Par Eric Ruiz
" Voyant leur foi, Jésus dit: Homme, tes péchés te sont pardonnés […]
" Voyant leur foi, Jésus dit: Homme, tes péchés te sont pardonnés […]
Qu’y
a–t–il de plus facile ? Dire : « Tes péchés te sont
pardonnés », ou dire : « Lève–toi et marche » ? […]Or,
afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de
pardonner les péchés: Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends
ton lit, et va dans ta maison "(Luc 5: 20-23).
Le pardon et la justification
Ces versets rendent un
témoignage de plus, que premièrement sans le pardon des péchés, nous ne pouvons
être justifiés (Actes 13 :39).
La foi ou croire en Jésus-Christ permet de recevoir
automatiquement ce pardon de nos péchés ("celui
qui croira sera sauvé " donc pardonné de ses fautes).
Deuxièmement, sans justification il ne peut y avoir de miracles ;
Mais le pardon est la condition indispensable à la délivrance.
Ce sont les cœurs qui sont délivrés en premier ; bien avant la
maladie ou l’infirmité corporelle.
"Il m’a envoyé guérir ceux qui ont le
cœur brisé" (Esaïe
61 :1).
Le pardon des péchés permet la repentance.
Jésus voyant le cœur de la personne, voyant sa foi à vouloir se
repentir et être guéri ; il purifie son âme de ses péchés.
La guérison du corps est une conséquence.
Elle est la conséquence d’un cœur qui cherche Dieu ; d’un
cœur repentant.
Jésus voit ce cœur et cette foi, et il pardonne ses fautes.
La repentance et la purification
Au moment où il ordonne au paralytique de se lever, le Fils de
l’Homme exerce son pouvoir immédiat de purification.
D‘abord la justification ensuite la purification.
La purification, dans le dictionnaire est d’une manière générale :
"l’action
de purifier, d’ôter d’une substance, ou d’un organisme ce qui s’y trouve
d’impur et d’étranger ".
La purification est un acte destructeur pour le péché, mais aussi
pour tout ce qui est impur dans le corps du pécheur. La maladie est un corps
étranger et impur.
Il est donc tout à fait normal que la vie s’installe dans ce
corps malade. La maladie qui est une partie vivante destructrice est remplacée
par la vie abondante dans le corps.
"Moi je suis venu afin qu’elles aient (les
brebis) la vie et qu’elles l’aient même en abondance " (Jean 10 :10 ;
version Martin ; différent de la version Segond "qu’elles soient dans l’abondance")
La maladie est brûlée, consumée, désintégrée en un instant. C’est
ce qui rend le miracle si spectaculaire.
Un croyant peut-il faire des miracles comme Jésus le faisait à son époque ?
La
réponse est oui mais…
Il y a des conditions à remplir. La raison principale est que ce
disciple soit lui aussi, pur.
Qu’il ait demandé auparavant, le pardon de ses péchés ; qu’il
se soit repenti en profondeur de ses fautes, en menant une vie de foi
équilibrée, ponctuée de prières et de communion fraternelle. Et enfin qu'il ait renoncé à tout pour suivre Jésus, en faisant des dons à ceux qui sont dans le besoin (Matthieu 19:21).
Le disciple accompli et la perfection
Alors le sang de l’alliance vient le purifier.
Ce sacrifice expiatoire s’exerce vraiment sur lui ; Et ce
croyant est un disciple accompli, il est comme son maître : " PARFAIT
".
(Ce verset de Luc 6 :40
est mieux formulé dans la version Martin :
" Le disciple n'est point par-dessus son maître; mais tout disciple accompli sera rendu conforme à son maître ").
" Le disciple n'est point par-dessus son maître; mais tout disciple accompli sera rendu conforme à son maître ").
Pour que la perfection dure, il est nécessaire
de garder ses commandements, pour demeurer dans son amour (Jean 15 :10).
Cette "perfection" demeure car il ne
cesse de pardonner aux autres leurs offenses et que son pardon s’exerce dans le
corps du Christ, à savoir l’assemblée de croyants dans laquelle le Seigneur l’a
placé. (Non pas une assemblée dirigée par un homme ou un groupe de croyants, "le clergé" ;
mais une assemblée constituée de croyants ayant tous le même rang).
" Ne cherchons pas
de vaine gloire entre nous…pas d’envie les uns à l’égard des autres" (Galates
5 :25).
C’est
là que butent beaucoup de chrétiens : sur le mot "parfait".
Ils pensent que la perfection s’est Dieu et qu’ils ne pourront
atteindre cet état de plénitude, que dans le ciel, une fois débarrassés de leur
corps et de ses limites.
Ils supposent qu’ils seront parfaits, quand ils seront face à
face avec Dieu.
Ils croient dur comme fer, que leur corps mortel, sous
l’influence de leur chair remplie de convoitises, de désirs, ne leur permet pas
et ne permettra jamais de connaître un tel niveau spirituel ici-bas. Ils pensent qu'il faut naître sans péché pour être parfait.
Ils ont raison et ils ont tort.
La chair : un obstacle à la perfection
Ils ont raison de croire que la chair est un obstacle à l’Esprit.
Attention toutefois, la chair ici, n’a aucune connotation
sexuelle. Mais elle est un principe qui gouverne la vie.
Les œuvres de la chair sont contraires à ceux de l’Esprit.
Paul en parle longuement dans l’épître aux Galates, en
particulier au chapitre cinq.
"Je dis donc: Marchez
par l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a
des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux
de la chair; ils sont opposés entre eux".
Et Paul dit une phrase très lourde de conséquences :
"C’est pourquoi vous ne pouvez pas être votre propre maître " (Galates
5 :17 version Bible du Semeur).
Paul s’adresse à de soi-disant croyants.
En qui ont-ils mis leur confiance ?
Certainement pas dans l’Esprit de Dieu.
Plus haut, Paul parle du régime de la loi et l’assimile à la
chair.
Les Galates en se faisant circoncire, s’appuyaient sur la chair
pour parvenir à la perfection.
Toujours cette tradition religieuse avec son lot de fausses croyances.
Croire qu’avec le rite et la connaissance théologique, on parvient
à s’élever vers Dieu !
Le résultat est qu’ils ne sont et ne seront jamais des maîtres.
Marcher par l’Esprit : une marche vers la perfection
Mais ils ont tort de penser que Paul enseignait et exhortait pour une
perfection après la mort.
" Soyez parfait comme votre Père céleste est
parfait ", n’est pas un objectif inatteignable.
Il n’est pas à comprendre dans le sens d’un but vers lequel il faut tendre.
Il n’est pas à comprendre dans le sens d’un but vers lequel il faut tendre.
C’est la réalité d’un état dont l’apôtre fait référence ici.
"Marchez par
l’Esprit" pourrait se paraphraser
avec "marcher par la perfection ou "Marcher d’une manière pure".
Celui qui se purifie en pardonnant sans cesse à son frère ou à sa sœur et
qui se sacrifie pour ses ennemis, devient à son tour parfait.
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