier : « Prenez garde que personne ne vous séduise ». Ne parlait-il pas là du règne des devins, des pronostiqueurs comme au temps de Moïse ?

Le prophète de Dieu n’est pas entendu, la preuve : c’est que l’angoisse qui grandit sur terre montre que Dieu effraye au plus haut point.

Alors distinguer le devin du prophète est crucial pour la vie de chacun, et c’est une affaire personnelle.

Amen

dimanche 7 août 2022

LA GRACE DE DIEU EST DANS SA LOI

446

 Par Eric Ruiz

Nous vivons dans une nuit spirituelle intense. Les innombrables interprétations concernant la loi et la grâce sont les preuves vivantes de cette apostasie généralisée.

Mais la lumière vient de l’Esprit saint et surtout pas d’une connaissance humaine révélatrice d’une l’idolâtrie toujours plus forte.

Ce mardi 2 août, je regardais un film ou un soldat du corps des Marines Américain devait partir à la guerre en Irak, alors que la veille, il venait juste de se marier.

Mais la chose était encore plus étonnante, car je lisais en même temps, d’un œil ma Bible et que j’étais accaparé par ce verset de Deutéronome 24 :5

« Lorsqu'un homme sera nouvellement marié, il n'ira point à l'armée, et on ne lui imposera aucune charge; il sera exempté par raison de famille pendant un an, et il réjouira la femme qu'il a prise ».

Quelle coïncidence avec notre Dieu ! Je n’en suis pas à la première et je sais que Dieu confirme toujours qu’il est celui qui est au commande ; Mais pas au commande avec une verge de fer, non ici il est au commande avec cet amour que lui seul a créé et qui restera quand tout aura disparu.

Alors, pour revenir au verset, à cette loi qui protège le jeune couple marié… eh bien, cette loi protège aussi le couple fiancé qui ne s’est que promis au mariage.

Deutéronome 20 :7

« Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis….Alors les Officiers parleront au peuple, en disant : Y a-t-il quelqu'un qui vient de se fiancer et n'a pas encore pu se marier? Qu'il retourne chez lui. Sinon il pourrait mourir à la guerre, et un autre épouserait sa fiancée.

Oui, ce sont bien des lois de notre Dieu données à Moïse pour son peuple. Sont-elles dures, cruelles ?

Pourquoi je vous dis cela ? Parce que beaucoup pensent que la loi donnée à Moïse concernait que des cœurs durs ; Et que la grâce ne s’adresse, elle, qu’à des cœurs humbles et bons.

Non, la loi était remplie de la grâce de notre Seigneur.

Et dès que notre Dieu parle d’amour, les lois terrestres rejoignent les lois célestes. C’est-à-dire que son amour se révèle aussi dans ses commandements du passé.

Malheureusement on le sait, quand la guerre éclate, les gouvernements ne font pas le choix de dispenser de combat le fiancé ni le jeune époux.

Ils envoient tout le monde à la guerre, sans distinction, sans regarder aux besoins des uns et des autres. Contrairement aux lois divines ; les lois humaines n’ont pas d’âmes ou alors elles masquent la véritable intention de l’auteur.

Leurs lois à eux sont vraiment dures et cruelles.

Non, notre Dieu a toujours le réflexe de protéger l’opprimé comme celui de privilégier la famille naissante pour qu’elle soit bénie.

Lui, ne fait-il pas de même avec celle qui va devenir son épouse ?

Cette épouse : c’est ce disciple qui doit se préparer comme une épouse vierge ; qui doit parfaire son habit de noces en ôtant la moindre tâche, ne vit-il pas la même chose ?

Souvenons-nous, au moment où nous avons prononcé nos vœux de fidélité et d’amour envers lui, ne nous a-t-il pas enveloppé de paix et de joie ?

L’ivresse de son amour ne nous a-t-elle pas fait tourner la tête ?

Rappelons-nous l’exaltation que nous avions ressentie lors de notre première rencontre avec lui.

Moi, je peux en témoigner comme beaucoup aussi, ma première année de fiançailles avec mon futur époux fut mémorable.

Dieu nous met à part comme si nous étions déjà uni, marié avec lui.

Le verset de Deutéronome 24 :5, je l’ai vécu chaque jour avec mon Dieu.

Pendant un an je n’ai point été à l’armée. Je n’ai pas connu de guerre, personne ne m’a attaqué.

Le diable, les démons, je n’en ai pas vu, ni croisé. Des échecs, des rappels à l’ordre ?... je n’ai vu qu’un chemin bordé de pétales de roses.

Mon cœur meurtri avait été consolé et tout me réussissait. J’étais persuadé que rien ni personne ne pouvait me nuire parce que mon Dieu me portait dans ses bras. J’étais comme dans une bulle ou sur un nuage. La bénédiction m’accompagnait ainsi que les miracles et les prodiges. Tout arrivait bouillonnant comme un grand fleuve d’eau vive : Un nouveau travail, une nouvelle région, des frères et sœurs inattendues, de multiples occasions de rendre témoignage de l’amour que j’avais reçu de Dieu.

Dieu a vraiment réjouis la fiancé qu’il a prise (en l’occurrence moi).

Pouvez-vous pensez qu’un Aaron, qu’une Marie sa sœur ou qu’un Moïse n’a pas été béni comme cela ?

Celui qui fait sa volonté, qu’il soit Israelite, circoncis à l’ère mosaïque ou baptisé à notre ère vit la même loi du Deutéronome.

Il est sanctifié, mis à part de la même manière durant sa première année.

Alors, pourquoi s’entêter à voir hier pire que la grâce d’aujourd’hui ?

Pourquoi penser que seules les bénédictions d’hier sont les nôtres et que les malédictions n’existaient que pour hier, pour des croyants exceptionnellement mauvais ? N’y-a-t-il pas là un profond problème de foi ?

Prenons une bénédiction d’hier répétée aujourd’hui par de nombreux chrétiens dans leur prière et voyons s’il est possible de distinguer la loi de la grâce :

« … l'Eternel ton Dieu marche au milieu de ton camp pour te délivrer, et pour livrer tes ennemis devant toi;…».

Ce passage béni de Deutéronome 23 :14 possède néanmoins des conditions : «  …. que tout ton camp donc soit saint, afin que l’Éternel ton Dieu ne voie en toi aucune impureté, et qu'il ne se détourne de toi ».

Être saint et n’avoir en soi aucune impureté, c’est une loi. Christ ne nous-demande-t-il pas la même chose : d’être saint comme lui est saint ?

L’apôtre Pierre est clair là-dessus : (1 Pierre 1 :15-16) « Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint. »

Si Pierre se voit obligé d’écrire cela à ses frères en Christ qui sont dispersés, c’est bien qu’ils ont oublié la loi, leur montrant la conduite à tenir ; c’est bien aussi que la grâce à elle seule ne suffit plus quand la foi vacille.

Nous avons à effacer les tâches de nos habits, afin que Christ nous purifie.

Pierre le dit sans équivoque au verset 14 : 

« Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance ».

Celui qui retombe dans l’ignorance, c’est le croyant qui se croit au-dessus des lois ; celui qui s’élève brandissant l’étendard de son impunité.

Jésus-Christ n’est pas venu abolir la loi mais l’accomplir ; et l’accomplir ce n’est pas l’écraser, la détruire ou la clouer à la croix. C’est prendre conscience que cette loi est gravée dans le cœur du croyant qui la connait sans que l’on ait besoin de lui relire tout le livre du Deutéronome.

Pourquoi ? Parce qu’il aime simplement comme Christ aime. La grâce de Dieu ne vient alors que pour achever sa purification.

La loi écrite sert simplement à révéler ce que nous sommes. Sommes-nous en conformité avec elle, ou nous fait-elle réagir et nous poser des questions ?

Dans le deuxième cas, cela signifie que nous nous sommes écartés de la grâce et que si nous persistons dans ce qui est honteux, nous allons recevoir une lettre de divorce de la part de notre Dieu.

Pourquoi avons-nous besoin de la loi alors que Christ nous a graciés?

Parce que la loi montre nos erreurs.

Et, sur terre, nous apprenons plus de nos erreurs que nos réussites.

Donc, les bénédictions que nous recevons ne nous apprennent rien de nous-mêmes. Elles nous réjouissent, elles montrent la fidélité de notre Dieu, et puis c’est tout.

Dès que nous nous écartons de la vérité nous avons besoin de comprendre ce qui se passe.

Et la première erreur d’un croyant s’est de maltraiter la loi de Dieu ; soit de la nier, soit au contraire de se battre avec les autres à son sujet.

Dans les deux cas, la loi n’amènera qu’à la mort puisqu’elle aura évacuée l’amour, la grâce de Dieu.

La loi est un ami qui nous prend par la main pour nous faire connaître la grâce. Paul en parlait ainsi aux Galates face (justement) à des croyants qui revenaient sans cesse sur la loi pour la pratiquer.

La loi est un pédagogue pour nous amener à Christ ou nous ramener vers lui.

Nous n’avons pas, c’est vrai, à pratiquer les œuvres de la loi comme un catalogue d’actions à cocher.

Mais la loi nous montre notre cœur, qui va naturellement dans le sens de la loi, car dans la grâce nous l’a sublimons et en devenons maitre.

Jésus-Christ a bien dit et montré qu’il était maitre du sabbat et non que le sabbat était son maître.

Je pense que nous comprenons mieux maintenant ce que Paul affirme dans Galates 5 :14

« Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Donc, tant que nous restons fidèles à la grâce, la loi se pratique d’elle-même. Nous recherchons ce qui est bon, aimable, digne de louange.

La paix est notre fil rouge comme elle l’a toujours été aussi en Christ.

Oui, mais des croyants endurcis diront que Dieu fait la guerre aux incirconcis. Il leur prend par la force leur territoire. Il les méprise et les détruit.

À ceux-là je dirai que notre Dieu a toujours été pour la paix en premier, et même avec Josué lorsqu’il entra en Canaan.

Faut-il citer Deutéronome 20 :10-11 pour qu’ils s’en rendent compte et qu’ils retrouvent le Dieu de vérité ?

« Quand tu t'approcheras d'une ville pour lui faire la guerre, tu lui présenteras la paix. Et si elle te fait une réponse de paix, et t'ouvre [les portes], tout le peuple qui sera trouvé dedans, te sera tributaire, et sujet. ».

Les versets de la Thora nous renvoient à notre cœur. Voit-il le mal partout (ce cœur) ou bien voit-il le bien, la paix, l’amour et la bienveillance que Dieu établi à travers sa loi résumée dans Galates 5 :14 ?

Ce sont ceux qui rejettent l’amour qui attise la guerre. Il n’y a pas deux lois. Il n’y a en a qu’une seule.

Mais un cœur divisé divise, sépare et détruit une partie de la loi de Dieu la considérant comme dépassé et inutile ; ou alors il s’y accrochera point par point essayant d’y trouver sa justification.

Ce que Dieu approuvait et trouvait juste autrefois le désapprouve-t-il maintenant ?

S’il est le même hier aujourd’hui et éternellement, la question ne se pose même pas.

Alors Dieu nous force-t-il à aimer sa loi ?

Ou bien tient-il compte de nos faiblesses, comme un père qui ne va pas brutaliser son enfant parce qu’il a peur ?

Face aux combats le livre du Deutéronome épargne les moins courageux :

« Y a-t-il parmi vous quelqu'un qui a perdu courage et a peur? Qu'il retourne chez lui, afin de ne pas démoraliser les autres. ». Et ces personnes inaptes au combat loin d’être méprisées et montrées du doigt, recevaient, elles aussi, la part du butin réservée au vainqueur.

De la même manière devait-on autrefois mépriser les ennemis vaincus et s’acharner contre les prisonniers ? Y a-t-il que maintenant en Christ que nous bénissons nos ennemis ?

Si une femme prisonnière plaisait à un soldat israélite, il pouvait convenir de la prendre pour épouse après l’avoir respectée en lui laissant le temps de faire le deuil de sa famille.

Et cette femme était alors considérée comme une personne consacrée au même titre que son époux ;

Et ses enfants, si elle en avait, n’étaient pas abandonnés ou mis en esclavage. Ils vivaient en famille avec elle.

L’amour bannissait la crainte et intégrait l’autre quel que soit son origine et son ethnie.

Finissons maintenant par tous ces versets de Deutéronome 22 qui annoncent comment « faire disparaitre le mal » au milieu d’une assemblée.

La sanction était brutale et définitive même pour les adultères. Ils étaient lapidés publiquement.

La grâce vient-elle annuler la sanction ou la déplacer ?

Jésus face à la femme adultère, montra le péché de ceux qui venaient la lapider, et qui méritaient la même chose. Quant à elle, il lui dit je n’ai rien contre toi, va et ne pèche plus.

La loi de l’amour efface le péché et change la nature. Elle permet de ne pas revenir sur ses péchés passés.

En fait Christ efface la sanction. Il laisse des chances supplémentaires pour s’éloigner du péché, parce qu’il a porté lui-même cette sanction.

Mais on ne se moque pas de Dieu, celle ou celui qui joue double jeu avec sa justice verra sa sanction retenue contre lui. Sa condition finale sera même pire que sa première.

Quand la grâce est chassée, la loi revient comme un jugement.

La loi remplacera alors la foi. Cette foi qui contient tout l’héritage de Christ.

Amen