dimanche 14 mars 2021

DIEU S’INTERPOSE DANS LE PILE ou FACE

 374

Par Eric Ruiz

 

Si j’étais soumis à mes raisonnements, à mes envies, j’arrêterai de parler de côté sombre et de côté lumineux. J’arrêterai avec l’hypocrisie et je ne reparlerai plus d’arrières pensés, on tourne en rond avec cela.


Mais qui suis-je pour mesurer l’importance des choses de l’Esprit ?

Me laisser influencer par l’Esprit saint me demande d’être transporter plusieurs fois (s’il le faut) aux mêmes endroits comme pour creuser un mystère.

Quel est le mystère ici ?

Pile ou face 

Il y a une vieille tradition pour le tirage au sort.

Quand on voulait tirer au sort, on avait l’habitude de prendre une pièce de monnaie de la lancer en l’air et une fois retournée, selon son côté choisi, de décider ou pas.

Ces deux côtés de la même pièce révèlent toujours une dualité.

L’être humain, l’être animal, a toujours ce côté double en lui, ce côté obscur d’un côté et ce côté lumineux de l’autre.

Chacun montrera bien-sûr le coté lumineux en premier et chacun cachera le côté sombre.

C’est exactement comme avec une pièce de monnaie.

Par convention, le côté pile indique le côté de la valeur de la pièce : c’est le côté propre, le beau côté de la personne ou les belles choses qu’elle montre et qu’elle a faite ;

Elle cherchera tout le temps à vous montrer ce qui l’avantage pour rehausser son image, son honneur et augmenter sa valeur. Cette intention est inconsciente, c’est vrai, mais elle est bien réelle.

Le côté face de la pièce,  c’est le côté retourné. Il n’indique aucune valeur, il est resté face cachée, puisque sa face est retournée vers le sol. Ce côté face représente le plus souvent sur la pièce, le visage de profil d’une personne ou une image humaine.

Ce côté face, visage caché, tenu secret, c’est bien évidemment le côté noir des choses.

Mais avec les euros, le côté face est devenu un symbole de l’identité du pays européen. Avec la personnalité humaine, la similitude est frappante, il y a un côté qui révèle la vraie identité de la personne.

Voilà la règle !

Ce qui est sûr, c’est que plus sale et sombre sera la face cachée, plus rutilante et belle sera la face montrée.

C’est une loi universelle.

Et personne ne déroge à la règle.

 

Le roi Salomon au plus fort de sa noirceur était considéré comme l’homme le plus influent de la terre.

« Le roi Salomon surpassa tous les rois de la terre par sa richesse et sa sagesse. 23 Tous les rois de la terre cherchaient à le rencontrer pour se mettre à l’écoute de la sagesse que Dieu lui avait donnée » (2 Chroniques 9 :22)

1 Roi 11 :6 à 8 « Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, et il ne suivit point pleinement l'Éternel, comme David, son père.

Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l'abomination de Moab, et pour Moloc, l'abomination des fils d'Ammon.

Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux ».

Salomon préféra plaire à ses nombreuses femmes concubines qu’à Dieu.

 

Plus près de nous, qui n’a jamais entendu parler du célèbre parrain de la Mafia colombienne Pablo Escobar ?

Un homme, père de famille attentionné, un vrai « papa poule », se mettant en quatre pour ses enfants,  très pieu de réputation, qui est parti de rien et qui a accumulé une fortune estimée à plus de 30 milliards de dollars (7ème fortune mondiale). 

Il avait proposé de racheter la dette de son pays la Colombie.

Un homme d’une si grande générosité qu’il était surnommé Robin des bois.

Il est, bien que décédé, toujours aussi idolâtré et même plus qu’un pape.

Parce qu’il aurait dépensé une grande partie de sa fortune dans la construction et le financement de nombreuses Eglises, de routes, d’écoles, d’hôpitaux, il aurait construit des milliers de maisons pour les pauvres, des parcs, des stades de football, etc.

Cà c’est pour la partie pile de la pièce, qui est impressionnante.

 

La partie face maintenant.

Un des plus grands criminels des années 70 à 90. Il expédiait plus de 30 tonnes de cocaïne par jour à travers le monde (80% du marché mondial de la cocaïne passait par lui).

Il serait responsable directement de la mort de plus de quatre mille personnes, plusieurs centaines de juges, un millier d’officiers de police, des journalistes et des membres du gouvernement ; et sans oublier tous ceux qui décèderont des suites de la cocaïne.

Vous voyez, malgré tous ses crimes, nombreux sont ceux qui ne retiendront que son côté bienfaiteur.

Et pour le roi Salomon, ce fut la même chose. Son idolâtrie, sa folie des grandeurs sont passées bien souvent au second plan.

Nombreux sont ceux qui le considère comme immense par sa sagesse et par son obéissance à Dieu au regard du magnifique Temple qu’il a su faire construire pour le Dieu d’Israël.

 

On ne voit toujours que ce qui nous arrange, n’est-ce pas ?

 

Alors bien-sûr on peut toujours incriminer l’argent et son pouvoir machiavélique. Mais ce qui pousse à cacher les mauvaises choses, c’est le fait de vouloir embellir à l’excès sa propre réputation.

 

Machiavel écrivait : « Pour être efficace, il faut cacher ses intentions ».

 

As-t-on réellement besoin de lire Machiavel pour réaliser qu’on a tous ce côté machiavélique ; et qu’il a raison, car qui ne cache pas ses intentions naturellement ?

Tous, nous le faisons par peur de perdre. Personne n’aime passer pour un perdant, un faible, un incapable… alors on cache.

On s’évertue à montrer le côté pile de la valeur de la pièce, comme si ce côté était le plus vertueux.

C’est comme avec les vraies et les fasses pièces. On préfère montrer deux pièces différentes, pour cacher encore davantage ses intentions.

Les mauvaises intentions c’est l’autre, la fausse pièce.

Non, ici c’est la même pièce qui est à la fois sale et propre.

 

Pile je gagne, face je perds.

 

Cette pièce de monnaie à deux faces, chaque personne, en fait, l’a bien sur elle ; pas dans sa poche, non dans ses expressions. Nos propres sens nous trompent et nous trahissent.

 

Georges Bernanos  écrivait « ce que la voix peut cacher, le regard le livre »

 

Et on peut élargir ce concept aux élites, aux dirigeants, à L’Etat, aux nations.

 

Philippe Bouvard disait aussi à l’égard d’un pays riche :

« Un pays riche est une nation qui a réussi à cacher ses pauvres ».

 

Quelle horreur et en même temps quelle réalité !

La nation, le chef, l’individu, le croyant, son âme, ses cellules vivantes interagissent constamment avec cette intention masquée, cette noirceur retournée face contre sol.

Si on analyse les films, comme les livres, les romans, les livres historiques, les polars, les récits dramatiques, les contes pour enfants, tous, ils tournent tous autour de la même intention : montrer la face qui a été cachée ou ce qui n’aurait pas dû se voir.

Quant aux milieux qui rendent un culte à Dieu, ils aiment extérioriser à outrance leur bénédiction, comme signe extérieur de sainteté.

Par exemple regardons la pièce de monnaie de l’espérance :

Côté pile, l’espérance vous est enseignée comme un espoir, un but à atteindre.

Côté face, c’est dans le but de vous faire pratiquer sans cesse de bonnes œuvres envers l’institution, d’enrichir son patrimoine.

Ou alors, à l’inverse, l’espérance est enseignée comme une chose déjà acquise par votre conversion. Mais côté face, cela vous enchaîne à la religion, sans qui cette espérance serait vaine.

Pourtant quel pied de nez !

Cette face cachée de la pièce de monnaie se dévoile de façon spectaculaire actuellement, là sous nos yeux.

C’est devenu presque un phénomène d’attraction, la pièce retombe à chaque fois du côté face ; et face je perds.

Ce n’est la faute à « pas de chance ». La chance ou la malchance n’a rien à voir ici.

Il faut que chacun se rende à l’évidence : Il y a quelqu’un qui a un pouvoir redoutable, il retourne toutes les pièces, les unes après les autres et avec une grande dextérité, à une vitesse sans égale.

Toutes les faces cachées se dévoilent.

Pourquoi ?

La justice humaine aurait-elle fait peau neuve ?

Les hommes ont-ils enfin soif de justice et de vérité ?

Rien de tout cela, car

Ce n’est pas une volonté humaine, qui est derrière ce dévoilement, c’est la volonté de Dieu.

 

Jean 2 :15

Jésus dans le temple de Jérusalem « Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs; il dispersa la monnaie des changeurs, ( il retourna les pièces de monnaies, le mot grec employé ici c’est « Ekcheo», qui signifie : comme une coupe que l’on verse, on la retourne pour faire couler le liquide) et (il) renversa les tables; ».

 

Que cherche à nous montrer le Seigneur par cette violence?

 

Que notre justice, à nous les humains  ne fait que de montrer le coté noir de la pièce. Elle ne le détruit pas.

Notre justice ne règle rien.

Non seulement le côté noir demeure, mais plus : il grossit anormalement, comme une tumeur.

Ce qui n’amènera que la guerre et la destruction.

 

Voici les effets de la pièce de monnaie sale retournée et qui est maintenant devenue visible en millions d’exemplaires :

-        On verra le vrai mobile des actes,  les stratagèmes, une fois l’image de façade brisée.

-        On verra clairement les pauvres des pays riches

-        On verra l’honneur bafoué de ceux qui ont dissimulés des injures

-        On verra l’inefficacité de tous les dissimulateurs, leurs défauts, leurs handicap qu’ils ont tant essayé de cacher

-        On verra le manque d’intelligence  de tous ceux qui se cachaient derrière leur haute compétence.

-        On verra la vraie détresse des gens dissimulée derrière une carapace de bien-être et de bonheur.

-        On verra les vices les plus vils et honteux cachés derrière un visage angélique

-        On verra les vrais escrocs emmitouflés dans leur manteau de bienfaiteur

 

Donc, on peut se réjouir pour ce temps où nombreux sont les vrais visages qui se dévoilent, mais en même temps, cette grande civilisation mondiale du mensonge va-elle engendrer enfin une civilisation plus juste ?

 

J’en doute fortement.

La seconde guerre mondiale n’a pas enseveli avec elle le nazisme, elle l’a déplacé.

Cet esprit mauvais essaye toujours de se dissimuler.

On ne chasse pas le naturel.

Le totalitarisme, cette face cachée s’est retournée face vers le ciel. Et elle est venue remplacée la face pile : celle de la démocratie, de l’altruisme, du partage équitable.

 

Donc la mort de cette civilisation servira simplement à éliminer les pièces qui persistent à se salir, refusant de se faire polir et qui détruisent la terre.

 

Apocalypse 11 :18 (Martin)

« Les nations se sont irritées, mais ta colère est venue, et le temps des morts est venu pour être jugés, et pour donner la récompense à tes serviteurs les Prophètes, et aux Saints, et à ceux qui craignent ton Nom, petits et grands, et pour détruire ceux qui corrompent la terre. »

J’ai été comme frappé de stupéfaction car au même moment où j’ai écris ces lignes, une information de l’AFP tombe : un des plus grand milliardaire, une des premières fortune de France se crash en hélicoptère et décède.

Est-ce le fruit du hasard (pile ou face ?) ?

 

Ceux qui corrompent la terre ce sont les mêmes humains que dévoilent Timothée dans sa première lettre. Timothée parle « des discussions sans fin entre des gens à l’esprit faussé, ayant perdu toute notion de la vérité qui pensent que la foi en Dieu est un moyen de s’enrichir » (version BFC)

 

La pièce de monnaie dévoile encore, encore, pile la piété, la foi en Dieu et face la source de gain et d’enrichissement.

Vous voyez je ne parle pas de chrétiens, de juifs de païens, de culte meilleur qu’un autre… je parle de pièces de monnaies.

Car d’abord la piété est devenue une question d’argent, de monnaie ; ensuite parce que toutes les pièces se ressemblent, comme aujourd’hui toutes les religions ou tous les croyants se ressemblent…dans le sens où toutes ces pièces ont toutes une face visible et une face cachée.

 

Alors que celui ou celle qui est saint devrait montrer la même face, qu’elle soit visible ou retournée.

C’est la pièce à face unique qui plait à Dieu, elle montre le vrai sacrificateur.

Oui, avec Dieu il faut perdre la face, mais la mauvaise face, celle qui nous a rendu pauvre et aveugle :

« Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu » (Apocalypse 3 :17)

 

Maintenant, la particularité d’une pièce est qu’elle porte une marque et notre Dieu ne dit pas que l’on reconnaitra le juste par le nom de son Dieu, par sa croyance, par son culte, par son niveau de piété… mais par sa marque, son sceau, son appartenance.

 

« On ne peut servir Dieu et Mammon »

On ne peut avoir un côté pile, la face Dieu ; et un côté face, la face de Mammon :

Une pièce double face n’a aucune valeur pour Dieu

Car cette « double face » c’est la marque de la bête.

 

666 c’est un poids d’or dans la Bible, c’est environ 22 tonnes ; le poids d’or que recevait chaque année Salomon par ses taxes (par ses paiements obligatoires).

 

Alors, Dieu lance les pièces de monnaies, il les disperse comme Jésus dispersait la monnaie des changeurs dans le temple de Jérusalem. Et souvent la pièce roule sur son tranchant avant de tomber côté pile ou côté face.

 

Ce moment où elle roule correspond à cette frontière d’Israël où Dieu nous prévient du jugement (Ce fameux nombre 19).

Relisez le passage d’Ezéchiel chapitre 11 verset 11

N’attendez pas que la pièce tombe du mauvais côté et dévoile le mal caché, dissimulé.

Car à ce moment-là, pour reprendre les termes d’Ezéchiel : la ville sera pour vous une chaudière (mais plus encore) : vous serez la viande qui brûle dans cette chaudière.

Alors faites tomber cette face cachée, brulé-là pour ne pas qu’elle vous brûle à son tour et que sa brûlure vous soit mortelle.

 

Ayons tous une même et unique face ; une seule et unique identité.

Christ n’a qu’une identité, c’est celle que nous devons avoir nous aussi, nous qui l’aimons.

Il nous donne un caillou blanc, le même que celui d’Apocalypse 2 :17 :

 

« A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit ».

 

Ce caillou blanc a remplacé la pièce à deux faces. Il porte le nom de notre nouvelle identité : « Nikao » : Vainqueur, car nous aurons alors vaincu la dissimulation, nous oserons montrer ce qui est pauvre en nous plutôt que notre soi-disant de richesse.

Amen

dimanche 7 mars 2021

DE L’ESPOIR A L’ESPERANCE (un secret dévoilé)

373

Par Eric Ruiz

 

La malédiction est-elle une fatalité ?

Après tout, à en voir le désespoir qui règne sur ce monde on dirait bien que oui.


La loi de Murphy, vous connaissez ?

Pourtant c’est une théorie des plus  répandues.

La loi de Murphy consiste à voir les effets négatifs comme les seuls effets dominants de notre existence.

C’est la tartine beurrée qui tombent toujours du mauvais côté ; C’est le verre toujours à moitié vide. C’est notre mauvaise étoile qui annonce toujours de mauvaises nouvelles. C’est l’effet boomerang, où les choses négatives vous reviendrons un jour ou l’autre en pleine figure. Les jeunes d’aujourd’hui disent que : C’est le mauvais karma.

Cette pensée qui consiste à baisser les bras et à s’en remettre à une fatalité écrite à l’avance par nos échecs et nos actes sombres : c’est la pensée dominante, en tous les cas cette pensée se renforce même chez les plus optimistes aujourd’hui, au point où ils sont hantés par des pensées de mort.

Mais il y a toujours un moyen de sortir d’une spirale infernale ou de la fameuse loi des séries, même quand tout est au plus mal et que rien ne marche.

Toucher le fond n’est pas forcément un point d’arrivée.

Et le moyen de rebondir n’est pas lié au résultat d’une adhésion à une philosophie des lumières ni à une nouvelle méditation.

C’est l’espoir, la solution.

L’espoir : c’est un sentiment qui permet de reconsidérer l’avenir en des termes positifs.

Mais comment recevoir de l’espoir ? Comment cet espoir peut-elle naître alors que tout est noir ?

La psychologie affirme que « celui qui désire, espère et croit en lui-même » et que ne plus avoir de désir donc, provoque le désespoir puisqu’on ne croit plus en soi.

Or la réalité est plus profonde que cela.

La recherche de nouveaux désirs n’amènera pas un nouveau souffle d’espoir, tout simplement parce que les désirs humains palissent à ce moment-là, et n’ont plus d’attirance. Voilà la cause profonde du manque d’espoir.

Ce qui est certain : c’est que l’espoir ne peut pas renaître tant qu’ il n’y a que du noir.

Il faut une lumière.

Je cite encore une fois le prophète Zacharie dans la Bible : «Au temps du soir, la lumière paraîtra ».

Donc, aussi faible, aussi minuscule soit elle, cette lumière doit exister. Même si c’est un lumignon, cette lumière aussi infime soit elle créée de l’espoir.

Quelle est cette petite lumière concrètement ?

C’est une réponse.

Le lumignon, en fait, c’est la réponse à une prière, tout simplement.

Lorsque l’on prie, alors qu’on ne peut plus se raccrocher à rien, l’espoir nait ou renaît.

Le cordon qui avait été cassé se reconstitue alors. Et le contact avec le divin reprend vie.

L’espoir en hébreu, c’est le mot « tiqvah »  (33 versets dans la Bible) qui a le sens aussi de corde et de cordon.

L’espoir, ce cordon qui vous rattache à la vie ne naît pas parce que vous avez entendu un prédicateur vous prêcher la vie éternelle ou parce que vous avez été séduit par une doctrine vous convainquant de la résurrection.

Le cordon n’est pas là.

C’est Matthieu 12 : 18 qui nous le dit aussi :

« Voici mon serviteur que j'ai choisi, Mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui, Et il annoncera la justice aux nations.

(De quelle manière ?)
il ne criera point, Et personne n'entendra sa voix dans les rues.
 »

Vous voyez, ce n’est pas sa voix et ses cris qui nous amèneront vers lui. Ce n’est pas en descendant dans la rue, en allant dans un lieu que l’on trouvera l’espoir.

Cet endroit lumineux est infime, invisible, caché très profond, puisqu’il se trouve dans le cœur de chacun.

Et prier, c’est comme souffler sur les braises, c’est rallumé un feu qui était éteint.

Esaïe le prophète, le rappelle au verset 20 de Matthieu 12 :
« Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n'éteindra point le lumignon qui fume, Jusqu'à ce qu'il ait fait triompher la justice ».

Pour illustrer cela, je voudrais vous relater l’anecdote suivante : je suis tombé cette semaine sur une vidéo concernant les encouragements d’un rabbin pour ses fidèles.

Ce Rabbin très connu des juifs français, racontait qu’après plus d’un mois de confinement des juifs en Israël ( ils n’avaient plus de concerts, de théâtres et de cinémas, plus de bars ni de restaurants comme chez nous en France) et il disait comme si cela n’était pas suffisant : plus de plages, plus de mer, il y a eu une marée noire (des centaines de tonnes de bitume ont pollué tout le littoral d’Israël, plus de 170 kms de côtes, du Nord du Liban jusqu’au sud de la bande de Gaza)

Eh bien ce rabbin disait qu’il n’y a plus rien pour se distraire, que tout est verrouillé parce que c’est le moment de Hachem (c’est le moment de Dieu)

Le seul et unique espoir doit venir de Hachem.

C’est Hachem, Dieu qui fait triompher la justice, parce que tant qu’il a de la vie, il y a de l’espoir, tant qu’il y a une lumière, il y a de l’espoir.

Alors l’espoir est un sentiment fort qui nait à un moment T. Il est très lié à la conjoncture.

A ce moment précis, c’est une lumière qui brille comme une vision vers l’avenir.

Quelle est cette vision ?

Cette vision, c’est un peu comme si en plein hiver, se présente devant vous un arbre en fleur.

C’est l’espoir d’un renouveau.

 

Mais, il y a une seconde étape, bien différente, qui s’appelle l’espérance.

- L’espérance, au premier abord est bien mystérieuse. Il y a comme un secret qui demande à être révélé.

Tout d’abord : l’espérance s’inscrit bien-sûr dans le prolongement de l’espoir…

Mais cette étape est plus profonde et constante que l’espoir, puisque la vision de l’arbre en fleur a disparu.

Mais cette fois-ci : l’arbre, c’est vous et il est en fleur.

 

Nous n’avons plus à faire à  un sentiment mais à une condition, un état de l’âme.

 

Et dans le concret, vous êtes toujours tourné vers l’avenir, mais avec une solide confiance dans les choses qui se sont construites en vous.

De quelles manières ces choses se sont-elles construites ?

Eh bien par la foi et par l’amour.

 

C’est la foi et l’amour qui ensemble ont construit l’espérance.

 

Pour garder l’image de l’arbre fleuri que vous êtes devenu :

Eh bien cet arbre a une certitude bien  solide, une assurance ferme d’avoir des fruits, pourquoi ?

Parce que ces fleurs ce sont déjà des actes de foi et des actes d’amour répétés.

Et même si on ne voit pas encore les fruits, vous savez par l’espérance que votre arbre produira de bons fruits. Vous avez l’espérance d’une bonne récolte le moment venu.

C’est pourquoi ces trois vertus ne font qu’un. L’arbre, les fleurs et les fruits sont indissociables tout comme le sont la foi l’espérance et l’amour.

 

1 Corinthiens 13 :13

 « Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité. »

 

Nous comprenons mieux maintenant le sens du mot espérance lorsque Paul l’emploie dans 1 Corinthiens 9 : 10

« Celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui foule le grain fouler avec l'espérance d'y avoir part. ».

Ici il ne s’agit pas d’espoir, d’espérer à la fin être du bon côté de la moisson.

Il s’agit d’avoir l’espérance qui est une évidence… parce que notre travail s’est fait dans la foi et l’amour.

Toutes les épreuves, toutes les tempêtes ont été traversées avec foi et amour.

Et le lien qui relie les trois c’est bien sûr le sacrifice. On sacrifie et on est prêt à sacrifier tout . L’amour, en premier est sacrificiel ; mais la foi aussi : elle n’admet pas la tiédeur ; quant à l’espérance, je dirais comme Paul, la mort est un gain pour elle.

Notre espérance à ce niveau n’est pas le fruit d’un hasard, mais d’une construction ; Un peu comme une maison qui est restée debout malgré les intempéries, parce qu’elle a été construite avec les bons matériaux.

Maintenant Paul donne une précision concernant l’espérance.

Galates 5 :5

« Car, pour nous, nous attendons par l'Esprit l'espérance d'être justifiés par la foi.»

L’espérance encore ici n’est pas l’espoir. Paul n’attend pas que la justice de Dieu se fasse pour lui dans le sens que peut-être qu’il l’a mérité.

Il « sait par la foi » qu’elle « est déjà », Elle « Est », comme elle le sera.

Donc, il n’est pas là, à espérer comme le font ceux qui doutent que la promesse de la justice divine leur soi acquise.

L’espérance, fait qu’il attend sereinement « la manifestation » de cette justice (qui est déjà une réalité spirituelle).

Car il sait (il est sûr) de cette réalisation, car c’est un fait aussi évident que les fruits sortiront après les fleurs, parce que c’est un arbre fruitier productif.

Alors, je connais des croyants découragés qui doutent complètement de cette espérance qu’a Paul.

Ils gardent leur peur comme un secret.

Je les entend me dire la peur au ventre : qu’au jour de la moisson, ils seront comme l’ivraie, brûlés.

Ils ont peur, car ils ont perdu espoir…mais pour un temps seulement. Pourquoi, leur espérance n’existerait-elle plus pour autant ?

Non, la prière qui donne espoir soufflera encore une fois sur leur braise et rallumera leur feu.

Mais est-ce pour autant que tout ce qu’ils ont construit avec foi et amour s’est effondré et a disparu à jamais ?

Non l’espoir, comme je le dis est de passage, et il est fragile. Il peut s’effriter avec les chagrins, les combats, les difficultés de la vie, mais il n’est qu’un déclencheur.

On peut être cloué par la maladie et la souffrance dans un lit d’hôpital et avoir perdu tout espoir d’en sortir, mais l’espérance peut encore là, être bien vivante.

C’est vrai que lorsque l’espoir nous quitte, alors nous sombrons dans le découragement, nous ne voyons plus cet arbre fleuri.

Nous voyons à la place, un arbre dénudé de feuilles. Mais est-il mort pour autant ? Non. 

C’est ce que dit l’apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens découragés.

« notre espérance à votre égard est ferme, parce que nous savons que, si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à la consolation. » ( 2 Corinthiens 1 :7)

Paul voyant l’espoir des Corinthiens s’éteindre par les souffrances qu’ils traversent, garde néanmoins le même état d’âme pour eux.

Malgré ce qu’endurent les corinthiens, Paul ne les condamnent pas.

Son espérance à leur égard est ferme. Ce qui veut dire que cela ne change ni leurs fruits, ni la bonne récolte qui leur est destinée.

Et l’esprit de consolation qui est le Saint-Esprit possède cette fonction d’essuyer nos larmes en nous montrant non pas l’arbre nu de l’hiver mais l’arbre du printemps, celui qui a fleuri et qui refleurira. Cet arbre productif dont les fruits abondent ont été formés avec le Saint-Esprit, en nous.

Paul prend exemple dès le verset suivant sur les conditions terribles qu’il a vécues, lui-même en Asie.

Tout espoir de continuer à vivre était anéanti à ce moment-là.

« nous avons été excessivement accablés, au-delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. »

Paul avait perdu l’espoir de vivre, mais avait-il perdu l’espérance ?

Absolument pas.

« nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. »

Paul avait gardé les yeux sur la récolte à venir.

Cela peut paraitre au premier abord paradoxal, mais l’espoir de vivre s’amenuisant, son espérance s’est accru d’autant plus.

Son espérance était d’une telle abondance, qu’il nomma Dieu : le Dieu de l’espérance.

« Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit! » (Romains 15 :13)

Par l’espérance, nous franchissons avec Christ le chemin de croix dans la joie et la paix.

 

(1 Pierre 4:13)
Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez AUSSI dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra."

 

Notre regard à ce moment-là n’est plus sur nos souffrances. Nous ne prions plus pour que nos souffrances cessent.

Elles sont nécessaires à notre espérance, puisqu’elle le nourrisse.

 

 Notre regard n’est plus aussi sur notre condition matérielle, physique, ou morale mais sur notre condition spirituelle : Christ et nous-mêmes. Puisque les fruits que nous portons sont ceux de Christ (ce ne sont pas les nôtres).

 

Voilà où se situe notre espérance : Notre corps céleste a pris une plus grande importance que notre corps terrestre.

C’est le mystère de Colossiens 1 : 27 « caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints.. à savoir Christ en vous l’espérance de la gloire ».

Alors comment l’espérance peut-elle abonder en nous, à ce point-là ?

Parce qu’elle devient le résultat de ce qu’a dit Paul, et que nous lisons au verset 28 : «  exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ ».

L’espérance qui abonde : c’est de pouvoir se présenter devant Dieu dans l’état d’hommes et de femmes matures (Telios, parfaits, accomplis)

Sans l’espérance point de perfection, pas d’accomplissement terrestre.

Pour en revenir à « Tiqva » en hébreu. Ce n’est plus un cordon que forme l’espérance, (le cordon c’est pour l’espoir) mais une corde bien plus  grosse et solide.

Elle est même incassable car c’est « l’espérance de la gloire ».

Voilà comment la souffrance accomplit en nous l’espérance, car sans elles ( la souffrance et l’espérance), nous ne pouvons parvenir à la stature parfaite de Christ.

Une stature, c’est la hauteur de la personne. Cette taille est atteinte quand  nous prenons conscience que Christ en nous est bien supérieur que nous (notre corps terrestre).

Que notre Seigneur Jésus-Christ scelle en nous l’espérance de la gloire.

Amen

dimanche 28 février 2021

LE SECRET

372

Par Eric Ruiz

 

Toute société quel qu’elle soit possède des secrets, des choses connues d’un petit nombre et qu’on ne dit pas.

Le secret (je l’sais, on n’a pas l’habitude d’entendre cela) : c’est un phénomène indispensable au fonctionnement et à la survie d’un groupe social, il se structure avec lui.

Son but premier n’est pas de cacher aux autres la vérité, mais il est avant tout de conserver un sens moral apaisant et de permettre la liberté de chacun.

C’est un problème avant tout d’éthique et de préservation sociale.

Parce que si tout le monde se mettait à dévoiler ses secrets les plus intimes, on serait horrifié de tant de corruption et de trivialité, surtout chez des personnes que l’on pensait insoupçonnables.

Et puis, dévoiler un secret à quelqu’un par exemple, n’est pas obligatoirement une preuve de confiance mais une responsabilité qu’il ne souhaite pas forcément avoir.

C’est, vous l’aurez compris mettre un poids, un lien sur la personne confidente (vous savez, lorsqu’on vous dit : « maintenant que tu le sais… surtout n’en parle à personne »). Eh bien là, le confident y perd souvent sa tranquillité.

 

I)               LES SECRETS HONTEUX

 

Aujourd’hui dès que l’on pense au mot « secret » on penche spontanément du côté négatif.

On voit ce côté hypocrite qui essaye de cacher l’immoralité ou aussi le côté conspirateur : « Ah ils ont des secrets, ils font des messes basses, ils se rencontrent le soir, ils conspirent ensemble, ils cachent des choses pour faire le mal ! ».

Ce côté-là existe bien-sûr, on ne peut le nier.

Et le livre des Proverbes de la Bible en témoigne : «  Le méchant accepte en secret des présents, pour pervertir les voies de la justice. »(Proverbes 17 :23)

Et l’apôtre Paul nous demande de rejeter les choses honteuses qui se font en secret.

 

Mais à l’inverse, il y a des secrets très positifs, des secrets qui protègent chaque individu dans sa sphère sociale.

 

II)              LE SECRET QUI STRUCTURE

 

-Le secret médical* par exemple, protège le malade d’une mauvaise réaction des autres. Il permet aussi au malade d’avoir la liberté de divulguer ou pas sa maladie.

 

-Le secret de l’instruction* quant à lui, sert la justice, car il permet qu’une enquête puisse aboutir sans que des éléments parasites viennent la perturber (ce qui aurait pour résultats au final de trahir la vérité).

 

-Le secret militaire* a un autre but, mais tellement indispensable, car le « secret défense » à ce niveau sert à protéger la population en cachant les stratégies choisies en cas d’agression.  

D’ailleurs le roi David avait un conseil secret, trié parmi les hommes les plus vaillants de son armée. (1 Chroniques 11 :25)

 

III)            LA PERVERSION DE LA TRANSPARENCE

 

Dans une société où on exige aujourd’hui, la transparence pour tout, que les secrets soient tous percés, il est inévitable que la guerre et le sang  coulent.

Car la transparence n’est pas synonyme de pureté (loin de là). C’est plutôt aller se confronter au mal avec son chemin de torture morale, en exigeant souvent des aveux.

La transparence amène au voyeurisme violent et au bout du compte, elle encourage encore plus la dissimulation.

 

C’est bien ce qui se passe avec les secrets familiaux*, on touche quelque chose de très sensible et délicat.

C’est comme avec les secrets dans une assemblée de croyants. 

Cela cache encore un autre problème.

 

Parce que délivrer un secret ou le retenir demande beaucoup de sagesse dans les familles, comme dans les assemblées.

Garder un secret de famille peut être à la longue très douloureux et très angoissant ;

Révéler trop tôt un secret peut faire l’effet inverse de ce qu’on espère, tout comme le dévoiler trop tard peut-être catastrophique.

 

Si vous révélez par exemple l’adultère, ou une quelconque perversité sexuelle  au sein de votre entourage proche, on ne sait pas comment les autres vont réagir et l’ampleur des dégâts n’est pas mesurable.

Si vous révélez dans l’assemblée des croyants, une doctrine fabriquée, une foi factice, un égarement, le résultat est aussi ravageur.

C’est hélas tellement le cas dans de nombreuses familles, parmi de nombreuses assemblées aussi, qui se déchirent avec des secrets mis au grand jour de manière inopportune et cela casse complètement la confiance que se portaient les uns les autres.

Que faire, alors ?

 

IV)           LE BUT DU SECRET RETENU PUIS DEVOILE

 

Il n’y a pas de règles, Dieu, connait l’acte et le moment idéal.

Mais cela suppose de placer sa confiance en lui…et ce n’est pas un choix léger.

Car nombreux sont les esprits qui veulent jouer au justicier et rompre tous les secrets, mais qui au bout du compte, détruisent tout, même ce qui est honorable.

 

Par conséquent, l’Esprit saint doit être vivant chez le croyant. Car si le secret dévoilé sert à rétablir une confiance perdue, Dieu vous ouvrira la bouche au bon moment et il fera que vos mots touchent le cœur de ceux qui se sont préparés à bien réagir.

Mais n’oublions pas que c’est lui le juge.

 

Et il peut vous empresser à dire une vérité qui au final brisera la confiance de beaucoup. 

Parce que dans les familles comme dans les assemblées, l’ivraie et mélangé au bon grain.

Et dévoiler un secret, c’est à l’évidence comme un jour de sabbat, le jour de l’Eternel qui vient séparer le bien du mal. C’est le temps de la récolte.

La confiance sera brisée pour certains mais elle sera renforcée pour d’autres.

 

Regardez comment et de quelle façon la reine Esther est venue divulguer le secret sur ses origines juives, sur Mardochée son oncle et sur son peuple, au roi des Perses Assuérus. Elle a mis trois jours pour que la vérité soit entièrement dévoilée.

 

Qui d’après vous a été à l’origine de cette immense sagesse ; et qui a conduit les choses ?

Pourtant de la foi, il en fallait ; Esther a d’abord risqué de perdre la confiance du roi et par la même occasion sa propre vie.

 

Mais la vérité sur le complot d’Haman envers Mardochée et le peuple juif a été lumineuse.

La potence préparée par Haman contre Mardochée s’est retournée contre lui.

Mardochée a été honoré par le roi et quant à Haman, il s’est retrouvé crucifié à la place de sa victime et le peuple juif en exil quant à lui, a échappé au génocide qu’il avait conspiré.

 

Alors le festin que demandait Esther au roi, s’est révélé être une grande fête en l’honneur de la justice. Cette fête qui est toujours présente : c’est celle de Pourim fêtée le 25 février par les juifs (tiens bizarre c’est quand même le même jour où j’écris ces lignes et je ne l’sais pas)

Quand Dieu dévoile ses secrets, nous avons à faire alors à un véritable festin.

 

Dieu au final n’a pas de secrets qu’ils ne souhaitent pas divulguer. Mais il le fait à sa manière et selon son calendrier.

 

V)             LA PARABOLE : UN SECRET QUI N’EN EST PAS UN

 

Quand Jésus parle en parabole, garde-t-il un secret ou bien le révèle-t-il, même si au moment où il le dit beaucoup ne comprennent rien ?

Alors, bien-sûr qu’il le révèle.

Il dira d’ailleurs au souverain sacrificateur, qu’il lui a toujours parlé sans rien lui cacher.

« Jésus lui répondit (au sujet de ses disciples et sur sa doctrine): J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret. ».

 

Alors pourquoi les paroles de Jésus sont-elles encore des secrets pour beaucoup ?

Parce que le péché met un voile sur la vérité. Et, tant que le péché règne la vérité reste captive et les secrets bien cachés.

«  Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent, et il leur fera connaître son alliance ». (Psaume 25 :14 version Ostervald)

 

Alors n’allez pas croire que Jésus a tenu des paroles secrètes cachés quelque part ; une doctrine qu’il n’aurait dit qu’à certains disciples ou des paroles cachées qu’il n’aurait pas dites pour qu’on ne les trouve que deux mille ans plus tard dans des manuscrits apocryphes (tenus cachés, secrets) par exemple. Cela n’a aucun sens.

 

Jésus est venu apporter la doctrine du Père. Et tout ce que nous devons savoir d’essentielle sur elle, se trouve dans ses paroles relatées dans les quatre Evangiles.

Le reste des actes à faire nous est donné par le Saint-Esprit.

 

Par contre, les secrets contenus dans ses paroles se dévoileront dans des temps différents.

La nuance est très importante, car pour Dieu c’est une question de justice et d’équité. Car il n’a pas un peuple tenu secret quelque part ; il n’a pas non plus une période secrète fixée, pendant laquelle il dévoilera des mystères (laissant aux autres juste des banalités).

Luc 12:2 « Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu ».

Avec Dieu TOUT est mis à la lumière, tout secret est dévoilé : Le mensonge comme la vérité, l’imposteur comme le prophète.

 

VI)           LE LOURD SECRET DES PROPHETES

 

Alors bien-sûr, Dieu a des secrets au départ qu’il partage avec un petit nombre seulement, mais qui seront dévoilés de toute manière un jour ou l’autre, selon l’ordre établi (par ses prophètes en premier).

Amos 3 :7 « Car le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. ».

 

Dieu protège en premier celui à qui il confie et enseigne son secret (car le secret de Dieu met fortement en danger son porte-parole). Et c’est ainsi que Dieu procède avec tous. Il les mets au secret, dans un lieu secret.

 

-Pour Elie, Dieu lui a dit (après qu’Elie ait annoncé son secret à Achab) : « Pars d'ici, dirige-toi vers l'orient, et cache-toi près du torrent de Kerith, qui est en face du Jourdain. Tu boiras de l'eau du torrent, et j'ai ordonné aux corbeaux de te nourrir là».

 

-Pour Jésus, qui commença son enseignement dans la synagogue de Nazareth. Il dévoila un secret après sa lecture d’Esaïe :

« Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie » ;

Eh bien, Jésus se mit fortement en danger en l’annonçant. La preuve, Jésus répliqua aussitôt « qu’aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie », et la réaction fut violente « ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne …afin de le précipiter en bas. Mais Jésus, passant au milieu d'eux, s'en alla » (Luc 4 :30).

Jésus a été mis au secret en passant au milieu d’eux, sans que ces nazaréens extrémistes ne le voient.

 

-Dieu agit comme les délibérations secrètes d’un jury de cours d’assise*. 

Le jury à ce moment-là se réunit seul, secrètement, en huit-clos.

On isole volontairement toutes les personnes concernées. On les coupe de toutes possibilités d’influences extérieures.

Elles n’ont plus alors qu’elles-mêmes, leur conscience et le verdict qu’elles devront prononcer.

Et Dieu fait de même avec ses prophètes, il leur donne son verdict en leur parlant seul à seul, comme dans un doux murmure. Ils sont alors dans son jardin secret.

Il peut alors dans l’intimité leur révéler leurs fautes, ou celle d’autrui, leur montrer leurs faiblesses, leurs erreurs ou leur dire la cause de leurs malheurs.

 

C’est ce qui s’est passé avec Elie le prophète. Elie a fait un long chemin pour aller voir directement le roi d’Israël Achab et l’informer d’un secret.

1 Roi 17 « Elie, le Thischbite, l'un des habitants de Galaad, dit à Achab: L'Eternel est vivant, le Dieu d'Israël, dont je suis le serviteur! (voilà le secret) il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole ».

 

Le secret dévoilait un temps de malheur pour le roi et son pays, mais le canal de communication était, lui, choisi, prédestiné et protégé.

 

VII)             L’APPAT DU SECRET

 

Mais voilà, le secret possède un fort pouvoir d’attraction. Avec le secret se cache une forte tentation. La tentation de s’emparer d’un pouvoir.

La convoitise est là tapie dans l’ombre prête à corrompre les personnes les plus bienveillantes.

 

Car, « Etre dans le secret de Dieu : mais quelle bénédiction ! Quel graal pour le croyant ! ».

N’est-ce pas ce que chaque croyant rêverait d’obtenir ?

Et ce désir tourne bien souvent à l’illusion, à la fausse croyance puis à l’imposture et au charlatanisme.

L’imposteur aura beau dire que son appel vient de Dieu, qu’il n’a aucun mérite, il se croira néanmoins plus béni que les autres.

« Dieu m’a parlé, il m’a confié un secret, il m’a dit des choses que personne ne connaît ».

Rien de tel pour se placer détenteur de la bénédiction avec une onction spéciale.

D’ailleurs, le secret a souvent des allures d’énigmes.

C’est le cas des songes, des visions comme avec le prophète Daniel où le secret d’un songe lui fut révéler pendant la nuit. Il eut le secret du roi de Babylone révélé.

 

Mais Dieu connait la faiblesse de l’homme et il nous coupe de la communion, parce qu’à ce moment-là elle n’a pas que des effets néfastes. Dieu nous confie des secrets qui ne sont révélés que pour nous-mêmes ou pour quelqu’un de particulier.

Il ne souhaite pas que nous en fassions étalage. Il souhaite au contraire, que nous partagions avec les concernés ce qu’il nous a révélé et c’est lui qui mène les débats.

Or celui qui pense recevoir l’interprétation d’un songe voit trop souvent sa parole se délier. Il parle à tout vent. Il veut en faire part à tout le monde autour de lui. C’est comme une élection. « Ça y est : Si j’ai une révélation c’est que Dieu m’a élu. Je suis au-dessus des autres, j’ai un ministère prophétique ».

 

C’est encore oublier une chose essentielle : que Dieu parle en secret, dans un lieu secret.

Ce qu’il apprécie le plus, ce sont les actes de justice comme la prière secrète, le service rendu dans le secret, sans être vu des autres. Dieu aime aussi apaiser une personne en lui parlant doucement dans un lieu secret.

 

CONCLUSION

 

Alors pour conclure, n’ayons pas honte d’avoir des secrets, ils structurent notre vie sociale;

Et n’ayons pas cette fausse intention de croire qu’une assemblée sainte ne doit forcément avoir aucun secret entre ses membres, puisqu’ils doivent avoir un seul cœur et une seule âme.

Ceux qui revendiquent la transparence, l’absence de secrets sont exigeants.

Pourquoi ?

Parce qu’ils veulent contrôler ceux des autres. Et la confession des péchés leur rend bien service. Par contre ce sont eux qui cachent souvent le plus de secrets honteux.

 

Or, nous devons être à notre place, et faire ce qui est juste, c’est-à-dire : se séparer des secrets qui nous font honte et être prêt à vivre les secrets de Dieu. Sachant que tout secret divin dévoilé aboutira systématiquement à une opposition violente et à une séparation inéluctable.

Mais en même temps ce sera un tel festin pour les croyants fidèles et véritables.

 

Alors êtes-vous prêts à vivre cela ?

Etes-vous prêts à en payer le prix ?

 

Car pour être prêt, il faut aussi être mis au secret pendant quelque temps, pour notre consécration, afin que Dieu nous nourrisse de sa nourriture et que nous soyons protégés des souillures du monde.

Amen