dimanche 31 mai 2020

SUR TES MURAILLES JÉRUSALEM, J’AI PLACÉ DES GARDES

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Par Eric Ruiz

Esaïe 62 :6 (version Darby) « Sur tes murailles, Jérusalem, j'ai établi des gardiens; ils ne se tairont jamais, de tout le jour et de toute la nuit. Vous qui faites se ressouvenir l'Eternel, ne gardez pas le silence, et ne lui laissez pas de repos, jusqu'à ce qu'il établisse Jérusalem, et qu'il en fasse un sujet de louange sur la terre »

Ici, beaucoup l’auront compris, l’esprit saint prend exemple sur la cité ancienne (ses murailles, ses gardes, son temple, ses habitants, ses places…) pour traduire ce qui se passe pour l’homme en particulier.
Voilà comment travaillent et évangélisent ceux qui participent à la construction de la nouvelle cité, de la nouvelle Eglise : Ils se tiennent debout, très haut, comme des sentinelles, sur les murailles de la ville.  En fait, ils sont dans les tours, donc, placés pour avoir une vue panoramique la plus large possible, comme l’aigle peut l’avoir; et ils se situent près des portes pour mieux voir et mieux discerner ceux qui entrent ;
Et ceux qui y entrent, entendent la voix des gardes qui les somment de donner leur identité.
« Qui êtes-vous ? »
Ceux qui veulent entrer disent : « Je suis habitant de Jérusalem »;

Les gardes pourront alors vérifier si ce qu’ils disent qu’ils sont, correspond bien à leur comportement.

Tout croyant de nos jours quel que soit sa provenance se réclament de Jérusalem, chacun revendique être parmi les « vrais adorateurs de Dieu »
Et comme tout peuple, toute nation, ils ont des habitudes de comportement : on appelle cela la réputation ; par exemple : les français ont une réputation de râleur, les italiens, eux, de parler fort avec les mains, les asiatiques d’être discipliné, discrets et de cacher leurs émotions. Mais quand n’est-il réellement de l’habitant de Jérusalem ?

Avant tout, revenons à la muraille de la ville ; A quoi sert-elle ?

La muraille sert à protéger.

Qui y a-t-il de plus important à protéger dans Jérusalem, dans la cité sainte ?
N’est-ce pas ce qui est saint ?
Or, ce qui est saint, le trésor, n’est pas que matériel, ce qui est saint doit l’être à l’intérieur de ceux qui entrent dans la ville.
De la même manière, les brèches qui se forment dans la muraille rentrent dans la représentation du caractère du croyant.
Elles montrent ses faiblesses, les fautes qui demeurent en lui, celles qu’il n’a pas confessées et rejetées.

Jérusalem signifie : fondement de la paix
« Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. »
Ce verset de la lettre aux Hébreux est une preuve de plus qu’un habitant de Jérusalem possède ce fondement, cet élément essentiel de caractère qui est très reconnaissable : la paix
Voilà la réputation des habitants de Sion :
« Heureux ceux qui procurent la paix car ils seront appelés fils de Dieu ».
Etre en paix, rechercher la paix, procurer la paix, ce sont plus que des actions louables, c’est un caractère, une réputation de fils de Dieu.

Or, à l’évidence, il n’y a pas que des fils de Dieu dans la ville (sinon, il n’y aurait pas de jugement).
Et il y a même très peu de fils de Dieu, la majorité se sont corrompus.
Détrompez-vous Jérusalem, est loin d’être une référence de sainteté.
Dieu exerce sa colère en premier sur elle.

D’ailleurs, il y a une place au centre de la cité où les comportements se révèlent : et cette place : c’est le parvis de l’autel, là où se font les sacrifices ; Et c’est là, que les excès, les injonctions, la colère a lieu.
Parce que l’animal que l’on vient sacrifier n’est pas comme la loi le demande, parfait, il est plein de défauts ; Parce qu’on ne vient pas sacrifier ce qui coûte le plus cher, ce qui a le plus de valeur à ses yeux, et cela se voit et cela entraîne bien-sûr des intercations violentes.

Dès que la paix à l’intérieur de la ville est menacée, la sanctification est attaquée.

Et les gardes, qui sont des disciples sanctifiés, qui donnent aussi des paroles prophétiques, identifient alors au plus vite ces brèches. 
Ceux, réveillés par l’esprit, clament haut et fort, les fautes qui restent parce qu’elles se voient sur les vêtements des habitants.
Elles se voient, parce que leur caractère a changé, ils se montrent différents ;
où est passé la paix qu’ils ont et qu’ils procurent ?
Ils se mettent à douter, ils s’accusent mutuellement, ils se méfient les uns des autres, ils se cachent l’un à l’autre leurs véritables intentions ; certains veulent plus de reconnaissances, être plus entendus, d’autres revendiquent moins d’indifférence et plus de compassion à leur égard…

Quoi qu’il en soit, Ils doivent à tous prix ôter en eux, ce qui trouble leur paix, se séparer de ce qui empêche l’unité entre eux. Ceux qui le font se réveilleront et pourront par la suite devenir des gardes.
Mais pour les autres, hélas, les plus nombreux, ils continuent leur guerre sainte.
C’est ce manque d’unité qui distancie aussi les faux fils de Dieu, qui font figure d’imposteurs.
Vous savez, ceux qui essaient de montrer une sanctification…mais leur apparente piété ne peut être cachée indéfiniment.

Car ce peuple de paix, si on y regarde bien, devrait être le peuple Jébusien, c’est lui le vrai peuple originaire de Jérusalem et il ne pourra jamais être chassé (Josué 15 :63).  Jébusien a le sens de « foulé au pied, jeté violemment à terre ».
Donc, un peuple qui sait s’humilier, s’abaisser, reconnaître ses fautes quand il le faut, montre que ses racines sont ancrées bien profondément dans la cité de David.
Jésus de Nazareth a soulevé ce voile lorsqu’il a répondu à ses disciples sur quel lieu reviendra le fils de l’homme.
Il n’a pas dit qu’il reviendra à Jérusalem, il a dit « où sera le corps mort, le corps brisé là s’assembleront les aigles » ; le fils de l’homme revient là où se trouvera le Jébusien, celui qui s’humilie.
Ah mais beaucoup pensent s’humilier suffisamment devant Dieu « mais ce peuple m’honore des lèvres, son cœur est éloigné de moi… », vous connaissez le verset d’Esaïe repris par Jésus.

En fait, l’humilité de nos jours ne passe plus par la contrition.

Tiens ! un mot qui n’est plus employé dans le vocabulaire français et pour cause il a disparu aussi des pratiques. 
La contrition : c’est une action violente. C’est celle de broyer, de détruire les péchés pour ne plus en commettre. C’est éprouver de profonds remords à l’idée d’avoir offensé Dieu.
Ce mot était fréquemment employé par les catholiques et même les protestants ensuite, puisqu’il revenait fréquemment dans la confession d’Augsbourg en 1530, un texte majeur de la réforme.
Mais après avoir connu sa période de flagellation, d’auto punition, le mot contrition est aujourd’hui banni. 
Or, il ne s’agit aucunement d’être masochiste, mais d’être déterminé à se séparer du mal.

Vous voyez, les gardes ont un rôle primordial : ils aident (nous l’avons lu)  à ce que la mémoire revienne… mais quelle revienne à qui ?
En Dieu d’abord :
« Vous qui faites se ressouvenir l'Eternel » (Esaïe 62)
Le péché des hommes a fait perdre la mémoire de Dieu. Ce n’est pas une métaphore, c’est une réalité.
Dieu agit comme il l’avait annoncé : il brûlera l’arbre qui ne porte pas de bons fruits.
Il ôtera de l’assemblée celui ou celle qui commet le mal.
Car, lorsque Dieu ouvre les yeux sur la ville, c’est malheureusement ce qui lui saute aux yeux. Toute une forêt d’arbres inutiles se dressent devant lui, il sent la mauvaise odeur des sacrifices, il a en face de lui un paysage de désolation, d’où sa grande colère.

Si la sanctification ne revient pas dans la cité,  Dieu ne se souvient plus qu’au jugement : il y a des justes qui font sa volonté…Et alors, tout sera brûlé et détruit.
Abraham a été le gardien de Sodome. Il a fait revenir la mémoire de Dieu en lui indiquant qu’il se trouvait des justes dans la cité. Car, pour un seul juste Dieu retient son jugement.
C’est vrai qu’il n’y avait que Lot et sa famille dans ce cas-là, mais cela a suffi pour que le jugement ne tombe pas sur eux.

Nous ne devons pas nous cacher non plus, derrière le sacrifice de Jésus-Christ pour espérer plus de clémence. Dieu ne change pas et sa justice reste la même.
Ceux qui s’attendent à des miracles et à une intervention divine surnaturelle n’auront que le miracle de Jonas. Et ils reviendront en chair payer la dette qu’ils ont laissée.
Commençons donc, à rembourser nos dettes, car Dieu qui est fidèle et juste comblera ce qui manque.
C’est la promesse faite à Abraham est la même pour nous aussi, elle n’est pas différente.
L’héritage est toujours pour ceux qui sont fils de Dieu et personne (personne) a sa place gardée au ciel, (croyez-le) personne n’est prédestinée.

Daniel au chapitre 9 verset 25 nous a montré que ce sont les places (comme le parvis de l’autel) ou aussi les fossés qui sont rétablis en premier.
Les gardes placés en haut de la muraille, voient et surveillent les fossés qui entourent la cité par l’extérieur.
Ils peuvent ainsi juger de la sanctification des citadins.
Si les fossés sont propres, et qu’il n’y coule qu’une eau claire, ce n’est pas bon signe, c’est que le peuple garde ses fautes.
Si les faussés sont au contraires sales, remplis d’une boue nauséabonde, alors c’est de bonne augure, c’est qu’il se fait une œuvre de justice, de purification et que les murailles résisteront à une attaque extérieure.
Ces fossés doivent être de jour comme de nuit surveillés.

Pourquoi ? 

Pour annoncer ce qu’il s’y trouve

 « ils ne se tairont jamais, de tout le jour et de toute la nuit»

Vous voyez, il n’y a pas lieu de rester sans rien faire.
Même la nuit pendant notre sommeil, un garde reste actif, car il prie, ses pensées et ses rêves sont accaparés par la lutte contre le mal ;
En tous les cas, pour ma part, j’ai des nuits très souvent agités et j’ai beaucoup de rêves allant dans le sens de la lutte contre le péché :
Par exemple, récemment j’ai rêvé que je me trouvais avec des croyants, au milieu d’eux ; ils ont commencé à se donner la main pour prier. Et moi je me suis mis en retrait. Pourquoi ? Je ne savais pas… ce que j’ai su, c’est que j’éprouvais alors un très mauvais sentiment pour me joindre à eux, comme une forme de répulsion, comme si en leur donnant la main je me liais à eux et à leur mauvaise entreprise; et il ne fallait surtout pas que je me lie, mais que je reste en dehors de cette communion. Parmi eux, on avait brisé l’alliance ».
Ma réaction de me mettre à l’écart d’eux a sans doute fait l’effet d’un jugement, cela les a interrogé sur leurs actes ; et pourquoi pas, ont-ils éprouvé des remords allant jusqu’à la contrition ?!

Au réveil, je ne savais pas pourquoi je me souvenais aussi bien de ce rêve. Mais en écrivant ces lignes, maintenant je sais pourquoi.

Vous voyez, être une sentinelle, c’est la vocation du disciple, qui malgré lui, redouble d’efforts, il ne laisse pas Dieu se reposer, car il sait que sa ville est attaquée et que l’ennemi rode comme un lion rugissant.
Le rétablissement de la cité se fait en des temps d’angoisse.
Et vous l’aurez compris plus les fossés sont secs et plus la tribulation sera grande.
Et aujourd’hui force est de constater que nous sommes confrontés à une grande épreuve et que les brèches dans la muraille forment une ouverture de plus en plus grande.

Mais, qui peut bien venir attaquer cette ville ?

Les démons, le diable, le dévastateur (celui de Daniel 9) ?
Dans les livres prophétiques, on emploie les mots « l’Eternel des armées ».
Est-ce contradictoire avec les entités démoniaques ?
Pas du tout.
L’armée de l’Eternel, ce sont les démons, le diable, souvent incarnés par une personne, ou bien ce sont des virus qui provoquent les épidémies, ou des tempêtes violentes qui créent des catastrophes.
Toute cette adversité ne fait que de révéler si la cité est bien défendue.
Je le répète : des fossés secs démontrent des gens malades, affaiblis, ayant un système immunitaire défaillant.
Si les murailles sont fortifiées, c’est que ses gardes sont bien entendus et bien écoutés, leur avertissement saisissent les habitants. Ils sont pris de contrition.

Quels sont les armes de l’ennemi ?

En premier lieu : l’insolence, le mépris, la moquerie. L‘ennemi vient d’abord pour vous faire sortir de la cité.
Vous sortez de vos gonds, vous perdez le contrôle de vous, et vous vous mettez à répondre à ses provocations : le mal par le mal.
Ce n’est pas que vous êtes parfois plus vulnérables ; mais c’est surtout que vous n’avez pas tenu compte des avertissements des gardes, des sentinelles qui avaient observé que  vos fossés, étaient trop propres ; ils avaient pu aussi évaluer l’état du parvis de l’autel qui a été profané.

La foi n’est pas un baromètre qui varie  selon les épreuves ; elle doit être une stabilité, une habitude.
Un enfant apprend à acquérir ce caractère ; un fils l’a déjà acquis.
Si nous sommes fils de Dieu, nous ne sommes plus alors ballottés par les épreuves.
Et notre paix avec nous et avec les autres prouve à elle seule, que nous sommes natifs de Jérusalem. Tout comme l’était Melchisédek, roi de Salem, qui venait célébrer la paix avec Abraham.
Si le peuple qui vit à Jérusalem n’incite pas à la paix, alors c’est inévitable : un ennemi viendra faire la guerre, un ennemi comme l’Egyptien Schischak viendra faire une guerre sainte et s’emparer du trésor de la ville.
« La cinquième année du règne de Roboam, (Dieu laisse le mal s’installer pendant cinq ans) Schischak, roi d'Egypte, monta contre Jérusalem. Il prit les trésors de la maison de l'Eternel et les trésors de la maison du roi, il prit tout ».

Dans les faits, pour nous croyants, un tel ennemi comme Schischak « avide de fin lin » (c’est ce que son nom signifie) vient s’emparer de ce qui est le plus saint en nous : notre habit de fin lin, c’est notre foi, il vient tout nous prendre, il ne laisse rien ; c’est-à-dire qu’il nous rend complètement incrédule et stérile spirituellement ; et matériellement il nous met dans la ruine.
Nous avons lu un passage dans le premier livre des Rois au chapitre 14 ; et dans le livre des chroniques au chapitre 12, on y relate encore plus de choses sur Schichack et Roboam.
Et notamment, qu’au moment où Roboam, roi d’Israël, se trouva fort : lui et tout son peuple abandonnèrent Dieu ; ce qui fit que Dieu les abandonna à son tour.
Mais aussi, que Dieu s’arrêta dans la destruction de la ville, parce qu’ils s’humilièrent.
Et donc, Shischack ne les extermina pas entièrement.
Dieu décida que les rescapés de Jérusalem, Roboam en tête, auront comme châtiment, celui de demeurer captifs et serviteurs du roi d’Egypte.

La leçon à en tirer : c’est que quoiqu’il advienne nous sommes soit exterminés par la guerre que nous avons provoqué ou soutenu, soit que nous devenons des serviteurs.
Désirons nous être les serviteurs d’un roi tyrannique et oppressant comme Shischack, ou bien servir un Dieu miséricordieux et juste, qui parce que nous avons aplanie son chemin, aplanira le nôtre ?

Mais il y a mieux, beaucoup mieux  encore: il y a aussi être amis de Dieu, être dans la confidence et savoir ce que Dieu fait et ce qu’il projette de faire.
Dieu ne confie pas les clés de son royaume à des serviteurs qui n’ont pas montré qu’ils pouvaient souffrir pour lui, sans le renier.

Si nous nous gardons du mal, alors nous pourrons garder les autres.

Mais, tant que nous ne devenons pas comme des enfants, nous ne pouvons espérer une autre relation.
Un enfant dit tout à son père et rachète ses fautes par une conduite différente, par la contrition.
Nous devons donc agir comme l’a fait autrefois la reine de Saba, qui, arrivée à Jérusalem, a dit à Salomon tout ce qu’elle avait dans le cœur, sans rien lui cacher.

Maintenant l’ordre est clair vis-à-vis de Dieu, le chapitre d’Esaïe 62 au verset  7 dit de «  Ne lui donnez aucun repos jusqu'à ce qu'il ait rétabli Jérusalem, qu'il ait fait d'elle un sujet de louanges sur la terre ».
Il n’est pas question ici de chanter des louanges, de faire des acclamations. Il s’agit ici, je vous en parlais juste avant, d’exercer la contrition.
D’abord se poser la question : « En quoi ai-je offenser le cœur de Dieu ? »
Car c’est dans la contrition la plus totale de jour comme de nuit que se prépare le rétablissement de Jérusalem.
Pour que ceux qui nous connaissaient avant, puissent nous louer par notre nouvelle réputation de faiseurs de paix.

Pour terminer, voici ce qui m’est venu à l’esprit, ce 29 mai comme un poème. Récitez-le ou chantez-le comme il vous plaira cela résume bien ce message qui arrive là maintenant à la pentecôte.

SUR TES MURAILLES OH JERUSALEM

Je voudrais être un garde sur tes murailles, oh Jérusalem
Je ne me tairais pas ni de jour, ni de nuit
J’annoncerai tout ce que le mal sème
4 finis la calomnie, la haine, le mépris

Je réveillerai mon Bien Aimé
6 et je ne lui laisserai plus de repos
Jusqu’à ce que la paix règne à nouveau.

Chantons la louange des fossés rétablis
Proclamons la gloire du sacrifice béni
10 Plus de larmes et de cris
11 La détresse est passée, la cité sainte est rebâtie.

12 Résolu, j’ai fui la guerre sainte,
13 Car Sion est ma victoire, j’y ai vaincu la crainte
14 Devant les portes et sur l’autel je garderai à jamais
15 le trésor de l’Eternel: sa renommée dont je rêvais

16 Rassemblez-vous gardien du sanctuaire
17 Revenez à lui, vous les accroupis
18 Il est temps pour nous d’être les fils de la terre 
19 et de partager le moût dans ses saints parvis.
vendredi 29 mai 2020

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