dimanche 6 décembre 2020

DIEU ET LA GUERRE

360


Par Eric Ruiz

 

La guerre ne tombe pas comme ça par hasard sur un pays ou sur un groupe d’individus; Comme si on était au mauvais endroit ou au mauvais moment. Ce n’est pas avoir de la chance que de vivre dans un pays en paix.



Juges 5:8 « Il avait choisi de nouveaux dieux: Alors la guerre était aux portes » 

La guerre : c’est une fatalité. Elle est bien prévue à l’avance pour des conditions qui sont elles aussi déterminées. C’est une option irrémédiable, on ne peut pas y échapper. Parce qu’on choisit de nouveaux dieux, alors la guerre arrive.

Elle arrive comme une épreuve, une tribulation qui va révéler ce que sont réellement les gens.

La guerre va donner des réponses concrètes aux questions du genre : A qui s’adressent leurs prières réellement ? Sont-ils si saints qu’ils en ont l’air ? Ou à contrario, sont-ils si païens que ça ?

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la France peut se vanter de n’avoir pas connu de guerre sur son territoire…Mais les choses changent.

Je postais le 24 octobre, sur mon Facebook de groupe : « Église dans les cœurs », des faits sur la guerre civil en France, et ce nombre : il y a en moyenne120 attaques à l’arme blanche chaque jour (nombres avancés par le Figaro le 16 février 2020, depuis je pense que ce constat est sans doute bien dépassé).

Donc aujourd’hui, la guerre n’est pas à nos portes, elle est dans nos maisons, dans nos temples, dans nos lieux de travail et de divertissement parce que le pays, les Églises, les croyants ont choisi de nouveaux dieux.

Et ce choix amène irrémédiablement la guerre.

Nous sommes comme au temps des juges en Israël.

Il y a quelques années on entendait des bruits de guerre.

Le mot guerre n’était évoqué surtout pour montrer alors une opposition économique farouche. La guerre économique ou la guerre froide, par exemple entre les américains et les russes.

Mais notre pays de France connaît une autre guerre qui s’y rajoute.

Certes c’est une guérilla, une guerre interne (menée par des actes coup de poings, faits de violences ponctuelles sous forme d’embuscades, de colis piégés en tout genre, d’actions souterraines) mais cette sorte de guérilla est présente dans tous les domaines et à une fréquence de plus en plus élevée.

Regardez, écoutez, lisez les réactions, c’est impressionnant : nous avons la guerre contre le virus, la guerre contre le terrorisme, mais aussi les commerces sont en guerre, les policiers sont en guerre, les médecins, les scientifiques s’écharpent publiquement, les enseignants sont en guerre, (je peux en parler : contre les élèves, les parents, le système) les restaurateurs et les patrons de bars sont en guerre. Les collégiens sont en guerre les uns contre les autres (par les réseaux sociaux notamment), les édifices religieux brûlent, etc. Tout est sujet d’opposition et d’affrontement.

La Bible parle abondamment c’est vrai de guerre tout au long des récits et des livres.

Lorsqu’il fallait conquérir un territoire, le traverser, ou le conserver, les enjeux aboutissaient souvent à s’exposer à la lame tranchante de terribles ennemis farouches et intraitables.

La guerre a une raison essentielle pour l’Eternel Dieu. Nous lisons cela dès les premiers chapitres du 7ème livre de la Bible : celui des Juges

« Voici quelles nations l'Eternel laissa subsister pour mettre à l'épreuve les Israélites qui n'avaient pas participé aux guerres pour la conquête de Canaan. 2 Il voulait (Dieu voulait)que les nouvelles générations d'Israélites, qui n'avaient pas connu la guerre, apprennent ce qu'est la guerre… 4 Ces nations servirent à éprouver les Israélites pour savoir s'ils obéiraient aux commandements que l'Eternel avait donnés à leurs ancêtres par Moïse.. (Juges 3:1-4 version semeur)

A la lecture de ces versets, on peut être choqué : Dieu, le Dieu de paix et d’amour laisse la guerre s’établir parmi ses enfants pour de justes raisons, pour apprendre à obéir ?!!

En effet, la guerre met la lumière sur le comportement, sur les intentions profondes de celui qui croit en Dieu.

Est-il soumis ? Est-il dans la confiance, surtout si les apparences sont contre lui ?  Désir-t-il la victoire à tout prix ou bien laisse-t-il Dieu décider des circonstances et du sort de chacun des protagonistes ?

Tout est important et chaque détail n’en est pas un.

La guerre fait figure d’un scénario au service de la vérité.

« ils oublièrent l'Eternel, leur Dieu; et il les vendit entre les mains de Sisera, chef de l'armée de Hatsor, entre les mains des Philistins, et entre les mains du roi de Moab, qui leur firent la guerre (1 Samuel 12 :9) et là devant la défaite l’oppression et l’esclavage voilà ce qu’ils firent : « Ils crièrent encore à l'Eternel, et dirent: Nous avons péché, car nous avons abandonné l'Eternel, et nous avons servi les Baals et les Astartés; délivre-nous maintenant de la main de nos ennemis, et nous te servirons. 11Et l'Eternel envoya Jerubbaal, Bedan, Jephthé et Samuel, et il les délivra de la main de leurs ennemis qui les entouraient, et ils demeurèrent en sécurité. »

Voilà un scénario qui commence dans la guerre et la défaite ; qui montre le mal, qui insiste sur une réaction juste des croyants et pour finir qui met fin à leurs souffrance avec une guerre libératrice pour eux.

Alors pensez-vous que Jésus de Nazareth soit venu abolir la guerre, en manifestant la grâce du Père ?

Non, il est venu au contraire nous mettre en garde : contre quoi ?

Que la guerre viendrait à son retour.

Les chrétiens aujourd’hui prient tous pour le retour de Jésus. Ont-ils conscience que ce retour se fait dans la guerre ? (oui, ils pensent que la guerre c’est pour les autres, pour les impies et que eux seront loin, épargnés ou enlevés).

En fait ils ont peur de la guerre mais, sans le savoir, ils prient pour la guerre.

Christ n’est pas venu dans l’intention d’apporter la paix sur terre mais l’épée (Matthieu 10 :34).

Cette épée qui diviserait les familles, qui mettrait une « séparation entre l’homme et son père entre la fille et sa mère entre la belle fille et sa belle-mère... Et l’homme aura pour ennemi les gens de sa maison » (ce qui signifie que les serviteurs se rebelleront contre leurs maîtres).

Mais face à ce chaos, Christ est venu pour nous dire que malgré cela, lui serait avec nous jusqu’à la fin du monde.

Croire qu’il est avec nous quand nous sommes au milieu de la paix c’est bien, mais pas suffisant. Il a dit aussi qu’il serait là au milieu de nous alors que la guerre ferait rage autour de nous.

« Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; (vous connaîtrez des guerres) mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. » (Jean 16 :33).

La paix en lui pendant la guerre, oui, car c’est lui et lui seul par le Saint-Esprit qui déclenche et gère la guerre.

Il l’a dit « je suis venu apporter l’épée ».

C’est pourquoi, un disciple de Christ agit lui différemment.

Il n’a aucune intention belliqueuse.

Il porte l’épée sans savoir comment elle va trancher, il n’est pas le dépositaire d’un secret ; il ne sait pas quand ni comment s’exercera le jugement ; d’ailleurs il ne sait pas par qui passera le jugement (peut-être que c’est par lui d’ailleurs). Tout est fait pour surprendre, comme on surprendrait un voleur dans la nuit.

Nous serons surpris de voir qui sera attisé par des envies de meurtres, qui fuira en dénonçant les autres.

Là aussi, il faut s’enlever de l’idée ce faux dogme qui est inscrit depuis des siècles dans la mémoire collective : Que le salut vient avant le jugement.

Le salut vient après. Sans jugement, pas de salut. Christ est venu pour un jugement. S’il n’ouvre pas les yeux des aveugles, alors qui peut être sauvé ? Réponse évidente : personne, car tous nous avons péché est nous sommes privés de la gloire de Dieu.

Pourquoi vouloir mettre le jugement après le salut ?

Les élites religieuses se préservent ainsi (c’est qu’elles pensent) des foudres de Dieu. Le problème du jugement est qu’il fait peur ; qu’il met en opposition l’esprit et la chair.

C’est pourquoi tous les êtres se sentant supérieurs aux autres par leur spiritualité rejettent le jugement et par conséquent le place loin, très loin (en dernier). Cela les arrangent, et ils arrangent la parole pour ces raisons là aussi.

Alors, n’allez surtout pas penser que la guerre sainte est un but divin et que Dieu s’en réjouit… Non, mais c’est devenu un passage obligé. Pourquoi ?

Parce que la trahison, l’adultère, l’idolâtrie est entrée dans le jardin d’Eden, et que régulièrement l’humanité doit être débarrassée de cette race impure. C’est par la guerre que cette race se voit et qu’elle disparait. Donc la guerre purifie la race de Caïn en révélant les cœurs et en donnant à ceux qui ont un cœur impur et des intentions mauvaises : la sanction de leur trahison.

Tout à un prix et tout se paye. « On ne se moque pas de Dieu, on moissonnera ce que l’on a semé » et on payera jusqu’au dernier cadran nous dit Jésus-Christ

Donc, nous ne sommes pas dans un film de Georges Lucas, mais c’est à une véritable saga de la « guerre des étoiles » que nous assistons régulièrement et encore plus là maintenant sous nos yeux.

L’idolâtrie a formé des étoiles, des stars dans tous les domaines ; et la guerre fait tomber ces étoiles, leur fin de vie est épouvantable. Pourquoi ? Parce que leur soumission coute ce prix-là. Plus on s’élève dans le ciel, plus haute est là chute.

Maintenant, n’y a-t-il pas une contradiction dans la Bible entre ce que Dieu demande aux hébreux de Moïse et à ce qu’il demande aux disciples de Christ ?

Pourquoi les Israelites rentraient en guerre avec les nations voisines et que Dieu leur demandait même de le faire, alors que Jésus nous dit le contraire : de rester sans réaction d’opposition, jusqu’à donner son manteau à celui qui veut nous dévêtir ?

Rassurez-vous Dieu n’a pas changé d’avis.

La loi de Moïse prescrivait que l’on obéisse à la voix de Dieu ; et sa voix passait par celle d’un prophète comme Moise.

Et c’est à la frontière entre deux nations que se décidait si le combat allait être mené ou pas et dans quel camp allait pencher la victoire en signe d’obéissance ;  la vérité de la guerre montrait si Israël allait gagner ou perdre. Si la prophétie annonçait Israël gagnante, c’est que les croyants étaient repentis et fidèle à Moise. Si la prophétie annonçait la défaite, c’est que le peuple adverse s’était sanctifié et que les Israelites s’étaient, eux, souillés.

La tribulation par la guerre et la mort qui s’en suit : c’est la sanction brutale et radicale de ceux qui se sont comportés comme des impies.

Cela fait peur, oui c’est la même peur qui règne aujourd’hui avec ce climat anxiogène. Une peur qui sert à se poser les vraies questions : « suis-je en règle avec Dieu et les hommes ? »

Revenons à la guerre et aux intentions divines : Jésus annonce-t-il lui une tribulation plus clémente. Ou est-ce exactement la même, alors ?

Non, ce n’est pas la même…elle est beaucoup plus dure encore.

Matthieu 11 :20-24

« Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas repenties. 21Malheur à toi, Chorazin! Malheur à toi, Bethsaïda! Car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. 22C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. 23Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. 24C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi. »

Ne tournons pas autour du pot : Partout où il s’est fait des miracles, et des conversions, si le peuple s’endurcit et se détourne de la vraie foi, la guerre pour lui sera terrible, les conséquences désastreuses.

Qui est visé d’après vous au travers de ces versets ?

Des païens ? Non, des croyants se comportant comme des païens.

Ils se repentent mais sans prendre le sac et la cendre. C’est bien sur ce détail que Jésus annonce un plus grand malheur sur ces villes.

Ça veut dire quoi ?

Eh bien que leur repentance n’est que  paroles, il n’y a rien de profond, que sacrifient-ils ? Ils s’éloignent de quelques péchés pour faire croire à une réelle conversion, mais gardent les plus mauvais, cachés.

Par conséquent ce sont des juifs, des croyants assidus à des cultes, comme des chrétiens aujourd’hui assidus à leurs traditions, qui doivent s’interroger sur eux-mêmes.

Alors comment la guerre se déclare-t-elle entre frère ?

1 Roi 21 :20 : » Achab dit à Elie: M'as-tu trouvé, mon ennemi? Et il répondit: Je t'ai trouvé, (c’est toi) parce que tu t'es vendu pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Eternel. ».

Elie en venant annoncer la vérité au roi Achab, qu’il avait abandonné Dieu produit un effet destructeur: la guerre. Achab à ce moment-là déclare la guerre à lui-même, à sa chair.

« Après avoir entendu les paroles d'Elie, Achab déchira ses vêtements en signe d'humiliation… »

Elie n’a fait qu’une seule chose : rendre la justice. Il lui a montré son ennemi : lui-même.

Mais malheureusement dans la plupart des cas annoncer des malheurs sur un frère produit une tout autre réaction. La guerre est alors centrée contre le prophète.

Les apôtres de Christ ont fait de même. Ils n’ont cessé de montré où était l’ennemi des croyants et comment ils devaient le combattre.

Résultats : la guerre entre eux a éclaté et les églises, les communautés se sont divisées, séparées. La diaspora est devenue la nouvelle Eglise de Christ.

Actes 23 :20 nous dit que les Juifs se sont mis d’accord pour amener Paul devant le sanhédrin, puisque plus de quarante d'entre eux lui avaient dressé un guet-apens, et ils se sont même engagés, en jurant sur leur vie, de ne rien manger ni de ne rien boire jusqu'à ce qu'ils l'aient tué. 

La diaspora commence à partir de la mort des prophètes ; et cette histoire, c’est l’histoire des nations qui sont sortis d’Abraham, c’est l’histoire des juifs qui sont sortis de Jacob, c’est l’histoire des chrétiens qui sont sortis de Christ. Bref c’est l’histoire en continue de Babylone. La cité des faux dieux. Les faux dieux : voilà le commencement de la guerre. La boucle est bouclée.

C’est pourquoi le jugement commence par ma maison qui s’est livrée à la débauche en adorant de faux dieux ; sans ce brisement il ne peut y avoir de salut. Et la guerre amène ce brisement.

La guerre commence dans les assemblées, dans les synagogues, dans les temples, dans les églises en premier puis après… elle se propage aux nations. Voilà le retour de Christ.

Préparons nos cœurs, la guerre est là, de retour !

Amen

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