dimanche 30 juin 2024

LA MORSURE DU SERPENT ANCIEN

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Par Eric Ruiz

Le roi Salomon nous fait part de ses expériences : « Et j'ai trouvé plus amère que la mort, la femme dont le cœur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur est pris par elle. »(Ecclésiaste 7 :26)

La sagesse que le roi Salomon a reçue de Dieu, lui a montré que la femme pouvait à un moment donné, être plus cruelle que la mort.

Avant de rentrer dans les explications, parlons de notre époque tourmentée. De nos jours, nous voyons beaucoup d’affaires d’abus sexuels dévoilées comme beaucoup d’actes adultères dénoncées faisant tomber les uns et les autres. On ne compte plus le nombre de « serviteurs de Dieu » tombant avec ce genre d’affaires.

Ils tombent par leur faiblesse charnelle. Attirés par leur convoitise à l’égard des femmes notamment, combien franchissent la barre de la tentation et tombent dans le péché ?

L’homme est souvent pointé du doigt et sa transgression n’est pas à remettre en cause, loin de là, mais attention… la femme échappe trop souvent de nos jours à la honte qu’elle devrait elle-aussi partager avec l’homme. Elle aussi devrait connaître un châtiment.

Car, dans bien des cas, elle n’est pas toujours une pauvre victime. Je sais que cela est malvenu de parler ainsi aujourd’hui, mais c’est souvent elle qui a amorcé la tentation chez l’homme ou qui a répondu favorablement à ses avances.

« L’éternel dit au serpent … la femme t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Genèse 3 :15).

Le serpent a mordu la femme au talon. Cette blessure l’a rend, lorsqu’elle est tentée, cruelle avec l’homme. Elle n’a alors plus aucun égard pour lui. Cette blessure l’a rend d’un seul coup, violente, vengeresse, et apte à toute sorte de cruauté. Le venin qui se propage alors dans ses veines, (c’est un point de vue spirituel bien-sûr) transforme son caractère.

Le serpent est l’animal le plus rusé nous dit le texte de la Genèse. La femme en étant mordue, manifeste cette ruse en usant de mille stratagèmes pour salir l’homme qui l’a déçoit ou qu’elle méprise.

Elle le manipule et parvient alors à le faire passer pour un gougeât, puis à le traîner dans la boue ou à le faire condamner.

Cela n’est pas expliqué ainsi dans le livre de la Genèse, mais, on comprend très bien qu’Ève reçoit cette malédiction en écrasant la tête du serpent.

Que signifie : « Écraser la tête du serpent » ?

Cela signifie tout simplement vaincre le mal, le dénoncer, le dévoiler, le mettre en lumière.

Eh bien en dévoilant les mauvaises pratiques des hommes, la femme agira avec une cruauté extrême.

La douleur au talon lui fera redoubler de méchanceté.

Le « wokisme », ce cruel mouvement puritain, devenu très populaire en occident, eh bien, il pousse exagérément à redonner à la femme des droits qu’elle n’a pas vis-à-vis de l’homme ; et il l’a fait passer pour une victime, là où elle tendait ses filets pour piéger l’homme.

L’Ecclésiaste (qui a trouvé plus amère que la mort, la femme dont le cœur est un piège) nous montre que la femme pécheresse tend le piège à l’homme pécheur et tous d’eux sont pris par la passion de leur vice.

Mais au final, la réputation de l’homme sera tellement dévastatrice qu’il aurait préféré la mort à ce terrible déshonneur.

J’insiste encore sur ce point important : personne n’est invincible. Être propulsé, ou se propulser soi-même à un ministère (de prophète, d’apôtre, d’évangéliste, de docteur, de pasteur, ou d’évêque…),  ne rend pas « le serviteur de Dieu » invincible.

Penser que Dieu le protège même s’il pèche parce qu’il œuvre pour une mission de grande intérêt est faux.  C’est un excès non pas de confiance ou de foi mais d’estime de soi et d’arrogance.

Le diable à ce moment-là insuffle à l’homme cette idée-là : « tu as la foi, rien ne peut te combattre et te vaincre, donc fais ce qu’il te semble bon».

Le récit de Samson dans la Bible est un exemple flagrant de ce péché d’invincibilité.

Samson devient juge en Israël. Il a pour vocation de combattre l’ennemi philistin qui est là, dominateur depuis 40 ans. Ce juge a pour mission de commencer à chasser l’ennemi (Chap. 13 :5) pour permettre ensuite aux Israelites de rétablir l’alliance qui a été rompu avec Dieu. Or, Samson ne sera pas totalement intègre dans ses voies, car il souhaitera vaincre à sa manière, par le moyen du jeu, par la vengeance ou encore par le mensonge. Et il se laissera même prendre par l’ennemi.

Dans le livre des Juges à partir du chapitre 13, on nous présente Samson comme un juge prédestiné.

Et dès le commencement, il est consacré par Dieu dans le ventre de sa mère.  Un ange de Dieu vient annoncer aux parents, que leur fils ne devra jamais avoir la tête rasé, car il est consacré.

Qui pourrait alors le terrasser ?

Aucun humain n’en a la possibilité, sauf si lui-même ouvre une brèche.

Samson aime les femmes et surtout les femmes des philistins.

C’est donc en toute logique une femme, Délila issue du peuple philistin, dont il tombera amoureux, qui va le faire tomber. Par 4 fois elle placera son piège et tendra son filet pour le lier.

Lors des trois premières tentatives, Samson résistera jusqu’à mentir sur l’origine de sa force (toujours en jouant au plus fort avec les autres).

Mais la quatrième fois, il succombera à la tentation. Il confessera à Délila que si sa tête est rasée, il perdra son invincibilité. Délila alors le prendra dans ses bras pour l’endormir et appellera un homme pour lui raser les sept tresses de sa tête. Puis elle informera le camp philistin que Sanson est devenu vulnérable.

Alors, la tentation n’est pas comme on pourrait le croire dans la séduction opérée par Délila ; Non, la tentation provient surtout du fait que Samson se croit invulnérable, et que ivre de sa mégalomanie, il s’est trahi lui-même. Il en est arrivé à croire qu’il peut tout se permettre, et que cheveux ou pas cheveux rien ne peut l’atteindre car l’esprit de Dieu est sur lui.

Or, l’esprit de Dieu le quittera en même temps que ses cheveux et son châtiment sera cruel. Samson sera emprisonné à Gaza. Il aura les yeux crevés par l’ennemi. Il sera durement enchainé et voué au travail forcé en faisant tourner la meule de la prison.

Dieu n’avait pas voulu cela pour lui.

Sa destinée devait être plus douce et sans cesse semée de victoires et de réussites.

Mais il ne devait faire confiance qu’à son Dieu et non à ses désirs charnels et bannir ses jeux d’amour et de pouvoirs.

Lui, pécheur a été pris dans les filets de cette femme qu’il aimait et qui l’a trahi.

 

Quelle leçon devons-nous tirer de ce récit pour un disciple de Jésus-Christ ?

 

Oui, que la femme peut  tendre ses filets pour faire tomber l’homme et devenir son pire ennemi… si l’homme se laisse attendrir par ses pulsions charnelles. Parce que l’action du serpent écrasé et qui blesse la femme se traduit dans les faits par cet élan de puritanisme. Ce désir au départ peut être saint chez la femme de vouloir chasser ce qui est souillé autour d’elle ou ce qui l’a souillée. Mais la suite des évènements prend à chaque fois une tournure malsaine.

Par conséquent agissons en avertis puisque nous savons que le puritanisme se réveille par les femmes.  Elles se révoltent alors en dénonçant les travers des hommes, ou en les attaquant sur leur point faible. Et ce côté lumineux va vite se transformer en ténèbres. Délila montre les ténèbres de Samson qui succombe trop facilement au charme féminin, puis qui lui ment et pour finir qui lui offre son don divin en pâture (un peu comme Ésaü offrit son droit d’ainesse à son frère).

Délila, c’est vrai aussi, est ténébreuse en se prostituant à Samson dans le but de le faire tomber.

Alors oui, Dieu sauve le pécheur au bout du compte. Mais c’est nous-mêmes qui choisissons jusqu’où va aller notre désobéissance et vont aller nos souffrances.

Samson n’a pas failli à sa mission. Il l’a rempli en affaiblissant sérieusement le camp des philistins. Samson retrouvera sa force (ses cheveux repousserons), l’esprit de Dieu le soutiendra une dernière fois pour qu’il puisse éliminer les princes philistins.

Mais à quel prix ?

Au prix du sang, au prix de ses yeux, de sa liberté et pour finir de sa propre vie. Il mourra écraser par les mêmes colonnes de la maison qui s’effondreront sur ses ennemis.

Alors, sa prédestination est bien effective puisqu’il devait, c’est vrai, exterminer les philistins… mais la manière dépendait de lui.

Dans la vie d’un disciple, les dons que nous recevons de Dieu servent la cause du Seigneur.

Jamais Dieu ne viendra nous les ôter. C’est nous-mêmes, en les utilisant pour nous, comme il nous convient, qui attirons l’ennemi.

Et cet ennemi vainqueur, nous amène à nous soumettre à ses exigences. Dans les faits, si nous péchons sans nous repentir de nos fautes, sans nous en détourner, nous serons comme Samson l’a été, nous serons aveugle, prisonnier de nos péchés, jusqu’à payer même de notre vie pour remplir notre mission.

Alors, redoublons de vigilance, même pour ceux qui se sentent à l’abri parce qu’ils n’ont pas reçu de ministère.

Nous sommes tous tentés par ce sentiment d’invincibilité.

Ainsi la chute de Samson est toujours possible pour tout disciple.

Car, combien ont néanmoins la faiblesse de penser qu’ils ont l’assurance de leur salut. En se jugeant soi-même pur ne nous mettons-nous pas en danger ?

Le protestantisme a amené cette doctrine qui consiste à croire que le salut s’obtient lui aussi par la foi, sans les œuvres.

L’assurance de son salut procure la même mégalomanie que celle de Samson : L’invincibilité.

La puissance de Dieu, ce don miraculeux, est mis en avant par beaucoup de croyants. Or, c’est une épée à double tranchant.  Si, nous mettons cette puissance à notre profit et pour nos avantages personnels, nous nous combattons nous-même, comme Sanson l’a fait en révélant son don à l’ennemi.

Croire que même en chutant notre salut est préservé, c’est ouvrir la porte à toute sortes de démons, les uns plus méchants que les autres.

Alors l’attaque, nous l’avons vu ne vient pas de là où nous pensions.

Samson surestimait son pouvoir sur Délila et il ne voyait pas en elle une ennemie plus forte que lui, comme il ne voyait pas dans ses désirs charnels une possible chute.

Les chrétiens pensent aussi qu’ils sont protégés dans leur couple, à l’Église, dans leurs affaires. Or, en laissant chacun faire ce qui lui semble bon, sans rappeler l’urgence de se sanctifier, la femme sera une justicière sans pitié et cruelle. Elle écrasera la tête du serpent. Elle dévoilera les injustices. Elle trouvera les solutions pour étaler la saleté au grand jour. Le venin du serpent la poussera à agir toujours avec plus de cruauté.

En un mot : Sa justice sera cruelle.

Mais, la mise en garde de l’Ecclésiaste devrait non pas nous pousser à nous méfier des femmes. Elle devrait au contraire, faire en sorte que chacun veille sur l’autre pour ne pas pécher. La réconciliation passe par un cœur qui délie les liens et non par l’accusation. L’homme vertueux attire à lui une femme vertueuse (pensez à l’impossible union entre le roi de Perse  Assuérus avec la juive Esther).

Tout comme la femme vertueuse attire à elle l’homme vertueux (Ruth la Moabite attira Boaz par sa grande bonté alors qu’elle n’était qu’une servante, étrangère de surcroit).

En Christ le serpent ne peut s’approcher, il reste à distance de ceux qui sont purs. Il ne peut que les tenter.

Ou bien comme le dit Jésus dans Luc 10 :19 : « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire ». 

Marcher sur les serpents, c’est dévoiler les pièges du mal, comme les actes honteux. Ils ne pourront nuire au disciple qu’il soit de sexe féminin ou masculin, simplement parce qu’il aura bannit toute pensée ou tout acte cruel de sa vie.

Amen

dimanche 23 juin 2024

LA CRUAUTE DU FAUX EVANGILE (la vache sacrée de l'enlèvement)

543


Par Eric Ruiz

Lors de mon dernier message je vous parlais de la cruauté dans l’Église. Une cruauté souvent cachée dans des comportements étonnamment bienveillants mais dont les intentions sont maléfiques. Cette cruauté ne va pas non plus, sans que le discours, la parole elle-même soit cruelle. Le faux évangile prêché est par essence cruel.  

Cet évangile-là se réjouit que certains soient toujours esclave de leur péché.

Il se réjouit qu’une race soit condamnée à périr définitivement. Il se réjouit que Christ ne revient que pour certains, en méprisant les autres.

Ses partisans se réjouissent d’être la seule génération où Christ viendra se révéler à elle et chercher ses élus.

Un disciple mature ne devrait pas se poser la question de la vérité, ou bien de savoir si un dogme apporté par un mouvement chrétien est vrai ou faux. Et pareillement, passer son temps à scruter les Écritures bibliques pour se persuader que les versets vont dans le même sens, ce n’est pas la bonne manière de chercher la vérité.

Pourquoi ? Parce que si un iota de cruauté émane de cet évangile apporté, il est forcément faux.

L’Évangile, la Bonne Nouvelle n’apporte pas une mauvaise nouvelle. L’enfer comme la perdition n’est pas avec elle.

Tout ce qui est contraire au caractère de Dieu qui est l’agneau devrait nous montrer le mensonge et l’imposture.

Donner gloire à l’agneau, c’est chasser toute parole cruelle annoncée comme vérité.

Regardez un faux évangile : Les dogmes qui s'y rattachent sont durs et sans compassion pour un peuple qui est pointé du doigt comme étant inculte, impur et sans valeur. Les lois émises sont alors systématiques.

Dans le faux évangile on passe son temps à s’occuper du sort des autres ; on s’occupe de l’extérieur ; alors que l’intérieur est oublié. On identifie un corps de croyant anathème, antichrist et on le combat sans chercher à combattre ce qui serait antichrist en nous-mêmes.

L'enfer y est trop souvent présenté comme la sanction définitive et sans appel. Un lieu éternel de souffrance. Et sur un ton moqueur, ne dit-on pas en s’adressant aux autres : « On vous avait pourtant prévenu de vous repentir et vous ne nous avez pas écouté, c’est bien fait » ?

On dirait les paroles de Jonas prophète d’Israël face aux habitants de Ninive.
Le soi-disant croyant qui s'est fabriqué un Dieu à son image est devenu intransigeant, sans considération avec ceux qui n’ont pas sa foi. Le soi-disant croyant est sectaire en se plaçant dans un groupe de savoir privilégié, et il est radical avec ceux qui n’adhèrent pas à sa connaissance. Aucune place n'est laissée à la grâce. Le peuple est déjà choisi et les critères sont arbitraires.


Alors que faire du dogme de l'enlèvement de l’Église?

 

Un enlèvement serait prévu, mais il est secret. Il est prévu pour échapper aux griffes de satan et il ne concerne que l’Épouse de Christ, la véritable Église.
L'épouse est enlevée et elle ne passe pas par la mort et donc elle n'aurait pas besoin de résurrection.

J'ai cru cette ineptie, pire cette hérésie pendant des années. Dès les premiers mois de ma conversion, je baignais dans cette fausse doctrine. Il faut dire qu’en 1989 j’avais acheté ma première Bible. J’étais fier d’avoir acheté une « Scofield ». C’est la première Bible conçue avec des chaines de référence et des commentaires.  Cette Bible vendue à des millions d’exemplaire a été la référence mondiale à partir de 1917. Cet homme, Cyrus Ingerson Scofield est né le 19 août 1843. C’est un théologien américain de la fin du XIX et début du XXème siècle mondialement plébiscité.  Les références de cette Bible et ses commentaires sont devenus le fondamentalisme des chrétiens évangéliques d’aujourd’hui.

 

Et je lisais les commentaires de la première épitre aux Thessaloniciens chapitre 4 verset 17 qui disent, je cite : «  une révélation concernant le retour de Christ : l’enlèvement de l’Église et la réunion de tous les croyants ». Et les commentaires de Scofield ne s’arrêtent pas là, puisqu’il précise ensuite pour le chapitre 5 verset 4 que « Paul passant du pronom « ils » au pronom «vous » suffit à prouver qu’il n’a jamais pensé que l’Église, corps de Christ resterait sur terre au moment de la colère du jour du Seigneur ».

 

Scofield fait dire-là à Paul ce qu’il n’a jamais pensé lui-même.

 

Avec Scofield et tous ceux qui viendront confirmer ses dires par des nouvelles mises à jour biblique, ou même par de nouveaux mouvements spirituels (revivaliste, pentecôtiste, branhamiste, etc. …) démontrent tous que l’endoctrinement au sujet de l’enlèvement est bien enraciné profondément dans la mémoire collective depuis longtemps …

Scofield n’a fait que de généraliser un dogme qui arrivait à point nommé pour conquérir le monde par l’évangélisation.

L’enlèvement est devenu la vache sacrée dont il fallait porter le regard sans cesse.

 

Et versets à l’appui ; je cite 1 Thessaloniciens 5 :4 : « Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur (pour Scofield, c’est le jour de l’enlèvement)…Ne dormons donc point comme les autres, ».

L’évangéliste Dwight Lyman Moody ami très proche de Scofield (il aura une extrême influence sur le monde chrétien), décida de réveiller les esprits et de  concentrer ses forces sur l’objectif suivant : « sauver le plus d’âmes de l’enfer, car Christ pouvait revenir à tout moment » et nous surprendre comme un voleur.

L’urgence de l’enlèvement permit alors un système de propagande chrétienne le plus grand jamais réalisé à ce jour et le mieux organisé. Ce sont les bases de « l’évangélisme mondial » dont nous connaissons les fruits aujourd’hui qui a été mis sur pied. Moody institua le porte à porte par exemple, comme les campagnes d’évangélisation aussi.

Il faut souligner ce fait crucial qui est la vérité : ce qui est cruel c’est que la tête de cet immense rassemblement des sauvés dans l’Église fut dicté non pas par Christ, mais par la volonté humaine d’amener au salut le monde entier en une seule génération.

Un beau challenge, je vous l’accorde, s’il n’avait pas été que pour la seule gloire de l’homme.

Pour moi, qui ne savait rien, mais qui aimait Dieu, cela me convenait bien de faire partie des « chouchous du Seigneur » et d’être un petit témoin pour rassembler le plus large possible. Je me sentais honoré et fier de faire partie de cette race prédestinée qui croit dans une vérité que beaucoup rejettent.

Parce qu’on nous prêchait qu’il faut avoir la foi pour être enlevé ; avoir la foi, c’est croire à l’enlèvement pour faire partie des élus qui seront enlevés. Ne pas croire à l’enlèvement, c’est ne pas avoir la foi. Et cela  nous disqualifierait automatiquement. Notre méfiance montrerait alors que nous ne faisons pas partie de l’Épouse de Christ.

J’ai vu cette nouvelle doctrine de la foi renforcée par le témoignage de nombreux chrétiens qui ont eu des visons de l’enlèvement.

Ces visions sont cruelles et en premier pour eux. Pourquoi en premier pour eux ?

Parce qu’ils ont besoin d’elles pour croire. La vision devient leur confirmation que la vérité est là. Ils ont vu des morts sortir des tombeaux et monter au ciel, ou pire ils ont vu certains êtres humains enlevés pendant que d’autres croyants étaient en plein désarroi, réalisant leur manque de foi…parce que leurs pieds restaient fixés au sol.

Ces visions leur sont cruelles parce que cela les conforte dans la fausse croyance qu’ils sont choisis et que leur élection a déjà eu lieu et que leur sort est déjà scellé. Or, je rappelle que personne ne peut savoir s’il a reçu une couronne de gloire, car c’est la persévérance en Christ qui nous l’a fait gagner.

« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée » ou « le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. ». Il est beaucoup question de feu, de course et de combat, plus que d’air et d’enlèvement.

C’est l’épreuve du feu qui montre la qualité indestructible du matériau (ce matériau noble que notre âme régénérée devient). Si nous avons été fidèles dans le feu de l’épreuve comme dans la durée, nous achèverons la course avec une récompense.

La connaissance et la foi en l’enlèvement éviteraient tout ce chemin de croix en offrant  de manière miraculeuse cette élévation verticale.

Quelle course ! Non pas à la foi mais à la vision.

Qui n’a pas reçu sa vision ? Qui n’a pas reçu sa confirmation qu’il est bien un élu ? Il doit le demandé à Dieu, il doit prier pour qu’il vous donne une vision.

Voilà l’autre côté de la cruauté, cette fois-ci pour celles et ceux, qui se demandent s’ils sont bien agréables à Dieu parce que rien de surnaturel ne vient les surprendre.

On se laisse séduire alors par des pratiques occultes.

Et ce sont des anges maléfiques qui remplissent alors les songes des uns et des autres.

Le résultat est désastreux et cruel à la fois. Tout un peuple qui met sa confiance et sa foi dans l’interprétation de ses visions.
Un autre aspect cruel de la théorie de l’enlèvement est de laisser croire qu’il permettra d’éviter la mort comme d’éviter la souffrance, la grande tribulation qui va avec ; Car Scofield a prédit que cette grande tribulation sera de sept ans et que les dernières années seront insoutenables par leur degré de pénibilité. Combien de chrétiens sont séduits par cette grâce inespérée qui les ferait échapper à tant d’épreuves, en évitant la souffrance sans oublier la mort.
Or, tous nous devons passer par la mort. Les témoignages bibliques sont foisons. Pourquoi en premier lieu ? Parce que Christ est la résurrection et la vie. Et ce chemin est pour tous. Sinon il n’est pas le chemin.

Paul démontre durant tout un chapitre aux Corinthiens le 15ème de la première épitre que la résurrection est au centre de la foi et de toute prédication: « ce que tu sèmes ne reprends point vie s’il ne meurt » (1 Corinthiens 15 :36)

Pourquoi l’enlèvement est-elle une théorie si cruelle ?

Parce qu’elle pousse inévitablement un petit groupe d’élus, à regarder son prochain qui ne croit pas comme lui, comme perdu.

Ce petit groupe se réjouit qu’un peuple d’incultes sera dans le malheur, tandis qu’eux connaitrons la félicité. La joie que procure le malheur des autres devient plus forte que la joie de vivre aimé de Christ.

Aimer voir ou aimer apprendre que des peuples se font massacrer sous prétexte qu’ils adorent le nom d’un autre Dieu, cette jouissance-là est un véritable Évangile de cruauté.

La croyance absolue dans un amour discriminant est cruelle parce qu’elle pousse aussi à accepter toute sorte de contraintes, de travail forcé, de principes et de coutumes comme étant une porte d’entrée indispensable au salut. Ils subissent des injustices humaines comme étant juste, car ils y voient le prix à payer pour gagner le ciel.

Ensuite la cruauté est pour celles et ceux qui croient dans cette doctrine et qui se pose mille questions sur leur proche disparus (puisqu’ils n’ont pas été enlevés connaitront-ils néanmoins le salut ?).

C’est cruel et diffamant pour un apôtre comme Paul à qui on assigne de fausses intentions : Celles entre autre de parler d’un mystère pour une génération future.

Scofield a parlé de la révélation d’un grand mystère, là ou Paul, Silas et Timothée n’y voyait que des mots de réconforts pour les Thessaloniciens. Chapitre 4, verset 18 : « Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. », ou  « ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance »

Paul parlait pour cette Église de Thessalonique qui cherchait juste à se rassurer sur ses morts, sur ses chers disparus. Leur séparation avec eux sera-t-elle définitive ? Paul répond à cette inquiétude en montrant que tous au son de la trompette, au cri de rassemblement les morts en Christ comme les vivants se rejoindrons en Christ, car Dieu vise une union en lui. Il rassemble les familles. Il réunifie, il ne sépare pas ce qu’il a unit sur terre. Il ne met pas non plus les vivants plus méritants que les morts. Paul, Timothée et Silas emploient une métaphore qui sera transformée par les contemporains de Scofield en un mystère secret révélé. Pour plus de détails je vous renvoie sur le message du 3 avril 2022 ; « la génération de l’enlèvement »

 

Alors maintenant je voudrais rappeler Hébreux chapitre 6.

« …tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu,(qui devient la foi dans l’enlèvement) 2de la doctrine des baptêmes, de l'imposition des mains, de la résurrection des morts (avec l’enlèvement de l’Église), et du jugement éternel. 3C'est ce que nous ferons, si Dieu le permet. »

Et surtout j’insiste sur le verset 1 qui dit : « laissant les éléments de la parole de Christ ».

Les éléments : l’Écriture nous dit de ne pas nous attacher au détail que sont les raisons et les causes, le commencement, l’origine, bref tout ce qui fait naitre la connaissance, la gnose. Mais alors à quoi s’attacher ?

Eh bien au caractère de notre Dieu, à l’agneau qui nous donne le « la » comme en musique la note juste pour accorder nos instruments et jouer la musique juste du Saint-Esprit.

Mais cela ne peut s’obtenir que si nous bannissons le mal, si nous nous séparons réellement de nos œuvres mortes issues de la cruauté de nos pensées comme de nos actes.

Amen

dimanche 16 juin 2024

LA CRUAUTE DANS L’EGLISE

 542


Par Eric Ruiz

Commençons par un constat : Dans beaucoup d’assemblées, certains livrent leurs frères à satan dans le but de leur apprendre ce qu’est la justice de Dieu. Or, qui doit décider que l’autre doit souffrir ou qu’il mérite l’enfer?

Pour répondre à cette question, il me semble judicieux d’aborder en premier le thème de la cruauté.

La cruauté, c’est un penchant très présent chez l’être humain. Elle est comparée souvent à quelques animaux  dits « cruels » comme certains félins qui aiment faire durer l’agonie de leur proie, ou jouer avec elle avant de s’en rassasier.

Mais ce trait de caractère se manifeste surtout chez l’être humain qui non seulement fait souffrir l’autre, mais plus, il y prend un malin plaisir. Voir souffrir son ennemi jusqu’à l’extrême est un plaisir malsain au gout de miel qui devient de plus en plus répandu de nos jours.

N’ayons pas peur des mots : la cruauté est un démon sanguinaire très actif.

Mais ne soyons pas influencés que par des grands noms de l’histoire. Des Staline ou des fanatiques islamistes ne sont pas les seuls icones à exercer ce pouvoir maléfique. Dans tous les milieux l’être cruel sévit.

Dans les faits, tout n’est pas aussi visible, car ce caractère démoniaque développe une stratégie. C’est tout un jeu d’attitudes et de comportements qui vont s’entre mêlées dans le but d’assouvir ce plaisir.

Si bien que sans le soupçonner pour autant, dans bien des relations, l’enjeu caché, c’est celui de la cruauté.

Finir par voir souffrir son ennemi, ou le voir capituler dans la souffrance procure une jouissance indescriptible chez la personne animée de ce sentiment pervers. Oui c’est du sadisme.

Pas si loin de nous, ceux qui parmi les chefs de l’Empire romains avaient instauré la peine de mort par la crucifixion, manifestaient sans aucun doute une extrême cruauté, car le supplice de la croix était une véritable torture pour le supplicié, qui pouvait durer plusieurs jours, puisqu’on finissait par casser les os des jambes pour arrêter le supplice et permettre à la mort d’arriver rapidement.

Je ne suis pas en train de pointer du doigt nos sociétés ancestrales en les montrant plus cruelles que les nôtres, mais je souhaite montrer que la cruauté à des manifestations différentes d’une société à une autre, comme d’une personne à l’autre ; et que notre société occidentale, moderne et progressiste n’a jamais réussie à ôter la cruauté de ses pratiques. 

La cruauté primaire  (qui consite à mettre à mort une personne sans une pointe d’émotion) a simplement laissé place à une cruauté moins visible cachée souvent sous une forme de propagande.

Je m’explique : La propagande, c’est une technique de persuasion pour faire changer les idées et les pratiques d’autrui.

Alors, par exemple : amener un peuple à travailler dur,  à s’épuiser, avec de mauvaises conditions de vie, liant l’humiliation aux privations, dans le but d’obtenir l’adhésion de tous, et plus encore, la soumission générale : C’est une forme de propagande dure et cruelle. Combien de dictateurs, de tyrans ont abusé de cette cruauté-là en la justifiant parce que le résultat est positif : il n’extermine pas l’autre, il le rend docile et malléable. L’oppresseur a obtenu une soumission, une obéissance totale, un rassemblement autour de lui.

Et pour lui, c’est une force, pour Dieu, c’est la pire des faiblesses. Pharaon n’y a pas survécu.

Je ne prends pas cet exemple au hasard : les Égyptiens ont maintenu les hébreux dans cet état d’oppression et de serviabilité cruelle pendant de très nombreuses années.

Mais regardons de manière plus large, toute société religieuse tend à adopter cette sorte de cruauté à l’égard de ses fidèles, toujours pour le même but : celui d’avoir leur entière soumission, et afin qu’ils obéissent à tous leurs commandements, leurs lois et leurs dogmes.

N’est-ce pas la certitude de détenir la vérité qui rend les gens cruels ?

Alors bien entendu, la cruauté fait partie de cette nature humaine pècheresse dont il faut à tous prix se séparer (et même crucifier).

Croire que l’autre est cruel et que vous êtes, vous, un ange comparé à tous les autres, c’est refuser de voir ses propres mauvais penchants.

Et puis, Babylone est cruelle par essence et sa cruauté est entrée dans l’Eglise.

Pourquoi ?

Parce qu’il y a toujours un peuple qui se croit saint et qui pense être débarrassé de sa souillure.

Ce peuple saint aime montrer sa piété, il prie pour ses ennemis. Les croyants cruels ont à priori des paroles bienveillantes, consolatrices, mais cette soi-disant bonté cache un autre cœur, puisque d’un autre côté en se moquant, ils osent dire : «  ce qui lui arrive est bien fait pour lui, il aurait dû nous écouter et croire notre Dieu, à l’inverse il a fait comme il a voulu, il n’a que ce qu’il mérite après tout ».

Et bien penser comme cela ou dire les choses ainsi, animé par des sentiments de jalousie, en étant revanchard, ou rempli de vantardise, c’est être cruel.

Alors, à l’inverse, ceux qui ne disent rien sont-ils exempt de cruauté ?

Absolument pas. La cruauté commence déjà par être indifférent aux souffrances de l’autre. C’est le premier stade. Ceux qui venaient voir Jésus-Christ sur la croix même sans rien dire, montraient par leur indifférence, le plaisir qu’ils ressentaient en voyant de telles pratiques horribles.

Allons plus loin, dans les exemples :

Un chrétien qui voit son frère dans la souffrance et qui pense que l’aider est inutile car en faisant ainsi, il n’apprendra rien et qu’il continuera dans sa folie, n’agit-il pas lui aussi en être cruel ?

Or, si ce frère ne le rejette pas, s’il n’est pas violent, en paroles ou en actes, n’est-il pas apte à recevoir de l’aide ?

Si on a les moyens d’abréger la souffrance de l’autre et qu’on ne le fait pas ; si on  décide de le laisser mijoter un peu plus longtemps dans ses épreuves, n’est-ce pas agir par orgueil, en se gargarisant d’avoir une connaissance supérieure ?

Et le comble c’est que ceux  qui agissent ainsi se déculpabilisent, et éloignent d’eux tout esprit de cruauté, puisqu’ils se persuadent qu’ils agissent intelligemment et spirituellement dans le seul but d’aider leur frère.

Ils placent la morale au-dessus de toute leçon d’éducation.

Or, la morale n’est-elle  pas à un certain moment la forme la plus élevée de la méchanceté et par là de la cruauté ?

Question qui a du sens :

-Est-ce à certains de décider de la souffrance des autres, et de décider ce que ils méritent ou pas ?

Si l’on pense que oui, alors on agit comme un juge, comme un roi tyrannique, et non comme un frère. Notre verdict est fortement influencé par l’injustice et la cruauté. En un mot on pratique sa justice et non celle de Dieu.

Mais au fond quand on est à ce point moralisateur, ne s’imagine-t-on pas que Dieu est comme cela en premier ?

Job, alors qu’il était rongé par le mal voyait Dieu cruel. Job parlant à Dieu lui dit : « Tu es devenu cruel pour moi; tu t'opposes à moi avec toute la force de ton bras » (Job 30 :21).

Ne soyons pas naïf, une majorité pense que Dieu agit avec ceux qui lui désobéissent en les humiliant, en les laissant dans leur souffrance et en se réjouissant même de les voir grincer des dents.

N’est-il pas lui aussi cruel à certains moment, comme il l’a été avant que Jésus-Christ ne porte nos péchés et ressuscite ? Dieu n’est-il pas cruel en laissant son peuple élu en exil, oppressé par des rois étrangers tyranniques et sadiques ?

Pour répondre :

Voilà ce que L’Eternel Dieu a dit à Moïse : « J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens,  » (Exode 3 :7-8)

Premier point : Dieu délivre de la main des Égyptiens parce qu’il n’est jamais cruel. Il n’est jamais cruel, non pas parce qu’un ange ou qu’un prophète est là pour parler à sa place et adoucir ses propos, mais simplement parce que ce n’est pas sa nature.

Deuxième point : Dieu le père n’a aucune raison, et encore moins de plaisir à voir souffrir celles et ceux qui lui désobéissent.

Par contre, il les prévient que s’ils sont rebelles, ils choisiront la souffrance, l’exil, l’oppression, l’humiliation, le travail forcé, comme Adam et Ève l’ont choisi en premier.

Troisième point : Dieu n’est pas cruel, il est juste.

En rejetant la lumière, vous accepter les ténèbres.

Mais Dieu ne vous y abandonne pas. La balle est dans votre camp. Son esprit se meut au-dessus des ténèbres… et dans quel but ? Pour vous y extraire et vous amener à la lumière.

Dans toute situation conflictuelle sévère, Dieu savait qu’il y aurait un massacre pour les uns, un moment propice au salut pour les autres.

Avant la chute des murailles de Jéricho, les rois des Amoréens, les rois des cananéens, ont commencé à avoir la crainte de l’Eternel, quand ils apprirent les prodiges que l’Eternel avait fait pour Israël, « ils perdirent courage et furent consternés, leur cœur se fondit » (Josué 5 :1) ;

Et certains de Jéricho, j’en suis persuadé, avaient la crainte de Dieu, rien qu’en voyant les murailles s’effondrer au son des trompettes.

D’autres au contraire s’endurcissaient davantage et préparaient leur propre perte et celle de leur famille en s’équipant pour le combat.

Autre exemple : Pensez-vous une seconde que Dieu prenait plaisir à voir son fils unique souffrir sur la croix. Il a abrégé ses souffrances. Jésus-Christ est mort bien avant l’heure (cette heure prévue par les romains).

Jésus rendit l’esprit quand il sut que tout était accompli. Lorsque les soldats vinrent pour lui briser les os des jambes, (parce le sabbat arrivait et qu’il fallait que tous les condamnés soient enterrés), Jésus était déjà partit.

Et pour nous ses enfants, Dieu agit-il pareil qu’avec  son fils ?

« Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1Corinthiens 10 :13)

Un Dieu dont la compassion serait absente, serait infidèle dans ses promesses et cruel de surcroît.

Il nous laisserait nous dépatouiller tout seul dans nos difficultés, sans nous permettre d’en sortir, alors que nous lui supplions de nous venir en aide.

Pensez-vous une seconde que le Psaume 34 ne réponde qu’à certains et pour certains évènements :

« Quand un malheureux crie, l'Eternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses. » ?

« Pas de pardon, pas de pitié, massacrons-les » ou « tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens », ces paroles célèbres prononcées par le légat du pape face aux résistants albigeois considérés comme hérétiques ne sont pas un slogan de notre Dieu Sauveur.

Dieu pour chacun, pour chacune a toujours préparé une porte de sortie car la nature divine est repentante et salvatrice.

La réprimande de Dieu vaut mieux que l’humiliation d’un homme cruel.

Pourtant peu en sont convaincus puisque l’insensé voit la réprimande de Dieu comme cruelle et il ne l’accepte pas.

Il démontre par-là que c’est lui qui voit la cruauté partout et qu’en plus

C’est lui qui condamne, qui se moque du malheureux, qui n’éprouve aucune empathie pour celui qui souffre, c’est lui qui aime voir souffrir ceux qu’ils manipulent car ils seront encore plus dociles et obéissants, lui qui opprime et même tue pour arriver à ses fins.

C’est le dieu de ce monde, satan, le prince des ténèbres qui est aux commandes.

Est-ce un hasard si les prophètes de Dieu ont été attaqués avec le plus de mépris et de cruauté, par ceux justement qui se réclament être les vrais envoyés de Dieu ?

Mais pour nous qui aimons la lumière, haïssons la cruauté en manifestant un même sentiment envers nos frères, en ne faisant aucune différence entre eux et nous, en nous aimant malgré nos divergences.

Prendre plaisir à la souffrance de l’autre ou trouver que l’autre mérite de souffrir, c’est satanique.

La compassion, elle, nous fait réaliser que s’ils souffrent, nous souffrons aussi. Le fils de Dieu, face à la cruauté extrême des gens à son égard leur a répondu : « Père pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font ».

Amen