dimanche 30 juin 2024

LA MORSURE DU SERPENT ANCIEN

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Par Eric Ruiz

Le roi Salomon nous fait part de ses expériences : « Et j'ai trouvé plus amère que la mort, la femme dont le cœur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur est pris par elle. »(Ecclésiaste 7 :26)

La sagesse que le roi Salomon a reçue de Dieu, lui a montré que la femme pouvait à un moment donné, être plus cruelle que la mort.

Avant de rentrer dans les explications, parlons de notre époque tourmentée. De nos jours, nous voyons beaucoup d’affaires d’abus sexuels dévoilées comme beaucoup d’actes adultères dénoncées faisant tomber les uns et les autres. On ne compte plus le nombre de « serviteurs de Dieu » tombant avec ce genre d’affaires.

Ils tombent par leur faiblesse charnelle. Attirés par leur convoitise à l’égard des femmes notamment, combien franchissent la barre de la tentation et tombent dans le péché ?

L’homme est souvent pointé du doigt et sa transgression n’est pas à remettre en cause, loin de là, mais attention… la femme échappe trop souvent de nos jours à la honte qu’elle devrait elle-aussi partager avec l’homme. Elle aussi devrait connaître un châtiment.

Car, dans bien des cas, elle n’est pas toujours une pauvre victime. Je sais que cela est malvenu de parler ainsi aujourd’hui, mais c’est souvent elle qui a amorcé la tentation chez l’homme ou qui a répondu favorablement à ses avances.

« L’éternel dit au serpent … la femme t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Genèse 3 :15).

Le serpent a mordu la femme au talon. Cette blessure l’a rend, lorsqu’elle est tentée, cruelle avec l’homme. Elle n’a alors plus aucun égard pour lui. Cette blessure l’a rend d’un seul coup, violente, vengeresse, et apte à toute sorte de cruauté. Le venin qui se propage alors dans ses veines, (c’est un point de vue spirituel bien-sûr) transforme son caractère.

Le serpent est l’animal le plus rusé nous dit le texte de la Genèse. La femme en étant mordue, manifeste cette ruse en usant de mille stratagèmes pour salir l’homme qui l’a déçoit ou qu’elle méprise.

Elle le manipule et parvient alors à le faire passer pour un gougeât, puis à le traîner dans la boue ou à le faire condamner.

Cela n’est pas expliqué ainsi dans le livre de la Genèse, mais, on comprend très bien qu’Ève reçoit cette malédiction en écrasant la tête du serpent.

Que signifie : « Écraser la tête du serpent » ?

Cela signifie tout simplement vaincre le mal, le dénoncer, le dévoiler, le mettre en lumière.

Eh bien en dévoilant les mauvaises pratiques des hommes, la femme agira avec une cruauté extrême.

La douleur au talon lui fera redoubler de méchanceté.

Le « wokisme », ce cruel mouvement puritain, devenu très populaire en occident, eh bien, il pousse exagérément à redonner à la femme des droits qu’elle n’a pas vis-à-vis de l’homme ; et il l’a fait passer pour une victime, là où elle tendait ses filets pour piéger l’homme.

L’Ecclésiaste (qui a trouvé plus amère que la mort, la femme dont le cœur est un piège) nous montre que la femme pécheresse tend le piège à l’homme pécheur et tous d’eux sont pris par la passion de leur vice.

Mais au final, la réputation de l’homme sera tellement dévastatrice qu’il aurait préféré la mort à ce terrible déshonneur.

J’insiste encore sur ce point important : personne n’est invincible. Être propulsé, ou se propulser soi-même à un ministère (de prophète, d’apôtre, d’évangéliste, de docteur, de pasteur, ou d’évêque…),  ne rend pas « le serviteur de Dieu » invincible.

Penser que Dieu le protège même s’il pèche parce qu’il œuvre pour une mission de grande intérêt est faux.  C’est un excès non pas de confiance ou de foi mais d’estime de soi et d’arrogance.

Le diable à ce moment-là insuffle à l’homme cette idée-là : « tu as la foi, rien ne peut te combattre et te vaincre, donc fais ce qu’il te semble bon».

Le récit de Samson dans la Bible est un exemple flagrant de ce péché d’invincibilité.

Samson devient juge en Israël. Il a pour vocation de combattre l’ennemi philistin qui est là, dominateur depuis 40 ans. Ce juge a pour mission de commencer à chasser l’ennemi (Chap. 13 :5) pour permettre ensuite aux Israelites de rétablir l’alliance qui a été rompu avec Dieu. Or, Samson ne sera pas totalement intègre dans ses voies, car il souhaitera vaincre à sa manière, par le moyen du jeu, par la vengeance ou encore par le mensonge. Et il se laissera même prendre par l’ennemi.

Dans le livre des Juges à partir du chapitre 13, on nous présente Samson comme un juge prédestiné.

Et dès le commencement, il est consacré par Dieu dans le ventre de sa mère.  Un ange de Dieu vient annoncer aux parents, que leur fils ne devra jamais avoir la tête rasé, car il est consacré.

Qui pourrait alors le terrasser ?

Aucun humain n’en a la possibilité, sauf si lui-même ouvre une brèche.

Samson aime les femmes et surtout les femmes des philistins.

C’est donc en toute logique une femme, Délila issue du peuple philistin, dont il tombera amoureux, qui va le faire tomber. Par 4 fois elle placera son piège et tendra son filet pour le lier.

Lors des trois premières tentatives, Samson résistera jusqu’à mentir sur l’origine de sa force (toujours en jouant au plus fort avec les autres).

Mais la quatrième fois, il succombera à la tentation. Il confessera à Délila que si sa tête est rasée, il perdra son invincibilité. Délila alors le prendra dans ses bras pour l’endormir et appellera un homme pour lui raser les sept tresses de sa tête. Puis elle informera le camp philistin que Sanson est devenu vulnérable.

Alors, la tentation n’est pas comme on pourrait le croire dans la séduction opérée par Délila ; Non, la tentation provient surtout du fait que Samson se croit invulnérable, et que ivre de sa mégalomanie, il s’est trahi lui-même. Il en est arrivé à croire qu’il peut tout se permettre, et que cheveux ou pas cheveux rien ne peut l’atteindre car l’esprit de Dieu est sur lui.

Or, l’esprit de Dieu le quittera en même temps que ses cheveux et son châtiment sera cruel. Samson sera emprisonné à Gaza. Il aura les yeux crevés par l’ennemi. Il sera durement enchainé et voué au travail forcé en faisant tourner la meule de la prison.

Dieu n’avait pas voulu cela pour lui.

Sa destinée devait être plus douce et sans cesse semée de victoires et de réussites.

Mais il ne devait faire confiance qu’à son Dieu et non à ses désirs charnels et bannir ses jeux d’amour et de pouvoirs.

Lui, pécheur a été pris dans les filets de cette femme qu’il aimait et qui l’a trahi.

 

Quelle leçon devons-nous tirer de ce récit pour un disciple de Jésus-Christ ?

 

Oui, que la femme peut  tendre ses filets pour faire tomber l’homme et devenir son pire ennemi… si l’homme se laisse attendrir par ses pulsions charnelles. Parce que l’action du serpent écrasé et qui blesse la femme se traduit dans les faits par cet élan de puritanisme. Ce désir au départ peut être saint chez la femme de vouloir chasser ce qui est souillé autour d’elle ou ce qui l’a souillée. Mais la suite des évènements prend à chaque fois une tournure malsaine.

Par conséquent agissons en avertis puisque nous savons que le puritanisme se réveille par les femmes.  Elles se révoltent alors en dénonçant les travers des hommes, ou en les attaquant sur leur point faible. Et ce côté lumineux va vite se transformer en ténèbres. Délila montre les ténèbres de Samson qui succombe trop facilement au charme féminin, puis qui lui ment et pour finir qui lui offre son don divin en pâture (un peu comme Ésaü offrit son droit d’ainesse à son frère).

Délila, c’est vrai aussi, est ténébreuse en se prostituant à Samson dans le but de le faire tomber.

Alors oui, Dieu sauve le pécheur au bout du compte. Mais c’est nous-mêmes qui choisissons jusqu’où va aller notre désobéissance et vont aller nos souffrances.

Samson n’a pas failli à sa mission. Il l’a rempli en affaiblissant sérieusement le camp des philistins. Samson retrouvera sa force (ses cheveux repousserons), l’esprit de Dieu le soutiendra une dernière fois pour qu’il puisse éliminer les princes philistins.

Mais à quel prix ?

Au prix du sang, au prix de ses yeux, de sa liberté et pour finir de sa propre vie. Il mourra écraser par les mêmes colonnes de la maison qui s’effondreront sur ses ennemis.

Alors, sa prédestination est bien effective puisqu’il devait, c’est vrai, exterminer les philistins… mais la manière dépendait de lui.

Dans la vie d’un disciple, les dons que nous recevons de Dieu servent la cause du Seigneur.

Jamais Dieu ne viendra nous les ôter. C’est nous-mêmes, en les utilisant pour nous, comme il nous convient, qui attirons l’ennemi.

Et cet ennemi vainqueur, nous amène à nous soumettre à ses exigences. Dans les faits, si nous péchons sans nous repentir de nos fautes, sans nous en détourner, nous serons comme Samson l’a été, nous serons aveugle, prisonnier de nos péchés, jusqu’à payer même de notre vie pour remplir notre mission.

Alors, redoublons de vigilance, même pour ceux qui se sentent à l’abri parce qu’ils n’ont pas reçu de ministère.

Nous sommes tous tentés par ce sentiment d’invincibilité.

Ainsi la chute de Samson est toujours possible pour tout disciple.

Car, combien ont néanmoins la faiblesse de penser qu’ils ont l’assurance de leur salut. En se jugeant soi-même pur ne nous mettons-nous pas en danger ?

Le protestantisme a amené cette doctrine qui consiste à croire que le salut s’obtient lui aussi par la foi, sans les œuvres.

L’assurance de son salut procure la même mégalomanie que celle de Samson : L’invincibilité.

La puissance de Dieu, ce don miraculeux, est mis en avant par beaucoup de croyants. Or, c’est une épée à double tranchant.  Si, nous mettons cette puissance à notre profit et pour nos avantages personnels, nous nous combattons nous-même, comme Sanson l’a fait en révélant son don à l’ennemi.

Croire que même en chutant notre salut est préservé, c’est ouvrir la porte à toute sortes de démons, les uns plus méchants que les autres.

Alors l’attaque, nous l’avons vu ne vient pas de là où nous pensions.

Samson surestimait son pouvoir sur Délila et il ne voyait pas en elle une ennemie plus forte que lui, comme il ne voyait pas dans ses désirs charnels une possible chute.

Les chrétiens pensent aussi qu’ils sont protégés dans leur couple, à l’Église, dans leurs affaires. Or, en laissant chacun faire ce qui lui semble bon, sans rappeler l’urgence de se sanctifier, la femme sera une justicière sans pitié et cruelle. Elle écrasera la tête du serpent. Elle dévoilera les injustices. Elle trouvera les solutions pour étaler la saleté au grand jour. Le venin du serpent la poussera à agir toujours avec plus de cruauté.

En un mot : Sa justice sera cruelle.

Mais, la mise en garde de l’Ecclésiaste devrait non pas nous pousser à nous méfier des femmes. Elle devrait au contraire, faire en sorte que chacun veille sur l’autre pour ne pas pécher. La réconciliation passe par un cœur qui délie les liens et non par l’accusation. L’homme vertueux attire à lui une femme vertueuse (pensez à l’impossible union entre le roi de Perse  Assuérus avec la juive Esther).

Tout comme la femme vertueuse attire à elle l’homme vertueux (Ruth la Moabite attira Boaz par sa grande bonté alors qu’elle n’était qu’une servante, étrangère de surcroit).

En Christ le serpent ne peut s’approcher, il reste à distance de ceux qui sont purs. Il ne peut que les tenter.

Ou bien comme le dit Jésus dans Luc 10 :19 : « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire ». 

Marcher sur les serpents, c’est dévoiler les pièges du mal, comme les actes honteux. Ils ne pourront nuire au disciple qu’il soit de sexe féminin ou masculin, simplement parce qu’il aura bannit toute pensée ou tout acte cruel de sa vie.

Amen

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