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Par Eric Ruiz
Aujourd’hui, nous allons partir d’une méthode de lecture biblique,
nouvelle, que le Saint-Esprit m’a montré : Les versets et chapitres
miroirs.
Si vous projetez dans un miroir par exemple le chapitre 11 verset 24, cela
donnera le chapitre 24 verset 11 ; J’ai pris cet exemple parce que ces
deux références de l’Evangile de Matthieu, je les ai mis en relation le 24 mai pour expliquer ce qu’est l’abomination dans les
70 semaines de Daniel.
En fait, le miroir nous renvoie notre image naturelle ou charnelle, pour un
but : que nous voyons nos péchés face à face pour nous en séparer.
Jacques, l’apôtre le disait bien :
« Car, si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique,
il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage
naturel, et qui, après s'être regardé, s'en va, et oublie aussitôt quel il
était ».
Alors commençons notre effet miroir:
Matthieu 6 :11 : « Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien »
Matthieu 11 :6 : c’est Jésus qui parle « Heureux celui pour qui je ne serai pas une
occasion de chute! (une occasion de scandale)»
Voilà, la
scène est posée.
Nous avons
ici, deux versets et deux chapitres miroirs qui au premier abord semblent sans aucun
rapport ;
Mathieu
6 :11 c’est une prière adressée au Père ; Matthieu 11 :6 c’est
Jésus qui traite de bienheureux ceux qui ne seront pas scandalisés par lui.
Mais,
quand on y regarde bien, il y a une loi
de causalité cachée derrière; ou si vous préférez, une situation de cause
à effet entre le fait de prier pour obtenir sa nourriture quotidienne et le
résultat qui est : d’en perde la foi ;
Puisqu’un
croyant qui chute, qui tombe, qui se
scandalise contre son propre Dieu, c’est bien une perte de foi qu’il éprouve
alors.
Donc, si
on essaye de comprendre : Une personne qui prie, « donne nous aujourd’hui notre pain
quotidien » s’attend naturellement à être exaucée dans sa
prière ; elle s’attend à ne pas être dans le besoin, mais à recevoir de
son Seigneur, de son Dieu, un salaire, un revenu, un travail qui va lui
permettre d’acheter de la nourriture et d’être bien considérée parce qu’elle
n’est pas dans le besoin. Or, c’est tout le contraire qui va se produire.
La disette,
le manque, la ruine… pour un croyant c’est un affront à sa foi, c’est une
malédiction.
Pour une
très large majorité, cette situation d’appauvrissement, marque une terrible incompréhension.
Qui ne
connait pas le Psaume 37 verset 25 ?
« J'ai
été jeune, j'ai vieilli; Et je n'ai point vu le juste abandonné, Ni sa
postérité mendiant son pain.»
Et le voilà,
justement, ce juste, à devoir mendier sa nourriture, à devoir réclamer de
l’aide pour obtenir à manger.
Force est
de constater que cette humiliation amène ou amènera des croyants à perdre la
foi.
Pour eux,
ils sont devenus pire que des malheureux, des parias.
Comment
peuvent-ils encore être justes aux yeux de Dieu et par conséquent aux yeux des
autres croyants en vivant cet affront ?
Pourtant, si
on continue à lire avec attention Matthieu Chapitre 11 après le verset 6, nous
pouvons constater que Jésus va en profondeur et explique ce qui se passe dans
le cœur de ces croyants-là, car on le comprend bien, c’est dans le cœur que se
trouvera la solution.
Jésus fait
exprès de prendre l’exemple de la richesse matérielle qu’ont ceux qui habitent
avec les rois.
« Ceux qui portent des choses précieuses sont dans les maisons des
rois » dit-il;
et il a l’air de dire de ne pas être scandalisé parce que Jean était plus qu’un
prophète.
Ce que Jésus
semble dire sans le dire explicitement : c’est que la condition plus que rudimentaire de Jean-Baptiste (qui
après avoir habité le désert, se nourrissant de sauterelles, finira même en
prison) n’était pas une occasion de rébellion pour lui, il n’était pas
scandalisé de sa condition puisque l’essentiel était fait :
Il faisait
la volonté de Dieu et il exerçait pleinement son rôle de prophète et même plus,
puisqu’il avait préparé le chemin de Jésus.
Or, très curieusement, Jean-Baptiste
pose quand même la question aux disciples, parce qu’il se demande, lui étant enchaîné en prison, s’il y a un autre Christ qui doit venir.
(Je vous
avoue que jusqu’à maintenant je n’ai jamais compris ce passage et obtenu de
réponse satisfaisante)
Mais lui
aussi s’impatiente et aspire à la liberté, lui aussi montre à ce moment-là
qu’il a cette tentation vis-à-vis de sa
condition. Il ne pèche pas, mais il est tenté, car il se demande si un
autre Christ ne viendra pas le libérer de cette condition liée à sa situation
de prisonnier, qui l’empêche d’agir, qui l’empêche d’annoncer l’Evangile.
Alors
Jésus prend son exemple personnel pour que les disciples aillent dire à Jean
comment il fait la volonté du Père : les aveugles recouvrent la vue, les
boiteux marchent, les lépreux sont guéris, « les sourds
entendent, et les morts sont ressuscités, et l'évangile est annoncé aux pauvres ».
…c’est une manière de dire que la condition du disciple est entre les mains du
Père et que Jean même emprisonné peut faire la même chose, il le peut lui aussi,
car en prison, il y a des malades, des sourds, des décès et l’évangile peut
être annoncé aussi là, même en prison. C’est une condition que Dieu veut pour
lui.
Donc, pour
résumer : le fait de juger sa condition et celle des autres par rapport à des
choses matérielles, nourriture comprise (comme
considérer aussi, la bénédiction par l’abondance de biens et de confort) doit
faire comprendre à celui qui pense ainsi, que sa foi est fausse et qu’il ne fait pas la volonté de Dieu puisque ses
yeux sont centrées sur sa condition, sur sa situation du moment.
C’est vrai
aussi, que dans les assemblées chrétiennes, c’est une tradition de pointer du
doigt celui qui se retrouve démuni.
Le grand
paradigme religieux actuel attribue la pauvreté à l’échec, au manque de foi (on
juge ainsi ceux qui ne sont pas béni : leur manque de confort monterait
leur manque de foi).
Là aussi
les démons sont mis au premier rang ; on les laisse dénoncer et accuser celui
qui a tendance à s’appauvrir. Et on le culpabilise avec Matthieu 6 :33 en
lui disant de s’occuper du royaume de Dieu et de sa justice et tout le reste
lui seras donné par-dessus.
De quelle
nourriture avons-nous besoin réellement ?
Je vous
rappelle un passage dans l’Evangile de
Jean au chapitre 4 à partir du verset 32 où les disciples pressent Jésus de
manger, car eux, ils ont faim.
Ils ont
les yeux sur leur condition.
Et quand
Jésus leur dit qu’il a à manger « une
nourriture qu’ils ne connaissent pas », eux ils pensent qu’on lui a déjà
donné à manger.
Mais
verset 34 Jésus leur dira : « Ma
nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son
œuvre ».
Alors,
revenons aux chapitres et aux versets 11 et 6. Nous avons-là deux chiffres. Le
11 (j’en ai déjà parlé dans de nombreux messages : c’est le nombre du
jugement ; et le 6 qui est le chiffre du caractère de l’homme naturel
soumit à ses instincts, à ses désirs, à ses pulsions,)
Donc,
l’association de ces deux nombres (11:6 ou 6 :11) nous montre un jugement
pour celui qui a un caractère charnel, très humain et pas du tout un caractère
spirituel, de disciple.
Attention,
je ne suis pas en train de me moquer de celui qui reçoit ce châtiment
d’appauvrissement, ou pire, de le condamner définitivement.
C’est un
enfant de Dieu qui s’est éloigné de son Père céleste parce qu’en étant dans le
confort, il se croyait sous sa bénédiction.
C’est pour
cela que la
chute est d’autant plus haute et douloureuse. C’est qu’il avait mis sa confiance dans sa
condition…Alors, « Il ne sait plus vers quel saint se
vouer ». Il ne sait plus où il en est spirituellement ; Et d’où
proviendrait son erreur ?
Voilà ce
que je viens de recevoir :
C’est une
situation salutaire que beaucoup vont rencontrer.
Car c’est
toujours dans la détresse qu’un sauveur nous vient en aide, (si bien-sûr on
demande de l’aide).
Et la
détresse se fait voir avec le PIB (le produit intérieur brut) qui devrait
chuter de 11% cette année (du jamais vu en France). 11 millions de français se
sont retrouvés en chômage partiel. Ce sont des chiffres donnés au 1er
jour du déconfinement, le 11 mai 2020.
Le
ministre parle « d’une crise économique brutale dont on ne mesure pas
encore tous les effets ».
On voit le
choc, mais il y a l’onde de choc, qui lui, crée des perturbations
incontrôlables ; vous savez :c’est comme dans un accident de voiture.
La
personne peut avoir l’apparence d’être hors de danger et sans le soupçonner, cachée
de nombreux réactions d’hémorragie interne.
On ne saura,
parfois que bien plus tard, que des organes vitaux ont été touchés et la
personne décédera de ses blessures qui ont demeurées invisibles.
Eh bien,
c’est ce qui ce passe économiquement : on ne saura que bien plus tard les
conséquences désastreuses occasionnées par ce fléau sanitaire.
Donc, je
ne suis pas en train de lire dans le marc de café pour vous annoncer des temps
économiques catastrophiques, cela se voit, c’est ce qui préoccupent la majorité
des gens de tout bord aujourd’hui.
Mais mon devoir est de vous avertir
que beaucoup de croyants se retrouveront dans la pauvreté, alors qu’ils
pensaient être protégés d’une telle honte (parce qu’ils considèrent cela, je le répète, comme
honteux).
Et si vous
êtes touchés et si je suis touché… d’abord, ce ne sera pas le fruit d’un hasard ;
et ensuite, et surtout notre réaction montrera si notre condition compte plus que
celle de faire la volonté de Dieu.
En tous
les cas, pour la grande majorité, ce sera le signe évident d’un abandon. Ils
crieront eux aussi « Père pourquoi
m’as-tu abandonné ?»
C’est le
scénario identique à celui du roi de
Juda, Roboam. Une fois devenu fort et puissant, Roboam abandonna Dieu. Et la
conséquence : c’est que cinq ans après, la ruine s’abattit sur lui ;
et il réalisa comment Dieu aussi l’avait abandonné, puisqu’il devint l’esclave
d’un Roi d’Egypte.
La honte, pour
lui, c’est voir sa puissance qui le rendait invincible, s’effondrer.
La
grandeur de sa foi s’est montrée aux yeux de tous : elle reposait
uniquement sur sa force et son assurance.
Il avait
abandonné Dieu, car il s’appuyait sur ses richesses extérieures et intérieures
(sa convoitise). Sa désillusion et celle des judaïtes fut donc brutale et
violente, puisqu’ils perdirent tout (le trésor du temple, le trésor du roi et la
souveraineté).
Donc, on ne devient pas
victime par fatalité ou à cause des autres ; on devient victime que de
soi-même. L’abandon est toujours au départ provoqué par celui qui se croit
abandonné.
Par
conséquent, deux cas de figure se présentent, si nous tombons dans la
disette et le manque comme les non croyants.
1er
cas de figure : nous nous satisfaisons très bien de c’qui nous arrive.
Nous sommes comme Jean-Baptiste, rivés sur notre mission ; et nous ne
revendiquons aucun confort matériel pour faire la volonté de Dieu. Tout va
bien.
2ème
cas de figure : Nous sommes insatisfaits, frustrés. Cette condition
inférieure nous accuse et nous accable.
Notre état
d’âme va alors jouer le rôle de révélateur de notre conduite qui n’est pas
bonne car nous avons continué malgré les avertissements de Dieu à nous confier
dans nos richesses plutôt qu’à faire sa volonté.
C’est très
important de voir les choses ainsi.
Où
avons-nous placé le curseur de la bénédiction ? Sur les richesses
matérielles ou sur les richesses spirituelles ?
Sommes-nous venus à Christ
pour avoir une meilleure condition de vie ? (un
meilleur travail, une maison plus grande, une église renommée, des enfants qui
grimpent les échelons de la société…) ou pour faire sa volonté quel qu’en soi
le coût à payer (manger son sang et sa chair)?
Pourquoi
voir les choses ainsi ?
Parce que
voir les choses autrement c’est encore prendre d’autres détours. En se posant
les bonnes questions, le chemin est plus court et moins douloureux, ;
Cela fait
gagner du temps et cela réduit considérablement notre temps de détresse.
Chacun
doit reconsidérer très rapidement ses intentions profondes.
Et là, si
Christ est pour moi une protection sociale, une assurance vie, un frigo
toujours plein, bref un nouveau moyen de convoitise alors, la question doit
couler de source: « Pourquoi ai-je offensé mon Dieu à ce point-là ?
qu’est-ce qui ne va pas en moi ? »
La
contrition, le cœur contrit est le seul remède.
La lumière
de la condition en générale, arrive la fin du chapitre 11 de Matthieu, Jésus nous montre,
alors, la bénédiction réelle que Dieu promet à ceux qui viennent à lui : ce n’est pas un
changement de condition sociale et économique, mais bien un changement d’état
d’âme.
Matthieu
11 :28-30 ; « Venez à moi, vous tous
qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je
suis doux et humble de cœur;
et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car
mon joug est doux, et mon fardeau léger ».
La promesse divine est que nous prenons son
fardeau et lui le nôtre.
C’est un fardeau qui ne pèse pas lourd,
facile à porter, puisque c’est d’avoir bien peu de soucis, beaucoup de repos,
c’est-à-dire peu de combats, peu d’activité stressante et éreintante et le tout
dans une ambiance de douceur et d’humilité.
On est quand même loin de la Cadillac, des
premières places et de la grande villa sur les iles du Pacifique que certains
promettent aux élus.
C’est vrai que Dieu souhaite nous donner tout
ce que notre cœur désire (mais tout ce qu’un cœur régénéré désire).
Maintenant et pour finir : il y a
Apocalypse 12 :6 qui nous renvoie à une drôle de nourriture. « la femme s'enfuit dans un désert, où elle a
un lieu préparé de Dieu, afin qu'on la nourrisse là mille deux cent soixante
jours ».
Nous savons par le verset précèdent, que
cette femme a eu un fils qui est monté vers Dieu et qui doit gouverner les
nations. Donc ce fils, c’est le nouvel homme né de l’Esprit. La femme
représente tous ceux qui sont nés d’en haut formant cette Eglise, cette épouse.
Ils seront à un moment donné obligés de fuir ; Fuir non pas dans le but
d’échapper à une catastrophe, mais parce que la vie fera qu’ils seront
obligés de s’adapter, de chercher autrement et ailleurs. Ah, Ils ne fuiront pas vers des palais et des châteaux
dans des paradis fiscaux, non, dans des déserts, des endroits qu’eux seuls vont
connaître (adapté à chacun) où ils dépendront complètement de Dieu pour leur
nourriture spirituelle mais aussi pour leur travail, pour leur moyen de
subsistance ; et cela pendant 3 ans et demi (mais ils ne seront pas dans le
manque et la disette).
J’insiste parce que ce temps est lui aussi un
jugement, qui a séparé deux sortes de croyants : ceux qui font la volonté
de Dieu, en prenant la nourriture céleste, et les autres toujours centrés sur
leur condition, sur la nourriture terrestre.
Et revoilà
apparaître cette fameuse marque de la bête : Ceux qui sont accaparés par
leur condition de vie.
D’ailleurs, c’est ce que le diable, le dragon essaie de manger. Il veut manger la
consécration de celui qui est né d’esprit pour le recentrer sur ses conditions
d’existence. « Regarde ton existence, pour un disciple de Christ, ce n’est
pas glorieux » (là, c’est le diable qui vous parle).
« Le dragon se tint devant la femme qui allait
enfanter, afin de dévorer son enfant ». Satan dévore le Saint-Esprit
(l’enfant) lorsque nos richesses ne deviennent plus que matérielles.
Le verset miroir d’Apocalypse 12 :6 est
6 :12 ;
Et il nous dit : « quand il eut ouvert le sixième sceau, et
voici, il se fit un grand tremblement de terre, et le soleil devint noir comme
un sac fait de poil, et la lune devint toute comme du sang. »
C’est cet aveuglement général (le soleil
noir) ;Le temps de détresse (le grand tremblement de terre) et le fait que
les croyants soient à verser leur sang (la lune comme du sang) qui déclenche la
fuite dans le désert et l’ouverture du sixième sceau.
Ayons donc du discernement pour savoir dans
quel temps nous vivons et surtout pour reconnaître si nous avons perdu la foi
en ayant nos yeux accaparés par nos conditions d’existence ou si nous sommes en
train de la retrouver par une contrition salutaire, ou encore si nous sommes
déjà nourris dans un désert préparé.
Amen
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