Par Eric Ruiz
Noé, préfigure l’enlèvement
Depuis que je parcours l’A.T, j’ai pris l'habitude de constater
le nombre impressionnant de situations qui servent d’exemple à la vie du croyant sous la grâce.
Le récit sur Noé n’échappe pas à la règle. Il est le type de l’enlèvement de l’Eglise.
Le récit sur Noé n’échappe pas à la règle. Il est le type de l’enlèvement de l’Eglise.
Jésus lui-même, fait le rapprochement avec ce qui se
passa du temps de Noé, où les gens vivaient dans une insouciante sécurité. Le
déluge surpris tout le monde, sauf ceux qui se préparaient. Ils étaient sortis
du monde, mis à part pour échapper à la colère divine.
Jésus reprend donc la situation,
pour montrer la répétition et l’analogie avec ce qui se passera lors de son avènement.
Lisons Matthieu 24 : 36 à 41
" Pour ce qui est du jour et de l'heure,
personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Ce qui
arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car,
dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se
mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils
ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il
en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Alors,
de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé; de
deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée ".
On appelle cela des "types" ou des figures : Comme Moïse
est un type ou une figure de Christ.
L’histoire de Gédéon est aussi significative,
car elle met en lumière ce que vit l’Eglise dans ses derniers jours.
1.
L’apostasie
(Qui dresse toujours le fond du décor de
l’histoire de tout prophète de Dieu)
L’histoire
de Gédéon n’y échappe pas, il est appelé à la suite d’une longue période
d’apostasie.
Le chapitre 6 du livre des Juges débute par le châtiment d’un peuple rebelle, idolâtre,
qui s’est détourné de l’Eternel Dieu.
Il s’ensuit une période
de tribulations de sept ans. Cette période est caractérisée, par une famine. De nos jours la similitude est
frappante.
La famine spirituelle sévit dans le pays et
l’idolâtrie est à son comble. La créature est aimée, bien plus que le
créateur. La connaissance plus adulée que la révélation venant de Dieu. Bref,
il exista à ce moment là un silence dans le ciel, tout comme avant l’avènement
de Jésus.
MAIS Remarquez bien, c’est
quand les enfants de Dieu crient vers leur Père que le Seigneur leur répond en
suscitant de chez eux un prophète.
Verset
7 : " Lorsque les enfants d'Israël crièrent
à l'Eternel au sujet de Madian, l'Eternel envoya un prophète aux enfants
d'Israël".
Madian, représente cette armée
nombreuse, forte, presque invincible qui oppresse le
peuple d’Israël. Elle est renforcée par les Amalécites et les fils de
l’Orient.
Au verset 33 du chapitre 6 des Juges: "Tout Madian, Amalek et les fils de l'Orient,
se rassemblèrent; ils passèrent le Jourdain, et campèrent dans la vallée de
Jizréel".
De nos jours, les enfants de Dieu sont oppressés par les œuvres de leurs chairs qui ont laissé les mauvais esprits ravager leur
caractère, leur consécration.
Ils sont devenus tièdes, sans consistance.
" Madianites" pourraient être les esprits
dominateurs (Nicolaïtes,), " Amalécites ", ces esprits adultères apportant la fausse nourriture (Balaam) et s’érigent en vrais prophètes. (Jézabel) Et enfin ces " fils
de l’orient " représentent Mammon et
l’or et la richesse si convoités de nos jours et acquises injustement. Toutes ces
entités maléfiques sont bien présentes
dans l’Eglise apostâte.
2.
La
personnalité de Gédéon
Gédéon vit sur le territoire de Manassé. Il est issu d’une des familles les plus pauvres d’Israël, il est fils de Joas,
sans doute un agriculteur, car il
possédait un pressoir à blé, et il est le plus jeune de sa famille.
Mais il résiste à Madian. Il met de la nourriture à part,
du froment au pressoir.
Le froment est la farine de blé
supérieure pour la nourriture humaine. On voit de suite l’analogie avec la
nourriture spirituelle que Gédéon sanctifie, met de côté ; et l’analogie du
bon blé avec le bon grain. Gédéon fait partie de ce bon grain, mis à part.
De plus : le froment servira à l’offrande, agréé par le Seigneur.
De plus : le froment servira à l’offrande, agréé par le Seigneur.
Nous voyons aussi, que Dieu se cherche un prophète caché,
qui est humble, jeune, sans expérience prêt à le servir, issu d’une famille sans grand
renom (Abiézer). Nous voyons qu’il
est vierge de toute religiosité car il lui pose deux questions ingénues et puériles, démontrant son
manque de maturité.
"Si
l’Eternel est avec nous, Pourquoi toutes ces choses nous
sont-elles arrivées? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent,[…]
Maintenant l’Eternel nous abandonne et il nous livre entre les mains de Madian "(Juges
6 :12-13).
Son
premier réflexe lorsqu’il voit l’ange de l’Eternel est de courir lui faire une
offrande.
"Ne t'éloigne point d'ici jusqu'à ce que je revienne auprès de toi, que
j'apporte mon offrande, et que je la dépose devant toi " (Juges 6 :18).
L’empressement
de Gédéon affiche clairement sa détermination à servir le Seigneur ; et
son amour pour Dieu est sa première qualité. Il connait la loi Mosaïque et il sait
ce qui plait à Dieu.
3.
Les
confirmations données à Gédéon
"…Donne-moi un signe pour montrer que
c'est toi qui me parles"
Gédéon
demande non pas un signe, pour
croire ou pour augmenter sa foi, mais une confirmation, il souhaite recevoir
un autre témoignage confirmant le premier. Il ne veut pas se
tromper de Seigneur, Baal signifiant seigneur, il préfère servir l’Eternel,
plutôt que Baal. Il s’assure que ce n’est ni la chair, ni les mauvais esprits
qui l’influencent.
Dieu lui donnera en tout trois confirmations qui sont en fait trois manières de reconnaître le Seigneur quand il se voile :
1- la
chair et les pains sans levain consumés. Première confirmation : Gédéon
rend un culte agréable au Seigneur. La paix qu’il reçoit en témoigne. Nous
devons être un sacrifice vivant qui est le culte agréable au Seigneur annoncé par l’apôtre Paul dans une de ses épîtres.
Lisez tout d’abord : Juges 6 : 36-40
2-le double miracle de la toison et de la rosée.
Dieu confirmera sa parole de deux manières différentes. Sa parole se manifestera ;
tantôt par la toison humide : c’est le prophète
qui sera oint et qui sauvera par sa main Israël ; tantôt par le
champ puisque tout le terrain se couvrira de rosée : c’est l’Eglise sanctifiée qui sera ointe et qui confirmera
la parole.
3- le songe des madianites, montre que l’ennemi fait une
œuvre qui le trompe ; puisqu’il connait l’œuvre de Dieu et il fait sa
volonté. Ces soi-disant chrétiens qui se croient sages alors qu’ils sont
devenus fous. Dieu se glorifie jusque
dans ses ennemis.
4.
Le
jugement
Gédéon reçoit tout d’abord
son ordre de mission : L’ange de l’Eternel
l’appelle : « le Vaillant héros » et lui dit : Va
avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main de Madian; (Juges 6 : 14) […] Je serai avec toi et tu battras Madian
comme un seul homme (Juges 6-16).
L’ange annonce une chose incroyable :
Gédéon aura une victoire facile.
Pourtant,
l’ennemi est d’un nombre incalculable.
Seul le nombre des combattants des fils de l’Orient est annoncé dans Juges
8 :10 à savoir cent vingt milles .Tous " étaient répandus dans la
vallée comme une multitude de sauterelles, et leurs chameaux étaient
innombrables comme le sable qui est sur le bord de la mer "(Juges 7 : 12).
Je ne
sais pas si vous mesurez bien le “miracle“ que l’ange de l’Eternel lui dit
qu’il fera : Il battra une armée proche du million d’hommes comme s’il
était seul contre tous.
Mais, la première
action que le Seigneur lui demande, comme à tout prophète, est de dénoncer et d’ôter
l’idolâtrie de son pays. " Renverse l'autel de Baal qui est à ton
père, et abats le pieu sacré qui est dessus […] tu offriras un holocauste, avec
le bois de l'idole que tu auras abattue " (ver 25-26).
L’holocauste
qui consiste à brûler les faux dieux, lui vaudra bien-sûr une persécution grave qui aurait dû lui coûter la vie. L’intervention héroïque de son père Joas, est capitale. Il prend
alors sa défense et rétorque aux villageois justiciers: "Si Baal est un dieu, qu'il plaide lui-même
sa cause" .
Un Dieu ne demande pas de l’aide à un homme, il est
capable de se défendre tout seul. Le courage du père démontre qu’il a lui aussi
été fortifié par le Seigneur. Il n’est plus sous le joug de l’idolâtrie.
Questions d’actualité : Doit-on
se battre pour protéger la maison de Dieu ?
Doit-on prendre les armes pour protéger son temple ?
Un autre détail
qui a son importance : Gédéon entretemps
s’était entouré de dix serviteurs
qui l’aidèrent dans sa tâche pour exercer ce jugement que l’ange de l’Eternel lui avait demandé de faire. Déjà,
nous voyons que le jeune agriculteur de Manassé n’agissait pas seul et que juste après lui d’autres avaient été
réveillés par l’ange de l’Eternel.
5. Le sacrifice, son adoption
Gédéon commence par offrir
un sacrifice à l’ange de l’Eternel :
de la chair de chevreau et du pain sans levain.
Dieu
agrée ce sacrifice et fait un premier miracle en le
consumant à partir du rocher sur lequel il repose.
Par cette
action de cœur, Gédéon, montre de sa part ne l’oublions
pas, un renoncement important. Il est pauvre, il n’a pas grand-chose à manger,
et connaît la famine. Ce sacrifice lui vaut une justification et une
purification de la part du Seigneur. La
paix que reçoit Gédéon signifie sa " conversion " qui est toujours un don miraculeux
(Le feu a pris sur le rocher en premier par le simple contact entre le bâton et
l’offrande) ainsi que l’autel de paix
qu’il bâtit ensuite en mémoire de cet événement.
De plus, son
courage, son sacrifice, son renoncement jusqu’à sa
propre existence lui vaut une nouvelle
identité.
C’est à ce moment-là que
le nom de Gédéon fut changé en Jerubbaal. (Celui qui combat et châtie Baal).
Le
Seigneur change le nom de ses grands prophètes par
la mission qu’ils ont. Jacob
lorsqu’il engendra les 12 tribus, devint Israël. Simon, lorsque sa mission fut d’être la pierre de la
révélation de l’Eglise, son nom devint Pierre, le rocher de la révélation.
D’une
manière bien différente. Elie, Eliyah ( El : Dieu ; Yah : le nom du seul vrai
Dieu), a donné son nom ou son esprit à beaucoup de prophètes (Elie, Elisée,
Jean-Baptiste, Jésus).
Derrière le nom d’ " Elie " se cache le nom du seul vrai Dieu
qui devait se dévoiler avec la venue de Jésus-Christ.
Mais Elie doit encore
venir, avant le jour grand et redoutable (la grande tribulation). Il doit, tout
en voilant le nom du Seigneur en lui, ramener le cœur des enfants à leurs
pères, et le cœur des pères à leurs enfants.
En prenant une image plus claire, ce
sera revenir aux œuvres de son premier amour et revenir aux œuvres de la
première Eglise (Jérusalem).
Revenons à Gédéon ou plutôt à Jérubbaal.
Regardez bien l’importance des détails.
Au moment où l’ennemi concentre ses forces, et établit un campement
dans la vallée de Jizerel, Jerubbaal est "adopté" par le Seigneur : " Gédéon fut revêtu
de l'esprit de l'Eternel; il sonna de la trompette".
On remarque que dans
l’adversité le Seigneur donne l’abondance de l’Esprit, il « adopte »
le prophète en lui donnant sa puissance, sa trompette. A partir de ce moment-là
c’est Dieu qui agit en Gédeon :
Gédéon par cette trompette rassemble un peuple. En plus de ses dix
serviteurs, et de sa famille, il s’entoure de messagers qui vont sonner de la
trompette avec lui.
" Abiézer fut convoqué
pour marcher à sa suite. Il envoya des messagers dans tout Manassé, qui fut aussi
convoqué pour marcher à sa suite. Il envoya des messagers (des sentinelles) dans
Aser, dans Zabulon et dans Nephtali, qui montèrent à leur rencontre ".
6.
Le
rassemblement et le tri
Ce passage montre la stratégie employée par le Seigneur dans tous les réveils. Il en sera de même avec le réveil de son Épouse.
Le feu part d’un groupe restreint qui
devient le brasier principal ; puis les braises prennent ailleurs pour
finir par embraser la totalité du feu.
La réputation d’un groupe réuni autour
d’un prophète, gagne du terrain en créant des sentinelles qui sonnent de la
trompette depuis les quatre coins du pays.
Avez-vous remarqué ce petit détail ?
"Qui
montèrent à leur rencontre ". Dans tous les réveils, il y a un rassemblement vers le brasier primitif puis,
les braises repartent vers leur lieu d’origine, pour continuer à embraser leur
propre terrain. Comme si une grande réunion générale sert à coordonner les
forces de chaque petit groupe éparpillé.
Notez bien depuis la vallée de Jizréel, Gédéon fait
sonner de la trompette au Nord, avec Nephtali, Aser et Zabulon. Le territoire
de Manassé est investi à l’est et à l’ouest.
Une seule région manque : le sud.
Pourquoi cet oubli , alors qu’Ephraïm,
la tribu du sud interviendra, avertie seulement une fois les madianites en
fuite.
Je pense
que le Seigneur voulait marquer les esprits pour
montrer que la mission d’Ephraïm est de protéger Juda,
l’Epouse du Seigneur.
Dieu
s’est déjà préparé une tribu de combattants qui protège son peuple.
Psaumes
60 :7 " A moi Galaad, à moi Manassé; Ephraïm est le rempart de ma tête, ("Ephraïm sera la force de mon chef " Bible Martin) Et
Juda, mon sceptre".
Ephraïm, est averti
en tout
dernier, afin de confirmer son élection, c’est un rempart.
Nous sommes obligés de faire une comparaison
avec ce que nous vivons actuellement.
La trompette a sonné chez nous depuis
plusieurs mois, réunissant des frères et sœurs à cinquante kilomètres autour de
chez nous. Mais aussi à l’est vers Paris à travers les réunions de prières
d’Alain ; et encore plus à l’est avec la famille de notre frère Franck à St Claude dans le Jura. Au sud-ouest, la
trompette a sonné chez Maryline, près de Poitiers ; à l’ouest en Bretagne
à Quimperlé par Eric ; Au nord enfin à Dunkerque par Bernard. Tous ces
exemples nous montrent que le travail de rassemblement a déjà commencé et que
ces sentinelles allument leurs flambeaux.
Revenons à l’histoire de Gédéon :
Gédéon, établit son camp
avec trente deux mille combattants au
sud de Madian près de la source de Harod .Ils étaient tous équipés de
trompettes de cruches, de flambeaux et de nourriture, comme leur avaient
demandé Jerubbaal.
Nous
avons déjà vu auparavant dans des messages
antérieurs que :
Pour le réveil de l’Epouse, la trompette ce n’est pas seulement la voix annonçant l’enlèvement
mais c’est surtout COMMENT les Elus doivent se préparer afin qu’ils reçoivent
un vêtement de fin lin, éclatant et pur.
Car le fin lin ce sont les œuvres justes des saints. (Apocalypse 19 :9).
C’est une trompette de préparation.
La trompette est tenue par la main droite montrant là aussi que la main droite de Dieu et sa
bouche forment ensemble sa puissance ; et que le Seigneur se dévoile
principalement par ces deux organes.( Lire Elohim, le Dieu pluriel voilé et
dévoilé)
Les
cruches sont brisées et remplies
d’huile. Elles justifient les cœurs repentis, brisés qui
reçoivent l’Esprit du Seigneur à profusion. L’huile est pure pour permettre
enfin aux flambeaux de brûler
intensément. Les flambeaux laisseront passer cette lumière éblouissante du
Seigneur. C’est l’effusion de l’Esprit.
Mais, Dieu trouva le peuple
trop nombreux pour qu’il le glorifie après leur victoire.
Aussi dit-il à Gédéon que
tous les craintifs et les peureux
devaient retourner chez eux. Vingt deux
mille partirent ainsi, soit les deux tiers.
De nos jours, le scénario est
identique ceux qui ne sont pas assez
affermis, qui manquent d’huile, ce sont ceux qui doute, qui manquent de foi car
ils n’ont pas suffisamment brisés leur cruche, brisés leur cœur, ils manquent
de repentance. Le Seigneur renoncera à les emmener plus loin.
Mais cela ne suffit toujours
pas. Le reste était encore trop nombreux au goût du Seigneur. Ceux qui
descendirent à la source pour boire en lapant comme des chiens ont été mis à
part. De trente deux mille hommes au départ, il ne resta plus que trois cents
hommes.
Cette dernière sélection
nous montre bien que Dieu ne se complaît QUE dans l’humilité.
Ces personnes qui boivent l’eau à genoux n’intéressent
pas le Seigneur. Mais on fit bien attention de leur prendre leur nourriture et
leurs trompettes.
Ces gens servirent quand même de bénédictions pour les trois
cents retenus.
“Il a beaucoup
d’appelés mais peu d’élus“. Ainsi des trente deux mille appelés, il ne resta que trois cents élus. Faites le compte, cela ne revient même pas à un pour cent.
Ceux
qui pensent que la moisson pour l’Epouse sera grande se trompent.
Il y a c ‘est vrai une grande moisson possible, mais il y a peu
d’ouvriers pour le petit reste de l’Epouse et malheureusement c’est une
évidence.
Jésus
lui-même nous confirme cette évidence :
"Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus,
qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il
leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il
la foi sur la terre? " (Luc 18 :
7-8)
Les champs à
moissonner sont nombreux. Mais comme la foi est si peu répandue, beaucoup de gerbes de blé ne sont pas mûres. Aussi certains champs ne
seront pas moissonnés. Seul le champ des élus le sera, car nous venons de le
lire "il fera justice à ses élus". Pour
les autres, le Seigneur attendra leur mûrissement pour les moissonner à leur
tour.
7.
La gloire partagée
entre Dieu son “vaillant héros“ et ses vaillants combattants
L’Eternel
parla pendant la nuit à Gédéon pour lui dire qu’il va livrer cette nuit l’ennemi
entre ses mains.
Dieu confirme pour la troisième fois sa
révélation, pour fortifier son prophète et son armée en leur montrant que
même l’ennemi croit en sa victoire. (Juges 7 :13).
Aussitôt,
il fit trois groupes et équipa chacun de trompette, d’une cruche vide avec des
flambeaux
Et voici le deuxième signe en action :
la toison est pleine de rosée : L’onction est sur Gédéon
Il leur dit: " Vous me
regarderez et vous ferez comme moi.
Dès que j'aborderai le camp, vous ferez
ce que je ferai; et
quand je sonnerai de la trompette, moi et tous ceux qui seront avec moi, vous
sonnerez aussi de la trompette tout autour du camp, et vous direz: Pour l'Eternel
et pour Gédéon! " (Juges 7 :17-18).
Tous
les élus étaient là prêts à obéir au signal de Gédéon.
Pourquoi à ce moment précis ?
Car la rosée est sur le champ. L’onction est descendue
sur les trois cents combattants. Ils sont remplis eux-aussi de l’Esprit de
Dieu.
Ils reconnaissent
alors l’onction en Gédéon et savent que c’est lui qui a le bâton de commandement, c’est par
lui que doit commencer le combat et l’ordre, c’est de faire comme lui, de
l’imiter. Personne ne devait se laisser-aller à ses propres pensées et à sa propre initiative.
Ils devaient tous d’un seul cœur, d’une seule âme
imiter le prophète.
" Les trois corps sonnèrent de la trompette, et
brisèrent les cruches; ils saisirent de la main gauche les flambeaux et de la
main droite les trompettes pour sonner, et ils s'écrièrent: Epée pour l'Eternel
et pour Gédéon! Ils restèrent chacun à sa place autour du camp, et tout le
camp se mit à courir, à pousser des cris, et à prendre la fuite. Les
trois cents hommes sonnèrent encore de la trompette; et, dans tout le camp,
l'Eternel leur fit tourner l'épée les uns contre les autres " (Juges 7 :20-22).
Regardez bien, c’est parce que tout s’est fait en même temps que la victoire fut acquise. C’est au son des trois cents trompettes, au
brisement des trois cents cruches, à la lumière éblouissante des trois cents
flambeaux et aux cris des trois cents combattants que l’ennemi fut pris de
panique s’entre-tua et s’enfuit.
Gédéon et son armée étaient tous animés par un seul et même esprit. La rosée, l’onction
était bien sur Gédéon et sur son armée.
La suite, est que les fuyards se sont fait rattraper par
certains des trente mille qui n’avaient pas été sélectionnés mais qui ont été
informés. Ils ont pu néanmoins prendre part à la victoire.
De même, Ephraïm fut informé par des messagers de Gédéon
du passage de Madian près du Jourdain
" et ils tuèrent Zeeb au pressoir de Zeeb. Ils
poursuivirent Madian, et ils apportèrent les têtes d'Oreb et de Zeeb à Gédéon
de l'autre côté du Jourdain ".
La victoire de Dieu et de Gédéon furent partagée avec les trois cents
mais aussi avec un autre peuple informé,
qui s’était néanmoins préparé à combattre dans des endroits plus reculés.
Les hommes d’Ephraïm se mirent en colère devant Gédéon de n’avoir pas
été appelés à combattre Madian (Juges 8 :1).
Mais leur colère s’apaisa quand Gédéon leur montra qu’ils avaient
goûté, eux aussi, à la victoire en tuant les chefs madianites.
L’Epouse, rassemblée autour de Dieu et de son prophète partage la
victoire avec des croyants élus, rassemblés, mais aussi avec d’autres, qui
étaient éloignés et qui se trouvent aux quatre coins du pays.
Ils recevront
cette pluie, de l’arrière-saison et bénéficieront du rafraîchissement, mais comme ils sont intervenus dans un combat déjà
commencé, ils n’auront pas la gloire des premiers combattants.
Reconnaissons
que l’amour et la patience de notre Seigneur sont grands.
Il redonne toujours des occasions de revenir à
lui et de sonner
de sa trompette avec les autres.
J’aime à penser que ces combattants qui
étaient gardés en embuscade, ce
dernier rempart, sont ces croyants, ces quelques “vierges folles“ qui finalement
ont acheté cet huile qui leur manquait et ils ont aussi brisé davantage leurs cruches par une
repentance profonde.
Juda
sera sans doute enlevée, mais avec un autre petit reste, avec une partie
d’Ephraïm, qui est ce dernier rempart, sanctifié au dernier moment.
Enfin, ne
l’oublions pas, le retour du Seigneur se fait
toujours dans un temps de jugement. Le Seigneur est l’alpha et l’oméga, ce qui signifie que ce qu’il a commencé il le finit.
Gédéon mit en déroute les quinze mille hommes qui restaient
des fils de l’Orient.
Il tua
les deux rois de Madian Zébach et Tsalmunna, de
ses propres mains car ils avaient été sans pitié pour les gens de sa famille,
ses propres frères. Les deux noms signifient " privé de protection ",
Ce sont ces croyants aujourd’hui qui expulsent leurs frères
et sœurs de leurs assemblées, alors qu’eux-mêmes sont sans protection divine, car ils ont rejeté le Saint-Esprit, par la
dureté de leur cœur.
Lorsque
Gédéon arriva avec sa troupe de trois cents hommes
fatigués, dans les villes, ils furent très mal accueillis et même rejetés.
On leur
reprocha de ne pas avoir exterminé toute l’armée
adverse.
Tout comme Jésus, ces villes ont été jugées plus sévèrement que celles de Sodome et Gomorrhe pour la dureté de leur cœur. Le jugement ne s’est pas
fait attendre.
A son retour
de la bataille, Gédéon
fit ce qu’il leur avait annoncé, " il prit les anciens de la ville, et châtia les
gens de Succoth avec des épines du désert et avec des chardons. Il renversa
aussi la tour de Penuel, et tua les gens de la ville " (Juges 8 :16-17).
(Psaume 60 :6) "Dieu a dit dans sa sainteté: Je triompherai,
Je partagerai Sichem, je mesurerai la vallée de Succoth ".
La joie de la victoire
dans le combat, la joie de rassembler un peuple d’élus, est juxtaposée au goût
amer d’être rejeté et méprisé par d’autres qui seront jugés d’après la dureté
de leur cœur.
Un autre goût amer était
dans le ventre de Gédéon, lorsqu’il vit que le peuple retombait dans ce que
lui-même avait combattu farouchement : l’idolâtrie.
Tout comme Jésus a eu ce
mauvais goût, l’Epouse connaîtra cette amertume. Mais elle sera de courte durée
car le repas des noces est prêt et l’Epoux a déjà revêtu ses habits de noces.
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