dimanche 8 novembre 2020

LES 4 CAVALIERS DE L’APOCALYPSE ou LA COURSE EN CHRIST

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Par Eric Ruiz

 

Je commencerais par une citation : « Devient français mais ne le soit jamais ».

La mère de Jean-Pierre Chevènement parlait à son fils de cette manière-là ; son fils qui deviendra dans les années 80-90  4 fois ministres ; il a couru 4 fois sous les couleurs d’une même écurie politique (devenant tour à tour ministre de l’intérieur, ministre de la défense, de l’éducation nationale, et de la recherche et de l’industrie) et là, la question de sa mère pose la grande question de l’identité: comment doit-elle se faire cette nationalité française, par une simple assimilation automatique ou par un apprentissage ?

Vaste débat très actuel ; mais ici l’identité française me fait penser à une autre identité, à celle du croyant. 

Lui aussi doit-il devenir de plus en plus saint? A lui aussi doit-on lui dire « devient saint mais ne le soit jamais » ?

 

Moi je dirai plutôt l’inverse : « Soit Christ mais le devient jamais ! ».

Parce qu’on n’a pas à assimiler une culture, on n’a pas à ressembler à une personne. On n’a pas à apprendre à ressembler à un modèle.

 

Avec Christ en soi on devient instantanément ce modèle.

Notre âme est changée ; C’est un fait présent et pas en devenir. Ce qui est en devenir c’est notre héritage. Nous héritons d’une couronne de gloire seulement par notre persévérance en Christ.

L’apôtre Paul parle d’une course. Et dans n’importe quelle course, il y a un départ et une arrivée.

« je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. »(Philippiens 3 :14) ; et le verset qui suit nous indique l’âme du coureur : « Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; ».

Le coureur est déjà parfait en Christ au moment de prendre part à la course.

Le coureur au départ de la course est parfait, il a reçu l’onction de repentance qui l’a fait naitre d’eau ; et il doit rester dans cette même perfection jusqu’à l’arrivée.

La religion elle, nous dit l’inverse : elle affirme que le coureur de l’arrivée est différent du coureur du départ : de coureur imparfait, il parviendra à la perfection. Il deviendra au fur et à mesure semblable à Christ.

La sainteté serait progressive et demanderait un long chemin d’apprentissage.

Mais quelle erreur, quel aveuglement de croire cela !

Nous ne pouvons pas, par nous-mêmes nous amender.

Croire que ce sont nos efforts qui nous font changer est un leurre, pire une autodestruction.

Les efforts sont néanmoins utiles c’est vrai, mais ils n’ont pas le même but. Nos efforts servent à s’abstenir du mal et à préserver précieusement notre cœur de toute souillure.

Mais en premier : Nous devons naître d’eau puis d’esprit. Renaitre en Christ c’est prendre un nouveau départ.

C’est donc une course ou tous croyants, possèdent les mêmes chances au départ. Mais voilà, dans quelle terre ont-t-ils reçu leur semence ? Que va-t-elle produire ?

Cette course, en fait, ressemble exactement point par point, sceau par sceau devrais-je dire, à celle des 4 cavaliers de l’Apocalypse.

 

C’est l’agneau qui donne le départ. Apocalypse chapitre 6 : «  l’agneau ouvrit un des 7sceaux ».  

 

Qui est cet agneau ?

Celui qui ôte le péché du monde ;

Et ce départ réveille tout le monde sur l’urgence de la préparation, cette urgence d’ôter son péché, de s’en séparer.

« j'entendis l'un des quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre: Viens ».

 Le tonnerre c’est l’appel de Dieu, qui nous appelle à le rejoindre et qui résonne en nous comme un bruit de tonnerre.

Bizarrement  la description de la vision de Jean, n’est pas sur celui qui est réellement en Christ.

C’est un autre personnage qui frappe le regard, un tout autre concurrent ; Paul nous avait prévenu de ce concurrent : «  Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis »

-Celui qui est reconnaissable au départ est celui qui veut ressembler à Christ.

Le sceau est un acte d’authenticité et là, il sert à authentifier le mal.

Le premier sceau est ouvert, et déjà, le voilà ce cavalier, il part, il court plus vite que les autres, il ne court pas en habit blanc, il galope chevauchant un cheval blanc, c’est toute autre chose. Il court à la sainteté. Il est muni d’un arc, il part au combat avec sa religion, son idéologie, ses dogmes. 

Sa couronne montre déjà qu’il s’est autoproclamé victorieux. « il part en vainqueur ».

Il n’a pas encore franchi la ligne d’arrivée que déjà il lève les bras ; il s’est octroyé la couronne de victoire. « J’ai la vie Eternelle, je suis sauvé, je suis le bien-aimé du Seigneur ! » ;

Quel orgueil ! Il se dit victorieux parce qu’il a l’apparence de la sainteté, il a été appelé, mais en a-t-il déjà les récompenses ?

 

-Et comme soudainement, un autre sceau est brisé, un autre mal se révèle dans son authenticité ; un autre concurrent le double, plus fort que lui, il chevauche un cheval rouge, un cheval ayant la couleur du feu nous dit aussi le texte d’origine grec. (En fait, c’est la deuxième phase de celui qui se croit vainqueur et supérieur, sa monture change de couleur, il court montrer ses actes qui suivent son cœur ; un cœur qui s’élève de plus en plus). Le vieux levain, l’orgueil s’accumule et travaille son âme. Ce cavalier sacrifie une chose essentielle de l’esprit-Saint, la clé du royaume donnée à Pierre : la paix.

« Il a le pouvoir d’enlever la paix sur la terre ».

Il a une grande épée pour cela, pour briser ce fruit du croyant si précieux.

Résultat : c’est la guerre, le feu ; il ferme l’accès au royaume, il a la clé qui ferme cette porte, je l’répète, c’est celle de la guerre.

La vision de Jean ne fait aucun doute : «  les hommes s’égorgent les uns les autres ».

Ce cavalier rouge énerve, il monte les croyants les uns contre les autres.

Sa doctrine divise, sépare, crée de la haine et de la vengeance. Elle montre et accuse l’ennemi de la foi, qu’il faut combattre : satan est investi dans des complots, des sociétés secrètes, des religions diaboliques.

Alors, les guerres de religions qui se succèdent sont impressionnantes, mais elles n’en sont qu’un aperçu général, tout comme les multiples chasses aux sorcières ;

Parce que dans le particulier, dans l’âme de ce croyant qui chevauche un cheval rouge, tout est divisé et il ne pense plus qu’à une seule chose (trouver le ou les coupables) :

sa paix a été brisée par un ennemi. 

Il est d’autant plus agressif et violent qu’il se croit attaqué. Il est alors intraitable vis-à-vis du pécheur qu’il croit avoir identifié (c’est le juif qui a crucifié Christ, c’est le musulman qui a tué des chrétiens, c’est le pape qui a béni des canons, c’est le franc-maçon qui complote contre l’économie, bref, c’est toujours le croyant qui ne pense pas comme lui, celui qu’il voit dominer sur les autres.

Il le désigne du doigt : c’est l’ennemi à vaincre, séparons-nous de lui ! Le diable a choisi son fils ! (mais en fait, n’est-pas pas lui l’ennemi, lui, l’accusateur des frères ?)

 

-Au troisième sceau, le cheval de tête devient noir.

Son cheval a encore changé de couleur. Et là, la couleur des ténèbres est évidente. La lumière est attaquée. La lumière c’est la justice de Dieu. Le cavalier tient une balance de justice dans les mains et il remet en cause la justice de Dieu : 

«  Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier ».

La valeur du sacrifice n’est plus la même, elle ne vaut plus grand-chose  (un denier, un franc, un euro) et surtout elle est marchandée.

Les œuvres de sanctification sont méprisées pire elles sont imitées, pratiquées comme des traditions, des rituels.

On fait croire que le vrai sacrifice est là…  Et pour la première fois, un autre coureur peut être atteint par ce faux renoncement : un coureur en Christ. «  Mais ne fais point de mal à l'huile et au vin. »

Cet ordre retentit du milieu des 4 êtres vivants (au milieu de celui (le disciple) qui est fidèle et véritable et qui crie à l’injustice dans son cœur, car l’huile c’est la fidélité et le vin c’est la vérité).

Fidélité et vérité doivent être épargnées de ce fléau.

Ceux qui ont cette huile et qui boivent ce vin doivent se protéger car ils vont certes s’en tiédirent un moment mais, en veillant ils ne changeront pas de couleur pour devenir rouge et puis noir.

L’odeur insupportable de l’injustice les réveillera ; le mensonge et l’infidélité les feront fuir ou leur fera s’éloigner de l’influence de ce cavalier,

A quel moment ?

Quand ils boiront des boissons amères (de fausses paroles) et lorsqu’ils feront des compromis (auront des relations infidèles).

-Nous arrivons à la fin de la course, au moment où l’on va procéder aux récompenses.

L’agneau ouvre le quatrième sceau, qui nous montre, alors un cheval devenu pâle, verdâtre.

Serait-il malade ? Pire, serait-il en train de mourir ?

Nous voyons que non seulement il se meurt mais en plus il sème la mort autour de lui, l’enfer l’accompagne.

Ils ont ( le cavalier et l’enfer) « le pouvoir de tuer par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre ».

Le cavalier à la fin de sa course montre par ses œuvres, qui il est vraiment.

Oui, il est antichrist à 100%. C’est le même personnage, le destructeur des 70 semaines de Daniel.

Il se sent condamner, il se sent très malade, sur le point de tout perdre… Mais effrayé, il ne veut pas périr seul. Il a fait un pacte avec la mort, car il veut que ceux qui l’ont suivi tombent avec lui.

Ce temps à vivre, c’est l’enfer là, sur la terre où il vit.

La fin de la course est le pire des moments à vivre pour ce cavalier verdâtre et pour ceux qui l’idolâtre.

Alors l’enfer et « les antichrist » dévoilent leurs intentions : ils vont tuer les uns par le crime, d’autres par la perte de leur emploi, rendu incapables de subvenir à leurs besoins ; pour d’autres ils vont les pousser au désespoir, au suicide, et enfin au meurtre par les « bêtes sauvages de la terre »

Qu’est-ce que c’est : « les bêtes sauvages de la terre » ?

Ici, ce ne sont pas des animaux en tant que tel, c’est l’homme animal féroce qui agit comme un chien enragé.

Paul parle de ces mêmes animaux avec le même terme employé ici en grec: « thérion » ; «  Crétois toujours menteurs, méchantes bêtes (« thérion »). Voilà comment Paul traite certains hommes : de méchantes bêtes.

Le sens ici est dirigé vers des êtres qui agissent comme des animaux féroces, n’épargnant aucune vie. Ce sont des religieux fanatiques prêts à tout pour exterminer l’autre. Nous reconnaissons ce cri aujourd’hui, c’est le cri de la guerre sainte. Tuer au nom d’un Dieu, le djihâd.

Voilà l’arrivée du cavalier qui a voulu croître par lui-même, devenir saint par ses propres forces, pratiquer sa religion plutôt que d’être Christ.

Il s’est endurci et ses œuvres lui ont fait changer de couleur passant du rouge au noir puis pour finir à la pâleur de la mort.

Il s’est condamné lui-même, et il entraine avec lui la mort ; Et son jugement va arriver non pas avec le cinquième sceau, mais avec le sixième sceau : « les étoiles du ciel tombant sur la terre ». Les étoiles sont ce qu’annonce la suite du sixième sceau : « les Rois de la terre, les Princes, les riches, les capitaines, les puissants, tout esclave, et tout [homme] libre »…

 « tout homme libre » c’est-à-dire : tout homme fier de n’être lié à aucun dieu

Bien sûr il se croit libre parce qu’il n’a aucune puissance supérieure puisque c’est son image sa puissance, c’est lui son dieu ou l’image qu’il s’est fait de lui-même.

Vous voyez, l’agneau ouvre les sceaux pour identifier clairement les êtres impurs qui manifestent le mal.

Ils courent tous à la sainteté en montrant progressivement de qui ils tiennent leur pouvoir.  Ils passent par 4 étapes de plus en plus sombres.

4 étapes, car les trois sceaux qui restent ne font pas partis de la course.

A l’arrivée, le jugement est déjà prononcé. La course ne devait durer que pendant ce temps des 4 sceaux. Et oui l’arrivée se fait pour tout le monde dans un temps de tribulation extrême, une grande fournaise ; Un temps où l’on parle au quotidien de la mort. Il ne se passe pas une journée où ce sujet ne revient pas. On donne des chiffres, des statistiques sur le nombre de morts.  La mort devient l’obsession numéro 1, puisque l’apôtre Jean dit : qu’un quart de la terre va périr au quatrième sceau, c’est la statistique que voit Jean dans sa vision.

« Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes ».

Alors juste une aparté sur le mot « terre ». On ne parle pas forcément de la planète terre, cela peut-être aussi le sol, le lieu, un territoire défini. Le mot grec « Ge »[gay] a tous ces sens-là. Donc les hommes qui périssent sont établis sur le quart du territoire, là où se situe ce cavalier. Cette distinction est essentielle pour bien comprendre que l’antichrist n’est pas forcément celui qui gouverne la planète, mais celui qui domine déjà sur un petit territoire, une petite assemblée.

De la même façon, cette course, ce n’est pas que pour la génération 2020, tout le monde va y participer, et déjà nombreux sont ceux qui l’ont déjà fini (à titre d’exemple : ceux de 1939-1945 ou de 1914-1918 et bien avant aussi)

Et puis, il y a les cavaliers qui vont arriver avec un cheval bizarre, alors qu’ils étaient bien parti, en Christ mais qui n’ont pas persévéré.  Ils sont jugés par le cinquième sceau.

Ce sont des croyants bien réveillés au départ mais qui se sont vite fatigués.

Ils sont devenus tièdes jusqu’au moment de franchir la ligne d’arrivée ; Ils ont fini leur course éreintés, détruits puisque leur sacrifice les feront passer à la vie éternelle, mais comme au travers du feu.

Mais patientant sous l’autel, l’autel des sacrifices, Dieu essuiera leurs larmes, les consolera en leur donnant un habit blanc et des palmes à la main.

Pourquoi a-t-on seulement 4 cavaliers ; 4 sceaux ?

Eh bien parce que 4 c’est le chiffre de l’accomplissement terrestre. Cette course vers la gloire se fait sur terre uniquement. Elle s’accomplit, se termine définitivement pour chacun à la fin du 4ème sceau.

Ces 4 cavaliers n’ont pas arrêté de chevaucher tout au long des âges des temples comme ceux des églises. L’agneau n’a jamais attendu les temps modernes pour ouvrir les sceaux, c’est le Dieu de l’Alpha et de l’Oméga le Dieu du début et de la fin ( je le répète sa vision englobe l’humanité, pas un groupe particulier).

Et puis, quand Dieu ouvre les sceaux,  il identifie clairement le mal.

Ce mal qui grandit quatre fois par l’endurcissement du cavalier, pour montrer chaque étape qu’il a franchie.

Chaque sceau, c’est une étape, un endurcissement qui a pour conséquence une plaie supérieure.

-Le premier sceau est annoncé par le premier être vivant : l’Honneur. Sa voix gronde comme un tonnerre, car c’est l’honneur de la parole qui est touché par ce cavalier blanc trompeur et idolâtre.

-Le deuxième sceau est annoncé par le deuxième être vivant : la communion fraternelle. C’est elle qui est malmenée violentée et au final brisée par ce cavalier rouge, qui a le sang de ses frères sur les mains.

-Le troisième sceau est annoncé par le troisième être vivant : c’est le sacrifice qui est attaqué. Le pain et le vin est pris par ce cavalier en bafouant la justice de Dieu, en changeant sa loi.

Et enfin, le quatrième sceau est annoncé par le quatrième être vivant : ce sont les prières qui ne hurlent plus pour le salut des gens mais qui hurlent pour que le malheur, pour que l’enfer tombe sur leurs ennemis.

Les prières sont devenues des incantations sanglantes et meurtrières.

Jésus, comme Esaïe l’annonçaient.

« Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi » (le cœur médite le mal pendant que la bouche exulte en phrases de louange).

Ce cavalier pâle existe bien… et le pire c’est un soi-disant croyant.

Dieu ne fait-il rien pour l’avertir de sa folie, alors ?

Si, il use et abuse de signes en tout point ; il va même par l’attaquer pour l’amener à terre et lui faire abandonner sa monture (c’est-à-dire ses projets).

Eh oui, ce n’est pas une lubie, il n’en est pas question ici dans Apocalypse 6, mais un cavalier peut-être désarçonné.

Saul qui deviendra plus tard, l’apôtre Paul, devait chevaucher au moins un cheval blanc (je pencherai plus pour le cheval rouge, la couleur feu, vu qu’il voyait les disciples de Christ comme des adversaires de Dieu, des satan et qu’il se réjouissait de leur exécutions).

Saul, n’a-t-il pas a été désarçonner par Dieu, lui aussi ?

Perdant la vue, sur le chemin de Damas, c’est une fois au sol, et trois jours plus tard qu’il a réalisé qu’il devait changer de monture.

Le sceau est un signe nous dit Paul dans Romains 4 :11 c’est la circoncision. Et ici (avec les 4 cavaliers) Dieu nous montre le sceau des incirconcis.

 Le croyant véritable, lui, le circoncis de cœur ne voit pas sa course comme une élection déjà prévue à l’avance (il ne se voit pas couronné et intouchable). Il court comme s’il n’était pas encore parfait bien qu’il le soit déjà en Christ.

Paul le dit, (lui le désarçonné) : « Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus-Christ ».

Nous devons toujours (d’autant plus que nous avons été oints, saisi par Christ) avoir ce vêtement d’humilité qui nous caractérise et veiller à ne pas chevaucher un cheval blanc, ou rouge ou pire, mais plutôt… un âne pour gagner la course.

Pourquoi un âne ?

Un âne va beaucoup moins vite qu’un cheval.

Oui, mais notre course est-elle une course de vitesse ou une course d’endurance ?

Ceux qui veulent être saints par eux-mêmes sont persuadés que c’est une course de vitesse. Une course à la richesse, à la connaissance et à la gloire (c’est le sens du 666). Il faut être le premier, pour inspirer les autres à nous suivre.

Les autres, ceux qui ont les yeux sur l’onction n’ont pas cette envie de gloire. Ils font comme Jésus de Nazareth, ils entrent dans Jérusalem sur le dos d’un âne, ils privilégient la condition humble et soumise de leur course. Ils progressent pas à pas et change d’allure en fonction de ce que le Saint-Esprit leur inspire.

C’est pourquoi, leur couronne est plutôt une couronne d’épine, de sacrifice qu’une couronne de roi et de vainqueur.

« j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, ».

Les richesses de ce monde sont pour ceux qui les regardent comme de la boue, car la convoitise n’est pas la balance du juste.

Nous, qui aimons Christ, nous ne devons pas avoir cette balance de justice dans les mains comme celle du cavalier au cheval rouge feu.

Paul prie Dieu dans l’humilité, celle : « d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi ».

La foi ici elle se diffère de la tradition, elle se diffère des interprétations communément admises comme vérité. Elle va à contre-courant. Elle nous fait arriver bien loin après les autres. Eh oui nous arrivons les derniers de la course. Mais les derniers ne seront-ils pas les premiers au final ?

Alors soyons ces derniers arrivants, comme ces derniers ouvriers de la onzième heure qui ont gagné la course en Christ.

Amen

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