jeudi 11 juin 2015

LE PLAN PARFAIT DE DIEU POUR SON ÉPOUSE

Par Eric Ruiz

Commençons par rappeler qui est l’Épouse de Christ., 
Ou déjà, ce qu'elle n'est pas. 

  • Elle n'est pas une dénomination religieuse. 
  • Elle n'est pas dans une religion plus qu'une autre. 
  • Elle n'est pas dans ceux qui ont reçu une connaissance particulière (liée à une date du retour de Jésus sur terre, liée à une révélation qui fut perdue, ou encore, liée à un ministère spécial d'un prophète que l'on devrait suivre aveuglément). 
Non, rien de tout cela, juste que l’Épouse est cachée en Dieu. 
Et elle se distingue par des croyants,  qui ont retrouvé un amour bouillant pour le Seigneur, ou qui ont  une soif  inaltérable de sa parole . Elle se distingue aussi, par des croyants qui  sacrifient leur projet, qui  renoncent à eux-même, faisant passer Dieu et leurs frères et sœurs en premier ( Ils ont soif de réunions de prières sauvages, "extraordinaires"; soif de communion fraternelle vraie profonde et sincère) .

L’Épouse est une partie de l’Époux.

Pourquoi ?

Si on se réfère au type, Ève est le type de l’Eglise. Adam est le type de Dieu le Père. Adam a été fait à l’image du Père, masculin et féminin. 
Puis Ève a été tirée d’Adam. 
Elle est sortie de la côte d’Adam. 
Je pense comme certains, que les traductions manquent de fidélité et que l’on devrait, parler plutôt d’un " coté ",  ou du " flanc ". (Genèse 2 : 21-22)

Quoiqu’il en soit, on voit bien qu’Eve est une partie d’Adam.
" L’Eglise-Épouse " est aussi cette partie de Dieu. 
Elle est sortie de lui, non pas à son insu, mais volontairement.  
Ève a ensuite chuté. Séduite par le diable, elle enfanta dans le péché et la douleur, sa punition fut aussi que le serpent lui blessa le talon.

Le fait d'avoir cette douleur au talon, nous amène à comprendre pourquoi  l’Eglise est boiteuse, et quelle ne marche droit, qu'au moment des réveils. Pourquoi les fausses doctrines, les faux pasteurs, les faux prophètes, les soi-disant croyants ont toujours été présents et influents.

Le serpent ancien est connu pour être Satan ou le diable, et cette morsure au talon est une blessure qui ne se guérira qu’à la fin, pour l’Eglise. Lorsque l’Eglise sera définitivement adoptée.

L’adoption des fils et des filles de Dieu permet un retour au jardin d’Eden et à une nouvelle Ève, une "seconde Ève". Jésus-Christ est le second Adam. L’Eglise adoptée sera cette "seconde Ève".
Les choses en fait, sont logiques. "Dieu-Adam" a semé sur la terre, une semence sortant de lui :" l’Eglise-Ève"
Il désirait que le fruit de cette semence soit naturellement comme lui, semblable à lui c’est-a-dire pure.
 Or avec la chute,  aucun peuple, ni Israël, ni Juda, ni aucune tribu descendant d’Abraham ne pouvait parvenir à la purification.
 L’Eglise elle, grâce au sacrifice de Jésus en a le pouvoir. Mais elle s’est salie.  
Au début, l’Eglise était parfaite, lavée dans le sang purificateur de Jésus, puis l’ennemi est entré et à semer dans le champ de l’Eglise de l’ivraie. Sa robe est devenue pleine de tâches. Malgré le sacrifice expiatoire de Jésus, les croyants se sont égarés dans le péché, commettant l'adultère spirituel (Apocalypse 2 et 3). 
Il fallait donc absolument l’Esprit d’Élie sur l’Église pour ramener le cœur des pères à leurs enfants, pour que les vrais croyants reviennent à leur premier amour, en se repentant à nouveau, en se reconvertissant. Il fallait aussi ramener le cœur des enfants, à leurs pères.  Pour que ces nouveau-nés dans la foi, puissent avoir vocation de s’unir pour rétablir la communion vraie qui a été perdue ; celle qui était parfaite à la Pentecôte de l’Église de Jérusalem.

Pour en revenir " au côté "de Dieu, la Bible nous montre que Elohim a créé un système d’espace-temps, de matière et de vie pour y mettre à l’épreuve une partie de lui : sa petite Eglise, celle qui deviendra son Épouse. Nous savons que tout est sorti de lui, et la certitude est qu’à la fin tout reviendra en lui.

Le statut de l’Épouse


Cette Épouse est plus qu’un vis-à-vis, c’est Lui-même. 
Il l’a montré à travers toute la Bible en se cachant dans ses prophètes, puis en se voilant dans l’Eglise. 
Il a fait passé cette partie de lui dans un creuset de sacrifice, d’humiliation et de souffrance allant même jusqu’à la mort. Des croyants ont fini martyrs. 
Mais avant eux, Jésus-Christ, le Fils unique sorti de lui, en tant que semence pure a donné sa vie en passant par la souffrance, l’humiliation et la mort pour toute l’Eglise.

Dans le dictionnaire Larousse : " Épouser " signifie  bien-sûr:" se marier, s’unir à quelqu’un ". Mais intéressons-nous à l’autre interprétation : " s’adapter exactement à une forme ".

Pour qu’une forme s’adapte exactement à une autre, elle doit posséder la même nature, le même relief, la même consistance, bref c’est une pièce complémentaire, qui, lorsqu’elle sera assemblée avec l’autre formera une et une seule pièce ou une forme entière. On ne saura même pas qui était séparé de l’autre.

" Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait "  nous donne le ton juste de ce que nous devons être.

Nous devons redevenir ce que nous étions à l’origine. 
L’original de nous-mêmes c’est nous, unis aux autres et rattachés à notre Père. 
En cela nous sommes connus comme nous avons été connus.

Détrompez-vous ce n’est pas par vos efforts, ni par votre propre sagesse que vous y arriverez.
Il suffit d’entendre la voix de votre Créateur qui vous appelle à sortir du péché, à sortir des milieux religieux babyloniens, tous extérieurs à votre nature.

Jésus vous appelle à ne pas renier ce que vous êtes, tout en vous écartant de ce qu’il n’est pas.
Notre Créateur à bien des reprises, nous a mis sur la voie de ce que nous étions réellement.

" Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance ". Ce verset de Genèse 1 : 26 a engendré  et continue d’engendrer beaucoup de polémiques, sur le pluriel du verbe faire.

" Elohim " est pluriel. Nous l’avons vu, Il est plusieurs dans sa manifestation, dans ses formes d’apparition humaines…

Mais ici le contexte va beaucoup plus loin. 
La création de l’homme se serait-elle faite à plusieurs ?

La vraie question est :

Qui crée avec Lui ?


Je crois par l’Esprit qui m’anime et m’inspire, que l’Époux et l’Épouse ont crée ensemble l’homme. L'image de Dieu a deux côtés. Ce ne sont pas deux Dieux, mais bien deux parties d’un seul et unique Dieu. Se sont deux côtés féminin et masculin, mâle et femelle qui sont réunis en lui.

Maintenant, Dieu le Père est le Roi des rois, mais  il n’est pas seul sur son trône. Il n’a jamais fait les choses ainsi.

Qui est sur le trône avec Lui ?


 La réponse se trouve dans Apocalypse 3 : 21
Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône "
.
Ne nous arrêtons pas trop vite pour en connaitre la signification. Car au verset 22, il nous est dit: " Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises! ".

L’Esprit de Dieu parle et dévoile aux Églises ses mystères. L’Épouse c’est cette petite partie de lui qui vaincra, comme lui a vaincu par Jésus-Christ. Tous les autres n’en font pas partie.
Cette autre portion de Dieu est ce petit groupe de croyants qui gagne le combat : celui de l’amour parfait, " agapé ", inimitable (1Corinthiens13) .Remarquez que cette "autre" de Dieu n’est pas seule.

L’Épouse c’est un groupe de croyants, unis entre eux, en communion les uns avec les autres, tous unis dans cette véritable union sacrée : la Sainte-Cène. Tous ayant : sacrifié, pardonné, exterminé le péché ; tous étant purs, faisant ses œuvres à Lui et jugeant avec Lui.

Une autre question demeure :

 Existions-nous alors avec Lui ?
 Avions-nous décidé de notre sort sur terre ?


Oui, nous existions en lui. Je crois que par amour le Seigneur s’est détaché volontairement de son corps (l’Eglise). Il l’a semé sur la terre comme une semence sachant Lui, ce qu’elle deviendrait. Les semences allaient grandir en cherchant le bon cep et en s’unissant à lui, notre Seigneur. Et les serments allaient s’unir à partir du cep, les uns aux autres (les élus) pour porter les mêmes fruits.

Il y a une " préexistence " mais pas une " prescience ". Nous ne connaissions pas notre avenir. Il y a  un corps semé corruptible qui devait renaître ou ressusciter incorruptible, comme le dit Paul dans 1 Corinthiens 15 :42. Nous étions semés infirme, nous ressuscitons corps plein de force. Notre semence était animale au départ, elle est devenue un corps spirituel. Nous avons été semés méprisable pour renaître glorieux.

Il est semé Jacob, il renaît Israël. Il est semé Saul, il renaît Paul. La  première semence portait en elle, déjà  la corruption. Adam était pur jusqu’à la désobéissance, Adam portait en lui le germe de sa désobéissance.
Il a fallu un germe pur incorruptible: Jésus né du saint-Esprit et d'une vierge, pour rétablir l’obéissance et purifier les autres germes.

Nous avons été semés " fils de l’homme ",  nous ressuscitons en Jésus, " fils de Dieu ".
Quand Dieu dit : " Faisons ! "  Il ne demande pas à sa partie féminine si elle est d’accord. 
C’est la même entité. 
Quand nous décidons de faire quelque chose, notre tête ne demande pas à notre corps s’il est d’accord. Tout agit ensemble, dans le même but, en synergie. 
Dieu est pluriel mais uni à Lui-même, tout comme ces milliards de cellules possèdent le même code génétique, qui est votre propre personne. La semence de Dieu possède le même code génétique que celui de Dieu.
Les exemples ne sont pas pris au hasard dans la Bible. Nous avons été faits à l’image de notre Père pour comprendre aussi selon la sagesse de Dieu que nous ne sommes pas divisés. 
Nous faisons un avec notre corps car quand nous respirons tout respire et s’oxygène en nous, jusqu’à la plus petite cellule. 
Quand nous sommes stressés, notre estomac brûle et nos intestins se contractent. Quand nous sommes tristes, nos épaules tombent, quand nous aimons notre cœur s’accélère. 
Rien en nous n’est séparé et il en est de même en Dieu, entre l’Époux et l’Épouse.
En Dieu il y a comme en nous, de la force et de la faiblesse. Mais il lui a plu de s’intéresser plus particulièrement à sa partie faible.
Nous avons été faits à son image, afin de comprendre qu’il y a des choses moins honorables en Lui, tout comme notre corps possède ses choses moins belles à voir.

Et c’est là, que le seigneur a eu compassion.  Il fut ému de compassion ! Vous allez voir comment.

Job 26:2  " Comme tu sais bien venir au secours de celui qui n’a pas de force ! Comme tu sais bien sauver le bras qui n’a pas de puissance ! "

Jésus vient toujours au secours des plus faibles.

L’Époux s’est mutilé par amour


On pourrait se donner une image en essayant d’approcher la réalité. 
Le Seigneur s’est volontairement donné un handicap, en détachant de Lui ce côté faible de sa création. 
Il s’est auto-mutilé.

Non, ce n’est pas un trouble mental, mais bien un élan d’amour très réfléchi.

Il a vu qu’un côté de lui manquait d’honneur, et qui demandait plus de soin, plus d’attention, plus d’amour. Et plutôt que de cacher cette part misérable, il a cru bon de la mettre au premier plan de ses préoccupations.

Il s’est alors épris d’elle au point de s‘offrir en sacrifice pour ce corps moins honorable.
Il l’aima de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force.

Le handicap de Dieu s’est manifesté dans sa volonté de s’affaiblir pour nous.  
Tout comme il s’est fait homme en Jésus pour se mettre à notre porté et souffrir comme nous et pour nous.
Elohim, sans son Épouse devient " El " et perd " hym ". Cette particule plurielle perdue, est sa volonté pour s’élever davantage avec nous.

L’Épouse, la nouvelle force de Dieu

Si vous regardez attentivement, Dieu ne s'est jamais glorifié dans sa force seule.
Il s'est glorifié dans la faiblesse, pour en faire une force, ce qui est totalement différent.
Le fait de s’affaiblir correspond bien au caractère de notre Seigneur, qui aime l’humilité, comme la faiblesse.
Il s’est donc momentanément séparé de ce qui est le plus cher en lui pour le rendre plus fort. 
Nous sommes sa force comme Juda est son sanctuaire, sa chose sacrée, son bâton de commandement. 
Nous devenons par l’épreuve terrestre semblable à ce qui est de plus fort en Lui.

Il a pris ce qui était faible en Lui, mais qu’il chérissait par-dessus tout pour en faire une partie aussi forte que Lui.

" et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d'honneur ".(1Corinthiens 12 :23)

La version Martin est significative à ce sujet : " et les parties qui sont en nous les moins belles à voir, sont les plus parées ". 
On remarque bien ici la volonté du Père de prendre un corps (l'Église) taché et méprisable, pour l’élever au rang supérieur d’Épouse parfaite, en la parant de ses plus beaux  bijoux royaux.

Mais n’oublions pas que tout s’est fait au travers de l’amour sacrificiel.
L’Époux a montré  par Jésus-Christ, qu’il est le premier en tout.  Il est le premier à s'abaisser au ciel comme sur la terre.
Il fallait aussi que le rachat, la rédemption se fasse d’abord par Jésus-Christ lui-même, élevant le degré de son sacrifice au plus haut. 
Il est mort pour son Épouse et  il est ressuscité pour la sauver et la purifier. 
Nous sommes avec lui, uni à lui car nous aspirons à ce même degré d’amour sacrificiel.

La véritable force divine est-là.

Comment a-t-il rendu son Épouse forte comme lui ?


En se révélant à elle dans l’épreuve, dans la maladie, la dépression, la défaite, l’abandon dans sa souffrance ; en pardonnant ses fautes, en lui donnant son Esprit de consolation, en lui donnant la puissance par son bras et de sa bouche, en la conduisant vers des lieux paisibles ; En lui faisant partager sa gloire, sa propre réputation ; En lui permettant de faire les mêmes œuvres que Lui, secourant ceux qui sont comme elle qui ont le cœur brisé, qui sont affligés ; en étant avec elle jusqu’à la fin du monde.

1 Chroniques 29:12  " C’est de toi que viennent la richesse et la gloire ; c’est toi qui domines sur tout. C’est dans ta main que sont la force et la puissance, et c’est ta main qui a le pouvoir de rendre grand et fort ".


En conclusion

Tout cela m'amène à méditer sur ce qu'il y a de plus handicapant  ou méprisant chez moi.
Il n'y a pas de punition ou de malédiction divine.Mais le Seigneur me montre qu'il est passé en premier par les mêmes souffrances, non pour me narguer mais pour compatir aux miennes.
Cela me pousse à être compatissant sur mes faiblesses, mes maladies, mon vieillissement, mes tares physiques comme intellectuelles. 
Ayons ce regard d'amour qui nous amène en fin de compte à être plus indulgent sur nous-même, tout comme à être plus patient sur la lenteur de nos progrès, pour finalement prendre l'habitude de nous pardonner.

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