dimanche 27 octobre 2024

LA NOUVELLE CREATURE DIVINE

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Par Eric Ruiz

 

Avec les 7 tonnerres d’Apocalypse 10, beaucoup de choses ont été dites. Beaucoup de prophéties ont été annoncées. Mais Dieu n’annonce pas le mystère de la fin du monde.

Il annonce le mystère de la nouvelle création, de Sa nouvelle création. Cette nouvelle création débute par 7 tonnerres qui sont une source d’énergie impressionnante émanant des puissances du ciel ; et ces puissances célestes se succèdent les unes après les autres.

Je le rappelle :

1.    Premier coup de tonnerre, la première source d’énergie  c’est  LE JUGEMENT

2.    Deuxième coup de tonnerre, deuxième puissance: LA REPENTANCE

3.    Troisième coup de tonnerre : LA JUSTICE

4.    Quatrième coup de tonnerre : LE RENONCEMENT, LE SACRIFICE

5.    Cinquième coup de tonnerre : LA PURIFICATION

6.    Sixième coup de tonnerre :    L’ADOPTION

7.    Septième coup de tonnerre : LA GLOIRE PARTAGÉE AVEC DIEU

 

La voie des 7 Tonnerres sont des voix (V.O.I.X) mais aussi des voies (V.O.I.E.S).  Nous entendons par exemple la voix de la repentance nous appeler, comme nous allons sur cette voie, sur ce chemin de repentance.

Une parenthèse pour dire aussi que ces 7 tonnerres grondent partout dans la Bible et que Les 7 branches du chandelier comme les 7 Eglises de l’Apocalypse les montrent elles aussi une à une. (Message du 5 mai 2015 : «  les Tonnerres dans les âges de l’Eglise »).

Revenons à la créature née de cette nouvelle création. Elle demeure un mystère caché en Christ.

Le savoir n’est pas si mystérieux que cela, mais c’est de le vivre oui, de le manifester, qui,  c’est vrai est un mystère ; car cela n’est pas donné à tout le monde ; combien d’entre nous ne connaissent que les prémisses, puisqu’ils s’arrêtent au début du processus d’enfantement.

Apocalypse 10 :7 : « mais qu'aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme il l'a annoncé à ses serviteurs, les prophètes ».

Beaucoup parmi les chrétiens disent, et persistent à dire que ce mystère n’est pas accompli, qu’il est toujours scellé. Pourquoi ? Parce qu’ils ont les yeux rivés sur ce mystérieux 7ème ange, au lieu d’avoir les yeux fixés sur le mystère de leur sanctification.

« J’entendis du ciel une voix qui disait: Scelle ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas ». Ce mystère restera scellé pour une très grande majorité ; Pourquoi ? Parce qu’ils ne pourront le comprendre qu’en le vivant… et  bien peu le vivront. C’est le sens de ce verset : « Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises! ».

Mais si ce mystère n’est pas accompli alors nous sommes, nous disciples de Christ, les plus malheureux de la terre. Notre espérance est vaine et notre foi est ténèbres et Christ est mort et ressuscité en vain.

Mais revenons sur ce mystère qui n’est pas donné à tous de manifester.

L’ange commande à Jean d’avaler le livre qui révèle des mystères lui aussi. L’ange lui dit : « Prends-le, et avale-le; il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel ». 

Le mystère qui n’est pas donné à tous, c’est le goût amer du livre que Jean avale. Au début, dans la bouche, le goût est de miel car le croyant commence à naître d’en haut et puis…l’amertume arrive quelques temps plus tard car le croyant stoppe sa croissance. Ce n’est pas Dieu qui l’empêche de croitre, c’est lui qui laisse le mal croitre plutôt que l’Esprit saint. La parabole du Semeur est tellement lumière. Elle montre que de rares semences arrivent à maturité.  Il y a ceux  «  qui croient pour un temps, et qui succombent au moment de la tentation….ou encore ceux qui se « laissent étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et qui ne portent point de fruit qui vienne à maturité. ».

Par contre :

« Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un coeur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance » (Luc 8 :15).

Jésus-Christ insiste sur un cœur honnête et bon (bien disposé). Ce cœur fait partie du mystère.

Vous me direz : Ah bon un mystère ? Pourtant un chrétien doit avoir naturellement ce genre de cœur honnête et bon. Eh bien ce cœur est comme un gros diamant pur. Il est très rare sur notre planète. Et ceux qui en parlent le plus sont généralement ceux qui en sont dépourvus.

Alors disons-le au présent de l’indicatif : Un ange sonne de la trompette et le mystère s’accomplit. La créature nouvelle en Christ se forme. Une créature qui se trouve où ? Dans quelle Eglise, parmi quelle assemblée ?

Cette créature a été prophétisée sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois, pas sur une assemblée ou un mouvement religieux particulier… Si bien que nous n’avons pas à chercher où et qui ? Mais à nous sanctifier chacun là où nous sommes.

Oui, Dieu se fait un royaume de sacrificateurs. Mais ce royaume s’accomplit mystérieusement caché parmi les peuples, les nations, les langues et les rois.

 

Le baptême d’eau, la repentance n’est que la deuxième étape de ce processus.  Les cinq  étapes suivantes nécessitent du temps et de la persévérance, une fidélité dans l’épreuve.

Oui, les prophètes en ont tous parlé. Oui, ils ont parlé d’un nouveau peuple, de cette nouvelle race. Dieu parle d’une race d’élue, d’une Israël qu’il a choisi.

Esaïe 44 :3 « Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons. »

Ezéquiel 37 :19 « Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans la main d'Ephraïm, et les tribus d'Israël qui lui sont associées; je les joindrai au bois de Juda, et j'en formerai un seul bois, en sorte qu'ils ne soient qu'un dans ma main."

Vous voyez, Dieu nous dit de quelle façon il forme son peuple, sa tribu, en prenant un peu partout, un peu dans la descendance de Joseph, un peu dans celle d’Ephraïm, dans celle d’Israël pour qu’elle ne forme qu’un seul bois, une seule entité dans sa main. Pour que Juda, l’œuvre de sa louange se manifeste.  

C’est la même prière fervente de Jésus  dans l’Evangile de Jean lorsqu’il dit : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous (afin qu’ils ne forment qu’un seul bois, en sorte qu'ils ne soient qu'un dans ta main) ».

Esaïe 11 :12 : « Il élèvera une bannière pour les nations, Il rassemblera les exilés d'Israël, Et il recueillera les dispersés de Juda, Des quatre extrémités de la terre. ».

Attention, avec Jésus-Christ ressuscité tout est devenu nouveau. Cette nouvelle Jérusalem qu’il construit dans une nouvelle terre, n’a rien à voir avec ces juifs qui reviennent en Israël. Cette nouvelle race qu’il affectionne n’a pas de frontière, ni de noms connus. Ce sont des terriens, des païens convertis, des exilés, des dispersés, des laissés pour compte. Il va lui-même les chercher là où ils ont fui, là où ils ont trouvé un refuge, là où on les a laissé vivre.

 Esaïe 65 :9 : « Je ferai sortir de Jacob une postérité, Et de Juda un héritier de mes montagnes; Mes élus posséderont le pays, Et mes serviteurs y habiteront. ».

Ce mystère de cette nouvelle créature est prévu de longue date. Bien avant que la terre soit. C’est même le but de l’Apocalypse. Cet ouvrage, je le redis, ne montre pas la fin du monde, c’est le début d’une nouvelle création. Dieu a prévu dès le départ qu’il y aurait un héritier de ses montagnes. Ce qui veut dire que Dieu fera naitre une race qu’il considère comme étant le plus haut niveau de sa création (son épouse, sa montagne sainte).

D’ailleurs le premier à avoir atteint ce niveau n’est-il pas Jésus-Christ lui-même ? Il est le premier né de cette race d’élue. Et le Saint-Esprit qu’il a laissé après lui n’a-t-il pas ce but : engendrer d’autres fils ?

Genèse 49 :10 " Le sceptre ne se retirera point de Juda, Ni le bâton du commandement d'entre ses pieds, Jusqu'à ce que vienne Schilo, Et c'est à lui qu'appartient l'obéissance des peuples ". 

Cette prophétie concernant Juda, l’une des 12 tribus d’Israël, illustre encore le fait qu’une créature nouvelle dirigera et conduira le peuple.

" Schilo ", c’est le pacifique, c’est celui qui apportera la paix, la tranquillité ; c’est le fils de Dieu, Jésus-Christ en premier bien-sûr. Mais lisons bien ce que dit Jésus : A qui l’évangile s’adresse-t-il. ?" Heureux ceux qui répandent autour d'eux la paix, car Dieu les reconnaîtra pour ses fils ".(Matthieu 5 :9 Bible semeur). La paix, Schilo, c’est ce qui caractérise ses fils. Ils portent la paix en eux et apaisent. C’est par eux aussi que viendra la paix. Ils n’attisent pas les conflits. Ils ne mettent pas d’huile sur le feu .Ils ne condamnent pas, ils ne divisent pas. Ils ont la puissance de réconciliation en eux. Ils réconcilient les familles entre elles. Le mari avec son épouse ; le père avec son fils, la mère avec sa fille,  cousin cousines, parents et beaux-parents. Ses fils réconcilient les adversaires entre eux. Ils ne font pas que de pardonner, ils inspirent le pardon. Ils poussent malgré eux à la réconciliation parce qu’ils portent cette paix comme un étendard.

Par conséquent, la gloire de Dieu c’est sa victoire dans ses fils. C’est ce septième jour, ce jour de repos, celui du sabbat. Dieu se repose de ses œuvres, dans celles de ses fils, ses élus. Ce jour marque le temps parfait et accompli de la rédemption.

Alors, ce message vous condamne-t-il, vous qui doutez ? Non, il ne vous condamne pas, même si vous êtes troublé et que vous vous sentez indigne.

Si vous ne vous reconnaissez pas dans cette paix incarnée, il est temps de vous repentir pour changer de cœur et avoir ce cœur honnête et bon rempli de paix que le Saint-Esprit procure.

Juda est le type du fils de Dieu, il n’a aucune crainte. A lire Genèse 49 :9 « Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils! Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, Comme une lionne: qui le fera lever? ».

Un lion qui revient de la chasse et qui se couche, manifeste une totale paix. Une confiance très forte. Pour lever un lion, il est nécessaire qu’il ait un grand prédateur. Qui est son prédateur, lui considéré comme étant au sommet de la chaîne alimentaire ? Il n’a pas de prédateur. Personne ne le met en danger. Alors il demeure paisible et serein. Ce caractère du lion de Juda, c’est le caractère des fils de Dieu.

Maintenant, que vient faire le Schilo au milieu de Juda ?, Lorsque l’on prend la racine de Schilo, Shaw law  [sha la] en hébreu, elle nous indique aussi un autre sens, celui de prospérité. La prospérité divine ne se vit qu’avec ce caractère de paix et de réconciliation.

Nous avons lu aussi que Juda possède un sceptre, (Le sceptre ne se retirera point de Juda) c’est-à-dire un bâton en forme de houlette, un ustensile propre au berger qui peut ainsi s’occuper des brebis. Cette nouvelle créature de Dieu possède en elle les attributs d’un berger. Elle aime s’occuper de ses frères et sœurs. Elle veille sur eux. C’est ce ministère de pasteur qu’elle exerce spontanément. Ce ministère, je le rappelle, n’a rien à voir avec ce que la religion nous montre : un pasteur chef, dirigiste et mercenaire. Le pasteur est avant tout un caractère. Et ce caractère fait partie de ce mystère des 7 tonnerres. Ce caractère se manifeste plus qu’il ne se comprend. Dans les faits : c’est aimer naturellement venir en aide à son frère ou à sa sœur sans aucune arrière-pensée ni calcul.

Alors l’Agneau : c’est Dieu et Dieu c’est l’Agneau et ceux qui ont ce caractère ont ce mystère dont les 7 tonnerres crient de leur voie.

Apocalypse 7 :16-17 : « ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. ». On comprend mieux le sens de ce verset après avoir compris qui est le fils, l’agneau, le schilo, la nouvelle créature divine ; et on comprend aussi par les verbes : être, paitre, conduire ; essuyer, les multiples manifestations divines de ce nouvel Adam.

Alors, mes frères et sœurs, prions chacun pour que ce mystère des 7 tonnerres, cette nouvelle création se manifeste par nous, au milieu de nous, car c’est le grand but de notre vie sur terre.

Amen

 

dimanche 20 octobre 2024

L’ACTE ANTICHRIST DE PAYER POUR SES FAUTES

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Par Eric Ruiz

 

Il y a un proverbe populaire qui dit : « le diable est dans les détails ».


Ce proverbe se vérifie souvent puisqu’il souligne l’importance des petites choses insignifiantes qui peuvent être le départ d’une source importante de problèmes et de soucis.

Cela fait presque un an de cela je vous en parlais dans un message intitulé « Les indulgences ne sont-elles pas de retour ?». Je vous parlais de ces petits détails qui transforment notre vie pieuse en une vie impure, comme la complaisance par exemple le fait. Ce qui me fait dire encore une fois que les indulgences catholiques qui devraient être révolues depuis des siècles, ne le sont pas. Non, elles existent toujours sous d’autres formes. D’autres détails se dissimulent encore dans nos assemblées dévoilant les indices d’un mal que l’on croyait avoir vaincu.

Dans les assemblées chrétiennes, une pratique est très courante : C’est celle de donner de l’argent pour payer la faute de ses péchés. Vous me direz : mais c’est complètement contradictoire avec la doctrine de Christ. N’est-ce pas son sacrifice qui rachète nos fautes et qui permet que nous puissions en être purifiés ?

1Jean 1 :9 nous dit : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. »

C’est tout à fait vrai. Et le pire c’est que cette doctrine de Christ est enseignée ainsi un peu partout chez les chrétiens. Alors pourquoi payer pour ses fautes ? C’est déjà fait…

Eh bien parce que c’est une vieille réaction de notre chair face à nos iniquités. Nous avons une mémoire ancestrale qui assimile les fautes commises avec un rachat possible. C’est notre façon rapide de nous déculpabiliser. Un peu comme après un avoir commis un dégât matériel à un tiers, on lui propose immédiatement une somme pour le dédommager du préjudice commis.

Alors inconsciemment, eh bien nous mettons parfois plus d’argent dans une collecte dans le but de racheter nos fautes commises, de les expier, plutôt que dans le but de pourvoir à un besoin de l’assemblée.

Nous avons comme un besoin de rajouter un acte concret à notre culpabilité.

Alors, bien-sûr la loi de Moïse prescrit de racheter ses fautes en sacrifiant un animal. Mais Jésus-Christ s’est substitué à l’animal immolé ; il est ce jeune agneau, mâle mis à mort sans défaut ni tâche.

 

Ne soyons pas naïfs, qui parmi les dirigeants, les prédicateurs, les faux apôtres, ne connaissent pas ce rite inconscient qui consiste à expier ses fautes par l’argent ?

Ils savent pertinemment qu’en prêchant la culpabilité, ils vont susciter un regain, une motivation supplémentaire de leurs fidèles à mettre plus dans la collecte. Alors fréquemment, des messages très culpabilisant arrivent derrière le pupitre des orateurs. Et l’argent revient en masse comme par magie dans les troncs de collecte.

Exemple de message : « Ne laisser pas le péché se coucher à votre porte…Celui qui pèche contre Dieu, Dieu l’enlèvera de son livre de vie… Si nous péchons, la vérité n’est point en nous, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous…Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché…C'est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable parce ces derniers pratiquent le péché…Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, il les as précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserves pour le jugement.»  

Remarquez bien, ce sont toutes des paroles tirées de la Bible. Et toutes ces paroles bibliques sont bonnes, mais mises bout à bout dans une intention de nuire, elles sont évidemment tirées de leur contexte et cela devient mensonge et non vérité. Pourquoi ? Parce que ces paroles deviennent alors de véritables pierres à lapider. Où est passé la réplique de Jésus à la femme adultère : « je ne te condamne pas, va et ne pèche plus » ?

Eh oui, appuyer avec insistance sur le bouton de la culpabilité, c’est une manière très habile qu’a trouvé l’esprit diabolique pour nous attaquer, pour au final nous condamner.

 

Oh, mais l’habileté maléfique ne s’arrête pas là. Elle ira jusqu’à vous prêcher l’amour de Dieu. Un amour qui reprend celui qui pèche. C’est une lapidation aux abords bienveillants et remplie de bonnes intentions, mais n’empêche qu’on lapide à tout va.

Ce ton accusateur permet de rendre confus l’amour que l’on veut donner. L’apôtre Pierre certes, nous le rappelle dans sa première épitre : « Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car la charité couvre une multitude de péchés ». Eh bien tout en donnant de l’argent pour une collecte, on peut changer la charité du don gratuit, par l’amour du rachat de nos fautes. Ce n’est plus l’amour ardent qui vient couvrir une multitude de péchés, c’est l’argent donné pour une bonne cause qui le fait  (en l’occurrence pour ses fautes) ; c’est cela qui couvrira les péchés. Avouez que ce détail est très subtil mais pas moins diabolique.

 

Le ton violent qui reprend celui qui pèche et qui le montre du doigt est manifesté couramment parmi les chrétiens rassemblés. Tout est mobilisé pour que le péché fasse peur, qu’il saisisse le croyant. Et la mise en scène est efficace puisqu’elle effraie celle ou celui qui a commis une faute.

Mais ne manque-t-il pas l’essentiel ?

Il manque l’aveu du péché et sa repentance. Cet aveu, c’est le fait de manger la chair de l’agneau rôtie au feu; c’est le fait de le manger avec des pains sans levain et des herbes amères ; et c’est ce qui se pratiquait à la Pâque de Moise.

Donc, « Si nous confessons nos péchés », si nous mangeons ces pains sans levain, cette pâte brisée qui représentent notre soumission, notre humiliation et ces herbes amères qui représentent notre dégout d’avoir manqué le but, alors notre aveu, notre confession est agréable au Seigneur, cet agneau rôti au feu est un plat succulent et nul doute que nos iniquités seront purifiées.

Dieu, sans condition donne la démarche juste ; il est lumière et cette lumière doit éclairer les zones d’ombres de nos vies.

Alors la lumière dévoile une ténèbre : la repentance ce n’est pas de payer. On ne se débarrasse pas d’un péché en payant une somme d’argent ou en produisant un acte quelconque de réparation. On s’en débarrasse en s’éloignant de lui, en sacrifiant ce qui nous liait à lui.

Si nous payons… cela revient aux indulgences pratiquées avant la réforme protestante par les catholiques.

Alors un constat encore sévère sur les assemblées chrétiennes : malgré les réformes et les nouveaux mouvements religieux plus charismatique les uns que les autres, rien à changer. Tout est devenu plus spectaculaire et prodigieux. Mais l’huile pure du Saint Esprit a été mélangée avec une huile frelatée. Et cette fausse huile est antichrist. Elle abroge la loi de Christ, la faisant passer pour futile, incomplète voire inutile. Payer équivaut à se repentir. Payer remplace ainsi le sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ce petit détail qui ne se voit pas à l’œil nu, qui ne se remarque pas, vient gangréner nos assemblées, et glisse entre nous de manière très insignifiante et subversive. Ce détail nous pousse inexorablement vers l’infidélité. La lettre aux Hébreux chapitre 6 dès le verset 1 insiste sur cette doctrine fondamentale à chérir : « C'est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes ». En payant pour ses fautes, on pose un nouveau fondement et on décide de ne pas renoncer à ses œuvres mortes produites par cette fausse expiation de nos fautes.

C’est vrai que tout se juge à nos intentions. Or, ce sont toutes nos intentions qui remplissent notre âme. Ne laissons rien de mal y faire son nid.

Rien n’est à négliger dans notre vie de piété, la tiédeur peut si vite s’y installer... « Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes. » (Luc 16 :10)

Dans les faits, avec un tel esprit d’infidélité on ne donne pas au pauvre, on donne pour ses péchés, on paye pour soi.

Quand Jésus dit de nettoyer l’intérieur qui est plein de rapine, il n’oublie pas que cet intérieur, (ce qui est en nous) peut être infecté par ce genre de démon qui vous pousse à payer la dette de vos fautes ainsi.

En agissant de la sorte avec ses fautes, nous ne montrons qu’une seule chose : que nous sommes toujours esclave du péché. C’est lui, alors le péché, qui est à la source de nos agissements. Ce qui vient nous condamner est un terrible constat : la parole de vérité ne pénètre plus dans un cœur comme celui-là. Rien n’est purifié tout est alors souillé et amplifié par le péché.

Quoi faire ? Comment échapper à ce piège ?

Nous devons sans cesse revenir aux fondamentaux. Un cœur droit est un cœur qui aime le brisement. Il aime la vérité et ne s’embarrasse d’aucun détour. Confesser son péché comme un enfant le ferait à son père est naturellement bon et juste. Tout acte de dissimulation ne fait que de perdre et d’attrister celui qui s’y soumet.

Souvenons-nous que notre société est par essence babylonienne. L’argent a une fonction première dans Babylone. L’argent répond à tout, elle règle tout.

Les temples étaient autrefois remplis d’or et de pierres précieuses. Les têtes des dieux comme celles des rois étaient sculptés dans des métaux précieux. Ce sont aussi des détails importants à prendre en compte. Parce qu’on a toujours associé la richesse avec ce qu’il a de plus grand. Un autre détail : La tête d’un roi représentée sur une pièce de monnaie en or, montre plus qu’une simple monnaie, et son origine, elle montre clairement l’idéologie dominante : Sauver sa tête se fait par la richesse. Or Christ est venu sauver les âmes bien autrement.

C’est lui Christ l’offrande, c’est lui la dernière offrande. Et cette offrande vient frapper à la porte de notre cœur à chaque fois que nous péchons. Elle ne vient pas nous accuser. Elle vient comme pour nous dire : stop,  approche-toi avec un cœur sincère, lavé d’une eau pure et va et ne pèche plus.

« Car, par une seule offrande, Jésus-Christ a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. C'est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi; car, après avoir dit:
Voici l'alliance que je ferai avec eux, Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, Et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute:
Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités.
Or, là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus d'offrande pour le péché » (Hébreux 10 :14-18.

Le Saint-Esprit en nous atteste que l’offrande est parfaite en Jésus-Christ. Parce que nous pardonnons comme lui pardonne ou parce que le décevoir nous fait frissonner de honte. Par conséquent la loi n’existe plus.

Or, comment peut-on pécher volontairement une fois purifié ? C’est comme si nous crachions sur l’offrande offerte et parfaite de Christ. Il aurait mieux valu ne pas connaitre la vérité.

 

Je vous parlais dernièrement de l’importance à garder la vérité de sa parole. Nous ne pouvons garder cette vérité si nous continuons à offrir encore des offrandes pour le péché. La semence de Dieu qui est tombée dans nos cœurs doit continuer à y demeurer et à y grandir.

« Gardez-vous du malin », ce verset de la première épitre de Jean n’a de sens que si nous nous attachons aux détails de notre piété. Ces petits détails qui sont comme des petits témoins lumineux du danger à éviter.

Amen

dimanche 13 octobre 2024

POURQUOI LE MONDE NOUS HAIT-IL ?

558                                           


Par Eric Ruiz

Pour connaitre notre relation au monde nous devons connaitre au préalable la vérité. La vérité a toujours été le lieu de débats ou de combats les plus passionnés. Qui ne cherche pas à la trouver concrètement dans ce monde ? Et combien croient l’avoir trouvé dans la religion ou au sein d’une institution ?


Alors la question de la vérité pour un chrétien peut se résumer à : Doit-il s’occuper du monde ? Doit-il par exemple, faire partie d’une ONG même si elle est chrétienne, afin de s’occuper des déshérités, des pauvres ? Doit-il militer en faveur d’une association qui s’occupe de certaines maladies ou de déficiences génétiques ?

D’abord, toutes ces associations, ces ONG sont bonnes et utiles, et elles sont bien loin d’être mauvaises. Elles sont nécessaires au monde.

En faire partie n’est pas un mal en soi. Mais la question est : Font-elles parties de la mission d’un disciple de Christ ? En un mot, doit-il s’occuper du monde ? Le monde, c’est le mot grec « Kosmos » qui est employé dans les Evangiles. Par cosmos, c’est tout notre environnement vivant et matériel, qui est impliqué.

La réponse, Jésus l‘a donne. Jésus-Christ insiste sur ce qu’il place comme essentiel. Ce qui est essentiel pour lui, n’est pas le monde, ce n’est pas son environnement sensoriel et vivant ; Ce qui le guide : c’est tout ce que le Père lui montre.

« C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi; ». (Jean 17 :9)

 

Qui sont ceux que le Père lui a donnés ?

 

Essentiellement ceux qu’il a croisés sur son chemin.

Ce que notre Père qui est aux cieux nous montre, c’est en premier ceux qu’il nous envoie.

Nous croisons une multitude de personne sur notre chemin ; et notre Père nous permet un échange avec certains. Notre Père sait pourquoi nous nous arrêtons, et passons du temps avec certains.

Mais encore… au verset 8 : Jésus prie pour une catégorie encore plus précise de personnes. « Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé ».

Donc Jésus ne prie pas pour le monde. Il prie pour des personnes qu’il a identifiées, qui elles-mêmes l’ont identifié comme fils de Dieu et qui ont reçues son message.

Pour en revenir aux associations caritatives, elles s’occupent de gens qui répondent à des critères de sélection.

Ce sont des personnes, pour la très grande majorité, inconnues des associations et qui font partie du monde en faisant propre volonté. Parmi elles, peut-être certaines sont pieuses.

Mais Christ prie surtout pour ceux qui ont reçu son message. Cela veut-il dire que répondre « Amen » à ce qui est écrit dans la Bible c’est déjà le recevoir ? Ou dire : « Jésus-Christ est fils de Dieu », cela fait de nous des gens différents du monde ?

Mes frères et sœurs, nous savons que Dieu est plus profond que cela. A la vérité, il juge la profondeur de notre âme et pas simplement nos paroles, ni au fait que la Bible soit notre livre de chevet.

Le recevoir : c’est recevoir la vérité de ses paroles.

Judas Iscariote a-t-il reçu la vérité ?

Fait-il un avec lui et le Père ? Non, alors nous savons que Dieu ne prie pas pour lui. Par conséquent ne faire qu’un avec la vérité c’est être Un par la pensée, par l’action, par les intentions, par le cœur.

Alors me direz-vous : pourquoi Dieu prie-t-il pour ceux qui sont déjà saints ?

 Pour que ceux qui ont reçu Christ soient comme le Père. « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous ».

Sa prière fervente est bien ciblée. Pourquoi une prière spécialement pour ceux-là ? Sont-ils privilégiés ? Ces élus sont-ils si parfaits ?

Justement non, ils le sont en devenir, seulement s’ils gardent la vérité. Ces élus sont destinés à être saints comme le sont le Père et Jésus-Christ. Mais Christ prie pour eux parce qu’ils sont rejetés de partout. « Ils vous excluront des synagogues et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. » (Jean 16 :2).

Les religions sont au même titre que les autres institutions humaines, elles font partie intégrante du monde. Et elles sont aux premières loges pour rejeter ceux qui gardent le nom de Christ.

Or, ceux qui ont reçu la parole de leur groupe religieux croient avoir reçu la parole de Christ. Mais s’ils rejettent justement ceux qui l’ont reçu, ne se condamnent-ils pas eux-mêmes. C’est cette allégorie de la caverne de Platon dont je parlais récemment. Ils voient les ombres de la vérité et pensent qu’elles sont la réalité. Mais ce ne sont que des ombres, des pensées et non des vérités. Et quand on vient leur ouvrir les yeux sur la réalité, ils l’a rejettent comme un mensonge.

Voilà comment Jésus-Christ prie pour ceux qui sont comme lui et le Père (Jean 17 :14-17) :

« Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. 15Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. 16Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde ».

La volonté de Dieu n’est pas de soustraire les élus du monde, de les enlever du monde.  (Le verset 15 devrait encore éclairer ceux qui sont séduits par la doctrine de l’enlèvement) ; Mais la volonté de Dieu est de prier pour qu’ils persévèrent dans la vérité et que le mal, le monde ne les découragent pas dans leur mission. La volonté de Dieu est que le péché ne reprenne plus ses droits.  Car le monde aime le péché.  « Le consolateur, le Saint-Esprit convaincra le monde en ce qui concerne le péché, 9en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ».

Le péché amène au mensonge. Nous devons prier pour nos frères et sœurs et celles et ceux qui reçoivent la vérité. Parce qu’ils sont exposés directement à la violence des autres. Les tribulations nous guettent puis nous touchent, nous serons dispersés. Mais Christ nous dit ; « Vous avez la paix en moi…Prenez courage j’ai vaincu le monde » Au verset 17, il prie aussi le Père de la sorte : « Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité. ».

S’ils gardent la vérité, ils seront préservés du mal. Ainsi donc, notre prière est que chacun garde la vérité, car c’est elle qui nous gardera dans l’épreuve.

C’est exactement ce que dit Jésus au verset 19 : « Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité. (Pas par moi, par la vérité) ».

La vérité est ce ciment qui unit le Père, le fils, le Saint-Esprit et nous tous qui gardons la vérité.

Mais attention, répéter sa parole comme si elle était vérité, ce n’est pas la vérité. Nous sommes encore en train de montrer une ombre mais pas l’objet réel. Il y a une vérité derrière chaque mot prononcés par Christ, une vérité qui résonne non pas dans le texte, ou dans notre bouche, mais à l’intérieure de nous par le Saint-Esprit.

Car l’intérieur d’un être sanctifié par la vérité ne montre pas le monde ; mais il montre une âme invisible qui est esprit, amour et vérité.

Alors, la mission de Christ est devenue la nôtre aussi. Proclamer la vérité ce n’est pas redire ce que le monde dit, ou faire ce qu’il fait ; Mais c’est mettre en avant Christ persécuté pour la vérité.

Jean chapitre 17 : 20 « Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole ». 

Ce verset est intéressant, car Jésus insiste sur la parole de ceux qui croiront en lui. En lisant rapidement le verset la vérité semble être qu’en disant « je crois en Jésus » cela suffit à ce qu’il prie pour nous ; Mais, encore une fois la profondeur de la vérité échappe à beaucoup.  « pour ceux qui croiront en moi par leur parole » « Leur parole » c’est ce qu’ils disent, ce sont leurs révélations, c’est ce que Christ nous enseigne par le Saint-Esprit. Les paroles de l’Esprit saint deviennent à leur tour les nôtres. Ce sont nos paroles de vérité que Dieu sanctifie, alors.

Je le constate à travers ce que produisent mes messages. Et cela me réjouis de savoir que Christ prie pour moi auprès du Père pour mes paroles. Je ne me prends pas pour un être supérieur, privilégié et accompli. Mais la parole de vérité me sanctifie en même temps que je l’a reçois ; et vous qui recevez cette parole, elle vous sanctifie de la même manière.

Le monde religieux me hait. Ce même monde vous hait aussi, vous qui recevez ces mêmes paroles (Ces paroles que vous dites par l’Esprit et que vous pratiquez).

Pourquoi le monde nous hait-il ? Parce qu’il a haït Christ avant nous ; parce que la vérité leur montre ce qu’ils ne veulent pas que l’on voit d’eux. Le monde aime ce qui est occulte, caché, masqué, dissimulé, anonyme, dit en secret. Le monde aime faire des actes mauvais dans le noir, sans en être vu.

Alors c’est vrai, la vérité est une folie pour le monde. La vérité sanctifie, c’est-à-dire qu’elle sépare le vil du pur, le mensonge de la vérité, l’imposteur du disciple, la fausse piété de la piété sainte et irréprochable.

Le disciple n’est pas du monde. Le disciple est de plus en plus décalé par rapport à l’espace et au temps.

Par exemple : on peut être à un endroit sans y être vraiment. Comme en vivant dans le monde on peut ne pas y figurer.

Mes proches me disent souvent que je suis dans une bulle. Quand on me parle, parfois je n’entends rien. Je sais concrètement ce que c’est que de vivre dans un lieu et d’un coup ne plus en faire partie. Simplement parce que mon esprit est ailleurs. Mon esprit est accaparé par des pensées et elles me coupent du monde. Je peux entendre Christ tout en ayant la radio ou la TV allumée. Je peux entendre Christ alors qu’autour de moi le monde s’agite, chante et danse par exemple.

Eh bien en Christ, c’est la même chose dans ce monde. On y vit, mais l’esprit de vérité nous sanctifie, il nous envoie ailleurs.

Cependant rappelons-le : la vérité ne peut pas être reçue du monde. Jean 14 :17 : « l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; ».

Beaucoup cherchent des vérités à travers d’autres écrits que ceux de la Bible, des livres soit disant saints. Pour les puristes de la Bible, ils ne voient pas eux-aussi l’esprit de Vérité, et ils ne jurent que par les versets. Ils pensent aussi que Christ a tout dit sur terre.

Et ajouter une parole serait anathème. Mais si le Saint-Esprit rajoute : est-il anathème pour autant ? «  le consolateur, ne vous dira-t-il pas tout ce qu’il a entendu ?».

Prenons le seul passage qui parle des chérubins dans les Evangiles et les épitres, c’est Hébreux 9 :5 « Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n'est pas le moment de parler en détail là-dessus. ».

Si ce n’est pas le moment d’en parler, alors pourquoi l’auteur de la lettre aux Hébreux en parle ? Et quand en parler ? Puisqu’à aucun autre endroit il est fait mention des chérubins.  Ceux qui disent « il ne faudra jamais en parler » car la Bible dit que : ce n’est pas le moment, ne se cachent-ils pas derrière ce déni pour se protéger ?

Le Saint-Esprit n’a-t-il pas vocation d’enseigner ses choses, et de dire la vérité ? Car derrière la compréhension des chérubins, c’est la compréhension de ce qui existe au ciel et par extension ce qui a été précipité sur la terre. Et là on touche à des doctrines chrétiennes très ancrées sur Lucifer, l’Astre brillant, satan, le prince des démons, le diable etc. Et les doctrines enseignées divergent de ce que dit l’Esprit de Dieu.

La vérité c’est qu’il existe plusieurs catégories de chérubins ; et en tombant dans l’orgueil, une catégorie de chérubins a perdu son intégrité, elle a corrompu sa nature (message du 8 mai 2022).

Et de là, une race perverse et méchante se multiplie sur terre de façon phénoménal. Une race qui hait la vérité.

Alors, ne pas aller dans le sens général nous place comme des croyants à haïr. Surtout si nous dévoilons un mal qui n’arrange pas ceux qui pèchent. Car nous témoignons contre eux (eux, ceux qui aiment le mensonge).

Alors, ceux qui sont dans la vérité, ne sont pas dans la confusion. Leur foi est paisible comme leur âme. Pourquoi ? Parce Christ prie le Père pour eux. Il prie afin que ceux qui aiment la vérité, la pratique est gardent cette paix. Les épreuves, les tribulations ne les déstabiliseront pas bien au contraire, ils passeront sans douleur, ni séquelles au milieu des flammes. C’est de cette manière là que Christ nous enlève du monde. Il ne nous enlève pas physiquement (corporellement) mais de l’intérieur (par l’âme). 

Pour terminer, je veux prier pour ceux que Christ a sanctifiés par leur parole de vérité afin qu’ils soient un avec le fils et le Père, par le Saint-Esprit.

Amen

dimanche 6 octobre 2024

VERITE SUR LE CHATIMENT DIVIN

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Par Eric Ruiz

Ce message est très important parce qu’il rétablit ce qui a été grignoté (encore une fois) par l’imposture religieuse. Le châtiment nous est souvent montré comme injuste ou alors il est juste pour ceux qui le méritent. Il est pratiqué aussi par certains ascètes qui se livrent à des exercices de privations et de pénitence en vue de se punir soi-même d’avoir péché.

Le châtiment, bien-sûr, ne se limite pas qu’à ces différents côtés négatifs. Le châtiment est positif quand il permet que la punition amène à un changement d’état du châtié. Or, il existe encore une autre sorte de châtiment positif. Qui parle du châtiment qui entre dans le caractère de notre Seigneur Jésus-Christ ? C’est une manière que très peu connaisse.

Les méchants, les impies, les faux apôtres de Christ, les mauvais serviteurs reçoivent des châtiments. Ils reçoivent le salaire de leurs mauvaises voies, de leurs mauvaises actions. Ils récoltent naturellement ce qu’ils ont semé de mauvais. Ils ont semé le vent, ils récoltent la tempête. Ils ont semé la violence, ils récoltent la haine et le sang à leur tour. Ils ont semé la crainte, ils récoltent l’idolâtrie. Ils ont persécuté des prophètes, ils récoltent la division et la guerre.

On attribue à juste raison des châtiments, des punitions aux mauvais actes que nous avons semés par-ci par-là.

Mais peut-il exister un châtiment résultant d’une bonne action ? Cela parait insensé de penser ainsi. Cela voudrait signifier que celui qui agit pour le bien peut lui aussi être puni pour cela ?

Non, c’est impossible, celui qui sème le bien récolte la bénédiction, l’amour, la reconnaissance et pour finir la gloire éternelle.

Et pourtant…quel chrétien n’a pas sous ses yeux en exemple, le plus beau châtiment qui soit lorsqu’il se remémore ce que Jésus-Christ a fait pour lui en mourant sur la croix.

Son châtiment, sa punition est devenue notre gloire. Sa mort nous permet d’être purifiés en vue de notre salut. Il a pris sur lui notre châtiment celui que nous méritions par nos fautes, pour que nous héritions de la grâce du salut.

Jésus-Christ, lui pur et sans péché a pris un châtiment qui ne lui était pas destiné afin que nous puissions hériter d’une vie éternelle.

 

Maintenant posons-nous la question : cet exemple est-il unique ?

Oui, il n’y a qu’un fils unique qui ait pu vivre ce châtiment pour que nous puissions à notre tour devenir fils de Dieu.

Mais peut-il y a voir des châtiments autres, qui soient positifs ?

Et là, nous touchons un point de révélation essentiel :

Jésus-Christ par son sacrifice ne nous a-t-il pas montré un châtiment par excellence ? Celui qui nait du sacrifice ?

 

Lorsque nous nous sacrifions pour l’autre par amour, nous pouvons nous aussi prendre son châtiment à notre place.

 

Je vais prendre des exemples.

Premier exemple, une mère ne préfère-t-elle pas se sacrifier plutôt que de voir son enfant mourir de faim ? Ne préfère-t-elle pas se priver de manger plutôt que de laisser son enfant sans nourriture ? Dans ce sens elle a pris son châtiment à son compte. Pour ceux qui penserait qu’un enfant privé de nourriture n’est pas un châtiment. Il suffit d’écouter ceux qui se plaignent d’une enfance où ils n’ont pas mangé suffisamment à leur faim. Ils ont ressenti cette épreuve comme une punition qu’on leur infligeait. Cette punition était d’autant plus mal ressentie que les parents mangeaient, eux, à leur faim.

 

Deuxième exemple : Un jeune adulte a commis une faute grave qui l’a amené à commettre un meurtre accidentel. Dans la panique, il a enterré la victime par peur d’être soupçonné. Mais, la police retrouve la victime et les soupçons arrivent jusqu’à lui. Or, pour que son enfant n’aille pas en prison, un des parents se laisse accuser du crime. N’est-ce pas en fin de compte un sacrifice par amour ? Ce châtiment injuste est subi comme juste pour le parent qui évite ainsi que son enfant subisse un châtiment qu’il estime trop grand ou inadapté pour lui. Il est trop jeune pour vivre la prison. Sa vie serait anéantie, on ne peut pas le laisser gâché sa vie à cause d’un acte accidentel.

 

Troisième exemple : J’ai vu récemment le père d’une famille congolaise se retrouver emprisonné pour avoir violenté un policier ; Ce père était ivre et ne savait plus ce qu’il faisait. Mais dans ce pays, le châtiment peut atteindre des peines très lourdes. Si personne ne vient lui donner à manger et payer l’amende, le détenu reste en prison pour une durée indéterminée. Il risque de dépérir physiquement, et sans ressource, il risque sa vie, abandonné dans une cellule qui ressemble à un cachot insalubre. Une partie de sa famille ne voulait rien faire car l’homme buvait depuis beaucoup de temps et ne subvenait presque plus au besoin des siens. Certains chrétiens trouvaient aussi normale de le laisser purger sa peine. Il avait récolté, après tout par son addiction à l’alcool tout ce qu’il avait semé de mal. Il était bon alors qu’il apprenne à vivre par ses souffrances.

Mais, son neveu pensa autrement ; Il prit en pitié ce qui lui arrivait et décida immédiatement de prier pour son oncle. Mais ce n’est pas tout.

Il incita à faire des collectes pour le nourir. Il pria aussi pour que l’argent collecté puisse payer la fin de son châtiment à sa place, parce qu’il n’avait pas d’argent pour payer l’amende et ainsi pour être libérer de prison.

Ce neveu fut exaucé et son oncle put échapper à son terrible châtiment. Stupéfait de l’amour qu’on lui accordait, alors qu’il méritait plutôt l’abandon, cet oncle fut touché par notre Seigneur Jésus-Christ et son cœur se brisa et il stoppa aussitôt l’alcool.

Aujourd’hui cet homme vit dignement. Il ne touche plus à une goutte d’alcool et il loue notre Seigneur pour sa nouvelle vie. Il remercie ceux qui ont payé son châtiment à sa place. La guérison a touché aussi sa famille. 

Cet exemple, n’a pas pour but de montrer du doigt ceux qui jugeait cet homme et qui n’ont rien fait pour lui. Car ils pensaient agir bien en faisant ainsi.

 

Cet exemple a pour but de montrer ce que fait l’Esprit de Dieu dans le cœur d’un disciple de Christ. Le Saint-Esprit lui inspire à porter le châtiment d’un autre.  Pourquoi Dieu agit-il ainsi parmi ceux qui lui obéissent ?

Parce que c’est le même esprit que celui de Jésus-Christ. Le fils de Dieu a porté le châtiment que nous méritions. Eh bien le fils de Dieu ressuscité inspire aux fils de Dieu en devenir la même chose ? C’est le même esprit, qui vit et qui continue à vivre comme il vivait en Christ. C’est le même caractère que celui de l’agneau immolé, l’agneau sacrifié. En un mot c’est Dieu le Père, c’est le Saint-Esprit, c’est le fils.

 

Maintenant le châtiment positif peut être juste une épreuve pour tester le degré d’amour que nous avons dans le cœur.

Joseph, fils d’Israël n’a-t-il pas testé ses frères ainsi lorsqu’ils sont revenus vers lui, plusieurs dizaine d’années plus tard, pour lui acheter de quoi se nourrir ?

Joseph fit mettre dans le sac du plus jeune, Benjamin, sa propre coupe d'argent reçu de la main de Pharaon. Son but était qu'elle soit facilement repérable dans ses affaires. Alors, aussitôt le vol découvert joseph fit condamner son jeune frère à l'esclavage parce que c’était la loi Egyptienne. C'est Juda, son autre frère qui s'approchant de Joseph s'humilia devant lui, implorant sa clémence. Juda proposa alors à Joseph de prendre la place de Benjamin pour devenir son esclave, en prétextant que son père Israël âgé et fatigué ne se remettrait pas de la perte d’un autre fils.

Remarquez bien ceci : C'est au moment où Juda pris sur lui le châtiment de son jeune frère, que Joseph décida de prendre à part tous ses frères pour leur dévoiler son identité. Et il leur dévoila aussi le plan de Dieu pour eux  (Genèse 45: 7): "Dieu m'a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance."


Quoi retenir de ce passage biblique. Sans doute que l'accès à la vérité comme l’accès à une grande délivrance ne vient pas sans un haut niveau de sacrifice. Quel niveau ? Encore une fois : Prendre le châtiment d'un frère à son compte.

Elie, le prophète d’Israël provoqua cette délivrance avec la veuve de Sarepta. La pauvre veuve n’avait plus de pain, seulement qu’un peu de farine et d’huile pour elle et son fils. Elie lui demanda en plus, de prendre son châtiment. Comment ? En lui demandant de lui faire un gâteau avec ce qu’il lui restait d’ingrédient. Pourquoi avait-il besoin d’être aussi dur avec cette pauvre femme ? Pour la même raison que Joseph a eu avec ses frères. Afin que cette femme puisse avoir accès à une plus grande délivrance. La suite de l’histoire nous la connaissons : cette veuve ne manqua plus jamais de nourriture.
Je ne dirais pas (comme cela se fait trop souvent dans les Eglises) qu'il faut être zélé et passer à tout prix par ce stade qui est une obligation du disciple, afin qu’il soit accompli. Ce sacrifice n’est en aucun cas à rechercher comme un graal.

Nous n’avons pas à estimer par nous-mêmes si telle ou telle personne mérite qu’on porte sa peine ou qu’elle porte la nôtre. Comme je le disais dans le message précédent, la vérité est à l’extérieure de nos croyances personnelles. La vérité se trouve à l’extérieur de nos grottes, de nos cavernes remplis d’images fausses et erronées sur la vérité.
Dans les faits, Dieu vous amènera en temps voulu à vous faire vivre une telle épreuve. Il n'y a pas alors de loi. C'est l'état de votre cœur qui vous fera opter pour telle ou telle sacrifice.
Il n'y a pas à se sentir plus saint ou mieux disposé qu'un autre.

L’Eternel Dieu dit (lit-on dans le premier livre des Rois chapitre 17 verset 9 : « J’ai ordonné à une veuve de pourvoir à ta nourriture ». La veuve de Sarepta avait déjà le cœur préparé a porter la peine d’Elie.
Pour Juda, fils d’Israël, rappelez-vous, n’a-t-il pas refusé d’être meurtrier au départ en abandonnant son frère Joseph dans une citerne du désert ? N’est-ce pas lui qui proposa à ses autres frères de le vendre comme esclave à des Madianites ?
Son cœur n’était pas entièrement noir. Mais il lui a fallu beaucoup de temps, un grand nombre d’années, traverser d'autres épreuves, pour l'amener à l'attitude de cœur qu'il a eu, pour vouloir se sacrifier à la place de son frère cadet.

 

Quoiqu’il en soit si un châtiment survient pour nous. Nous devons le supporter et ne pas  mépriser la correction de Dieu. Ce qui nous arrive peut nous faire espérer une délivrance. Il n’y a rien de mal dans le fait d’espérer qu’un ou plusieurs frères ou une ou plusieurs sœurs viennent peut-être nous alléger notre peine ou mieux, l’effacée. Un frère ou une sœur de foi peut prononcer l’amnistie d’une peine. Il peut alors exercer un acte que seul un juge pourrait prononcer : un acte de justice.

 

Dans les faits, quand Dieu décide de mettre fin à un châtiment, parce qu’il a estimé que le puni s’est repenti ou qu’il s’est amendé, que le fautif s’est corrigé, il peut s’appuyer sur un homme ou une femme de foi pour prononcer la fin de la peine.

 

C’est la veuve qui a prononcé en premier la fin de la peine du prophète Elie. Ce qui a permis ensuite au prophète de délivrer cette femme et son fils du même chatiment. C’est Joseph qui a prononcé la fin de la peine affligée à ses frères. Et aujourd’hui ou demain quel disciple de Christ prononcera la fin d’une peine ?

 

Alors ce disciple, animée par sa foi, ne va pas forcément venir vers vous comme un ange du ciel et vous dire de manière théâtrale : «  Dieu a vu ta repentance, maintenant il met fin à ton châtiment ».

Non, la relation se fera la plupart du temps dans un échange beaucoup plus naturel mais pas moins surprenant. Le surnaturel se mêle souvent au naturel pour créer un prodige.

 

Avec ce que nous apprend le châtiment positif, nous pouvons comprendre avec profondeur ce que Sophonie disait dans ce verset : « L'Eternel a détourné tes châtiments, Il a éloigné ton ennemi; Le roi d'Israël, l'Eternel, est au milieu de toi; Tu n'as plus de malheur à éprouver. » (Sophonie 3 :15).

 

Maintenant, prendre le châtiment divin d’un frère à son compte c’est aussi une manière de porter sa croix. « Quand Jésus-Christ dit : « Quiconque ne porte pas sa croix ne peut-être mon disciple », l’accomplissement suprême se réalise avec son prochain.

« Quiconque ne porte pas la croix de son prochain ne peut-être un disciple accompli, parfait ». Ces propos de Jésus n’ont pas été rapportés ainsi dans les Evangiles. Mais a-t-on besoin de le lire pour le croire ? Dieu ne vous parle-t-il pas ainsi au fond de votre cœur ?

Pour ma part, je reconnais là, la voix du bon berger. Et je vois, l’agneau l’entendre. Oui je vois l’Agneau aller vers son Berger qui l’appelle par son nom et qui lui dit : «  va et porte la peine de cette femme ou de cet homme ».

Amen