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Par Eric
Ruiz
Je
m’explique : Tant de chrétiens sont là à s’horrifier devant un gourou
africain faisant des actes de magie au nom de Jésus ; alors que pour
beaucoup, d’entre eux, la baguette
magique est devenue l’instrument de la révélation.
Ah, ils ne
le formulent pas ainsi, mais c’est tout comme. Ils attendent la venue du Messie
comme une apparition soudaine.
En un clin d’œil, ils disparaitront dans les airs avec lui, en un clin d’œil ils seront transformés. Cette « attente providentielle, comme cette apparition puis cette disparition magique » n’est-elle pas un mensonge, au final ?
La Bible nous dit dans 2 Timothée 4 :3-4 « qu’il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, 4détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »
Ce passage, n’est pas destiné uniquement aux impies ou aux
païens. Paul fait une différence au sein des croyants. Au verset 7 et 8 il met
à part ceux qui auront gagné la course, ceux qui auront gardé la foi et qui
recevront la couronne de justice, parce
qu’ils auront aimés l’avènement du Seigneur.
Car, attendre
la venue du Messie, là, comme une aubaine, comme un miracle c’est vraiment se
tourner vers les fables.
Ce sont des histoires pour enfants, des histoires qui tout
en éduquant font rêver ; et même si elles font réfléchir sur la réalité,
elles n’en restent pas moins des contes et des légendes.
Alors, pour des croyants qui ont brulé leur sens critique,
ces fables apaisent et elles font dormir d’un sommeil de bébé, un sommeil long
et profond.
Il faut dire que leur credo, leur donne tellement d’espérance. Peu importe que cette espérance soit fausse pourvue qu’elle continue à les maintenir dans une autosatisfaction.
Et leurs fables continuent de les émouvoir : Ils se
sont construit un univers fermé.
Si Christ doit revenir, il ne pourra le faire qu’à travers
les grands hommes de Dieu. Cette foule de docteurs qu’ils connaissent et
reconnaissent sont leurs murailles.
Ils ont cette certitude : le Messie, ne se reconnaîtra
qu’au milieu de leur assemblée, parce qu’ils ont la bonne doctrine.
Et ils se préparent à cette rencontre pensant qu’ils sauront fléchir les genoux et élever leurs mains le moment venu pour l’adorer.
Dans
leur fable, comme toute fable d’ailleurs, on cherche à
émouvoir l’auditoire par un récit imaginaire qui distrait, mais aussi par la leçon de vie qui tient une grande place.
On leur raconte toutes les obligations qu’ils ont envers leur mère l’Église ; mais aussi ont leur commande de s’abstenir de certains aliments impurs, de ne pas boire d’alcool, de ne pas écouter certaines musiques du monde, ou de se vêtir d’une certaine façon, de se comporter de telle manière avec les païens, ou encore de ne pas célébrer toutes les fêtes du calendrier. On leur explique comment devenir humble et altruiste.
Grâce à l’obéissance de cette morale chrétienne, ils sont
certains d’avoir ainsi échappé au jugement de Dieu ; parce qu’ils ont l’assurance
d’avoir chassé l’impudicité loin de leur vie ; alors qu’ils n’ont fait que
d’adopter des coutumes religieuses.
Au final, ils se sentent légitime pour louer Dieu pour son
retour, chantez des hymnes célébrant sa seconde venue, qu’ils espèrent très
proche, car ils se sentent prêts. Ils ont chassé le loup loin des agneaux.
Mais n’ont-ils pas chassé Christ par la même occasion ?
Et oui, comment les choses peuvent-elles être autrement,
eux qui ne supportent que leur doctrine, leur doxa ; eux qui ne veulent
entendre que des paroles agréables.
Ils sont tombés dans le piège
si commun à préférer une illusion qui les sécurise, plutôt qu’une vérité qui
les inquiète et les angoisse.
Ils sont devenus si confiant de leur élection qu’ils
proclament en eux-mêmes :
« Que celui qui ose venir avec un enseignement ouvrant
la porte de la vérité, qu’il vienne ! Mais attention, qu’il vienne avec
des choses agréables. Qu’il ne vienne pas en racontant des cauchemars, on ne
veut pas d’un briseur de rêve ».
A ce prophète là, on lui confèrera toutes sortes de
défauts : sa jeunesse, son manque de référence, son manque de
professionnalisme, bref son incompétence et son imposture.
Est-ce un fait nouveau ? Pas du tout. Une éternelle
répétition. Un recommencement cyclique.
Tous les prophètes les uns après les autres (comme notre
Sauveur) ont été méprisés par les systèmes religieux et annoncés comme des
imposteurs, puis à minima menacés de mort.
Ils sont tous en fait chargés d’un fardeau, comme Amos,
dont le nom hébraïque signifie : « porteur de fardeau ».
Et le poids ce fardeau est dans le fait de passer pour un
charlatan et un inculte, un minable aux yeux de la grande majorité. Le son de la
trompette prophétique agace plutôt qu’elle ne provoque l’effroi.
Dieu parle pourtant à Amos dans une période comme la nôtre où tous les systèmes politiques, commerciaux, judiciaires, religieux sont corrompus au plus haut point et où l’indigent est méprisé.
Passons à ce 30ème livre de la Bible.
Amos, prophète d’Israël au temps du roi Ozias était berger
de Tekoa (à la frontière entre le royaume de Juda et celui d’Israël) ; il
le disait lui-même : « Je ne suis ni prophète, ni fils de
prophète; mais je suis berger, et je cultive des sycomores » (Amos 7 :14). Et
quand il se présenta devant Amatsia, grand prêtre de Bethel
(littéralement : la maison de Dieu). Que croyez-vous qu’il allait se
passer ? Amatsia a-t-il reçu les paroles d’Amos comme un avertissement
divin ? S’est-il pris d’angoisse comme le roi de Ninive devant les
prédictions de destruction de Jonas ?
Non, parce qu’Amatsia ne tolérait que des choses agréables.
Amos dénonçait les crimes qui avaient été commis dans sa
sainte assemblée au milieu de Juda ; et Amos portait la parole que Dieu
avait décrété : que le salaire des injustices tombait-là.
Alors le prophète de Tekoa fut rejeté comme un vulgaire
charlatan et expulsé loin de Jérusalem « A cause de
cela, voici ce que dit l'Eternel: Ta femme se prostituera dans la ville, tes
fils et tes filles tomberont par l'épée, ton champ sera partagé au cordeau; et
toi, tu mourras sur une terre impure, et Israël sera emmené captif loin de son
pays. » (Amos 7 :17)
Amatsia, qu’avait-il à recevoir d’un « homme à
visions »
comme il l’appelait ironiquement ?
L’histoire se répète pour les croyants qui suivent des
grands prêtres, avec une religion organisée et corrompue comme celle Amatsia.
Ils s’étonneront comme ils l’ont fait avec Jésus de Nazareth, de ne pas reconnaître Elie le prophète. Est-il venu ? N’est-il pas venu ?
Cette réponse de Jésus quant à Elie, justement, bien peu la
comprenne car elle est si intemporelle :
« Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part »(Matthieu 17 :12).
La question fondamentale qui émane de tout ce rejet de la
vérité serait : Comment
peut-on s’attendre à voir le retour de Christ alors qu’Elie est déjà venu et
qu’il n’a pas été reconnu ?
Comment
peut-on voir la vérité alors que l’on a si longtemps aimé, et choyé le
mensonge ? Ce serait injuste.
En d’autres termes (Hébreux 6 :8) : « Lorsqu'une terre est abreuvée par la pluie qui tombe
souvent sur elle… si elle produit des épines et des chardons, elle est
réprouvée et près d'être maudite, et on finit par y mettre le feu. ».
Résumons : On ne peut indéfiniment recevoir les bénédictions célestes sans que les fruits apparaissent, sans que l’Esprit saint témoigne de ce qu’il est devenu en nous.
Lisons Malachie 4 :5-6 : « Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, Avant que le jour de l'Eternel arrive, Ce jour grand et redoutable. Il ramènera (convertira, Bible Martin) le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d'interdit ».
Elie est venu rétablir toute chose, c’est vrai, mais concrètement,
en montrant quoi ?
On vient de le lire : en convertissant le cœur des
enfants vers leurs pères : C’est avant tout un témoignage. C’est « le
témoin fidèle et véritable » (celui d’Apocalypse 3 :14)
Dans le concret, en vous voyant agir, on saura qui sont
réellement vos pères dans la foi. Si vos œuvres (votre attitude, vos paroles
d’apaisement, votre bienveillance, votre justice) dévoilent que vous êtes bien
fils des apôtres, fils des prophètes d’antan, bref fils de Dieu (et pour
reprendre mon dernier message un « vrai juif »).
On verra si votre cœur, votre âme est attachée directement
au même esprit qui les animait autrefois (ces prophètes et ces apôtres).
Parce que l’enjeu est capital :
Si cela ne se passe pas avant ce grand jour redoutable,
comment pourrons-nous, (nous qui croyons) être justifiés?
Rappelons-nous les paroles de Pierre dans sa première
épître : « Et si le juste se sauve avec peine, que
deviendront l'impie et le pécheur? ».
Il est donc ESSENTIEL, que :
1) les
dogmes tombent, essentiel que 2) les doctrines soient reconnues comme des
fables ; que 3) ceux qui
les propagent aient leur statue brisée 4) que les coutumes cessent, que 5) des paroles désagréables soient prises au sérieux.
Sinon, c’est le témoin infidèle et menteur qui vous jugera
au moment où Elie passera à côté de vous, car vous ne le reconnaitrez
pas ; et le retour de Christ ne vous touchera pas vous et vos proches. Et
ce jour grand et redoutable sera un véritable désastre pour celle ou celui qui
se sera leurré sur sa foi.
Je finirai par Amos et les fables.
N’oublions jamais cette prédiction d’Amos : « malheur
à ceux qui vivent tranquilles dans Sion » (Amos 6 :1).
Il est ESSENTIEL, je le répète, qu’un croyant coupe avec
toutes ces légendes religieuses qui endorment et plongent la conscience dans
une fausse tranquillité. C’est comme
avec ces vierges folles, c’est ce manque d’huile, ce manque d’onction qu’elles
manifestent qui n’amènera que du malheur sur soi.
Amos 6 :3 « Vous croyez éloigné le jour du
malheur, Et vous faites approcher le règne de la violence. »
Amen.
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