dimanche 27 mars 2022

QUI RACCOURCIT LA VIE : DIEU ou SATAN ?

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Par Eric Ruiz

 

La Bible nous permet-elle de prévoir notre avenir ?

Lire dans les étoiles, faire de la divination, invoquer les morts sont des pratiques interdites, des livres fermés pour les croyants ; mais la Bible nous donne-t-elle néanmoins des indices sur nos années à vivre ?

De gros indices ça oui.

Mais surtout, la Bible révèle une justice divine qui éclaire nos vies ; ce qui est ténébreux (souillé) comme ce qui est lumineux (saint).

Un homme ténébreux aura certes un avenir restreint où le nombre de ses années à vivre sera compté.

Mais il pourra aussi vivre longtemps à travers une vieillesse tourmentée.

On récolte ce que l’on sème mais aussi, on se coupe soi-même des bénédictions à venir en méprisant les commandements de Dieu.

Donc, ne soyons pas superstitieux, ce n’est pas satan qui abrège nos années. Il n’a ce pouvoir que si Dieu lui permet de l’exercer.

Le livre de Job au chapitre premier est très clair à ce sujet. Qui a les commandes ?

Verset 12 : « L'Eternel dit à Satan: Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre; seulement, ne porte pas la main sur lui (Job)».

Par conséquent, quand on se livre au mal, on s’expose en premier à la colère de Dieu, qui donne alors du pouvoir à satan. Dieu est lent à la colère, c’est vrai puisque son bras n’arrête pas de nous envoyer des signes pour nous sauver.

Mais quand plus rien n’y fait et, qu’aucune repentance n’est possible et que le mal s’est installé, alors Dieu laisse satan nous enlever des années à notre existence.

 

Je sais que ce sujet est délicat parce qu’il y a des choses qu’on refuse de voir et notamment pourquoi des vies qui s’écourtent plus que d’autres?

On ne veut pas savoir, parce que cela fait peur. On cache alors cette peur dans la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, c’est vrai a tout vaincu à la croix et aussi satan, mais il ne l’a pas encore supprimé totalement.  

Le livre de l’Apocalypse nous dit qu’il sera enchaîné mille ans avant d’être éliminé. Donc, son utilité demeure.

Pourquoi ?

Parce que beaucoup, même après avoir été oint, sauvé, retournent à ce qu’ils ont vomis. Ils se livrent eux-mêmes alors à satan.  Ils ont tari l’eau de l’Euphrate pour reprendre ce qui est écrit dans Apocalypse 16 verset12 ; et cet eau tari a préparé leur chemin. Ce sont ces rois venant de l’Orient qui blasphèment en prenant leur parole pour celle de Dieu.

Ce sont de faux prophètes alors qui ont des esprits impurs plein la bouche et l’apôtre Jean nous dit : « Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte ».

Ces rois de l’Orient, décrit lors de la sixième coupe de colère de Dieu avaient à la base des vêtements saints, qu’ils ont perdus en se livrant au mal. Et leurs fausses prophéties sont devenues une honte qu’ils portent et qui se voit.

Et pour ce qui est de perdre ses jours…

Regardons celui qui a livré Jésus.

Judas Iscariote au moment précis où Satan entra en lui, le compte à rebours de sa vie commença. Il commença au moment précis où il eut l’idée de le trahir pour le faire mourir.

Haïr son frère fait de nous un meurtrier, comme convoiter une femme fait de nous un adultère. Mais Dieu avait décidé de laisser Judas entre les mains de satan, parce que plus rien ne pouvait le sauver alors.

Et le tourment, comme ses pensées suicidaires l’ont rapidement submergé pour le pousser à l’acte final (il est allé se pendre).

Maintenant, penser que seul ceux qu’on croit ennemis de Dieu sont livrés à satan est une erreur commune.

Les Assyriens, les Égyptiens, les Amoréens, les Philistins, les babyloniens, tous ces peuples qui gravitent autour de la terre sainte sont-ils les seuls à connaitre le courroux du diable ?

Cela arrange beaucoup de croyants de penser ainsi, ils se protègent en pensant qu’un peuple maudit au départ ne peut que s’égarer, alors qu’un peuple sanctifié dès le départ a sa route de sainteté toute tracée ; Parce qu’il est guidé, protégé même s’il dévie.

Or, nous l’avons vu avec la sixième coupe de colère : ce sont des rois venus de l’Orient. Et les livres des Rois comme ceux des Chroniques nous révèlent aussi qu’ils étaient au départ, vêtus d’habits blancs.

En fait nous avons là une démonstration de comment satan, le diable s’attaque à la maison de David. Et comment Dieu exerce sa justice à travers lui (le diable).

Les récits bibliques nous renvoient aux hommes prestigieux, ceux qui ont dirigé Jérusalem.

Eux, comment ont-ils obéis, quel a été leur gloire ? et quel a été leur sort ?

 

Si on s’attache à la vie de Joas que l’on trouve décrite dans 2 Chroniques 24…

Joas, roi de Juda, dès sa jeunesse et  surtout tant qu’il était avec Jéhojada [yeh-ho-yaw-daw'], fit ce qui est droit et juste aux yeux de Dieu. Il ressemblait à un élu. Il répara le temple. Rien ne permettait de voir un ennemi de la foi, bien au contraire.

Jehojada, le sacrificateur, grand protecteur de la famille royale, faisait office de mentor auprès de lui et lui enseignait la vérité et la justice divine, qu’il manifestait alors.

Mais, c’est à la mort de Jehojada (qui vécut heureux et rassasié de jours jusqu’à 130 ans ; quel contraste !) que les intentions du cœur de Joas se révélèrent au grand jour. Ah, cela ne mis pas des années.

Jehojada a le sens en hébreux de « Dieu connait ». Il connaissait Dieu à n’en pas douter. Mais pour Joas ? A priori il ne le connaissait pas. Puisque le roi tomba directement dans l’idolâtrie et le culte des faux dieux. Alors satan entra littéralement en lui. Et cela se voit, lorsque Dieu envoya le fils de Jehojada, Zacharie, le reprendre ; l’avertir de ses transgressions.

Eh bien au lieu de l’écouter et de se repentir, Joas le fit lapidé.  Aveuglé par sa gloire, il ne voyait plus qui il y avait en face de lui. Il ne voyait ni le prophète, ni le fils de son mentor, qu’il aurait dû épargner au moins en mémoire de ce que son père a été pour lui.

À ce moment-là Joas non seulement a perdu son manteau de sainteté mais il a revêtu celui de faux prophète… et les années du roi de Juda furent comptées.

Dieu abandonna le roi de Juda… et les syriens ayant pris l’ascendant sur l’armée Judaïte, blessèrent Joas lors d’un combat.

Et on lit au verset 25 que « ses serviteurs conspirèrent contre lui à cause du sang des fils du sacrificateur Jehojada; ils le tuèrent sur son lit, et il mourut ».

Joas, donc, finit sa vie à 47 ans, amputées de nombreuses années, à cause de sa désobéissance puisqu’il alla jusqu’à faire mourir les prophètes de Dieu.

Son fils Amatsia vécut quelques années de plus, mais rien de trop, puisque Amatsia régna sur Juda juste après et fut assassiné aux alentours de 54 ans.

Bien qu’il fit ce qui est juste devant Dieu, ( lui aussi avait revêtu ce manteau blanc de sainteté) l’iniquité était déjà dans son cœur, car nous dit les Écritures, « il n’était pas entièrement dévoué à L’Éternel ».

Il avait fait une alliance avec Israël sans consulter ses prophètes ; et lorsqu’un prophète vint lui dire la vérité, il ne l’a supporta pas : Voilà la vérité : « Le prophète se retira en disant :  je sais que Dieu a résolu de te détruire…parce que tu n’as pas écouté mon conseil »( 2 Chroniques 25 :16).

Par conséquent, satan était devenu son maitre ; et la preuve : loin de se repentir, il préféra alors se consulter lui-même. Il était devenu comme son père Joas, un faux prophète.

Son idolâtrie et son adultère lui valut  d’être battu par Israël dans une bataille, puis lui-même assassiné par un complot après qu’il ait fui Jérusalem.

Ce qu’il faut retenir de l’histoire de Joas et de son fils Amatsia, c’est que la stratégie employée par Dieu est toujours la même. Cette stratégie est d’ailleurs aussi celle qu’a connu Judas Iscariote, car c’est ce que Dieu veut que l’on comprenne pour tous mais pour nous-mêmes aussi (pour veiller, pour nous garder du mal).

 

Il est là le miracle : C’est cela rendre la vue aux aveugles.

 

A chaque fois qu’un ou plusieurs prophètes de Dieu est envoyé vers un peuple, les gens concernés jouent avec les années de leur vie (Moïse avec les rebelles du peuple Hébreu en est un exemple de plus). Accepter les réprimandes d’un prophète, lui rendre honneur par notre re consécration, nous fera entrer dans une vieillesse heureuse.

Par contre, rejeter un prophète, le message qu’il nous donne ou s’en prendre à lui, a pour conséquence directe de faire de nous un faux prophète et de provoquer la colère de Dieu ; et une brèche se forme alors, permettant à l’esprit satanique d’entrer dans notre vie.

Les conséquences sont toujours les mêmes pour l’apostat, elles réduisent la durée de sa vie et augmente la dureté de ses épreuves.

Aujourd’hui, l’apostasie est totale. Soit on voit des prophètes partout, (qui ressemblent d’ailleurs plus à des diseurs de bonne aventure ou à des experts en motivation) soit, il est de bon ton de nier l’existence des prophètes, en précisant par exemple que le dernier c’était Jésus.

Mais attention, nier, c’est une fausse protection, car refuser de les voir c’est bien sûr manifester de la mauvaise foi.

Vous savez, la mauvaise foi consiste à se mentir d’abord à soi-même en faisant semblant de ne pas croire. On fait tout pour se persuader que les prophètes n’ont plus ce rôle de nos jours ; et on croit alors à notre propre mensonge surtout si on arrive à le faire croire aux autres.

Car les autres alors en croyant notre mensonge, renforce le sentiment de vérité. Mais, en agissant ainsi, a-t-on pour autant fermé la porte du mal ? Ne risque-t-on pas gros à faire ce jeu de dupe ? La réponse est tellement évidente.

Un autre indice, est essentiel. Un autre critère que celui d’accueillir le prophète et son message ou de se faire prophète soi-même (et cet indice est présent dans les trois récits bibliques) : c’est l’iniquité (l’injustice), mais qui prend forme par la crainte du peuple.

Craindre les autres forment alors une brèche dans votre cuirasse qui laisse l’épée du diable nous transpercer ; car le choix est radical.

Voilà ce choix : Choisir le peuple au lieu de Dieu.

Et Judas comme les principaux sacrificateurs avaient la même crainte, celle du peuple : « Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens de faire mourir Jésus; car ils craignaient le peuple. » (Luc 22 :2)

Judas Iscariote vint les voir pour les mêmes raisons, il craignait lui aussi le peuple, puisque : « Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de leur livrer Jésus»(Luc 22 :4).

Pour le roi Joas, ce fut la même crainte qui l’anima…puisque nous lisons dans 2 Chroniques 24 :17, que le roi de Juda, Joas, après la mort de Jehojada écouta les chefs de Juda qui vinrent se prosterner devant lui.

Joas, en fait, eut peur d’eux et du peuple qu’ils représentaient. Résultat : il préféra sacrifier la maison de Dieu plutôt que de leur désobéir.

Amatsia, quand à lui, avait recruté cent mille hommes vaillants venant d’Israël en plus des trois cent mille hommes d’élites que contenait son peuple.

Où Amatsia avait-il mis sa confiance ?

L’homme de Dieu, le prophète lui répondit en parlant de son recrutement: « L’Eternel peut te donner bien plus que cela ».

Amatsia a sacrifié sa confiance en Dieu pour la mettre dans son armée. Cette brèche le plaça en opposition avec Dieu et donc satan l’amena à sa ruine et à celle de Juda.

Aujourd’hui il n’y a plus de scribes et de sacrificateurs. Ils ont d’autres noms, d’autres fonctions. Ils sont prêtres, pasteurs, évêques, diacres, prophètes, évangélistes, théologiens.

Regardez bien : ce sont eux aussi des démocrates, ils sont eux-aussi animés par la même peur : celle du peuple.

Ils se sont comme lier au désir d’acquérir un peuple nombreux, une armée de croyants qui les honorent et d’être à leur tête, leur prophète.


La stratégie divine est-elle alors différente vis-à-vis d’eux ?

 

Pas du tout, Dieu leur envoie un esprit satanique ainsi que des prophètes qu’ils persécutent ; et leurs jours sont comptés.

Et cela peut même aller très vite. Amon roi de Juda nous donne un exemple de rapidité dans la ruine ;

Il n’a même pas eu à rejeter les prophètes. il baignait dans le mal depuis le début.

Alors, il régna deux ans sur Jérusalem (de 22 ans à 24 ans) l’âge à laquelle il mourut, lui aussi après un complot qui se termina par son assassinat.

Mais lui, Amon ne s’humilia jamais devant Dieu, il ne fit que de détourner son peuple vers les idoles. (lui étant bien-sûr l’idole la plus importante, le faux prophète).


Alors, quand satan vient pour nous retirer la vie, les choses sont-elles définitives ? N’y a-t-il plus aucun recours possible, plus de grâce divine ?

Le récit du roi de Juda Ézéchias, nous montre que bien-sûr la grâce reste toujours possible, mais seulement pour l’homme de foi, l’homme humble.

Esaïe avait prophétisé à Ézéchias que sa maladie sera fatale pour sa vie.  Il crut Esaïe et il supplia l’Éternel de l’épargner. Ce qu’il fit, en lui rajoutant même, quinze années de vie.

Parce qu’Ézéchias s’était lui aussi à un moment donné détourné du chemin de la justice. Ses victoires bien qu’elles soient justes eurent un effet pervers sur lui : elles augmentèrent son influence sur un peuple nombreux et le cœur du roi commença à se glorifier de son influence et de son pouvoir;

 Face à la bonne attitude du roi, Satan à l’origine de sa maladie fut stoppé par Dieu. Le diable ne put exercer son courroux sur lui car le roi s’humilia et pria « O Eternel! souviens-toi que j'ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cœur, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux! Et Ézéchias répandit d'abondantes larmes ».

Alors Dieu exauça sa prière et par l’intermédiaire d’Esaïe, le roi fut à nouveau sur pied. 

 

Pour conclure, je voudrais dire que Dieu seul tient entre ses mains nos jours. C’est lui qui prolonge ou raccourci notre vie. Son désir est de  prolonger nos jours le plus longtemps possible bien-sûr.

Mais sa loi lorsqu’elle est piétinée par des soi-disant croyant ne le laisse pas indifférent et sa colère bien que lente s’exprime. Satan use alors d’un pouvoir qui lui a été laissé.

Et nous n’avons encore ici, rien à calculer et surtout pas à pointer notre doigt vers les autres.

« Que celui qui croit être debout face attention à ne pas tomber ».

Les uns s’en vont trop tôt, les autres nous semblent vivre plus qu’ils ne devraient.

L’essentiel est de regarder ailleurs, d’avoir les yeux sur la grâce de Dieu et à sa justice. Lui connaît nos intentions les plus profondes. Lui seul brise notre cœur et lui connaît le temps des jugements. À lui soit la gloire qu’il donne et qu’il partage avec qui il veut.

Amen

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