dimanche 7 janvier 2024

LA VERITE sur l’APOTRE DE CHRIST

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Par Eric Ruiz

 

Une question qui peut éclairer les ténèbres de cette nouvelle année : Pourquoi cette photo du couple pastoral en gros plan que l’on remarque à l’intérieur de l’église ?

Une forme de reconnaissance, de remerciement envers celles et ceux qui sont à l’origine de l’assemblée ? Ou la signature de l’église fondée aux pensées du titulaire ? Ou une forme d’idolâtrie ? Ou encore toutes ces réponses à la fois ?

Et que dire de cette église ou aucune photo n’apparait mais où le nom de l’apôtre est sans cesse sur toutes les bouches ?

Il y a toujours cette fausse croyance attachée aux Apôtres avec un grand A : ce seraient les seuls missionnés pour créer des églises. Ils passent ou envoie un de leur représentant, comme si leur présence serait indispensable pour valider une communauté.

Jésus-Christ a pourtant été très clair vis-à-vis d’eux :

Jean 13 :16 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. »

L’apôtre est plus grand que son Seigneur : ce n’est pas une contre vérité, c’est un triste constat. Penser que sans la bénédiction apostolique, rien ne pourrait se faire de vrai et de durable est ancrée dans la conscience collective. Le christianisme dans son ensemble pense ainsi.

 

Encore un mensonge de plus pour laisser croire que certains hommes ont reçu une onction supérieure aux autres ou que leur ministère écrase la foi des autres par leur excellence ; ou encore que Dieu a envoyé des hommes dont la fonction est de créer des assemblées en apposant leur sceau comme une attestation de conformité.

L’apôtre et son label montrent alors ce qu’est un bâtiment religieux : c’est un pur produit de consommation.

L’apôtre authentifierait sa qualité supérieure. L’authenticité de son origine, et sa conformité en ferait un produit de confiance. Voilà résumé la fonction d’un apôtre dans la société de consommation du XXIème siècle : un label de confiance. On peut s’y référer les yeux fermés.

 

Le mensonge est encore plus grand lorsqu’un qu’un homme illustre connu des milieux religieux devient seul légitime pour créer des assemblées ; Et surtout que cet homme soit considérés comme irréprochable, d’une lucidité et d’une déduction infaillible. Personne ne peut le reprendre si ce n’est l’Esprit saint lui-même.

 

Rappelons-nous ce que la tradition religieuse dit de Paul : il est l’apôtre des gentils (des non juifs) tandis que Pierre est l’apôtre des Juifs.  C’est ce qui est écrit dans l’épitre aux  Galates au chapitre 2 verset 7 ; Or le contexte montre surtout que l’un a été envoyé chez les gentils et l’autre chez les juifs pour la raison suivante : afin de montrer une contradiction, plus encore un péché. Celui de Pierre, qui se comportait différemment avec les uns et les autres. Paul le reprend alors en lui montrant son hypocrisie. Paul dit à Pierre devant tous (Tite et Barnabé étaient présents) « qu’il ne marche pas droit selon la vérité de l’Évangile » (Galates 2 :14). Ce passage biblique est très important pour 3 choses.

-D’abord parce qu’il montre qu’un apôtre n’est pas infaillible et qu’il a besoin comme n’importe quel frère d’être repris et corrigé s’il y a lieu, comme l’apôtre Pierre l’a été par Paul ;  Et ce n’est pas un détail. Pierre sans s’en rendre compte revenait à la loi de Moise en favorisant la circoncision pour les juifs ; il mettait les rites et les coutumes juives au-dessus de la foi.

-Ensuite, deuxième point important: L’apôtre n’a pas un message différent pour les juifs et pour les non juifs. Il n’y a qu’un seul Dieu donc un seul message, un seul évangile, une seule foi en Christ pour toute l’humanité. Et Paul finit en proclamant que nous ne vivons plus selon la chair mais que seul Christ vit en nous et décide de tout.

Ce qui signifie : qu’un apôtre ne décide de rien ; ni de ce qu’il annonce, ni du peuple qui lui est destiné. Un apôtre reste un envoyé. Par exemple croire que pour les africains il faut un apôtre africain, c’est tout à fait charnel, comme le fait de croire qu’il y a un apôtre pour chaque dénomination religieuse : un apôtre pour les catholiques, un autre pour les protestants, un autre pour les évangéliques etc., etc. L’apôtre est soumis à son maitre : le Saint-Esprit qui lui seul envoie le disciple là où il le trouve bon.

-Et troisième point important, qui émane de ce passage biblique : l’apôtre possède ce caractère de l’agneau qui lui permet de se remettre en cause constamment, comme Pierre l’a fait.

Il aurait pu continuer à être dans la dissimulation et rejeter ce lui reproche Paul connaissant son passé meurtrier envers les chrétiens. Mais Céphas appelé Pierre aime la vérité avant tout.

Dans sa deuxième lettre chapitre 3, verset 15, Pierre loue la sagesse que Dieu a donnée à Paul et qu’il retrouve dans toutes ses lettres. Pierre ne le fait pas par complaisance envers Paul, mais en toute honnêteté, parce que le Saint-Esprit dirige sa vie.

 

Il n’y a pas de combat entre apôtre, ni une forme de compétition entre eux. Leur nom, leur prestige leur importe peu.

 

Christ nous met en garde : contre les faux apôtres qui recherchent eux, constamment les premières places.

Or, seul Christ, l’esprit du Père fait les œuvres de vérité.

Paul ne cherchait pas à multiplier ses assemblées comme des conquêtes. Il était loin de connaitre toutes les assemblées des frères et sœurs et pourtant elles existaient bien sans lui.

Paul soutenait leurs actions dans la prière faute de les avoir connus.

« Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous,… et pour tous ceux qui n'ont pas vu mon visage en la chair, » (Colossiens 2 :1)

Paul soutien inconditionnellement tous les croyants, peu importe qu’ils les aient vu ou pas.

Or, une personne soi-disant sainte de nos jours fait plus confiance dans ce qu’elle voit que dans les autorités invisibles.

L’esprit saint règne dans la bouche, dans la parole de beaucoup de croyants, mais leur vie témoigne d’une toute autre confiance.

Ils ont plus confiance dans les missionnés, parce qu’ils sont pour eux : Christ ressuscité. Ils sont leurs flambeaux, leur espoir, la base de leur foi.

Enlevez aujourd’hui, le pasteur, ôter l’apôtre dans l’église et vous assistez à un vent de panique général. L’apôtre est bien devenu la pierre angulaire du christianisme.

Jésus-Christ laisse faire. Il laisse l’imposture s’installer, grandir et atteindre des sommets de puissance ;

Il fait comme avec un mauvais cuisinier. Le cuisinier lit la recette, prépare le festin, fait mijoter longtemps les aliments, agrémente les plats pour les rendre encore plus appétissants et les donnent à manger à ses convives qui se lèchent les babines.

Mais l’épreuve arrive avec une viande avariée. Parce que, c’est une fois que les aliments seront ingurgités et digérés par tous les convives que la vérité apparaît et que la sentence sera rendue. Ces aliments étaient avariés et impropres à la consommation : la maladie à gagner les convives.

 

Dieu agit ainsi avec les faux apôtres. C’est bien après le repas qu’il intervient. Ce qui veut dire qu’à un moment donné il envoie auprès de cet apôtre et de ses convives, une épreuve.

Cette épreuve (à l’image de la viande avariée) c’est comme un loup au milieu des brebis.

Le loup, n’est qu’un révélateur de l’apôtre mercenaire.

Et le loup en dispersant les brebis ne fait que de montrer « le mercenaire qui ne se met point en peine des brebis ».

Il préfère sa vie à la leur ; et c’est normal pour un mercenaire, et c’est normal pour un faux apôtre de Christ.  C’est l’imposture de l’apôtre qui est dévoilé à ce moment-là.

Il ne restera alors autour de cet apôtre que ceux qui témoignent de la complaisance envers lui, qui n’ont qu’un amour intéressé.

 

Maintenant, il n’en était pas ainsi au départ. Paul et Timothée ne cessent tous deux de rendre gloire à Christ et jamais à leur fonction.

Au verset précédent (Colossiens 1 :28) ; ils disent d’un commun accord : « C'est lui (Christ) que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. 29C'est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi. ».

Est-ce l’apôtre qui agit en son nom ou bien est-ce la force qui agit puissamment dans Paul ? Qui dirige ?

Paul dit dans sa lettre aux Colossiens : «  Car si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit » (Colossiens 2 :5)

Ce n’est pas une formule toute faite, comme on l’entend souvent dans les assemblées. Pour l’apôtre cela ne fait aucun doute que l’esprit est celui qui dirige et qui convainc de vérité.

Mais de nos jours, sans leurs pasteurs, leurs curés leurs évêques, leurs papes plus rien n’existe, plus aucune église n’a de raison d’être.

Ils ont pris la parole de Dieu pour lui faire dire autre chose.

Matthieu 28 :19 :« Allez partout, faites des disciples » de tel apôtre ou de tel autre !? ; Ou plutôt n’est-ce pas comme le traduit Martin ; King James, ou Ostervald : » Allez donc, et enseignez toutes les nations » ? Enseignez-leur.

Enseignez-leur quoi ?

 

De nos jours les enseignements tournent autour de deux axes : la posture et les dons charismatiques.

-La posture : c’est de trouver des versets qui permettent de soumettre les croyants au messager de Dieu.

Par exemple : « Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ » ; 

Les prédications vont plutôt pousser à la soumission aux autorités terrestres: « Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte à l’apôtre de Christ ».

-Pour les dons charismatiques :

La puissance se vend comme l’ingrédient principal de la croissance chrétienne.

Cette fameuse puissance, le croyant doit en être investit. Il doit manifester pour les uns un parler en langue, pour les autres un baptême de feu, pour d’autres encore un don de prophétie ou de guérison, ou encore une prière puissante, sans oublier la puissance de la louange.

Or, je vais choquer, mais ces deux directions d’une posture de soumission et d’une puissance des dons n’est pas l’enseignement des apôtres mais celui de satan.

Enseigner-leur plutôt le vrai évangile, l’évangile de l’agneau : la crainte de Dieu et la fidélité, oui. Il ne s’agit pas de répéter un discours tout fait, mais de savoir résister au diable partout où l’Église se formera.

L’agneau est fragile, très vulnérable.

L’enseignement vrai n’est pas de conforter le chrétien dans sa situation pour récupérer sa complaisance mais de le déstabiliser pour qu’il réfléchisse à sa position. Est-il dans la juste position du disciple ?

Paul n’a-t-il pas déstabilisé l’apôtre Pierre en public ?

Alors, résister au diable se fait avec une foi ferme, une attitude toujours prête à se remettre en cause ; avec une foi différente de la manière dont elle est représentée le plus souvent, (puisque la foi connue est celle qui est apprise par les crédos religieux).

Par conséquent, l’apôtre de Christ n’apporte pas sa bénédiction à l’assemblée, mais un enseignement. Ce n’est pas lui, l’apôtre, qui est important, c’est son message.

L’apôtre (grec apostolos) signifie messager. Un apôtre a reçu un message et il le communique partout où il va comme venant du Seigneur lui-même.

 « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres… »

« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres » : C’est le premier être vivant. Cet animal ressemble à un Lion.

Apocalypse 4 :6 : « Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière. Le premier être vivant est semblable à un lion».

Le lion fait référence à l’enseignement.

Le lion a cette forte particularité de garder son territoire et surtout il est dévoué à son clan ; c’est le gardien de l’assemblée. Il protège son territoire en faisant fuir tout intrus voulant s’y introduire illégitimement. L’Église de Christ doit fonctionner comme une famille de lions, elle se garde elle-même vivante si elle persévère dans l’enseignement. Si elle oublie l’instruction, elle va dégénérer et satan y fera son trône. C’est-à-dire qu’un autre enseignement proclamé par de faux apôtres viendront tout mélanger et le salut sera apporté au même titre qu’une simple indulgence.

Alors attention, ce n’est pas l’apôtre en tant que personne physique qui a le pouvoir d’éloigner le mal et de veiller sur l’assemblée. C’est son message, c’est l’esprit du message, c’est donc le Saint-Esprit qui le fait.

Jésus-Christ est le gardien des paroles de Dieu et garder ses paroles c’est l’aimer : « Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé » (Jean 14 :24).

 

Oui, le messager doit s’effacer au profit du message. Aimer Dieu c’est aimer sa parole, et ne pas avoir les yeux et le cœur sur celui ou ceux qui l’apportent.

Paul le rappelle à Timothée, « C'est pour cet Évangile que j'ai été établi prédicateur et apôtre, chargé d'instruire les païens » (2 Tim 1 :11). L’apôtre n’est qu’un simple serviteur qui a la charge d’instruire. Le mot instruire est important, d’ailleurs les versions anciennes (Martin Ostervald) disent Docteur à la place d’instruire. Un apôtre est forcément docteur. Il est « prédicateur, apôtre et docteur » c’est dans sa fonction de messager. Le docteur s’intéresse au fond du message, pour rétablir ce qui a été perdu. Il rétablit la foi et la vérité.

A-t-on une confirmation d’un des apôtres pour annoncer cette vérité ?

Oui de Paul dans les premiers versets qu’il écrit à Tite : «  1Paul, Serviteur (esclave) de Dieu, et Apôtre de Jésus-Christ, selon la foi des élus de Dieu, et la connaissance de la vérité, qui est selon la piété; 2Sous l'espérance de la vie éternelle, laquelle Dieu, qui ne peut mentir, avait promise avant les temps éternels; 3Mais qu'il a manifestée en son propre temps, [savoir] sa parole, dans la prédication qui m'est commise, par le commandement de Dieu notre Sauveur ».

Dans ces trois versets, (qui forment une longue phrase) traduits de la Bible Martin, il est essentiel de comprendre la mission de l’apôtre :

Annoncer la vraie piété qui se traduit par la foi et la connaissance de la vérité que doivent avoir un élu. Cette parole est annoncée au moyen de la prédication dont le moment est décidé par le seul Dieu sauveur Jésus-Christ.

Que notre Seigneur Jésus-Christ convainc de vérité ce message à ceux qui l’entendront.

Amen

dimanche 31 décembre 2023

LES INDULGENCES NE SONT-ELLES PAS DE RETOUR ?

518

Par Eric Ruiz

 

La notion d'indulgence existe depuis longtemps dans l'Église.  Je ne parle pas de l’indulgence comme étant le cœur du disciple, qui aime réduire les dettes de son prochain et l’aider même s’il lui veut du mal ; et qui pardonne mille fois les fautes.

Cependant, la question se pose de savoir ce qu'elle implique réellement cette indulgence en tant que rite religieux catholique. "Une indulgence est une rémission totale ou partielle des peines temporelles dues aux péchés, accordée, par l’Église".

Dans l’Église catholique cette pratique de rémission se faisait par de bonnes œuvres (ce sont des actes religieux tels que des confessions, des prières, un pèlerinage, une mortification, des dons d’argents).

Avec l’indulgence, on se blanchit à bon compte on ordonne des messes, on fait des donations au clergé et on met en scène la charité aux pauvres. Le tour est joué, les compteurs sont remis à zéro. La fois suivante, le montant de l’indulgence sera plus élevé  et l’on rentre ainsi dans ce fameux commerce des indulgences.

Comme je le disais dans mon précédent message : quand « la clé de la science de Dieu est enlevée », c’est l’entrée du royaume qui se ferme (Luc 11 :52).

Et ici ce ne sont rien que des principes divinatoires, relevant de la magie qui change la vérité en mensonges. Les docteurs de la loi se sont octroyés les clés de Pierre pour délier dans les cieux ceux qui font les péchés. Ils ont inventé une doctrine pour se rendre encore plus importants.

En gros, on rachète comme par magie ses fautes en parties ou totalement en vue de son salut par des œuvres de plus en plus importantes ou couteuses.

Le moine allemand Martin Luther s’en est indigné au XVème siècle ; il a protesté auprès du pape d’où le nouveau mouvement  religieux qui s’en est créé : le protestantisme.

Mais l’indulgence a-t-elle vraiment disparue des pratiques des églises devenues réformées depuis et qui ont pris le nom de « Réformées » ? ou bien l’indulgence est-elle dissimulée autre part ?

Les religions n’ont jamais rien inventées de nouveau. Depuis les premières civilisations Babyloniennes elles changent de nom, de doctrine, de façon de faire mais elles ont le même fonds de commerce. Elles sont vomissables, car elles se sont renouvelées en apparence en dissimulant, en mentant sur leurs agissements.

Nous savons d’où proviennent ces mensonges, cette dissimilation : d’une armée céleste déchue et satanique.

 

De nos jours, nombreux sont les sermons qui affirment que nos péchés sont effacés et que notre dette est payée gratuitement par Jésus-Christ mort sur la croix ;  Et que seule la foi sauve.

Oui d’accord la foi sauve… Or d’une façon tout à fait contradictoire, les offrandes faites à Dieu montreraient notre niveau de chrétienté, qui est notre bon vouloir et notre générosité en retour à faire le bien. Un don d’argent ou de bonnes œuvres sont alors comme une espèce de faire-valoir.

La question est : les indulgences ne se sont-elles pas dissimulées dans les offrandes (sous formes de dons d’argent de plus en plus importants et dans de bonnes œuvres de plus en plus nombreuses) ? Toutes ces offrandes n’ont-elles pas le même but que les indulgences : ôter régulièrement le poids de culpabilité de nos fautes ? Et rembourser encore des dettes (comme la dîme qui est devenue une dette envers Dieu) ?

 

Dans la réalité, nous avons à faire là, à de la magie !

 

La religion a ce don naturel de faire croire que des pratiques n’existent plus. Elle montre donc qu’elles ont disparues comme un prestidigitateur le ferait. Elle fixe l’attention sur la main vide, alors que l’autre main est en train de manipuler l’objet.

On vous présente alors un retour à une saine doctrine en ayant simplement fait un tour de passe-passe. Vos yeux ne voient plus l’indulgence comme elle vous était présentée mais elle est dans la réalité toujours là sous une autre forme.

 

L’indulgence a partout changé son statut par les excès qu’elle produit.

Aujourd’hui le mot indulgence traduit si bien notre société, qui manifeste cette attitude permissive en excusant sans punir, une société qui n’est pas sévère ou qui punit avec peu de sévérité ; ou encore qui annonce une peine fictive. Avant même de recevoir sa peine, le condamné est remis de ses dettes. Il devait 10.000 euros ; Or, il n’est plus solvable, il devait avoir 3 ans de prison, il n’en fera qu’une seule et encore elle sera en sursis. Bref de 3 ans il n’aura plus rien. Qu’elle progrès ! Qu’elle indulgence ! Ou plutôt qu’elle permissivité et qu’elle lâcheté sociale !

À tous les niveaux, la société occidentale se fissure et se délétère.

Et l’indulgence face aux peines non faites est un terrible constat de ruine.

La religion n’étant qu’un simple reflet de notre société progressiste, il parait alors évident qu’elle suit le même chemin du chaos.

Voilà aussi comment est perçu le seul Dieu ; comme un Dieu qui est devenu grâce au sacrifice de Jésus-Christ beaucoup plus indulgent qu’avant.

En clair, disons-le : pécher n’est plus aussi culpabilisant qu’avant. Nous avons un avocat auprès du Père.

Ce verset est mis à toutes les sauces : « Mes petits-enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. » (1Jean 1 :2) » La deuxième partie importante bien sûr, est venue cachée la première.

La première partie est le but de la lettre de Jean, elle insiste sur le fait de ne pas pécher, ne pas être laxiste avec le péché (comme de pratiquer des prières ou d’émettre des dons ou de faire des indulgences avec le péché).

Aujourd’hui la religion nous dit que Dieu a expié nos fautes, et que Jésus a rempli toutes les conditions. Alors ce que dit Jean ensuite passe très loin au-dessus des têtes : garder ses commandements ; ne pas haïr son frère… les yeux continuent à ne voir que l’expiation effacée, que la faute disparue.

 

Vous voyez la Bible permet tout et je le dis sans ironie aucune. La Bible permet de se consacrer dans la crainte de notre Seigneur comme elle permet aussi de se laisser aller à croire à un Dieu finalement très souple et compatissant sur nos péchés qui se fera avocat pour nous quel que soit nos agissement puisque nous sommes devenus enfant de Dieu.

L’épée de la justice de Dieu, sa fureur ne serait que pour les incroyants et les criminels ?

Les fléaux qui sont décrits dans le livre de l’Apocalypse seraient uniquement pour eux.

Mais, penser que Babylone n’est pas Jérusalem, est-ce la vérité ?

Quand on commence à mettre de l’eau dans son vin, tout perd de sa saveur et  surtout cela montre que la dissimulation est son propre caractère, celui de l’impie ; et que l’on sera très indulgent sur ses fautes commises.

 

Allons plus loin pour comprendre les stratégies que le diable emploie pour nous rendre très indulgent sur nos fautes commises.

Je voudrais prendre l’exemple de deux passages d’un même livre de la Bible. Il se situe dans le livre de Daniel, tous d’eux au chapitre 5 : lisons d’abord le verset 17 :

« Daniel répondit en présence du roi: Garde tes dons, et accorde à un autre tes présents; ». Précisons que le contexte est que le roi de Babylone, Belschatsar tient à payer Daniel pour l’interprétation de sa vision à son égard.

Lisons maintenant le verset 29 qui est lui complètement différent : « Aussitôt Belschatsar donna des ordres, et l'on revêtit Daniel de pourpre, on lui mit au cou un collier d'or, et on publia qu'il aurait la troisième place dans le gouvernement du royaume ».

Grande question : Daniel a-t-il renié son engagement à ne rien recevoir du roi ?

Avant de répondre, je sais qu’aujourd’hui dans la chrétienté, on prendra plutôt le verset 29 pour expliquer que Dieu nous met aux places d’honneur si nous sommes fidèles et que la récompense de cette fidélité sera notre abondance, une richesse qui rendra jaloux notre prochain. Dans d’autres milieux chrétiens, une élite seulement dissimulera cette connaissance pour elle-même.  En disant que c’est une récompense de prophète donc de dirigeant. Et que, si les dirigeants d’Église sont riches : c’est parce qu’ils fréquentent comme Daniel des rois et arrivent à convertir des personnes illustres, à la foi en Dieu.

 

Moi, je crois surtout que la fidélité de Daniel n’a pas été brisée. Daniel a toujours eu ce désir dans son cœur de ne pas recevoir d’argent, ni de faveur pour toute parole qu’il reçoit de Dieu. Il a reçu gratuitement, il donne gratuitement. Mais, il recevra quand même malgré lui des cadeaux qu’il ne peut refuser du roi.

La preuve dans ces mots : « Belschatsar donna des ordres, et l'on revêtit Daniel…».

Par contre, cela n’est pas aussi dit dans le texte biblique, mais cela parait évident que Daniel donnera tout ce qu’il peut donner au malheureux, aux pauvres.

Pourquoi ? Parce que l’esprit de Dieu en lui comme en nous produit ce même fruit ; et si vous voulez une autre confirmation, parce qu’il a dit à Nebucadnestar pour une de ces visions : « mets un terme à tes péchés en pratiquant la justice, et à tes iniquités en usant de compassion envers les malheureux, et ton bonheur pourra se prolonger. » (Daniel 4 :27)

Cette parole de sagesse pensez-vous qu’elle est destinée uniquement au roi de Babylone ?

C’est une parole de sagesse pour tout être humain habitant de la terre. Et Daniel porteur de cette parole met la sagesse en pratique. Il n’est pas dans la dissimulation.

Celui qui est dans la dissimulation se réjouit du verset 29, parce que cela confirme ce qu’il pratique et aime dans son cœur. Dans un premier temps il refusera les honneurs et l’argent qui vont avec (comme pour montrer son désintéressement) mais dans un deuxième temps il acceptera tout comme un don du Seigneur.

« Oh (dira-t-il certainement), je n’ai pas accepté, c’est lui qui a insisté pour que je prenne son argent, je ne voulais pas l’offenser en refusant ».

Je le sais bien, je connais aussi cette parole de Jésus qui dit : si on vous donne un verre d’eau le donateur recevra sa récompense. Et donc, accepter ce verre d’eau c’est permettre que le donateur soit bénit.

 

Mais l’esprit de dissimulation possède plus d’un tour dans son sac. Cet esprit vous conduira sur un chemin où par réflexe vous dissimulerez ce que vous faites de tous ces dons.

Et vous en aurez bonne conscience, parce qu’il n’est rien dit au sujet de ce que Daniel a fait de ses dons.

De même il n’est rien dit explicitement de ce que Jésus faisait avec l’argent de la caisse.

Nous avons à faire à un esprit de dissimulation fort ; et cet esprit SE NOURRIT de la parole de Dieu.

Ce qui signifie que chacun trouvera dans les textes bibliques de quoi se déculpabiliser.

 Et nous en arrivons au thème de mon message : Chacun y trouvera ses propres indulgences. C’est-à-dire qu’il trouvera de quoi se déculpabiliser de ses fautes. Et oui pour un dissimulateur : « Tout concours ensemble au mal de celui qui cache ses fautes croyant effacer ses péchés ».

 

Alors il y a aussi une confusion entre l’indulgence, le pardon, et l’expiation

Car bien-sûr, nous disciples nous pardonnons les fautes de ceux qui nous offensent. Oui nous sommes indulgents, dans le sens où nous ne maudissons pas, ne revendiquons pas la vengeance, ne réclamons pas justice à outrance. Nous ne cherchons pas les procès ; Mais pardonnez, et expier sont bien deux choses totalement différentes.

Chacun doit expier ses fautes, c’est valable pour n’importe qui. Lui pardonner ne fera jamais racheter ses fautes et éviter le châtiment.

Je le redis : pardonner, c’est exercer la juste indulgence, car elle permet surtout à celui qui a commis des fautes d’être délier de cet esprit d’aveuglement, de déni, pour que le fautif puisse s’en repentir ; car seule la repentance efface les fautes et seul Dieu ensuite vous purifie.

 

Maintenant, prenons le cas du roi David. Lorsqu’il a été par satan séduit pour faire le dénombrement de son peuple, David s’est repenti de ses fautes, il a été même jusqu’à préférer qu’il soit punit lui-seul. Face à cette humilité. l’Éternel Dieu a eu de l’indulgence envers lui et pour cela il lui a proposé un choix de châtiment parmi trois châtiments possible.  En fait Dieu n’efface pas le châtiment ; par contre, il le réduit et surtout il nous prévient qu’il va arriver et sous qu’elle forme. C’est à nous croyant de nous en préserver à temps, en nous repentant, en déchirant nos cœurs, en brisant notre esprit. Car la grâce s’exerce selon la justice de Dieu. Mais elle ne change pas sa justice. La grâce était déjà dans la loi comme la loi dans la grâce. 

Et Adam et Ève en désobéissant méritaient la mort. Or Dieu les a pardonné et en versant le sang d’un animal, Dieu a gracié Adam et Ève en les recouvrant de peau. Dieu par le sang a amoindri la faute ; Adam devra travailler durement et Ève accouchera dans la douleur. La punition est restée malgré tout, mais ils ont échappé à la mort.

 

La grâce par Jésus-Christ est venue accomplir ce qui manquait, et effacer toutes les fautes, mais avec un commandement en retour, de ne plus se complaire dans le péché.

Alors pardonnez, oui, mais pourquoi ?

Parce qu’il doit y avoir pour une brebis qui se repend beaucoup plus de joie que de voir ses propres affaires réussir et être bénies.

 

Je finirais ce message sur une autre confusion que la dissimulation religieuse entraine avec elle : c’est de confondre avoir de l’indulgence et avoir de la complaisance.

Dans les assemblées religieuses il y a plus de complaisance que d’indulgence.

La complaisance : c’est l’action de vouloir plaire à l’autre, le désir de lui rendre service, d’être plein de bonté et de gentillesse à son égard : mais attention, elle n’est autre qu’une stratégie envers celui à qui on veut complaire. Le complaisant crée un rapport de courtisan et en cherche des bénéfices. Le paradoxe de la complaisance implique que la relation entre les personnes passe au second plan, qu’elle tend même à s’effacer au profit du bénéfice attendu.

Alors là où l’on croit voir de l’indulgence se manifeste de la complaisance. Là où on agit bien envers l’autre, il y a comme un bénéfice que l’on convoite. On a intérêt à être complaisant si l’on veut obtenir notre but.

Dire cela ce n’est pas dire du mal de tout. Il faut montrer les ténèbres pour s’en séparer. La complaisance n’entraine qu’un caractère qui se satisfait de la facilité, de la faiblesse, de la mollesse et pour finir fait l’éloge de la paresse spirituelle.

Lorsque nous réalisons cela nous devons remonter la chaîne du mal jusqu’à réaliser que les indulgences religieuses ont pénétré nos cœurs.

Chassons cet esprit menteur d’indulgence responsable de tellement de malheur. Repentez-vous alors et manifestez la justice divine.

L’indulgence fait amasser des trésors pour soi-même comme le dit la parabole de Jésus. C’est dire à son âme (Luc 12 :19) « Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi » Cette fausse sécurité causera sa propre perte. 

Amen

lundi 25 décembre 2023

L’ARMEE DES CIEUX | 2ème partie | l’art de la dissimulation

517

Par Eric Ruiz

 

Avec ce message, je vous propose d’aller plus loin dans la connaissance de l’armée des cieux ; de cette armée d’anges à deux visages.

Les anges de l’armée des cieux semblent à priori tous être soumis et obéissants de la même manière à Dieu. J’ai bien dit : ils semblent car, il est vrai qu’aucun ne refuse un ordre reçu de Dieu. Aucun ne dit : « non je refuse d’obéir, cet être humain n’aura pas ma protection ».

Leur désobéissance ne se situe pas à ce niveau-là.

D’ailleurs nous avons vu que Dieu pose la question à ses anges pour savoir qui veut aller vers tel ou tel « habitant de la terre ».

Nous avons vu que pour le roi d’Israël Achab, Dieu demande qui veut aller le séduire ?  Puis il leur demande comment souhaite-t-il le faire ?

Ce qui est étonnant c’est la manière prise par Dieu pour faire les choses. Il ne choisit pas arbitrairement, il ne désigne pas autoritairement. Toutes ces mauvaises actions de commandement nous les connaissons nous humains. Nous voyons tellement de rois, de gouvernants, de chefs, de dirigeants exercer leur pouvoir en étant tyrannique, hyper directif, sans laisser de choix possible aux autres ou pire en faisant croire qu’ils ont un choix possible, alors que tout est déjà décidé bien avant.

Dieu laisse ses anges choisir leur mission et il cadre ensuite leurs actions en leur disant d’aller jusqu’au bout, (la mort) ou bien comme avec Job de le laisser en vie.

Par conséquent les anges sont envoyés (« envoyé » c’est le sens du mot ange) vers les hommes, mais jamais contraint, toujours selon leur bon vouloir.

Il n’y a pas d’obligation de service. Mais chacun manifeste sa volonté. Et sur terre, c’est la même chose avec ses prophètes.

Les prophètes de Dieu manifestent l’envie pressante et un cœur ardent à délivrer un peuple.

Prenons encore l’exemple d’Esaïe au verset 8 du sixième chapitre : « J'entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi. Il dit alors: Va, et dis à ce peuple:».

Alors, à un autre niveau, je crois que les séraphins qui ont été vers le prophète Esaïe avaient à cœur de remplir cette mission de renouveler les forces du prophète qui subissaient des doutes sur sa consécration. (Esaïe 6 :1).

La vison qu’il eut le mit dans le plus grand désarroi : » « Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, ».

 

Maintenant, revenons à ces anges, à ces démons : ils ont choisi sans aucune pression cette mission divine. Et à la question que Dieu leur formule : comment veulent-ils procéder ? Qu’ont-ils dû répondre ? Je pense qu’ils ont dû répondre : « nous allons lui montrer ta gloire, Seigneur ».

En affirmant cela ces anges n’ont pas menti ni désobéi. Ils ont effectivement montré la gloire de Dieu.

« Ils criaient l'un à l'autre, et disaient: Saint, saint, saint est l'Eternel des armées! Toute la terre est pleine de sa gloire! » (Esaïe 6 :3) ; Mais là où ils ont été séducteurs et menteurs c’est qu’ils ont montré en premier la leur : leur gloire. Verset 1-2 : « Je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé….Des séraphins se tenaient au-dessus de lui, ils avaient chacun six ailes; …. », (Un nombre supérieur d’ailes comme pour montrer une différence avec les autres anges, une puissance supérieure) ;

Alors, ces anges ont, c’est vrai, contribué à redonner courage à Esaïe, mais en employant un procédé qu’ils ont sans doute gardé cacher devant Dieu.

Premier mensonge : Ils se sont fait connaître comme des séraphins, une race supérieure d’anges de Dieu, plus merveilleux, favorisant par conséquent leur idolâtrie par les hommes, la porte grande ouverte au culte des anges.

Deuxième mensonge : L’un des anges a expié et purifié les fautes d’Esaïe, (Seul celui qui est assis sur le trône le fait, en l’occurrence, seul Jésus-Christ est justifié pour le faire) ;

Et troisième mensonge : un séraphin a montré une purification fait avec un miracle en prenant une pierre brûlante, prise sur l'autel avec des pincettes et en touchant la bouche du prophète ; puis il a prononcé comme une incantation : « Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié ». Jamais Dieu n’avait instauré une telle mise en scène digne d’un grand magicien, pour purifier un pécheur

(Et puis n’oublions pas que c’est le cœur qui est purifié, pas la bouche).

 

En laissant faire ces séraphins, Dieu agit selon sa justice. Il nous montre l’impie, la puissance de satan sur terre comme au ciel.

2 Thessaloniciens, 2:9-10 « L`apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l`iniquité ».

 

Les séraphins exercent la puissance de satan au ciel et la transmette sur terre de la même façon.

 

Je me dois d’insister et de développer encore plus toute cette stratégie liée au mensonge des séraphins.

Premièrement : nous devons savoir que les anges rebelles sont des dissimulateurs de la vérité.  Les séraphins se présentent devant Esaïe en se couvrant les pieds pour ne pas voir leur chemin ; ou en se voilant leur visage, ils dissimulent leurs véritables intentions. Ils font semblant d’obéir et obtiennent des résultats positifs, comme avec Esaïe, en lui redonnant courage pour son ministère… mais ils font à leur manière ; Pourquoi ?

Parce qu’ils aiment au fond d’eux se mettre en valeur, briller plus que le soleil.

Puis, deuxièmement : cet enseignement nous montre aussi ce qu’il en est pour les habitants de la terre. Combien d’humains font exactement la même chose ?

Ils prennent les paroles de Dieu à la lettre, mais au final, ils font leurs propres œuvres, c’est-à-dire : celles qui les mettent en valeur, celles qui les font briller plus que les autres, pour se placer au-dessus du trône de Dieu.

Cette nature n’est pas nouvelle, elle figure bien parmi l’armée des cieux. Quand Dieu parle alors de race, comme  de « la race de serpent, race de vipères», il identifie sur terre le même caractère qu’il connait dans le ciel. Quand il dit : « vos pères », vos ancêtres, cela remonte plus en arrière que quelques générations ; cela renvoie aussi aux ancêtres célestes, bien avant notre venue sur terre.

Luc 11 :48 ; « Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères, et vous les approuvez; car eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux ».

D’abord au verset 45 et 46, on remarque que Jésus est sans secret, il s’adresse bien aux docteurs de la loi de Moïse. Il leur reproche leur crime. Si les prophètes sont persécutés, attaqués et tués c’est bien à cause de leurs pères, leurs ancêtres humains. Mais pour ces ancêtres, de qui proviennent leurs mauvaises inspirations ?

La réponse saute aux yeux : D’anges rebelles aux pensées vaniteuses, qui ont dissimulé une partie de la vérité et qui ont poussé l’être humain à agir comme eux. Dans le ciel ils voulaient prendre la place de Dieu, sur la terre ils incitent à prendre la place de ses prophètes.

En fait, lisons ce que reproche Jésus aux docteurs de la loi, Luc 48 verset 52 : Malheur à vous, docteurs de la loi! Parce que vous avez enlevé la clef de la science; vous n'êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient. ».

La clé de la science : voilà ce qui a été inventé et qui a remplacé la vérité.

Ils n’ont pas enlevé la science, ce qui est saint. Cela aurait été trop visible. Ils ont enlevé la clé, c’est-à-dire : la compréhension, le sens véritable de ce qui est saint.

Ils ont remplacé la vérité par des fables, de la philosophie, ou par des principes divinatoires, relevant de la magie.

En usurpant la vérité, ils empêchent ainsi celle ou celui qui veut connaître Dieu d’entrer dans le royaume de Dieu.

Avec Esaïe ils ont voulu le tromper sur le salut. Pas en lui disant qu’il n’existe pas de salut et qu’il en sera privé lui-même, mais que ce salut puisse s’obtenir par un ange supérieur et par un miracle, un acte magique (abracadabra, excusez-moi cette formule, mais c’est pour visualiser l’usurpation de ces séraphins).

En professant cet enseignement, ils empêchent ceux croient à leur doctrine, d’entrer dans le salut.

 

Alors, les séraphins dans leurs prodiges mensongers, nous montrent aussi comment la tentation s’offre à nous. Quand nous sommes affaiblis, comme  Esaïe, mais aussi comme Jésus l’a été lui-même à l’issu de son jeûne de 40 jours, un séraphin, (bref un démon ou la puissance de satan c’est le même esprit qui s’est multiplié) se présente à Dieu pour venir nous fortifier, par une vision, un songe, une inspiration nouvelle.

Mais ce qu’il dissimule, c’est qu’il vient surtout avec l’intention ferme d’exciter en nous la convoitise, l’orgueil ou l’idolâtrie. Nous ne devons pas tomber dans l’admiration face à une telle séduction mais veiller sur nous-mêmes, par une foi ferme et solide afin de ne pas succomber à cette tentation-là.

Le diable cherchera toujours à dissimuler la vérité. Il fera beaucoup d’effets et de fumé pour cacher ses intentions.

Au verset 4 du chapitre 6 d’Esaïe il est écrit : « Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée. ».

La vision que reçoit Esaïe cherche à émouvoir, à créer un sentiment de peur. Mais Dieu révèle la vérité : les portes du fondement sont brisées ; la vérité est brisée par la puissance de leurs mots et ils ont l’esprit, le cœur rempli de fumée ; ce qui signifie qu’ils ont caché,  brulé, enfumé ce qu’il y a de fondamental pour qu’on ne puisse voir la vérité de l’extérieur.

La dissimulation est le fondement même de leurs paroles et de leurs actes ; c’est elle, la dissimulation, qui met le feu à la vérité (aux fondations).

 

 De nos jours on parle beaucoup de ce croyant qui a perdu sa communion avec Dieu, parce qu’il prie moins, parce qu’il va moins à l’église, parce qu’il lit moins sa bible, parce qu’il fréquente plus les gens du monde.

Mais regardons l’attitude inverse des séraphins. Dans le ciel, j’en suis sûr, ils sont constamment actifs et volontaires pour servir Dieu.

Je suis certains qu’ils disent à Dieu : « je le veux, envoie-moi ». Ils aiment crier : « saint, saint, saint, et l’Eternel ». Ils ne cessent de faire l’apologie du Seigneur.

Et sur terre, combien de croyants sont comme eux, louant Dieu à longueur de temps,  cherchant à être envoyés, missionnés par  leurs dirigeants pour milles choses à faire ?

Ils sont zélés, empressés de faire la volonté de Dieu (tout comme les séraphins le sont aussi).

Or, on ne trompe pas Dieu, car il ne juge pas nos actes, il juge, il discerne la dissimulation qui existe souvent derrière eux. Car il sait que satan dissimule ses intentions mauvaises, alors qu’il aime venir régulièrement dans la communion des saints, que satan loue à haute voix le Seigneur. Et qu’il prend une part active aux différents projets.

Judas Iscariote a toujours été là, fidèle dans la communion des disciples avec Jésus, utile en s’occupant des finances, utile en ayant à cœur les pauvres, (ne se souciait-il pas des pauvres lorsque Marie de Béthanie versa un parfum très cher sur les pieds de Jésus ? Judas répondit : « Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum 300 pièces d’argent pour les donner aux pauvres? ».

Mais la vraie question est : Judas était-il fidèle dans ses intentions d’aider les pauvres ? Ne dissimulait-il-t-il pas le mal en se faisant ami du bien ?

Jean 12 :6 : « Judas disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. ».

Voilà la raison profonde de sa soif de justice envers les pauvres : faire mine de sainteté, avoir une apparence de piété.

Mes frères et sœurs ne soyons pas dans une admiration naïve face à des croyants qui manifestent un amour de Dieu zélés. Cela peut-être vrai, sans détour, mais cela peut aussi provenir d’un esprit satanique. Hélas dans ce monde de ténèbres religieux le deuxième cas est le plus rependu.

Il ne s’agit pas de voir le mal partout, mais il ne s’agit pas non plus de surestimer la foi chez ceux qui devraient l’avoir en toute légitimité.

Si le fils de l’homme se pose la question s’il verra la foi sur terre à son retour, ce n’est pas juste pour provoquer un élan supplémentaire de prière de notre part. C’est parce qu’il connait la puissance de la séduction par la dissimulation.  C’est l’amour du mensonge de ces nombreux anges porteurs de lumière qui en a séduit autant parmi nous.

Or, celle ou celui qui est enfant de Dieu ne dissimule rien, il voit clairement ses péchés et comme il les confesse et s’en sépare, il pratique les œuvres du Seigneur. La justice de Dieu est bien-là. Pratiquons-là avec un zèle ardent !

Amen