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Par Eric Ruiz
Tout d’abord, la question fondamentale, n’est pas QUI est la seconde bête ? Mais QUELLE est-elle ?
Ce n’est pas un nom que l’on recherche mais une identité, un caractère.
Je reprends ce que j’avais dit dans mon
dernier message sur « Harmagueddon », la stratégie diabolique
s’exprime au travers de plusieurs mauvais esprits qui ont leur propre
spécificité.
Le
dragon : Incarne l’esprit le plus vaniteux,
une détermination sans limite pour se propulser au sommet ;
La
bête : l’esprit animé par un
désir permanent de richesse, de connaissance et de gloire ;
et ce faux prophète : L’esprit qui séduit, calomnie, qui ment, qui écarte la vérité, et qui détruit celui qui l’annonce, avec une violence inouïe.
Mais Apocalypse 13 :11 nous montre une
autre bête :
« Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes
semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon. ».
Quelle est cette autre bête ? A-t-elle un autre trait de caractère que la première ? D’où tire-t-elle sa force et sa séduction ?
La première bête a le caractère du roi d’Israël Salomon,
fils de David, mais aussi celui de Jéroboam 1er, juste avant de voir sa
couronne trembler sur sa tête ;
Ils désiraient tous deux briller sur le trône d’Israël. Ils convoitaient la richesse par le nombre élevé de leurs serviteurs et la gloire que procure l’or et les honneurs ; et sans oublier l’œuvre du dragon en eux qui les pousse à l’extrême (à tout faire pour réussir leur projet, y compris le crime).
Mais, cette seconde bête ressemble par ses deux cornes à un
agneau.
La puissance de l’agneau, nous l’avons vu, c’est l’humilité
et le sacrifice.
Or ici, l’humilité n’est qu’un habit de lumière, qu’une
simple apparence puisqu’elle est trahie par celui dont la bouche parle comme un
dragon.
Cette bouche ne peut s’empêcher de parler avec un orgueil
extrême.
Vous voyez, l’arrogance des mots, le mépris qu’ils expriment pour les autres… Eh bien, la parole ne peut s’empêcher de trahir la fausse attitude d’humilité.
Et le sacrifice lui, n’est pas total. L’imitation est flagrante, puisque cet
agneau-là n’est pas immolé. La corne de l’agneau, sa puissance c’est son
sacrifice jusqu’à la mort.
Or, nous l’avons vu avec Jéroboam, son sacrifice s’est arrêté juste avant qu’il perdre toute son autorité :
Verset 3 : « Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie ».
Alors voilà cette seconde bête, elle n’est pas
fondamentalement différente de la première.
Et surtout elle n’a pas changée de tête, de personne.
C‘est vrai que deux bêtes viennent de deux endroits
différents : l’une de la mer, l’autre de la terre. Mais cela donne-t-il
nécessairement deux personnes différentes ?
Ce sont des esprits ne l’oublions pas.
Avec deux esprits, il peut très bien y avoir aussi deux scénarios pour un seul et même être humain.
La première bête au verset 1 monte de la mer, alors que la
bête au verset 11, monte de la terre.
-La première bête : c’est l’esprit qui fait sortir une
personne du peuple, de la foule (la mer) pour la propulser au sommet de ses
ambitions.
-La deuxième bête : c’est un esprit qui redonne vie,
puisqu’il sort de la terre.
Il y a ici comme une résurrection, un renouveau.
J’en parlais dans le message juste avant (« Harmagueddon ») :
c’est le phénix qui renait de ses cendres.
Le diable incarné par le dragon est un imitateur. Il sait que la résurrection apporte un prodige spectaculaire, poussant encore plus à l’admiration et au culte de l’idolâtrie.
Par conséquent, cette seconde bête, ressemble tellement à une nouvelle naissance spirituelle ; c’est la bête, le même esprit animal que la première avec en plus ce côté surnaturel, qui fait d’elle un revenant de la mort et qui la rend pour ses admirateurs : invincible ; immortelle, indestructible, en un mot divine.
« Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. 4Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle? »
Il y a une relation très intime entre la
première bête et le dragon mais pas seulement…avec aussi la seconde bête ;
et cette relation triangulaire explique justement le phénomène d’adoration et
même de vénération ;
Puisque grâce à cette transformation, la bête passe de roi, respecté, admiré, adulé à l’état de dieu sur terre. « …qui peut combattre contre elle? », Qui lui ressemble ?
Vous voyez, cette seconde bête a l’autorité de la première bête, car elle a la même autorité, la même position qu’au départ : c’est le haut dirigeant, le prince de ce monde…Mais ce qui a changé : c’est la vision que ses admirateurs ont d’elle.
«12 Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. »
Pourquoi
en regardant la deuxième bête on en arrive à adorer la première (elle est là, la question qui donne du sens)?
Vous voyez, ce qui rend la bête plus grande
et plus fascinante : c’est son sacrifice mortel. Elle a échappé de
justesse à une mort certaine…et puis elle a tellement d’humilité qu’on dirait
Christ sur terre.
Alors la première bête a rejoint la deuxième. Elles sont unies ensemble pour exercer la plus forte autorité qui soit.
Ce qui la rend plus puissante aussi : c’est l’action
de séduction de l’esprit du faux prophète (même s’il n’est pas cité ici,) on
sait que c’est que lui qui convertit toutes les paroles de la bête en parole de
Dieu.
Continuons la lecture d’Apocalypse 13 :
«14 Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. »
« Faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait » : C’est quoi au juste ? Faire des desseins, des photos, des représentations visuelles ?
Eh bien, c’est faire le récit écrit et oral de ce qu’a vécu
la bête incarnée dans celui qui s’est fait roi, puis Dieu sur terre... Mais
attention, sans oublier de relater dans le récit, ce faux combat contre un grand
persécuteur qui a généré la blessure par l’épée ;
L’épée : parce qu’il s’est fait attaquer sur le
terrain de la parole de Dieu. La parole a révélé l’imposture ;
et pour finir, le récit ne doit pas passer sous silence, la
renaissance qui en est ressortie.
Dans quels buts ?
Ses exploits, son règne, ses prodiges doivent perdurer de
génération en génération.
Son trône a vacillé, sa tête a saignée abondamment, mais il
a survécu, il n’est pas mort de ses blessures.
Dieu l’a soutenu dans cette épreuve qui devait lui être fatale. Ses souffrances l’ont rendu encore plus saint qu’autrefois.
Ceux qui viendront après lui, doivent se souvenir pour que l’idolâtrie perdure à jamais (voilà le message principal de l’image à la bête).
C’est la même imitation que le commandement qu’a reçu Moïse,
de transcrire la loi et de la répéter oralement pour toutes les générations ;
Ou c’est ce qu’ont fait les vrais sacrificateurs dans: Malachie 3 :16
« Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre; L'Eternel fut attentif, et il écouta; Et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui honorent son nom ».
Un livre de souvenir est écrit aussi pour ceux qui se
livrent à un faux culte.
Ils pensent faire une œuvre juste.
Ils font comme Jean-Baptiste, ils ont des messages et des messagers qui préparent aussi le chemin…mais quel chemin ? Celui du mal.
Mais cette intention de tout faire pour perdurer n’est pas
unique.
Le fils de David, Absalom, qui voulait renverser le trône
de son père était animé par ce même désir :
« … Absalom avait pris et dressé pour soi de son vivant une statue (ou un autel) dans la vallée du Roi; car il disait : Je n'ai point de fils pour laisser la mémoire de mon nom; et il appela cette statue-là de son nom; et jusqu'à ce jour on l'appelle la place d'Absalom » (2 Samuel 18 :18 version Martin)
Pour Jéroboam, sa place était double : ses deux veaux
d’or, ses deux autels faisait l’effet d’un miracle pour un peuple assoiffé
d’image à vénérer.
Mais son histoire ne s’est pas arrêtée à la fin de sa vie. Elle
s’est inscrite dans la mémoire collective.
Ses statues d’or, ses deux prodiges ont perduré bien après lui.
En fait, on peut le dire : ce qu’a institué Jéroboam n’a jamais été détruit, par aucun roi d’Israël.
Après ses 21 ans de règne sur Israël, c’est son fils Nadab qui a régner 2 ans en suivant exactement la voie de son père.
« Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et il marcha dans la voie de Jéroboam, se livrant aux péchés que Jéroboam avait fait commettre à Israël. ».
Et alors, ce verset, « il marcha dans la voie de Jéroboam, » est-il unique ? Combien
de fois s’est-il multiplié dans la Bible ?
Parce qu’après Nadab, il y a eu le roi Baescha, pendant 24 ans, puis le roi Ela
pendant 2 ans, Zimri pendant 7 jours, Omri pendant 12 ans, Achab pendant 22
ans, Achazia pendant 2 ans…
Ces trois esprits impurs de dragon, de bête et de faux
prophète ont continué à s’incarner dans tous ces rois d’Israël.
7 rois successifs ont suivi la voie de Jéroboam, comme si
elle était déjà inscrite dans leur code génétique ;
Pendant un peu plus de 85 ans, Israël a été conduit par ces
esprits mauvais.
Il aura fallu attendre le prophète Elie et Elisée ensuite,
pour que la justice divine revienne en Israël.
En effet, le roi Jéhu fut oint par un prophète sur la
déclaration d’Elisée et rendit justice pendant 28 ans…Il tua les familles
entières de ces rois déchus, extermina tous les prophètes de Baal, pour que
personne puisse reprendre ce ténébreux flambeau.
Tous les êtres mauvais qui suivaient la voie de Jéroboam
ont été exterminés, tous ?
Apparemment pas, car hélas, malgré tous ses efforts, au final…Eh bien, lui aussi n’abandonna pas les veaux d’or de Dan et de Bethel ; ce fut aussi le même cas pour Joas son successeur qui régna 40 ans et pire pour tous les autres qui régnèrent après lui.
Tous
(tous, tous) suivirent la voie de Jéroboam : au total 18 rois.
18 : c’est le nombre de la Bible qui a un sens prononcé où satan cherche, (par des êtres humains qui lui sont soumis) à s’opposer par tous les moyens aux œuvres sacrées.
Pourquoi je vous explique tout cela ?
Je n’ai pas vu le but au moment où j’écrivais ces lignes. Mais quelques jours après, j’ai su que cette « image de la bête » a toujours perduré ; et qu’aujourd’hui, rien de nouveau, elle est toujours là, brandit comme un étendard dans toutes les religions.
Cela fait tellement longtemps que les choses sacrées n’existent plus dans les assemblées (Toutes les réformes religieuses ne sont que de la poudre aux yeux, et les mêmes péchés se sont renouvelés encore et encore). On a beau changé les hommes et les dogmes, le péché demeure.
Dan
et Bethel existe toujours ;
ah pas au même endroit, pas en Israël.
Mais dans le cœur de la très grande majorité (pour ne pas
dire plus, la quasi-totalité) des croyants.
Il y a bien un faux culte qui y règne.
Et Baal y a pris
toute la place.
Baal je le rappelle c’est « Seigneur ».
C’est
le même dieu, le même Seigneur pour tous, celui qui correspond à l’image que chacun se fait de dieu.
Baal, pour beaucoup c’est Jésus de Nazareth, mais pour d’autres c’est Moïse, pour d’autres encore un apôtre, un réformateur comme Luther, un pape, un prophète, un empereur, un chef d’Etat, etc…
Mais le plus important dans toute cette confusion générale,
c’est le résultat :
L’image de Dieu (Dieu en chair a remplacé Dieu en esprit).
La maison de Dieu (Bethel) est déjà jugée (Dan) par les
images qu’elle contient.
Et les
images que l’on se fait de Dieu amènent inévitablement à vivre des malheurs et
des catastrophes ; à vivre la déportation, l’exil, la
prison, l’esclavage, la maladie et l’humiliation.
Pour Israël, les choses se sont terminées ainsi en Egypte d’abord, puis à Babylone, ensuite, ou encore en Judée avec la domination romaine.
Eh bien pour ceux qui continuent « d’adorer l’image de
la bête », ils subissent ou subiront le même sort.
Ils ne peuvent rien faire, ni acheter, ni vendre sans passer par ceux qui les oppressent et les exploitent.
Cette image de la bête n’est pas statique, ce n’est pas une
statue ou une représentation de ce qu’elle était. Elle est là, bien vivante
Comment ?
« Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués. »(Apocalypse 13 :15).
Ici quoi de plus clair. L’image de la bête blessée qui a repris vie, qui parle : c’est évidemment un être vivant qui s’exprime et qui plus est, ne laisse pas d’autres choix que d’obéir à ses commandements. Les réfuter met en péril sa propre vie. Le dernier stade de la soumission, montrera que l’idolâtrie n’est plus un choix mais une obligation.
Mais alors, dans quel but Dieu laisse-t-il ceux qui se prosternent devant l’image de la bête s’entêter dans cette voie ténébreuse et même s’embourber au point de ne plus pouvoir s’en sortir seul?
Eh bien, Dieu sait que le mal suit un chemin ténébreux mais « qu’au temps du soir la lumière paraitra ».
La lumière, c’est Zacharie 10 :9 : « Je les disperserai parmi les peuples, Et au loin ils se souviendront de moi; Ils vivront avec leurs enfants, et ils reviendront. »
La lumière c’est Ezéchiel 6 :9
« Vos réchappés se souviendront de moi parmi les nations où ils seront captifs, Parce que j'aurai brisé leur cœur adultère et infidèle, Et leurs yeux qui se sont prostitués après leurs idoles; Ils se prendront eux-mêmes en dégoût, ».
La bête, la seconde bête, l’adoration de son image, ou du
dragon ; la séduction du faux prophète…tous ces esprits impurs ont un but
caché qu’ils nient eux-mêmes. Mais ce but salvateur, c’est celui de faire revenir
un peuple dispersé et celui de briser les cœurs adultères et infidèles.
Pour tous ?
Non, pour une minorité, pour des réchappés seulement.
Pour les autres leur cou est encore trop raide et leur main trop adroite pour corrompre. La fournaise n’a pas fini de brûler pour eux.
Alors surtout ne pensez pas que le dragon, ne peut être
qu’à un endroit à la fois et que son souffle n’est destiné qu’à une seule
créature.
C’est un esprit mauvais qui souffle comme le vent, des 4
coins de la planète;
Par conséquent, il sévit partout ou des êtres veulent
dominer, s’enrichir, briller par eux-mêmes. Il les propulse beaucoup plus haut
pour atteindre leur rêve de gloire.
Mais plus haut sera leur élévation ; plus dure et
douloureuse sera leur chute.
L’humilité, la vraie, précède à elle seule la gloire.
Alors revenons au premier tonnerre, lui seul peut nous
révéler notre identité. La vraie identité est en Christ et brisons ces images
taillée dans nos cœurs. Car le
jugement (Dan) commence par ma maison (Bethel)
Amen
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