dimanche 21 février 2021

QUELLE EST LA SECONDE BETE qui sort de la terre d’APOCAYPSE 13 ?

 371


Par Eric Ruiz

Tout d’abord, la question fondamentale, n’est pas QUI est la seconde bête ? Mais QUELLE est-elle ?


Ce n’est pas un nom que l’on recherche mais une identité, un caractère.

Je reprends ce que j’avais dit dans mon dernier message sur « Harmagueddon », la stratégie diabolique s’exprime au travers de plusieurs mauvais esprits qui ont leur propre spécificité.

Le dragon : Incarne l’esprit le plus vaniteux, une détermination sans limite pour se propulser au sommet ;

La bête : l’esprit animé par un désir permanent de richesse, de connaissance et de gloire ;

et ce faux prophète : L’esprit qui séduit, calomnie, qui ment, qui écarte la vérité, et qui détruit celui qui l’annonce, avec une violence inouïe.

Mais Apocalypse 13 :11 nous montre une autre bête :

 

« Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon. ».

 

Quelle est cette autre bête ? A-t-elle un autre trait de caractère que la première ? D’où tire-t-elle sa force et sa séduction ?

La première bête a le caractère du roi d’Israël Salomon, fils de David, mais aussi celui de Jéroboam 1er, juste avant de voir sa couronne trembler sur sa tête ;

Ils désiraient tous deux briller sur le trône d’Israël. Ils convoitaient la richesse par le nombre élevé de leurs serviteurs et la gloire que procure l’or et les honneurs ; et sans oublier l’œuvre du dragon en eux qui les pousse à l’extrême (à tout faire pour réussir leur projet, y compris le crime).

Mais, cette seconde bête ressemble par ses deux cornes à un agneau.

La puissance de l’agneau, nous l’avons vu, c’est l’humilité et le sacrifice.

Or ici, l’humilité n’est qu’un habit de lumière, qu’une simple apparence puisqu’elle est trahie par celui dont la bouche parle comme un dragon.  

Cette bouche ne peut s’empêcher de parler avec un orgueil extrême.

Vous voyez, l’arrogance des mots, le mépris qu’ils expriment pour les autres… Eh bien, la parole ne peut s’empêcher de trahir la fausse attitude d’humilité.

Et le sacrifice lui, n’est pas total.  L’imitation est flagrante, puisque cet agneau-là n’est pas immolé. La corne de l’agneau, sa puissance c’est son sacrifice jusqu’à la mort.

Or, nous l’avons vu avec Jéroboam, son sacrifice s’est arrêté juste avant qu’il perdre toute son autorité :

Verset 3 : «  Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie ».

Alors voilà cette seconde bête, elle n’est pas fondamentalement différente de la première.

Et surtout elle n’a pas changée de tête, de personne.

C‘est vrai que deux bêtes viennent de deux endroits différents : l’une de la mer, l’autre de la terre. Mais cela donne-t-il nécessairement deux personnes différentes ?

Ce sont des esprits ne l’oublions pas.

Avec deux esprits, il peut très bien y avoir aussi deux scénarios pour un seul et même être humain.

La première bête au verset 1 monte de la mer, alors que la bête au verset 11, monte de la terre.

-La première bête : c’est l’esprit qui fait sortir une personne du peuple, de la foule (la mer) pour la propulser au sommet de ses ambitions.

-La deuxième bête : c’est un esprit qui redonne vie, puisqu’il sort de la terre.

Il y a ici comme une résurrection, un renouveau.

J’en parlais dans le message juste avant (« Harmagueddon ») : c’est le phénix qui renait de ses cendres.

Le diable incarné par le dragon est un imitateur. Il sait que la résurrection apporte un prodige spectaculaire, poussant encore plus à l’admiration et au culte de l’idolâtrie.

Par conséquent, cette seconde bête, ressemble tellement à une nouvelle naissance spirituelle ; c’est la bête, le même esprit animal que la première avec en plus ce côté surnaturel, qui fait d’elle un revenant de la mort et qui la rend pour ses admirateurs : invincible ; immortelle, indestructible, en un mot divine.

« Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. 4Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle? »

Il y a une relation très intime entre la première bête et le dragon mais pas seulement…avec aussi la seconde bête ; et cette relation triangulaire explique justement le phénomène d’adoration et même de vénération ;

Puisque grâce à cette transformation, la bête passe de roi, respecté, admiré, adulé à l’état de dieu sur terre. « …qui peut combattre contre elle? », Qui lui ressemble ?

Vous voyez, cette seconde bête a l’autorité de la première bête, car elle a la même autorité, la même position qu’au départ : c’est le haut dirigeant, le prince de ce monde…Mais ce qui a changé : c’est la vision que ses admirateurs ont d’elle.

«12 Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. »

Pourquoi en regardant la deuxième bête on en arrive à adorer la première (elle est là, la question qui donne du sens)?

Vous voyez, ce qui rend la bête plus grande et plus fascinante : c’est son sacrifice mortel. Elle a échappé de justesse à une mort certaine…et puis elle a tellement d’humilité qu’on dirait Christ sur terre.

Alors la première bête a rejoint la deuxième. Elles sont unies ensemble pour exercer la plus forte autorité qui soit.

Ce qui la rend plus puissante aussi : c’est l’action de séduction de l’esprit du faux prophète (même s’il n’est pas cité ici,) on sait que c’est que lui qui convertit toutes les paroles de la bête en parole de Dieu.

Continuons la lecture d’Apocalypse 13 :

«14 Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. »

« Faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait » : C’est quoi au juste ? Faire des desseins, des photos, des représentations visuelles ?

Eh bien, c’est faire le récit écrit et oral de ce qu’a vécu la bête incarnée dans celui qui s’est fait roi, puis Dieu sur terre... Mais attention, sans oublier de relater dans le récit, ce faux combat contre un grand persécuteur qui a généré la blessure par l’épée ;

L’épée : parce qu’il s’est fait attaquer sur le terrain de la parole de Dieu. La parole a révélé l’imposture ;

et pour finir, le récit ne doit pas passer sous silence, la renaissance qui en est ressortie.

 

Dans quels buts ?

 

Ses exploits, son règne, ses prodiges doivent perdurer de génération en génération.

Son trône a vacillé, sa tête a saignée abondamment, mais il a survécu, il n’est pas mort de ses blessures.

Dieu l’a soutenu dans cette épreuve qui devait lui être fatale. Ses souffrances l’ont rendu encore plus saint qu’autrefois.

Ceux qui viendront après lui, doivent se souvenir pour que l’idolâtrie perdure à jamais (voilà le message principal de l’image à la bête).

C’est la même imitation que le commandement qu’a reçu Moïse, de transcrire la loi et de la répéter oralement pour toutes les générations ; Ou c’est ce qu’ont fait les vrais sacrificateurs dans: Malachie 3 :16

« Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre; L'Eternel fut attentif, et il écouta; Et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui honorent son nom ».

Un livre de souvenir est écrit aussi pour ceux qui se livrent à un faux culte.

Ils pensent faire une œuvre juste.

Ils font comme Jean-Baptiste, ils ont des messages et des messagers qui préparent aussi le chemin…mais quel chemin ? Celui du mal.

Mais cette intention de tout faire pour perdurer n’est pas unique.

Le fils de David, Absalom, qui voulait renverser le trône de son père était animé par ce même désir :

« … Absalom avait pris et dressé pour soi de son vivant une statue (ou un autel) dans la vallée du Roi; car il disait : Je n'ai point de fils pour laisser la mémoire de mon nom; et il appela cette statue-là de son nom; et jusqu'à ce jour on l'appelle la place d'Absalom » (2 Samuel 18 :18 version Martin)

Pour Jéroboam, sa place était double : ses deux veaux d’or, ses deux autels faisait l’effet d’un miracle pour un peuple assoiffé d’image à vénérer.

Mais son histoire ne s’est pas arrêtée à la fin de sa vie. Elle s’est inscrite dans la mémoire collective.

Ses statues d’or, ses deux prodiges ont perduré bien après lui.

En fait, on peut le dire : ce qu’a institué Jéroboam n’a jamais été détruit, par aucun roi d’Israël.

Après ses 21 ans de règne sur Israël, c’est son fils Nadab qui a régner 2 ans en suivant exactement la voie de son père.

 « Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et il marcha dans la voie de Jéroboam, se livrant aux péchés que Jéroboam avait fait commettre à Israël. ».

Et alors, ce verset, « il marcha dans la voie de Jéroboam, » est-il unique ? Combien de fois s’est-il multiplié dans la Bible ?

Parce qu’après Nadab, il y a eu  le roi Baescha, pendant 24 ans, puis le roi Ela pendant 2 ans, Zimri pendant 7 jours, Omri pendant 12 ans, Achab pendant 22 ans, Achazia pendant 2 ans…

Ces trois esprits impurs de dragon, de bête et de faux prophète ont continué à s’incarner dans tous ces rois d’Israël.

7 rois successifs ont suivi la voie de Jéroboam, comme si elle était déjà inscrite dans leur code génétique ;

Pendant un peu plus de 85 ans, Israël a été conduit par ces esprits mauvais.

Il aura fallu attendre le prophète Elie et Elisée ensuite, pour que la justice divine revienne en Israël.

En effet, le roi Jéhu fut oint par un prophète sur la déclaration d’Elisée et rendit justice pendant 28 ans…Il tua les familles entières de ces rois déchus, extermina tous les prophètes de Baal, pour que personne puisse reprendre ce ténébreux flambeau.

Tous les êtres mauvais qui suivaient la voie de Jéroboam ont été exterminés, tous ?

Apparemment pas, car hélas, malgré tous ses efforts, au final…Eh bien, lui aussi n’abandonna pas les veaux d’or de Dan et de Bethel ; ce fut aussi le même cas pour Joas son successeur qui régna 40 ans et pire pour tous les autres qui régnèrent après lui.

Tous (tous, tous) suivirent la voie de Jéroboam : au total 18 rois.

18 : c’est le nombre de la Bible qui a un sens prononcé où satan cherche, (par des êtres humains qui lui sont soumis) à s’opposer par tous les moyens aux œuvres sacrées.

Pourquoi je vous explique tout cela ?

Je n’ai pas vu le but au moment où j’écrivais ces lignes. Mais quelques jours après, j’ai su que cette « image de la bête » a toujours perduré ; et qu’aujourd’hui, rien de nouveau, elle est toujours là, brandit comme un étendard dans toutes les religions.

Cela fait tellement longtemps que les choses sacrées n’existent plus dans les assemblées (Toutes les réformes religieuses ne sont que de la poudre aux yeux, et les mêmes péchés se sont renouvelés encore et encore). On a beau changé les hommes et les dogmes, le péché demeure.

Dan et Bethel existe toujours ; ah pas au même endroit, pas en Israël.

Mais dans le cœur de la très grande majorité (pour ne pas dire plus, la quasi-totalité) des croyants.

Il y a bien un faux culte qui y règne.

Et Baal y a pris toute la place.

Baal je le rappelle c’est « Seigneur ».

C’est le même dieu, le même Seigneur pour tous, celui qui correspond à l’image que chacun se fait de dieu.

Baal, pour beaucoup c’est Jésus de Nazareth, mais pour d’autres c’est Moïse, pour d’autres encore un apôtre, un réformateur comme Luther, un pape, un prophète, un empereur, un chef d’Etat, etc…

Mais le plus important dans toute cette confusion générale, c’est le résultat :

L’image de Dieu (Dieu en chair a remplacé Dieu en esprit).

La maison de Dieu (Bethel) est déjà jugée (Dan) par les images qu’elle contient.

Et les images que l’on se fait de Dieu amènent inévitablement à vivre des malheurs et des catastrophes ; à vivre la déportation, l’exil, la prison, l’esclavage, la maladie et l’humiliation.

Pour Israël, les choses se sont terminées ainsi en Egypte d’abord, puis à Babylone, ensuite, ou encore en Judée avec la domination romaine.

Eh bien pour ceux qui continuent « d’adorer l’image de la bête », ils subissent ou subiront le même sort.

Ils ne peuvent rien faire, ni acheter, ni vendre sans passer par ceux qui les oppressent et les exploitent.

Cette image de la bête n’est pas statique, ce n’est pas une statue ou une représentation de ce qu’elle était. Elle est là, bien vivante

Comment ?

« Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués. »(Apocalypse 13 :15).

Ici quoi de plus clair. L’image de la bête blessée qui a repris vie, qui parle : c’est évidemment un être vivant qui s’exprime et qui plus est, ne laisse pas d’autres choix que d’obéir à ses commandements. Les réfuter met en péril sa propre vie. Le dernier stade de la soumission, montrera que l’idolâtrie n’est plus un choix mais une obligation.

Mais alors, dans quel but Dieu laisse-t-il ceux qui se prosternent devant l’image de la bête s’entêter dans cette voie ténébreuse et même s’embourber au point de ne plus pouvoir s’en sortir seul?

Eh bien, Dieu sait que le mal suit un chemin ténébreux mais « qu’au temps du soir la lumière paraitra ».

La lumière, c’est Zacharie 10 :9 : « Je les disperserai parmi les peuples, Et au loin ils se souviendront de moi; Ils vivront avec leurs enfants, et ils reviendront. »

La lumière c’est Ezéchiel 6 :9

« Vos réchappés se souviendront de moi parmi les nations où ils seront captifs, Parce que j'aurai brisé leur cœur adultère et infidèle, Et leurs yeux qui se sont prostitués après leurs idoles; Ils se prendront eux-mêmes en dégoût, ».

La bête, la seconde bête, l’adoration de son image, ou du dragon ; la séduction du faux prophète…tous ces esprits impurs ont un but caché qu’ils nient eux-mêmes. Mais ce but salvateur, c’est celui de faire revenir un peuple dispersé et celui de briser les cœurs adultères et infidèles.

Pour tous ?

Non, pour une minorité, pour des réchappés seulement.

Pour les autres leur cou est encore trop raide et leur main trop adroite pour corrompre. La fournaise n’a pas fini de brûler pour eux.

Alors surtout ne pensez pas que le dragon, ne peut être qu’à un endroit à la fois et que son souffle n’est destiné qu’à une seule créature.

C’est un esprit mauvais qui souffle comme le vent, des 4 coins de la planète;

Par conséquent, il sévit partout ou des êtres veulent dominer, s’enrichir, briller par eux-mêmes. Il les propulse beaucoup plus haut pour atteindre leur rêve de gloire.

Mais plus haut sera leur élévation ; plus dure et douloureuse sera leur chute.

L’humilité, la vraie, précède à elle seule la gloire.

Alors revenons au premier tonnerre, lui seul peut nous révéler notre identité. La vraie identité est en Christ et brisons ces images taillée dans nos cœurs. Car le jugement (Dan) commence par ma maison (Bethel)

Amen

dimanche 14 février 2021

HARMAGUEDDON

 370

Par Eric Ruiz

 

Nous avons vu que des gens peuvent être soumis à un esprit Léviathan, ou si vous préférez à un esprit de dragon.

Cet esprit prend forme avec l’extrémiste, qui se fait passer pour avoir reçu une huile de sainteté (il serait altruiste, humaniste, égalitariste) alors qu’au fond de lui crie l’autoritarisme la violence et la tyrannie.

Cet esprit animal, le dragon, voyage à travers le temps et les époques puisqu’on le trouve dans le livre de Job puis dans les Psaumes, dans le livre d’Esaïe et pour finir 12 fois dans le livre de l’Apocalypse.

Cet esprit qui n’a que des absolus, c’est-à-dire des certitudes sur tout, est issu de l’animal le plus orgueilleux de la planète, et il inspire la crainte, parce qu’il est « jusqu’au boutiste », il est déterminé et n’a aucune limite.

Si vous pensez qu’une personne qui a un tel esprit, vous allez pouvoir l’apaiser, lui faire changer de conviction, l’amener à reconnaître ses erreurs… c’est comme le livre de Job nous le dit : « C’est en vain qu’on l’attaque avec l’épée (la parole divine), la lance, le javelot, la cuirasse (les prodiges) ne servent à rienquand il se lève les plus vaillants ont peur…et sur la terre nul n’est son maître ».

Un exemple dans la Bible ?

Prenons le roi d’Israël Jéroboam 1er.

Un prophète de Juda est venu le prévenir qu’il se prenait pour Dieu et il fit même un signe pour accréditer sa révélation en l’avertissant que l'autel inique qu’il a bâti, « se fendra, et la cendre qui est dessus se répandra ».

Jéroboam réagit violemment et voulu étendre la main pour se saisir du prophète.

A ce moment-là sa main devint sèche (sa puissance déclina), l’autel se fendit et la cendre se répandit.

Alors Jéroboam (très calculateur) supplia le prophète de reprendre sa malédiction pour qu’il puisse retrouver l’usage de sa main. Ce qu’il fit et le roi lui proposa de lui offrir un repas et des présents.

Loin de se repentir, le roi d’Israël désirait bien-sûr acheter le silence du prophète. Mais le prophète refusa de se faire corrompre.  Ce ne fut que partie remise, puisque Jéroboam arriva à ses fins avec un de ses faux prophètes, qui le fit chuter en le faisant revenir sur sa révélation. Et  après ?...

« Après cet événement, Jéroboam ne se détourna pas de sa mauvaise voie ».

La raison de l’échec du prophète devrait sauter aux yeux.

Jéroboam est animé d’un esprit de dragon, rien ne peux l’arrêter dans sa quête du mal, si ce n’est Dieu lui-même. Car le mal s’exprime de plus en plus ; parce que les esprits qui le forme sont avides de s’exprimer et de grandir. Les mauvais esprits cherchent des bouches pour s’exprimer.

C’est ce que nous voyons dans Apocalypse 16 :13

« Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles ».

La bouche du dragon : c’est la bouche de ces extrémistes. Elles s’expriment comment ?

Par le premier esprit impur : Elle cherche à impressionner.

Ces mauvais esprits agitent celui qui en est esclave.

Dans 1Samuel 16 :4 « Saül… fut agité (Ba’ath) par un mauvais esprit. ».

Ba’ath  a plusieurs sens : agité mais aussi impressionné, terrifié, épouvanté.

Saül a donc cherché en premier à impressionner son entourage.

Ces esprits impurs sont comme la grenouille, ils font du bruit par leur bouche.

Puis la nuit, loin de se calmer, ils tourmentent leurs auditeurs par leurs croassements incessants. Et pour finir ils terrorisent.

Voilà ces trois esprits en action : ils impressionnent, ils tourmentent et ils terrorisent comme l’hébreu ba’ath le signifie. Et c’est comme cela que nous pouvons reconnaître qui se cachent derrière des gens se voulant influents.

Alors bien-sûr il est facile de mettre des noms derrière des grands hommes de l’histoire : des dictateurs, des rois tyranniques, de grands guerriers conquérants ; ou comme aujourd’hui, il est facile aussi de pointer du doigt des hommes et des femmes qui jouent les premiers plans sur les médias.

Des personnalités qui impressionnent, tourmentent et terrorisent, je pourrais, comme vous, en citer un bon nombre.

Mais, ces esprits impurs sont dans la bouche de n’importe quelle personne qui présente un ou plusieurs des trois caractères du mal.

1-La bouche du dragon c’est celle de l’extrémiste.

2-La bouche de la bête c’est la bouche de celui qui règne sur sa vie en recherchant gloire connaissance et richesse ;

3-Et enfin, la bouche du faux prophète c’est celle qui s’élève en répandant le mensonge, la calomnie et la dénonciation.

Ces esprits impurs se dévoilent à travers une quantité de personnes assez impressionnante aujourd’hui. Des dizaines ? Allons, allons ; Des milliers ? Je crois que vous êtes encore loin du compte… des millions ? Je crois qu’on est plus près de la vérité.

Est-ce simplement une impression de ma part ou un scénario qui se répète et qui s’amplifie ?

Lisons la suite d’Apocalypse 16, verset 14

« Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. ».

C’est un scénario qui se répète et bien-sûr qui s’amplifie.

Les rois : ce ne sont pas uniquement les chefs d’Etat, les grands dirigeants, les lobbyistes, les tyrans reconnus.

Ce sont tous ceux qui se sont faits « roi de la terre ».

Ils se sentent indétrônable et au-dessus des lois. Ils ont un pouvoir et ils en abusent.

Ils trônent sur leurs richesses (matérielles, spirituelles ou financières) acquises dans l’iniquité et en toute impunité.

Eh bien ces mauvais esprits font sans qu’ils le sachent la volonté de Dieu, puisqu’ils vont rassembler ces gens qui leur sont soumis :

« Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon. » (Apocalypse 16 :16).

Dans les textes anciens, on parle de Meguiddo qui signifie en hébreu (emplacement de troupes).

C’est un lieu spirituel. Mais comment l’identifier ?

Eh bien ces démons vont rallier ces gens à une cause qui leur paraît juste et ils vont se battre pour elle, parce que cette cause protège leurs intérêts. Et quelle plus belle cause que de combattre la persécution en désignant un persécuteur.

Si on reprends le texte biblique : Qui était le persécuteur de Jéroboam roi d’Israël ? C’était Roboam roi de Juda. Ils se sont fait la guerre pendant tout leur règne.

Alors bien entendu ces trois caractères dragon, bête et faux prophètes peuvent être manifestés par une seule personne. Car nous avons à faire à des alliances d’esprit avant tout.

« Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête » Apocalypse 13 :4

Le plus orgueilleux de tous, qui n’a aucune limite (le dragon),va bien-sûr donner son énergie à celui qui recherche gloire, richesse et connaissance (la bête), pour le propulser au plus haut, au sommet de son ambition.

Sans le dragon, la Bête ne peut pas atteindre toute sa puissance pour régner.

C’est de cette alliance d’esprits mauvais (la bête avec le dragon) que va naitre la soumission d’un peuple animée par une admiration sans borne.

« Le dragon lui donna (à la bête) sa puissance, et son trône, et une grande autorité ». (Apocalypse 13 :2).

Vous voyez, il n’est pas question de deux personnes ici, mais le dragon et la bête sont deux esprits distincts qui cherchent à s’unir et à se multiplier à travers de nombreuses personnes, dans le but de les faire briller le plus haut possible.

Donc chercher l’antichrist dans la bête, ou le diable dans le dragon, c’est comme chercher deux personnes incarnant ces esprits impurs. Or vous l’aurez bien compris c’est une chose vaine que de procéder ainsi.

L’apôtre Jean nous montre dans cette vision, la stratégie du mal, qui se déverse comme une pluie sur les gens.

Par conséquent dans une même et unique personne la bête et le dragon vont faire des prodiges.

Maintenant le phénomène de l’adoration du dragon va s’intensifier avec une autre conséquence.

Et là, vous allez sans doute mieux comprendre pourquoi le dragon est si adoré et comment s’est formé la grande autorité donnée à la bête.

En traduction réelle : celui qui est devenu roi et qui trône quelque part devient alors de plus en plus admiré au point qu’on lui voue un culte sans limite…mais, c’est grâce à un moyen très subtil et pervers.

Apocalypse 13 :3 « Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie ».

Ici, c’est une des têtes de la bête qui est blessée à mort et qui saigne abondamment.

Mais quelle tête ?

Il faut revenir en arrière, car j’avais fait un message sur « les 7 têtes de la bête et ses noms de blasphèmes » le 1er novembre 2015.

« Les 7 têtes sont 7 montagnes ».(Apocalypse 17 :9)

Ces montagnes étaient des haut-lieux de prosternation. Ces hauts lieux de cultes ont été érigés par des rois illustres et désobéissants que l’on trouve dans la Bible (Jéroboam, Achab, Salomon, Nebucadnestar, Osias, Saül et Achaz).

Donc ces 7 têtes sont sept rois blasphémateurs. 

Et la première tête que j’avais évoquée est celle d’un roi d’Israël : Jéroboam 1er qui érigea les hauts-lieux de l’idolâtrie : la montagne de l’idolâtrie.

Jéroboam incarne le culte idolâtre dans sa forme la plus aboutie.

Son pouvoir de séduction a atteint son paroxysme après le schisme qui sépara les tribus d’Israël et de Juda.

Eh bien cette tête, cette puissance tombe.

A quel moment ?

Au jour de la prise de conscience de tout un peuple de s’être laissé séduire. Cette révélation provoque la blessure grave de cette tête. Il y a alors un schisme, une division, qui blesse à mort celui qui manifeste la bête. Il se croit perdu et anéantit.

Jéroboam s’est vu perdu au moment où tous les Lévites ont regagné Jérusalem (et n’oublions pas qu’un croyant véritable fait office de lévite aujourd’hui).

« Les sacrificateurs et les Lévites qui se trouvaient dans tout Israël quittèrent leurs demeures …14car les Lévites abandonnèrent leurs banlieues et leurs propriétés et vinrent en Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam et ses fils les empêchèrent de remplir leurs fonctions comme sacrificateurs de l'Eternel » (2Chroniques 11 :13).

Le roi d’Israël, a vu sa mort de près, car ses sujets étaient sur le point de revenir à Jérusalem eux-aussi. Cette couronne de l’idolâtrie commença alors à le quitter.

1 Roi 12 : 26-27 « Jéroboam dit en son cœur: Le royaume pourrait bien maintenant retourner à la maison de David. Si ce peuple monte à Jérusalem pour faire des sacrifices dans la maison de l'Eternel, le cœur de ce peuple retournera à son seigneur, à Roboam, roi de Juda, et ils me tueront et retourneront à Roboam, roi de Juda. »

C’est alors que Jéroboam décida comme dans un dernier sursaut d’espoir, d’utiliser une stratégie différente pour interdire tout pèlerinage à Jérusalem et « Après s'être consulté, le roi fit deux veaux d'or », deux nouveaux autels, l’un à Dan et l’autre à Bethel.

Il y fit deux veaux d’or pour que son peuple se détourne définitivement de la ville sainte.  Et comble de tout, pour que cette idolâtrie envers lui soit encore plus forte, il y nomma lui-même les nouveaux Lévites parmi ses serviteurs.

Donc, Jéroboam a suivi la stratégie diabolique que Jean a vu en vision. Premièrement, il a été touché mortellement dans sa puissance, son culte personnel ;

Mais, ensuite, deuxièmement sa blessure a été guérie grâce à la fausse religion bâtie entièrement par lui « Après s’être consulté ».

Comme un dragon, un Léviathan, la bête s’est alors élevée lui-même au sommet de sa religion.

Que devons-nous tirer de ce constat ?

D’abord, tout être antichrist (quelqu’il soit) qui va ressortir vivant d’une épreuve qui aurait dû lui couté la vie, où qui aurait pu lui couter sa raison de vivre, va se sentir encore plus sous la protection divine. Il se sentira pousser des ailes, comme s’il avait reçu de nouvelles ailes pour voler plus haut. Il se croit encore plus environné d’anges et d’êtres célestes protecteurs.

Ensuite, par cette renaissance, il va reconquérir l’admiration de tout un peuple, qui le vénèrera encore plus profondément qu’avant.

Car à partir du moment où tout est sur le point de s’écrouler, que tout ce qui a été bâti avant, que le temple est en train de disparaitre, c’est alors que la bête va renaitre comme (le dit la citation bien connue) « un phénix qui renait de ses cendres ».

Parce que renaitre de ses cendres, montrera un roi encore plus prodigieux, miraculeux et glorieux.

Le phénix, connu sous le nom d’oiseau de feu est un oiseau qui a péri au milieu du feu mais qui est revenu à la vie.

Le phénix a été l’emblème de l’empire romain. Les empereurs avaient cet emblème sur leurs blasons, leurs monnaies en guise de symbole d’autorité suprême, de pouvoir absolu ; Un pouvoir surnaturel capable de résurrection et de vaincre la mort.

Nous touchons là le sommet de l’orgueil.

Et le bilan pourrait être désastreux pour l’Epouse de Christ.

Mais Dieu veille sur ceux qui se consacrent et nous ne finirons pas comme le prophète de Juda qui est venu avertir Jéroboam de son idolâtrie et qui a péri.

Car les faux prophètes iront aussi dans la vallée de Meguido, parce qu’ils changent la révélation et apportent une autre parole.

Par leur parole mensongère, ils séduisent les croyants tièdes, mal affermis et les égarent sur un autre chemin par l’idolâtrie.

(Apocalypse 19 :20)

« Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre ».

Le faux prophète, cet esprit séducteur et menteur peut aussi être associé avec la bête et le dragon, dans une même personne (puisque nous l’avons vu ce sont 3 esprits impurs), et ils forment une grande alliance ensemble.

Cette alliance serait pour une cause dont l’apparence est juste mais qui révèlera son caractère antichrist.

Toutes les troupes qui se formeront pour Harmagueddon, donc pour combattre cette juste cause, se reflètent dans Matthieu 24 :29

« … le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées ».

La lune ne donnera plus sa lumière, c’est la voix des prophètes qui ne résonne plus dans l’assemblée ; Ce sont les Lévites, les croyants véritables qui fuient leurs demeures habituelles comme nous l’avons vu avec Jéroboam pour se rendre vers leur vrai lieu de culte.

Les étoiles qui tomberont ce sont les Jéroboam qui perdent leur trône et leur autorité ;

Et les puissances des cieux  qui seront ébranlées : ce sont les esprits de dragon, la bête, les esprits de séduction et de mensonge du faux prophète, ils n’ont plus de pouvoir d’agir.

Mais après ce temps de lamentations au verset 31 un peu plus loin, nous lisons que : « le fils de l’homme…  enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre. ».

Harmagueddon c’est d’un côté les troupes d’un peuple fiers de leurs veaux d’or, remplis de convoitise qui s’amassent dans la vallée ; et puis de l’autre côté, c’est aussi le rassemblement des troupes d’un peuple saint qui s’amasse sur les montagnes.

Les uns s’étripent entre eux, dans l’étang de feu, animés d’un esprit de mort tandis que les autres s’élèvent ailleurs.

Alors, éloignons-nous des veaux d’or. Prions pour ne pas être séduit, notre véritable richesse ne s’acquiert pas avec la convoitise, ni avec l’orgueil et ni avec le culte idolâtre, mais avec un cœur et un esprit bien disposé.

Amen.

dimanche 7 février 2021

LE LEVIATHAN, UN MONSTRE BIEN REEL

 369

Par Eric Ruiz


Dimanche dernier un grand sujet de conversation a eu lieu au sein de ma famille.

Qu’est-ce qu’un extrémiste ?

Le dictionnaire Larousse, dans un premier temps, ne nous a pas aidé : On y a lu que c’est : celui ou celle «qui manifeste des opinions, des conduites extrêmes » ;

En creusant un peu plus, on voit que c’est « celui qui est partisan d’une doctrine poussée à ses limites ».

Les gens qui considèrent que seule leur doctrine est vraie et qu’en elle, seule, se trouve les limites sont extrémistes.

Par conséquent quelqu’un qui a des œillères, qui ne pense et qui n’agit que par une doctrine est un extrémiste.

Je disais à ma fille aînée que généraliser une chose amène à être extrémiste ou l’inverse aussi : un extrémiste se dévoile parce qu’il aura tendance à généraliser les choses.

Quand on met tout le monde dans le même panier, c’est agir en extrémiste.

Par exemple :

« si j’ai remarqué que beaucoup d’hommes abusaient sexuellement de leur condition envers les femmes ». De là à généraliser et à affirmer que « Tous » les hommes abusent de leur sexualité et sont des violeurs, des pédophiles potentiels, c’est avoir un point de vue extrémiste des choses.

Une doctrine extrémiste, fait table rase de tout ce qui pourrait la relativiser, la nuancer, et pourquoi pas la contredire. Elle évince donc, toute autre doctrine.

La discussion est inutile avec celui qui l’enseigne, car il restera de toute façon sur ses idées, ses convictions et ne changera pas d’avis.

Et c’est comme cela que l’on arrive à juger un coupable, sur son faciès et non sur ses actes.

Ramené à l’échelle de notre société d’aujourd’hui : Le jugement a lieu sur ce que raconte les réseaux sociaux et non plus sur des faits. Plus besoin de preuves. Une foule qui crie à l’unissons « à mort !» cela suffit pour clamer la vérité. C’est le signe d’une société extrémiste.

Et la religion, c’est vrai pousse très fort à ce genre d’idées.

Jésus disait aux religieux : «  pourquoi vous irritez-vous contre moi de ce que j'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat? Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice ».

Les légalistes, « la loi c’est la loi », aiment exercer leur justice. Ils ont pour armes des dogmes.

Les dogmes sont par définition des doctrines qui ne se discutent pas. Elles sont comme des lois physiques : elles s’admettent comme un absolu. C’est comme la loi de l’apesanteur, ou tout objet lâché tombe vers le sol.

Eh bien pour le religieux : Toute croyance hors de la sienne est diabolique. Toute croyance hors de la sienne tombe au sol et se brise. Ils ont leur dogme sur la foi, sur le salut, sur la repentance, sur le jugement éternel et ils brisent celui qui vient les discuter.

Qui ne pense pas alors automatiquement à l’extrémiste islamique ; ce fanatique qui se fait sauter au milieu de la foule en criant Allah Akbar. Mais là aussi, cette manière de voir est réductrice, car elle n’entrevoit pas d’autres religieux fanatiques qui poussent eux aussi leur doctrine très loin dans leurs limites même si l’issue n’est pas aussi spectaculaire .

Et Jésus, lui,  avait-il une vision élargie des choses ? Acceptait-il la discussion sur ce qu’il annonçait ? Changeait-il d’avis ?

En répondant rapidement sans trop réfléchir, l’image de Jésus correspondrait plutôt à un fils de Dieu aimant, pardonnant, miséricordieux, ne jugeant pas le pécheur, et par conséquent très ouvert au dialogue.

Jésus serait l’incarnation de la parole mesurée et aimante.

Une preuve : lors de sa rencontre avec le jeune homme riche qui avait de grands bien et qui se confiait dans ses richesses. La réaction de Jésus n’a pas été de le condamner, mais d’avoir compassion ; le texte nous dit « qu’il l’aima ».

 

Jésus est aimant, c’est vrai, pourtant…


Jésus annonce une doctrine qui ne se discute pas : « la saine doctrine ».  C’est le « ainsi dit le Seigneur », le « amen » le ainsi soit-il.

Sa doctrine vient du Père et toute autre doctrine vient du malin, de l’esprit menteur.

Et l’apôtre Paul confirme qu’on ne discute pas avec la saine doctrine.  Galates 1:9  : « et je le répète à cette heure: si quelqu'un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème! ».

Alors Jésus serait-il extrémiste dans ses propos en rejetant toutes les doctrines des hommes ?

Oui Jésus est extrémiste comme son Père l’est.

Mais, et c’est là la nuance, il ne l’est pas comme l’homme.

Le fanatique, lui, cherche à se placer au-dessus. Il veut incarner la vérité. Il prend une autorité par la force en se plaçant juge et partie.

Alors que Jésus place un absolu comme une limite à ne pas franchir pour le bien de l’autre.

Sa frontière n’est pas faite de bombe à retardement mais elle sert de révélateur.

Elle rétablit ce qui est juste.

Alors, oui, Jésus-Christ est un extrémiste qui cherche le bien, alors que l’homme extrémiste cherche le mal en cherchant sa propre gloire.

Il repoussera le pécheur comme le péché sans faire de distinction.

Le commandement de Dieu est  sans équivoque c’est : celui d’aimer Dieu de toutes ses forces, de toute son âme, de tout son cœur, ou d’aimer son prochain comme lui-même.

L’homme devrait se juger, en se remettant en question à partir du fait qu’il ne parvient pas à aimer son prochain comme lui-même.

Jean 7 :16-18

« Jésus leur répondit: Ma doctrine n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé. Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. Celui qui parle de son chef (en son nom) cherche sa propre gloire; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l'a envoyé, celui-là est vrai, et il n'y a point d'injustice en lui. »

Jésus dévoile ici une chose très intéressante, une autre partie de sa doctrine. Il y a une partie qui est basée sur l’amour, certes, mais il manque un complément.

Alors quel est ce complément ?

Dans ce passage de Jean chapitre 7, Jésus nous dit clairement que si quelqu’un veut faire sa volonté, eh bien il saura que sa doctrine ne vient pas de Dieu ; Pourquoi ?

Parce qu’il aura forcément recours à l’injustice, parce que le mensonge sera son allié de chaque jour.

Quand on parle en son propre nom, quand on cherche sa propre gloire, à mettre son chef, sa tête en avant, on cherche à convaincre par ses propos ou par sa situation sociale.

C’est ce que Jésus dit.

L’extrémiste cherchera coûte que coûte à séduire, à mettre la lumière sur lui.

Mais Jésus lui ne cherchait pas sa propre gloire. Aussi, il n’a jamais essayé par ses discours de convaincre ou de rassembler.

Il savait une chose essentielle : c’est le Saint-Esprit qui convainc seul. Et le Saint-Esprit n’a pas besoin de la sagesse des sages pour convaincre.

Il a juste besoin d’avoir des croyants ayant foi que le Père parlera en eux au moment voulu par le Saint-Esprit.

Lorsque Jésus vit Pierre et son frère André qui jetaient leur filet pour la pêche, il ne leur a pas fait un discours ou un sermon pour les convaincre de le suivre « Il leur dit: «Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. Aussitôt, ils laissèrent les filets et le suivirent. »

Ils n’ont pas posé de question ou ils n’ont pas demandé : « Où nous emmènes-tu ? Quelle est ta doctrine du salut ? ».

Paul l’a très bien compris pour l’avoir vécu. Et dans le premier chapitre de l’épître aux Galates aux versets 11 et 12 il s’en explique : «  l'Evangile qui a été annoncé par moi n'est pas de l'homme; car je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ ».

Vous savez, beaucoup de ceux qui parlent pour convaincre se trahissent.

Puisque ceux qui parlent de la part de Dieu, par exemple décident, eux, du moment où Dieu leur parle. Ils décident de se mettre à part pour l'écouter.

Ils ne se posent pas la question si c’est le moment de Dieu… Mais là encore ils dévoilent leur imposture.

Car c'est Dieu qui décide de tout.

C'est lui qui nous parle quand il l'a décidé. C'est lui qui nous rend disponible. Il l'a toujours fait ainsi, il ne va pas changer parce que certains ont décidé qu'avec eux les choses changeraient.

Si Dieu a décidé de nous parler en plein brouhaha, il le fera. Il ne va pas attendre forcément que vous soyez en réunion de prière, dans le calme où que votre Bible soit ouverte.


Là encore c'est parler de son propre chef que de décider du moment divin, c'est être extrémiste.


Nous sommes dans un moment très particulier où les extrémistes sont très nombreux. Et cela ne présage pas des temps de paix mais plutôt de temps d'oppression.
Et ce n'est pas que les gens soient devenus ainsi : extrémistes.

Personne ne les a poussés à l’être. Ils le sont déjà par nature.

C’est pourquoi je pense que beaucoup tomberont de haut face à l’imposture de ces personnes.

Il y a tant de gens connus pour leurs idées larges, revendiquant sans cesse une huile de sainteté, faisant étalage de leur caractère pacifiste, démocrate, égalitaire, luttant pour de grandes causes humaines, comme le droit à la différence ; tout cela n’était qu'une couverture.

Ils ne montraient que la meilleure partie, celle qui séduit : Un masque, pour parler dans l'air du temps.

Ils sont en fait bien animés par des envies de dictature, d'autoritarisme, d’actes arbitraires, de tyrannie et de violence.

Je ne dis pas de regarder uniquement en direction de ceux qui nous gouvernent. Regardez autour de vous et regardez-vous aussi, nous dirait Jésus.

Mais notre fin horloger : Dieu le Père, a tout prévu dans sa création ; Et les animaux sont de véritables révélateurs pour nous les humains.

Comme nous l’avons vu avec la colombe, correspondant au Saint-Esprit, les vautours, les oiseaux charognards correspondants aux mauvais esprits, il y a bien sûr la bête et le dragon décrit par Jean dans le livre de l’Apocalypse.

Mais ce dragon qu’a vu Jean n’aurait-il pas des similitudes avec ce même monstre dépeint dans le livre de Job aux chapitres 40 et 41?

Car cet animal-là correspond tellement bien à l’extrémiste dans sa nature et dans sa manifestation, qui ne se fixe aucune limite.

Cet animal c’est le Léviathan.

Un monstre marin, qui a traversé les temps, les époques et les légendes.

Ce prédateur redoutable par sa manière de se comporter et de vivre nous rappelle étrangement le caractère de l’extrémiste.

Oh, vous me direz :  « on ne peut pas croire à des légendes, sorties de contes pour enfants !  Le Léviathan, le dragon des mers, c’était pour autrefois, pour des gens incultes ou pour ceux qui ne jurent que par les films Disney »

Et pourtant, c’est ce que veut nous montrer le Saint-Esprit.

Ce géant, ce dragon au caractère dominateur et destructeur est intemporel.

Il traverse les temps, les époques et les histoires pour rester dans la mémoire collective…Parce qu’il a une fonction.

Et je ne suis pas surpris qu’il figure dans le livre de Job qui lui aussi est intemporel.

Certaines versions ont traduit le nom de cette bête par « crocodile », sans doute gênée par le côté légende, surnaturel et imaginaire de ce dragon (qui n’existe plus réellement aujourd’hui).

Mais les traductions proches de l’hébreu traduisent Léviathan (Liv-yaw-thawn’). Et la description montre un monstre (ce que n’est pas le crocodile).

Et ce n’est pas un hasard si la parole de Dieu décrit cet énorme serpent de mer, sortant de la mer, la gueule béante et enflammée. La mer qui signifie la foule, les peuples dans la Bible.

Vous voyez, « à son seul aspect on est terrassé »

Ce dragon terrorise et impressionne dès qu’il sort de la foule, dans le but d’exercer une domination sur elle.

De sa gueule enflammée sortent des paroles extrêmes, elles brûlent, enflamment, consument, tel un chef dictateur imposant à tout un peuple, la soumission.

Dans les récits légendaires ce monstre symbolisait la force et le pouvoir du mal.

Le philosophe français bien connu, Alain, décrivit le Léviathan comme le symbole de la montée du fascisme (Ce système politique autoritaire et totalitaire auquel adhèrent les foules, les média et bien-sûr l’Etat).

Donc, le pouvoir absolu et la crainte voilà les lumières du Léviathan.

Et combien d’hommes et de femmes incarnent aujourd’hui cet absolu et produisent cette crainte attisés par cet esprit conquérant ?

Dieu n’a pas choisi ce monstre animal au hasard pour Job.

Job avait cette nature à vouloir imposer ses idées comme étant celle de Dieu (un absolu), il contestait avec Dieu.

L’Eternel lui posa d’emblée ce genre de questions : « As-tu un bras comme celui de Dieu, une voix qui tonne comme la sienne ?…Celui qui conteste avec Dieu a-t-il une réplique à faire? »

Et, voyant que Job restait aveugle et sourds à ses répliques, L’Eternel pris alors l’exemple du Léviathan, pour que cela frappe son esprit:

Job 41 « …Autour de ses dents habite la terreur…Des flammes jaillissent de sa bouche… Une fumée sort de ses narines…Comme d'un vase qui bout, d'une chaudière ardente…Son souffle allume les charbons…Son cœur est dur comme la pierre…Sur la terre nul n'est son maître; Il a été créé pour ne rien craindre, Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé, Il est le roi des plus fiers animaux. « (Fin du chapitre)

Quel caractère orgueilleux poussé à son extrême.

Avec le Léviathan nous sommes devant l’animal le plus orgueilleux qui soit et qui ne se soumettra jamais à personne.

Aucune âme vivante ne pourra le domestiquer et l’assujettir.

L’esprit du Léviathan vit aujourd’hui.

C’est l’esprit, le plus fiers de tous. Il se voit et se manifeste par l’extrémiste qui place son cœur de la même façon, bien au-dessus de tous.

Dieu a montré ce monstre à Job pour que cela l’impressionne et qu’il réalise jusqu’où est montée son arrogance (à quoi sert-il de vouloir ressembler à ce monstre ?)

 Dieu veut qu’il réalise que ce géant destructeur fait partie de lui et qu’il devrait se repentir (C’est ce que Job fera d’ailleurs au chapitre suivant).

Mais Dieu veut aussi lui montrer que même l’animal le plus fort, indestructible, maître des océans, plie devant lui et rampe devant le Seigneur comme un serpent rampe au sol.

« qui donc me résisterait en face, de qui suis-je le débiteur » Job 41 :1-2

Aussi fort et puissant que soit l’être animal ou humain, Dieu ne lui sera jamais redevable.

Et au jour du jugement cet animal sera anéanti, il ne restera plus rien de sa domination et du pouvoir d’admiration qu’on lui vouait.

Cela veut dire en parallèle : qu’il ne restera plus rien dans nos mémoires de leurs actes héroïques ; et même si nos livres d’histoire évoquaient leurs vaillantes épopées, tout disparaitra comme le vent fait tomber les feuilles d’un arbre en automne.

Esaïe 27 :1

« En ce jour, l'Eternel frappera de sa dure, grande et forte épée Le léviathan, serpent fuyard, Le léviathan, serpent tortueux; Et il tuera le monstre qui est dans la mer »

Ce monstre, ce « serpent ancien » qui est apparu en Eden, est la cause de la chute de l’homme. Ce mauvais esprit a été aussi la cause de la chute de Job et de bien d’autres. Et encore aujourd’hui, il se manifeste c’est vrai par la puissance d’un seul et unique antichrist, et d’un seul et unique Léviathan. Mais la réalité c’est qu’une foule est animée par l’esprit de ces monstres marin (pas seulement une seule personne).

Job 41 : 22 « Il fait bouillir le fond de la mer comme une chaudière, Il l'agite comme un vase rempli de parfums. »

Alors, pourquoi l’extrémiste est-il comme ce dragon, ce serpent des mers, crachant du feu par ses narines. Pourquoi la violence lui colle-t-elle à ce point à la peau ?

Parce qu’un esprit Léviathan, cherchera avant tout à se débarrasser de ce qui l’oppresse, donc de ce qui l’attaque. Alors, il se protègera et cherchera à protéger son réseau d’influence en dressant des murs, des carcans, des doctrines indiscutables, des principes sans concessions.

La violence deviendra par conséquent une issue fatale et il proclamera sa doctrine finale ( la même doctrine que celle du roi de Babylone Nebucadnesar : « croire en lui ou périr ».

Vous savez, il n’y a qu’une seule alternative à l’extrémiste dans ses relations: le rejet, le conflit, la guerre ou alors la soumission de sa victime (comme la nature du dragon Léviathan).

On n’attrape pas un dragon des mers avec un hameçon (nous dit le texte de Job), eh bien on n’attrape pas non plus un extrémiste avec un raisonnement aussi bien conçu soit-il.

On ne l’amènera jamais à lui faire fléchir les genoux et à reconnaître ses erreurs (Job 40 :22-27)

Pourquoi ?

Parce pour lui, il n’y a que deux entités qui s’affrontent : les forces du bien contre celles du mal ; sa vérité contre les menteurs; sa justice contre celle des impies ; et enfin, un seul but : exterminer les opposants ou les soumettre.

Lui, l’extrémiste se considère comme possédant « l’absolu ». Il est l’élu, le grand possesseur du bien, du vrai et il se croit justifié par sa connaissance ou par le très-haut ;

Par conséquent, tous ceux qui ne pensent pas comme lui, ni n’agissent pas pareil que lui incarnent le mal, le faux, l’injustice et la destruction.

Cette vision dualiste aussi choquante soit-elle, Jésus-Christ la possède aussi, tout comme l’esprit saint.

Mais la différence, c’est qu’il sonde les cœurs. Il juge alors les esprits qui animent les gens. Et surtout ils les aiment (pas pour ce qu’ils font mais pour ce qu’ils sont).

Alors, obéissons au commandement de Dieu écrit dès les premières lignes du livre de la Genèse, qui nous dit : que l’homme dominera sur les animaux du ciel et de la terre.

Ce qui veut dire aussi que nous devons dominer sur tout esprit animal : Ne pas se laisser séduire, ne pas en être esclave et ne pas se laisser oppresser par lui.

Mais face à un extrémiste, à un esprit Léviathan, ne dressons pas notre main contre lui. Job 40 :27 « Dresse ta main contre lui, et tu ne t’aviseras plus de l’attaquer ».

Alors, laissons-le nous regarder avec dédain. Dieu seul convainc de péché ; Et c’est son jugement qui fera le reste, c’est son jugement qui le brisera au milieu de la tempête et qui le fera ramper devant lui.

Amen