dimanche 30 avril 2023

Le RETOUR DU SEIGNEUR est-il POUR TOUS les CROYANTS ?

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Par Eric Ruiz

 

Un message à prendre vraiment au sérieux, mais j’en doute fort. La grande majorité ne se sentira pas concernée.

Je m’explique : Tant de chrétiens sont là à s’horrifier devant un gourou africain faisant des actes de magie au nom de Jésus ; alors que pour beaucoup, d’entre eux, la baguette magique est devenue l’instrument de la révélation.

Ah, ils ne le formulent pas ainsi, mais c’est tout comme. Ils attendent la venue du Messie comme une apparition soudaine.

En un clin d’œil, ils disparaitront dans les airs avec lui, en un clin d’œil ils seront transformés. Cette « attente providentielle, comme cette apparition puis cette disparition magique » n’est-elle pas un mensonge, au final ?

La Bible nous dit dans 2 Timothée 4 :3-4 « qu’il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, 4détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »

Ce passage, n’est pas destiné uniquement aux impies ou aux païens. Paul fait une différence au sein des croyants. Au verset 7 et 8 il met à part ceux qui auront gagné la course, ceux qui auront gardé la foi et qui recevront la couronne de justice, parce qu’ils auront aimés l’avènement du Seigneur.

Car, attendre la venue du Messie, là, comme une aubaine, comme un miracle c’est vraiment se tourner vers les fables.

Ce sont des histoires pour enfants, des histoires qui tout en éduquant font rêver ; et même si elles font réfléchir sur la réalité, elles n’en restent pas moins des contes et des légendes.

Alors, pour des croyants qui ont brulé leur sens critique, ces fables apaisent et elles font dormir d’un sommeil de bébé, un sommeil long et profond.

Il faut dire que leur credo, leur donne tellement d’espérance.  Peu importe que cette espérance soit fausse pourvue qu’elle continue à les maintenir dans une autosatisfaction.

Et leurs fables continuent de les émouvoir : Ils se sont construit un univers fermé.

Si Christ doit revenir, il ne pourra le faire qu’à travers les grands hommes de Dieu. Cette foule de docteurs qu’ils connaissent et reconnaissent sont leurs murailles.

Ils ont cette certitude : le Messie, ne se reconnaîtra qu’au milieu de leur assemblée, parce qu’ils ont la bonne doctrine.

Et ils se préparent à cette rencontre pensant qu’ils sauront fléchir les genoux et élever leurs mains le moment venu pour l’adorer.

Dans leur fable, comme toute fable d’ailleurs, on cherche à émouvoir l’auditoire par un récit imaginaire qui distrait, mais aussi par la leçon de vie qui tient une grande place.

On leur raconte toutes les obligations qu’ils ont envers leur mère l’Église ; mais aussi ont leur commande de s’abstenir de certains aliments impurs, de ne pas boire d’alcool, de ne pas écouter certaines musiques du monde, ou de se vêtir d’une certaine façon, de se comporter de telle manière avec les païens, ou encore de ne pas célébrer toutes les fêtes du calendrier. On leur explique comment devenir humble et altruiste.

Grâce à l’obéissance de cette morale chrétienne, ils sont certains d’avoir ainsi échappé au jugement de Dieu ; parce qu’ils ont l’assurance d’avoir chassé l’impudicité loin de leur vie ; alors qu’ils n’ont fait que d’adopter des coutumes religieuses.

Au final, ils se sentent légitime pour louer Dieu pour son retour, chantez des hymnes célébrant sa seconde venue, qu’ils espèrent très proche, car ils se sentent prêts. Ils ont chassé le loup loin des agneaux.

Mais n’ont-ils pas chassé Christ par la même occasion ?

Et oui, comment les choses peuvent-elles être autrement, eux qui ne supportent que leur doctrine, leur doxa ; eux qui ne veulent entendre que des paroles agréables.

Ils sont tombés dans le piège si commun à préférer une illusion qui les sécurise, plutôt qu’une vérité qui les inquiète et les angoisse.

Ils sont devenus si confiant de leur élection qu’ils proclament en eux-mêmes :

« Que celui qui ose venir avec un enseignement ouvrant la porte de la vérité, qu’il vienne ! Mais attention, qu’il vienne avec des choses agréables. Qu’il ne vienne pas en racontant des cauchemars, on ne veut pas d’un briseur de rêve ».

A ce prophète là, on lui confèrera toutes sortes de défauts : sa jeunesse, son manque de référence, son manque de professionnalisme, bref son incompétence et son imposture.

Est-ce un fait nouveau ? Pas du tout. Une éternelle répétition. Un recommencement cyclique.

Tous les prophètes les uns après les autres (comme notre Sauveur) ont été méprisés par les systèmes religieux et annoncés comme des imposteurs, puis à minima menacés de mort.

Ils sont tous en fait chargés d’un fardeau, comme Amos, dont le nom hébraïque signifie : « porteur de fardeau ».

Et le poids ce fardeau est dans le fait de passer pour un charlatan et un inculte, un minable aux yeux de la grande majorité. Le son de la trompette prophétique agace plutôt qu’elle ne provoque l’effroi.

Dieu parle pourtant à Amos dans une période comme la nôtre où tous les systèmes politiques, commerciaux, judiciaires, religieux sont corrompus au plus haut point et où l’indigent est méprisé.

Passons à ce 30ème livre de la Bible.

Amos, prophète d’Israël au temps du roi Ozias était berger de Tekoa (à la frontière entre le royaume de Juda et celui d’Israël) ; il le disait lui-même : « Je ne suis ni prophète, ni fils de prophète; mais je suis berger, et je cultive des sycomores » (Amos 7 :14). Et quand il se présenta devant Amatsia, grand prêtre de Bethel (littéralement : la maison de Dieu). Que croyez-vous qu’il allait se passer ? Amatsia a-t-il reçu les paroles d’Amos comme un avertissement divin ? S’est-il pris d’angoisse comme le roi de Ninive devant les prédictions de destruction de Jonas ?

Non, parce qu’Amatsia ne tolérait que des choses agréables.

Amos dénonçait les crimes qui avaient été commis dans sa sainte assemblée au milieu de Juda ; et Amos portait la parole que Dieu avait décrété : que le salaire des injustices tombait-là. 

Alors le prophète de Tekoa fut rejeté comme un vulgaire charlatan et expulsé loin de Jérusalem « A cause de cela, voici ce que dit l'Eternel: Ta femme se prostituera dans la ville, tes fils et tes filles tomberont par l'épée, ton champ sera partagé au cordeau; et toi, tu mourras sur une terre impure, et Israël sera emmené captif loin de son pays. » (Amos 7 :17)

Amatsia, qu’avait-il à recevoir d’un « homme à visions » comme il l’appelait ironiquement ?

L’histoire se répète pour les croyants qui suivent des grands prêtres, avec une religion organisée et corrompue comme celle Amatsia.

Ils s’étonneront comme ils l’ont fait avec Jésus de Nazareth, de ne pas reconnaître Elie le prophète. Est-il venu ? N’est-il pas venu ?

Cette réponse de Jésus quant à Elie, justement, bien peu la comprenne car elle est si intemporelle :

« Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part »(Matthieu 17 :12).

La question fondamentale qui émane de tout ce rejet de la vérité serait : Comment peut-on s’attendre à voir le retour de Christ alors qu’Elie est déjà venu et qu’il n’a pas été reconnu ?

Comment peut-on voir la vérité alors que l’on a si longtemps aimé, et choyé le mensonge ? Ce serait injuste.

En d’autres termes (Hébreux 6 :8) : « Lorsqu'une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle… si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d'être maudite, et on finit par y mettre le feu. ».

Résumons : On ne peut indéfiniment recevoir les bénédictions célestes sans que les fruits apparaissent, sans que l’Esprit saint témoigne de ce qu’il est devenu en nous.

Lisons Malachie 4 :5-6 : « Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, Avant que le jour de l'Eternel arrive, Ce jour grand et redoutable. Il ramènera (convertira, Bible Martin) le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d'interdit ».

Elie est venu rétablir toute chose, c’est vrai, mais concrètement, en montrant quoi ?

On vient de le lire : en convertissant le cœur des enfants vers leurs pères : C’est avant tout un témoignage. C’est « le témoin fidèle et véritable » (celui d’Apocalypse 3 :14)

Dans le concret, en vous voyant agir, on saura qui sont réellement vos pères dans la foi. Si vos œuvres (votre attitude, vos paroles d’apaisement, votre bienveillance, votre justice) dévoilent que vous êtes bien fils des apôtres, fils des prophètes d’antan, bref fils de Dieu (et pour reprendre mon dernier message un « vrai juif »).

On verra si votre cœur, votre âme est attachée directement au même esprit qui les animait autrefois (ces prophètes et ces apôtres).

Parce que l’enjeu est capital :

Si cela ne se passe pas avant ce grand jour redoutable, comment pourrons-nous, (nous qui croyons) être justifiés?

Rappelons-nous les paroles de Pierre dans sa première épître : « Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l'impie et le pécheur? ».

Il est donc ESSENTIEL, que :

1) les dogmes tombent, essentiel que 2) les doctrines soient reconnues comme des fables ; que 3)  ceux qui les propagent aient leur statue brisée 4) que les coutumes cessent, que 5) des paroles désagréables soient prises au sérieux.

Sinon, c’est le témoin infidèle et menteur qui vous jugera au moment où Elie passera à côté de vous, car vous ne le reconnaitrez pas ; et le retour de Christ ne vous touchera pas vous et vos proches. Et ce jour grand et redoutable sera un véritable désastre pour celle ou celui qui se sera leurré sur sa foi.

Je finirai par Amos et les fables.

N’oublions jamais cette prédiction d’Amos : « malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion » (Amos 6 :1).

Il est ESSENTIEL, je le répète, qu’un croyant coupe avec toutes ces légendes religieuses qui endorment et plongent la conscience dans une fausse tranquillité.  C’est comme avec ces vierges folles, c’est ce manque d’huile, ce manque d’onction qu’elles manifestent qui n’amènera que du malheur sur soi.

Amos 6 :3 « Vous croyez éloigné le jour du malheur, Et vous faites approcher le règne de la violence. »

Amen.

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