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Par Eric Ruiz
Nous vivons dans une nuit spirituelle intense. Les innombrables interprétations concernant la loi et la grâce sont les preuves vivantes de cette apostasie généralisée.
Mais la lumière vient de l’Esprit saint et
surtout pas d’une connaissance humaine révélatrice d’une l’idolâtrie toujours
plus forte.
Ce mardi 2 août, je regardais un film ou un
soldat du corps des Marines Américain devait partir à la guerre en Irak, alors
que la veille, il venait juste de se marier.
Mais la chose était encore plus étonnante, car je lisais en même temps, d’un œil ma Bible et que j’étais accaparé par ce verset de Deutéronome 24 :5
« Lorsqu'un homme sera nouvellement marié, il n'ira point à l'armée, et on ne lui imposera aucune charge; il sera exempté par raison de famille pendant un an, et il réjouira la femme qu'il a prise ».
Quelle coïncidence avec notre Dieu ! Je n’en suis pas à la première et je sais que Dieu confirme toujours qu’il est celui qui est au commande ; Mais pas au commande avec une verge de fer, non ici il est au commande avec cet amour que lui seul a créé et qui restera quand tout aura disparu.
Alors, pour revenir au verset, à cette loi qui protège le jeune couple marié… eh bien, cette loi protège aussi le couple fiancé qui ne s’est que promis au mariage.
Deutéronome 20 :7
« Lorsque tu iras à la guerre contre tes ennemis….Alors les Officiers parleront au peuple, en disant : … Y a-t-il quelqu'un qui vient de se fiancer et n'a pas encore pu se marier? Qu'il retourne chez lui. Sinon il pourrait mourir à la guerre, et un autre épouserait sa fiancée..»
Oui, ce sont bien des lois de notre Dieu données à Moïse pour son peuple. Sont-elles dures, cruelles ?
Pourquoi je vous dis cela ? Parce que beaucoup pensent que la loi donnée à Moïse concernait que des cœurs durs ; Et que la grâce ne s’adresse, elle, qu’à des cœurs humbles et bons.
Non,
la loi était remplie de la grâce de notre Seigneur.
Et dès que notre Dieu parle d’amour, les lois terrestres rejoignent les lois célestes. C’est-à-dire que son amour se révèle aussi dans ses commandements du passé.
Malheureusement on le sait, quand la guerre éclate, les
gouvernements ne font pas le choix de dispenser de combat le fiancé ni le jeune
époux.
Ils envoient tout le monde à la guerre, sans distinction,
sans regarder aux besoins des uns et des autres. Contrairement aux lois
divines ; les lois humaines n’ont pas d’âmes ou alors elles masquent la
véritable intention de l’auteur.
Leurs lois à eux sont vraiment dures et cruelles.
Non, notre Dieu a toujours le réflexe de protéger l’opprimé comme celui de privilégier la famille naissante pour qu’elle soit bénie.
Lui, ne fait-il pas de même avec celle qui va devenir son
épouse ?
Cette épouse : c’est ce disciple qui doit se préparer
comme une épouse vierge ; qui doit parfaire son habit de noces en ôtant la
moindre tâche, ne vit-il pas la même chose ?
Souvenons-nous,
au moment où nous avons prononcé nos vœux de fidélité et d’amour envers lui, ne
nous a-t-il pas enveloppé de paix et de joie ?
L’ivresse de son amour ne nous a-t-elle pas fait tourner la
tête ?
Rappelons-nous l’exaltation que nous avions ressentie lors de notre première rencontre avec lui.
Moi, je peux en témoigner comme beaucoup aussi, ma première
année de fiançailles avec mon futur époux fut mémorable.
Dieu
nous met à part comme si nous étions déjà uni, marié avec lui.
Le verset de Deutéronome 24 :5, je l’ai vécu chaque jour avec mon Dieu.
Pendant
un an je n’ai point été à l’armée. Je n’ai pas connu de guerre, personne ne m’a
attaqué.
Le diable, les démons, je n’en ai pas vu, ni croisé. Des
échecs, des rappels à l’ordre ?... je n’ai vu qu’un chemin bordé de
pétales de roses.
Mon cœur meurtri avait été consolé et tout me réussissait. J’étais persuadé que rien ni personne ne pouvait me nuire parce que mon Dieu me portait dans ses bras. J’étais comme dans une bulle ou sur un nuage. La bénédiction m’accompagnait ainsi que les miracles et les prodiges. Tout arrivait bouillonnant comme un grand fleuve d’eau vive : Un nouveau travail, une nouvelle région, des frères et sœurs inattendues, de multiples occasions de rendre témoignage de l’amour que j’avais reçu de Dieu.
Dieu a vraiment réjouis la fiancé qu’il a prise (en l’occurrence moi).
Pouvez-vous pensez qu’un Aaron, qu’une Marie sa sœur ou qu’un
Moïse n’a pas été béni comme cela ?
Celui qui fait sa volonté, qu’il soit Israelite, circoncis
à l’ère mosaïque ou baptisé à notre ère vit la même loi du Deutéronome.
Il
est sanctifié, mis à part de la même manière durant sa première année.
Alors, pourquoi s’entêter à voir hier pire que la grâce
d’aujourd’hui ?
Pourquoi penser que seules les bénédictions d’hier sont les nôtres et que les malédictions n’existaient que pour hier, pour des croyants exceptionnellement mauvais ? N’y-a-t-il pas là un profond problème de foi ?
Prenons une bénédiction d’hier répétée aujourd’hui par de
nombreux chrétiens dans leur prière et voyons s’il est possible de distinguer
la loi de la grâce :
« … l'Eternel ton Dieu marche au milieu de ton camp pour te délivrer, et pour livrer tes ennemis devant toi;…».
Ce passage béni de Deutéronome 23 :14 possède
néanmoins des conditions : « …. que tout ton camp donc
soit saint, afin que l’Éternel ton Dieu ne voie en toi aucune impureté, et qu'il
ne se détourne de toi ».
Être saint et n’avoir en soi aucune impureté, c’est une loi. Christ ne nous-demande-t-il pas la même chose : d’être saint comme lui est saint ?
L’apôtre Pierre est clair là-dessus : (1 Pierre
1 :15-16) « Mais, puisque celui qui vous a
appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint. »
Si Pierre se voit obligé d’écrire cela à ses
frères en Christ qui sont dispersés, c’est bien qu’ils ont oublié la loi, leur
montrant la conduite à tenir ; c’est bien aussi que la grâce à elle seule
ne suffit plus quand la foi vacille.
Nous avons à effacer les tâches de nos habits,
afin que Christ nous purifie.
Pierre le dit sans équivoque au verset 14 :
« Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance ».
Celui qui retombe dans l’ignorance, c’est le croyant qui se croit au-dessus des lois ; celui qui s’élève brandissant l’étendard de son impunité.
Jésus-Christ
n’est pas venu abolir la loi mais l’accomplir ; et l’accomplir ce n’est
pas l’écraser, la détruire ou la clouer à la croix.
C’est prendre conscience que cette loi est gravée dans le cœur du croyant qui
la connait sans que l’on ait besoin de lui relire tout le livre du Deutéronome.
Pourquoi ? Parce qu’il aime simplement comme Christ aime. La grâce de Dieu ne vient alors que pour achever sa purification.
La loi écrite sert simplement à révéler ce que nous sommes.
Sommes-nous en conformité avec elle, ou nous fait-elle réagir et nous poser des
questions ?
Dans le deuxième cas, cela signifie que nous nous sommes écartés de la grâce et que si nous persistons dans ce qui est honteux, nous allons recevoir une lettre de divorce de la part de notre Dieu.
Pourquoi avons-nous besoin de la loi alors que Christ nous a graciés?
Parce que la loi montre nos erreurs.
Et, sur terre, nous apprenons plus de nos erreurs que nos réussites.
Donc, les bénédictions que nous recevons ne nous
apprennent rien de nous-mêmes. Elles nous réjouissent, elles montrent la fidélité de notre Dieu, et puis
c’est tout.
Dès que nous nous écartons de la vérité nous avons besoin de comprendre ce
qui se passe.
Et la première erreur d’un croyant s’est de
maltraiter la loi de Dieu ; soit de la nier, soit au contraire de se
battre avec les autres à son sujet.
Dans les deux cas, la loi n’amènera qu’à la mort puisqu’elle aura évacuée l’amour, la grâce de Dieu.
La loi est un ami qui nous prend par la main
pour nous faire connaître la grâce. Paul en parlait ainsi aux Galates face
(justement) à des croyants qui revenaient sans cesse sur la loi pour la
pratiquer.
La loi est un pédagogue pour nous amener à
Christ ou nous ramener vers lui.
Nous n’avons pas, c’est vrai, à pratiquer les œuvres de la loi comme un
catalogue d’actions à cocher.
Mais la loi nous montre notre cœur, qui va
naturellement dans le sens de la loi, car dans la grâce nous l’a sublimons et
en devenons maitre.
Jésus-Christ a bien dit et montré qu’il était
maitre du sabbat et non que le sabbat était son maître.
Je pense que nous comprenons mieux maintenant
ce que Paul affirme dans Galates 5 :14
« Car toute la loi est accomplie dans une
seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Donc, tant que nous restons fidèles à la grâce, la loi se
pratique d’elle-même. Nous recherchons ce qui est bon, aimable, digne de
louange.
La paix est notre fil rouge comme elle l’a toujours été aussi en Christ.
Oui, mais des croyants endurcis diront que Dieu fait la
guerre aux incirconcis. Il leur prend par la force leur territoire. Il les
méprise et les détruit.
À ceux-là je dirai que notre Dieu a toujours été pour la
paix en premier, et même avec Josué lorsqu’il entra en Canaan.
Faut-il citer Deutéronome 20 :10-11 pour qu’ils s’en rendent compte et qu’ils retrouvent le Dieu de vérité ?
« Quand tu t'approcheras d'une ville
pour lui faire la guerre, tu lui présenteras la paix. Et
si elle te fait une réponse de paix, et t'ouvre [les portes], tout le peuple
qui sera trouvé dedans, te sera tributaire, et sujet. ».
Les versets de la Thora nous renvoient à notre cœur.
Voit-il le mal partout (ce cœur) ou bien voit-il le bien, la paix, l’amour et
la bienveillance que Dieu établi à travers sa loi résumée dans Galates
5 :14 ?
Ce sont ceux qui rejettent l’amour qui attise la guerre. Il n’y a pas deux lois. Il n’y a en a qu’une seule.
Mais un cœur divisé divise, sépare et détruit une partie de
la loi de Dieu la considérant comme dépassé et inutile ; ou alors il s’y
accrochera point par point essayant d’y trouver sa justification.
Ce que Dieu approuvait et trouvait juste autrefois le
désapprouve-t-il maintenant ?
S’il est le même hier aujourd’hui et éternellement, la question ne se pose même pas.
Alors Dieu nous force-t-il à aimer sa loi ?
Ou bien tient-il compte de nos faiblesses, comme un père
qui ne va pas brutaliser son enfant parce qu’il a peur ?
Face aux combats le livre du Deutéronome épargne les moins
courageux :
« Y a-t-il parmi vous quelqu'un qui a perdu courage et a peur? Qu'il retourne chez lui, afin de ne pas démoraliser les autres. ». Et ces personnes inaptes au combat loin d’être méprisées et montrées du doigt, recevaient, elles aussi, la part du butin réservée au vainqueur.
De la même manière devait-on autrefois mépriser les ennemis vaincus et s’acharner contre les prisonniers ? Y a-t-il que maintenant en Christ que nous bénissons nos ennemis ?
Si une femme prisonnière plaisait à un soldat israélite, il
pouvait convenir de la prendre pour épouse après l’avoir respectée en lui
laissant le temps de faire le deuil de sa famille.
Et cette femme était alors considérée comme une personne
consacrée au même titre que son époux ;
Et ses enfants, si elle en avait, n’étaient pas abandonnés ou mis en esclavage. Ils vivaient en famille avec elle.
L’amour bannissait la crainte et intégrait l’autre quel que soit son origine et son ethnie.
Finissons maintenant par tous ces versets de Deutéronome 22
qui annoncent comment « faire disparaitre le mal » au milieu d’une
assemblée.
La sanction était brutale et définitive même pour les adultères. Ils étaient lapidés publiquement.
La grâce vient-elle annuler la sanction ou la déplacer ?
Jésus face à la femme adultère, montra le péché de ceux qui
venaient la lapider, et qui méritaient la même chose. Quant à elle, il lui dit je
n’ai rien contre toi, va et ne pèche plus.
La loi de l’amour efface le péché et change la nature. Elle
permet de ne pas revenir sur ses péchés passés.
En fait Christ efface la sanction. Il laisse des chances supplémentaires pour s’éloigner du péché, parce qu’il a porté lui-même cette sanction.
Mais on ne se moque pas de Dieu, celle ou celui qui joue
double jeu avec sa justice verra sa sanction retenue contre lui. Sa condition
finale sera même pire que sa première.
Quand la grâce est chassée, la loi revient comme un jugement.
La loi remplacera alors la foi. Cette foi qui contient tout
l’héritage de Christ.
Amen
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