dimanche 24 juin 2018

NE SÉPAREZ PAS CE QUE DIEU A UNI

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Par Éric Ruiz

Doit-on se séparer de ses proches sous prétexte qu’ils ne sont pas convertis ?

On pose ici un problème grave qui n’est pas uniquement la caractéristique des sectes, détrompez-vous ! Il n’y a pas que les sectes qui séparent les familles.

L’esprit religieux est lui aussi, sectaire et comme à son habitude, il a placé ce lien, ce fardeau sur ses adeptes... et ne compter pas sur lui pour vous l’alléger, il fera le contraire, il vous culpabilisera davantage.
Satan, cet esprit mauvais a l’objectif de détruire les familles, mais l’attaque est rarement direct, elle prend souvent des chemins détournés.

Posons un cas particulier, qui est malheureusement souvent, très répandu.
« J’ai ma fille ou mon fils qui vient me rendre visite chez moi avec son ami. Dois-je les recevoir, même la nuit, sachant que leur relation est illégale selon la loi divine, parce qu’ils ne sont pas mariés ? »
En clair, dois-je leur dire d’aller vivre leur péché à l’extérieur de chez moi?

« Fais ce que tu veux mais pas sous mon toit, car moi je suis chrétien et la maison d’un croyant est sacrée elle est même consacrée ! »

Ouah ! Cette réplique je l’entends à des milliers d’exemplaires tellement j’ai les oreilles qui sifflent.

Le pire, c’est que ceux qui réagissent comme cela le fond souvent à contre cœur... et ils obtiennent ce qu’ils recherchent : ils soulagent leur conscience.
Ils se consolent pensant manifester un témoignage juste, un témoignage à la gloire de Dieu.
Mais la plupart ne sont pas à blâmer.

Ils pensent réagir par rapport à leur conscience, or ils oublient qu’ils ont deux consciences.
Ils oublient la conscience collective qu’ils ont en plus de la conscience individuelle. Ils réagissent conformément à leur groupe de pensée.
Il ne faut surtout pas minimiser l’importance du groupe religieux de référence.
Même pour des dissidents, ils suivent des règles collectives imposées par des frères reconnus comme des leaders.
À leur contact, ils intériorisent leur mode de pensée et ils excluent par la même occasion tout autre modèle qui pourrait remettre en cause la cohésion interne de leur groupe.
Ce phénomène n’est pas exclusif au fait religieux, la plupart des groupes sociaux fonctionne sur ce modèle très fermé, très conformiste, où l’individu se sent existé parce qu’il y a un fort esprit de groupe.

Vous allez sourire, mais certains groupes de supporteurs sportifs qu’on appelle « les ultras » ont eux-aussi ce fonctionnement-là.
Le danger, c’est que les règles et les préceptes du groupe sont à tel point intériorisés qu’ils deviennent des vérités et qu’ils ne sont plus jamais remis en cause.
Tout cela montre que l’esprit de solidarité au sein d’un groupe peut rapidement se transformer en manipulation, surtout si l’esprit collectif prend le pas sur la conscience individuelle.
On en revient à ce moment-là à ne plus penser par soi-même mais à penser comme pense le groupe.
C’est le début de l’aliénation, on ne pense plus par soi-même.

Pourquoi je vous explique tout ça ?

Parce que c’est comme cela que s’est formé l’idée généralement admise que la maison d’un chrétien, c’est un endroit à part, c’est un temple, un lieu sacré et que rien ne doit venir de l’extérieur le profaner et le souiller.

Il faut à tous prix rompre avec ces dogmes devenus des chaînes diaboliques.
Comme le dit le Psaume 107:
louons « l'Eternel pour sa bonté, Et pour ses merveilles en faveur des fils de l'homme!
Car il a brisé les portes d'airain, Il a rompu les verrous de fer.
»
La maison du croyant est devenue aussi dure et infranchissable qu’une une porte d’airain, fermée par des verrous de fer.
Voilà ce nouveau sanctuaire !
Ce lieu soi-disant très saint est devenu une prison.

Alors, commençons par le début ; et posons-nous les questions suivantes :

Ma maison est-elle considérée comme un temple, par Jésus-Christ ?
Jésus, va-t-il chasser les marchands du temple, si je laisse entrer le péché sous mon toit? Serais-je considéré alors comme un de ces marchands-là ?

1er point : vous n’êtes pas un marchand parce que vous n’exercez aucun commerce de cette situation. Concrètement, il faudrait que vous obligiez votre famille à payer un droit de passage ou d’asile ; Ou encore que vous exigiez d’elle une offrande volontaire pour être sous votre toit.
Bref, il faudrait faire payer la sainteté.

2ème point: votre maison n’est pas un temple. Elle ne peut l’être, car le temple était à l’extérieur, plus précisément au centre des tribus d’Israël.
Exode 25 :8 : « Il me feront un Sanctuaire et j’habiterai au milieu d’eux ».
Les tribus des hébreux étaient rassemblées par famille sous des tentes.
Elles n’étaient pas rassemblées sous le temple, sous le tabernacle ; et il n’y avait pas un tabernacle par tribu.
Chacun devait d’ailleurs se rendre au tabernacle pour être examiné par un sacrificateur, pour se purifier de ses péchés et offrir des sacrifices, des offrandes pour être pardonné de ses fautes.
3ème point : Béthel qui signifie « maison de Dieu », curieusement n’était pas un endroit fait de pierre mais, c’était un lieu où Dieu apparu à Jacob pour lui rappeler qu’il devait lui et les siens ôter les dieux étrangers et se purifier. Dieu n’a pas dit à Jacob de garder ceux qui sont purs et de chasser les impurs ; il lui a dit de se rappeler comment il lui avait parlé, à lui, alors qu’il s’enfuyait devant son frère Esaü.
Bethel : c’est une prise de conscience ; c’est voir que la maison de Dieu se forme dans l’humilité et la repentance qui nous amènent à nous rappeler : qui nous sommes vraiment sans Dieu (des lâches, des renégats, des traitres, des fuyards, des malhonnêtes…)

Alors aujourd’hui le tabernacle ou le temple de pierre a disparu au profit du temple de chair.
Jésus, le Saint-Esprit est sanctifié dans le corps d’un croyant et plus précisément c’est dans notre être intérieur que se manifeste l’Esprit saint.
Mais le temple se forme, je dirais, virtuellement, là ou deux ou trois sont assemblés au nom du Seigneur et en accord les uns avec les autres.

Ce temple peut alors se former d’une manière très éphémère et se déplacer partout, à la manière de l’Arche de l’Alliance, et disparaître aussi vite qu’il s’est formé. Car il n’a pas besoin de mur pour exister.

Maintenant, quand dans une famille l’époux ou l’épouse n’est pas converti : c’est le converti qui sanctifie l’inconverti.
Eh bien dans la famille c’est pareil les proches non convertis sont sanctifiés par les convertis.

1Corinthiens 7:13: « si une femme a un mari non-croyant, et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne répudie point son mari. Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère(ou le mari); autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints ».

Vous voyez, celui qui est saint sanctifie les autres, ...seulement quelques-uns ? Non tous les autres ; et surtout, la répudiation n’est pas l’affaire d’un croyant. Répudier : c’est rompre la relation ; c’est se séparer de,  c’est rejeter l’autre comme un corps étranger.

Ce phénomène de rejet que beaucoup exercent, devrait être le plus souvent l’affaire du Saint-Esprit, pas celle du croyant.

Bien sûr il y a des cas extrêmes (dont Paul fait référence dans ses épîtres) ou la lettre de divorce est la seule solution.
Je le répète un disciple se laisse guider le plus souvent par le Saint-Esprit ; et ce n’est pas à lui de séparer ce que Dieu a uni.
C’est Dieu qui nous fait naitre dans une famille et c’est lui aussi qui joint à elle les enfants que nous avons.
Tout ce qui se joint à la famille (même de façon illégitime), c’est permis par Dieu.
Notre Père céleste a ses raisons que la raison ne connaît pas.
Donc là aussi la répudiation n’est pas dans nos droits.

La vérité et la justice de Dieu ne sont pas comme la religion qui n’hésite pas, elle, à accuser et à montrer du doigt le croyant consentant: Elle l’accuse alors de laxisme ou de lâcheté, ça c’est le lien moralisateur qui montre en fait que la personne s’est désolidarisée de son groupe de croyance. Elle a agi alors comme un traître. Elle aurait comme renié sa foi. (Même si les mots ne sont pas exprimés, je suis désolé mais le ressenti, c’est celui-là).

Vous voyez la force de dissuasion que peut posséder un dogme.
Nous devons agir dans la vérité ; et la vérité n’est pas de ce monde.

Pour vous donner une image de tout cela:
Je prends l’exemple de mon père qui vient de se faire opérer d’une fracture du col du fémur et on lui a mis des vis et un clou pour consolider l’os.
Eh bien, ce n’est pas lui qui va décider d’accepter ou de rejeter ce corps étranger, mais bien son corps lui-même ; et dans toutes les greffes d’organes, on assiste à ce même phénomène.
Pour la foi c’est la même chose, notre corps c’est le temple du Saint-Esprit c’est donc au Saint-Esprit d’accepter ou de rejeter le corps étranger.
Vous voyez encore un exemple de plus qui montre qu’il n’y a pas grand-chose de différent entre le naturel et le spirituel.

Tout cela pour finir par dire :
que la maison, en aucun cas ne peut faire office de sanctuaire simplement sous prétexte que des croyants y habitent.

Et votre sanctuaire (votre être intérieur) restera saint, même en présence de personnes non sanctifiés, non croyants étant encore dans la boue du péché.

Jésus entrait dans les maisons des prostituées, dans celles des malades et allait chez les possédés. Il ne mettait pas des gants pour les toucher. Ils mangeaient avec eux, plus encore, il multipliait les aliments pour que tous puissent manger.
Il bénissait le lieu où il était accueilli (n’est-ce pas ce qu’il a dit de faire aussi à ses disciples quand il les a envoyé par deux ?)
Mais là où il était rejeté, il ne bénissait pas l’endroit, il s’en allait secouant la poussière de ses pieds.
En bref, son église était là, où le Fils de Dieu était accepté, mais là où il était rejeté la communion était rompue.
Alors une chose est sûre : là où il se trouvait il se passait toujours quelque chose.
Pourquoi ?
Eh bien parce que Lui et son Père quand il entrait dans un endroit, ils mettaient la lumière ; et les péchés se dévoilaient les uns après les autres et les maladies et les démons montraient leurs origines.
Une petite parenthèse pour redire que Jésus-Christ et le Père quand « il entrait » dans un endroit n’étaient pas deux; donc on devrait tout écrire au singulier car il ne forme qu’un. Christ et le Père c’est la même personne.
Je vais plus loin si vous voyez deux personnes c’est que vous êtes divisés en vous-même et rien ne pourra vous convaincre même si vous accepter le credo mentalement, vous le rejetterez par le cœur.

Cette parenthèse fermée : Il y a une différence entre vivre avec le péché (car l’être humain est par nature pécheur) et aimer le péché (se servir du péché pour s’octroyer des faveurs, et des privilèges).
Ce qui veut dire que celui qui aime le péché aime les ténèbres et il ne peut rester en présence d’un converti car sa lumière éclairera trop ce qu’il veut cacher et il s’en ira.
Un bon moyen de voir justement si votre entourage aime le péché, c’est de l’inviter à venir vous voir et vous constaterez ce que l’Esprit saint fait au milieu de vous (cela bien sûr si l’esprit saint demeure en vous).
Voilà le sens de ce que Jésus disait avec : « je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère… »

Car Dieu est venu pour exercer un jugement, c’est sa première fonction. 
Avant de sauver, il faut rétablir la vérité en tout premier point, nettoyer ce qui a été sali, car il n’y a rien d’impur qui ne peut entrer dans son Royaume.

Jésus par la repentance nettoie votre maison intérieure, puis quand elle sera purifiée, il s’y installera et vous serez alors baptisé d’esprit.

Maintenant, je vous demande encore toute votre attention : Il y avait un commandement dans la loi mosaïque qui protégeait l’étranger.
Pourquoi je vous dis cela ?
Parce que vos proches non croyants sont-ils pire à vos yeux que des étrangers ?
Cette loi disait :

« Tu ne maltraiteras point l'étranger, et tu ne l'opprimeras point; car vous avez été étrangers dans le pays d'Egypte. Tu n'affligeras point la veuve, ni l'orphelin. Si tu les affliges, et qu'ils viennent à moi, j'entendrai leurs cris; » (Exode 20:21-23).

Et je ne vous dis pas la suite, vous la devinez, car c’est la colère de Dieu qui est déclenchée alors !

La loi est simple à comprendre car elle dans notre cœur. Si nous sommes humbles et honnêtes, nous savons que nous sommes des pécheurs rachetés, nous savons donc que nous revenons nous aussi d’Egypte et que, en nous convertissant, nous en sommes sortis.

Alors ne faisons pas aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’on nous fasse.
Ne soyons pas justes à l’excès ni trop sage en cherchant la purification partout autour de soi oubliant d’où nous sommes sortis.

L’Ecclésiaste nous donne le résultat  de cette fausse sagesse:
« Pourquoi te détruirais-tu ? » (Ecclésiaste 7:16).

Harceler son entourage avec la purification provoque un déchirement, une destruction.
C’est sa famille que l’on détruit, c’est alors aussi un peu soi-même.

C’est un peu comme si on voulait rajouter une pièce neuve à un vieux vêtement usé, la déchirure serait pire.
Laissons le Saint-Esprit agir comme il le veut dans le cœur de chacun. Lui, il ne met pas du neuf sur de l’ancien, il change tout en en neuf, le vêtement est entièrement nouveau (par la nouvelle  naissance, venant d’en haut).

Alors, accueillons nos proches inconvertis ou non croyants comme de futurs convertis.
Aimons-les sans retenus, sauf si c’est eux qui décident de rompre la relation.
Le religieux se caractérise toujours par un cœur dur. Il pratique ce qui est écrit mais oublie l’essentiel: le cœur.

Son intention reste toujours orientée sur sa propre personne : vouloir être plus saint et plus instruit que les autres pour s’ériger en donneur de leçon.
Le levain, l’orgueil c’est ce qui se voit sur lui à des kilomètres et qui empêche ce moralisateur d’être compatissant.
Jésus leur dit à ses moralisateurs : il fallait aussi pratiquer la justice, l’amour et la fidélité.
La fidélité aussi ? Oui aussi : car ils disent de faire, mais ne font pas, ou ils ne font plus.

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous payez la dîme ….et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses. »

J’avais déjà commencé à parler de la souillure avec le premier message de l’année 2017«  OU SE TROUVE CE QUI SALIT et SOUILLE ?»
Tite nous rappelle la pensée de l’Esprit Saint :

"Tout est pur pour ceux qui sont purs; mais rien n'est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées ". (Tite 1 :15)

On pense toujours que ce verset n’est destiné qu’à des incrédules et non à des croyants, mais c’est pour des croyants incrédules.
Oui le grand paradoxe, c’est qu’on peut être croyant et incrédule.

Ces croyants incrédules, Jésus ne les nommait-t-il pas à chaque rencontre qu’il faisait?

Voilà ce qu’il disait au sujet de leur conscience souillée :« Race perverse et incrédule....aveugles qui conduisent d’autres aveugles…hypocrites, vous qui nettoyez le dehors de la coupe, alors que l’intérieur est plein de rapine… sépulcres blanchis».
Il dit cela des scribes et des pharisiens, ce sont nos élites chrétiennes actuelles. Ce sont ces grands érudits tant respectés et admirés qui ont une conscience souillée.
Alors qui voulez-vous écouter?
Votre cœur, quand sa sagesse vous dit d’aimer votre prochain comme vous-même ? Ou la voix des sages de ce monde qui vous donnerons toujours une bonne raison de répudier et de séparer ce que Dieu a déjà uni?

Soyons renouvelés par le Saint-Esprit qui seul nous libère des prisons du diable ;
Et réalisons aussi que dans cette situation, où nous voyons notre chez nous plus saint qu’ailleurs, nous mettons Jésus à la porte, nous ne l’entendrons pas lorsqu’il frappera et il ne pourra venir souper chez nous. Nous empêchons Apocalypse 3 :20-22 de se réaliser pour nous-mêmes.

Tous celles et ceux qui s’attendent à son retour, ont dans cette situation fermés leur porte à double tour ; s’ils ne se repentent pas, ils se répudieront eux-mêmes.
Ouvrez votre porte à vos frères et sœurs, à vos parents, grands-parents, à vos cousins et cousines, vos oncles et tantes, vos neveux et nièces, même s’ils vivent en concubinage, s’ils sont homosexuels, pédophiles, voleurs, brigands, des gens peu fréquentables; et ne laissez pas les pensées diaboliques des dogmes religieux dicter votre conduite.

Seul le Saint-Esprit réunît ceux qu’il aime !
Amen 

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