dimanche 5 décembre 2021

L’EXCEPTION au-dessus de LA REGLE

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Par Eric Ruiz

 

Avez-vous remarqué que les choses viennent souvent par deux ; (le juste ou l’injuste, le vrai ou le faux, la lumière ou les ténèbres, la chose et son contraire, mais aussi : le général et le particulier)

Ce n’est pas pour nous perdre ou nous mettre dans la confusion mais n’est-ce pas pour que nous évitions à tout prix de tomber dans les généralités ?

Avec la généralisation on juge, on condamne, on brûle un peuple pensant qu'il est méprisable ; et on porte aux nues ceux qui ont l’apparence de la gloire.

La généralisation empêche de se poser des questions. Elle conforte « les meilleurs » à se réfugier vers une théorie qui évince « les moins bons ». Et qui finira bien entendu par enterrer la vérité.

Un exemple de généralité chrétienne : Un croyant en bonne santé dira d’un autre qui est tombé malade : « Sa maladie prouve une chose : qu’il subit les conséquences de ses fautes, il a récolté ce qui la semé ».

Comme si toute maladie systématiquement était la cause d’un péché à expier.

J’avais développé dans un message les 5 causes possibles de la maladie et une seule seulement correspondait à la catégorie : maladie châtiment.

N’y voir qu’une maladie châtiment dans tous les cas, devient alors du mépris pour soi et pour les autres.

Et qu’est-ce que le mépris ; que dit la Bible à son sujet ?

« Aie pitié de nous Éternel, notre âme  est accablée ….  du mépris de la part des hautains » ( Psaume 123 :4)

Proverbes 18 :3 va dans le même sens : « quand vient le méchant viens aussi le mépris ».

Mais attention, il y a aussi à l'inverse, qui ne permet plus de généraliser.

Proverbe 12 :8 nous dit "et celui qui a le cœur pervers est l'objet du mépris".

 Quoi comprendre, alors, et surtout comment reconnaître les causes du mépris ?

Car la question fondamentale lorsque l'on reçoit du mépris est:

Est-ce parce que l’on a le cœur pervers que logiquement ont reçoit du mépris ?

Ou bien, est-ce parce que l’autre est orgueilleux qu’il me méprise? Bref, recevoir du mépris est-ce juste ou injuste ?

 

Dans toute situation il y a une généralité : c'est celle du discernement.

 

Il nous faut du discernement pour connaître la vérité, pour savoir d'où provient ce mépris : provient-il de nous-mêmes ou provient-il des autres ?

Et croire que nous avons ce discernement parce que nous avons la foi, c'est encore une généralité.

Tous ceux qui ont la foi n’exercent pas forcément le discernement. Comme aussi ceux qui n’ont pas la foi peuvent discerner par moment la vérité.

Pour les premiers, ils ont des péchés cachés qui leur voile la vérité et leur discernement est alors faussé.

Toute personne quelle qu'elle soit dans la foi peut manquer de discernement, même si elle est pasteur, évêque, prophète évangéliste, théologien ou simplement un croyant. Personne ne fait exception à la règle. Avec un mauvais discernement la grande majorité se croira mépriser par les autres, les méchants.

Et oui, c'est évident, la pensée dominante est qu’avec la foi rien ni personne ne peut pervertir son cœur, puisque Dieu purifie et rend justice à l’homme de foi.

Par conséquent, de la même manière que le roi Hérode traita Jésus avec mépris, qu’il se moqua de lui, on peut en conclure qu'un chrétien marchant naturellement sur la voie de Jésus sera lui aussi méprisé par les grands, les dominateurs, les sans Dieu.

Cette manière de penser bloque tout discernement. Parce que le hautain l'orgueilleux est là. Il se croit au-dessus des autres. Il n'est pas dans la mêlée, il est sur un trône. Mais attention la foi ne nous place pas sur un trône elle nous met dans l'humilité ; donc plutôt au sol.

Par conséquent, l’orgueil amène à généraliser. Car l’orgueilleux aime émettre des lois, des règles d’or, des principes immuables des doctrines universelles.

Cela le sécurise d’une part et cela le fait briller, d’autre part, aux yeux des autres.

 

Prenons Calvin, le grand théologien français, emblème de la réforme protestante ; et regardons sa doctrine de la prédestination.

En généralisant la prédestination à tous chrétiens, Calvin évacue un doute pourtant si utile à la foi :

« celui qui sait que son salut est dans les mains de Dieu cesse d’être préoccuper par la qualité de sa foi ». Il attend l’action de Dieu en lui.

Cette loi évacue, c’est vrai, un poids, une responsabilité, des œuvres, un travail à faire. Pourtant, la gravité, c’est que le croyant n’a plus à se soucier de ses actes. Il est de toute manière élu et prédestiné au salut. S’il fait le mal, c’est peut-être qu’il n’a pas été prédestiné depuis la fondation du monde à agir bien.

Or la Bible, insiste non pas sur une généralité mais sur une exception. Et cette exception responsabilise énormément le croyant.

Le livre de l’Apocalypse est le livre de la révélation ; Du grec « Apocalupto » signifiant révélation, dévoiler ce qui est voilé…Ôter le voile.  

L’Apocalypse révèle Christ bien-sûr mais Christ voilé dans le croyant. Et beaucoup plus que ça : le disciple devenu croyant d’exceptionOn touche à la foi exceptionnelle.

Quand l’esprit parle aux Églises dans le livre de l’Apocalypse chapitre 2 et 3, il évoque directement cette exception :

«  Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie ; Repens-toi donc ; tu as à Sardes quelques hommes qui n'ont pas souillé leurs vêtements »… Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs;

« tu as gardé la parole de la persévérance en moi ». « celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu et il n’en sortira pas ».

L’esprit qui parle aux Églises remplace le mot prédestination par celui de persévérance, de fidélité.

Il ne parle pas de ceux qui auront vaincu, mais de celui qui aura vaincu. Celui qui est visé en particulier, est marqué personnellement : c’est le témoin fidèle et véritable que nous devons être nous et nous seul.

Il y a une récompense, une bénédiction spéciale pour celle ou celui qui devient l’exception, l’exception à la règle, en n’ayant pas souillé ses vêtements, en ayant persévéré dans la sainteté.

Attention, on ne parle ici de salut, on parle de récompenses liées au caractère exceptionnel du croyant.

« Celui qui vaincra… je donnerai à manger de l'arbre de vie, il n'aura pas à souffrir la seconde mort… ; je lui donnerai de la manne cachée…et je lui donnerai un caillou blanc et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit…  Et je  lui donnerai autorité sur les nations, Et je lui donnerai l'étoile du matin … je n'effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.  je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, »…Voilà le disciple d’exception !

Le danger de la généralité, c’est que la prédestination d’un peuple l’amène à ne plus rechercher l’exception, à ne plus rechercher à tout prix la sainteté, car il la possède déjà, ou alors Dieu la lui donne en temps voulu.

Dieu amènerait lui-même à la perfection celui qu’il a élu depuis le début.

Eh bien, ce lâcher prise qui consiste à fermer les yeux sur soi pour laisser Dieu agir, peut paraitre au premier abord très positif, puisqu’il évacue la culpabilité. Et qui aime se culpabiliser ? Personne.

Mais l’esprit de Dieu insiste sur autre chose et au verset 9 du chapitre 3, l’esprit dit : « Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. »

Ce n’est pas un lâcher prise que veut nous donner l’esprit, mais un zèle ardent. Un zèle : c’est un empressement à faire les choses.

Or le lâcher prise ici nous rend lymphatique et il évacue le fait de se sentir repris et châtier. Il est donc indispensable de ressentir un zèle qui nous amène rapidement, dans un état d’urgence, à nous repentir encore et encore et encore, nous croyant.

« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte.. » .

Sans ce zèle ardent, cet empressement, Dieu ne pourra nous amener à la perfection, car nous ne l’aurons pas entendu frapper.  Sa voix ne nous aura pas saisis, pour que nous allions, empressés, ouvrir la porte.

Bref, la généralisation aura fermé la porte. La prédestination nous aura privé du zèle ardent. Alors que celui ou celle, qui aura à cœur de ne plus se souiller et de se repentir sur le champ de sa tiédeur… cette personne, ce témoin véritable aura l’exception de partager son repas avec Christ, sur son trône (puisque son trône est une table, j’y reviendrai).

Le chapitre suivant, le chapitre 4 de l’Apocalypse, va encore plus loin dans cette exception du témoin persévérant et véritable. Il nous donne encore plus de détails de qui il est. Par quel chemin de croix il est passé. Comment il a vaincu et quelle est sa place.

Le chapitre commence comme la fin et la continuité du chapitre 3 : « Une porte a été ouverte dans le ciel » ;

Et on devine que quelqu’un à ouvert la porte pour que Christ entre pour partager son trône, comme on partage un repas avec lui.

« Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis. »

Avant d’aller plus loin : la généralité pousse la grande majorité à y voir Dieu en personne ou son fils Jésus-Christ. Or Dieu est invisible, il est esprit et Jésus-Christ n’a laissé de lui que son esprit saint. Où trouvez Dieu, alors ? Est-il limité à un élément matériel ?

Il est dans le souffle du vent qui ne se voit qu’à travers le mouvement des feuilles ; on ne sait d’où il vient et où il va. Donc, on parle encore là d’une exception, d’une exception humaine assis sur le trône.

    1er indice : « Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine; et le trône était environné d'un arc-en-ciel semblable à de l'émeraude »

-La pierre précieuse, le jaspe, c’est la première pierre de la nouvelle Jérusalem. C’est le premier fondement de l’Église, c’est la première onction. Cette pierre a la particularité d’être transparente comme du cristal. Ce témoin de Christ est par conséquent totalement transparent, il ne cache rien et il est pur, purifié par Christ.

-La sardoine est une pierre qui d’un point de vue étymologique, est issu du perse “sered” ou du grec “sardion” qui signifie “pierre rouge foncée”. La couleur du sang, du sacrifice (rouge foncé) est aussi un témoignage des œuvres de renoncement du disciple.

-Le trône entouré d’un arc en ciel, c’est le signe d’une nouvelle alliance faite avec la couleur émeraude. L’émeraude, c’est la pierre de la tribu de Lévi donc la pierre des vrais Lévites, des sacrificateurs.

Aujourd’hui, le disciple accompli est le nouveau Lévite, il est comme son maître : semblable à de l’émeraude ; La résurrection est précieuse comme l’émeraude, elle sera son signe ( j’en parlai dans un message intitulé « Le quatrième jour …».

Pour résumer, celui qui est assis sur le trône est semblable à Christ, c’est le témoin véritable, persévérant qui possède sa pureté, sa transparence, son sacrifice ; il est le signe d’une nouvelle alliance, du nouveau sacrificateur qui a vaincu la mort par la résurrection.

    2ème indice : » Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre anciens assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d'or. »

Cet indice est primordial pour comprendre que le trône n’est pas ce que généralement il représente (un siège élevé ou est assis un monarque), mais qu’il est lui aussi exceptionnel.

Exceptionnel parce qu’il est attablé.

Ce trône, c’est une table où 24 disciples d’exception sont réunis.

Ils sont anciens par leur persévérance et ils ont tous leur trône, parce que ce trône ne leur donne pas une supériorité, mais une intégrité identique : celle de Christ en eux et eux en Christ.

 

    3ème indice : «  Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu ».

Lorsque ces 24 disciples d’exception ouvrent leur bouche pour parler, il sort alors des éclairs, des tonnerres. C’est-à-dire que leurs paroles sont paroles de Dieu. Ils ont le discernement et leur voix influencent les circonstances.

Elles donnent un nouveau sens aux évènements.

Leurs voix font que ce qui est dit au ciel arrive sur la terre. Les avertissements célestes prennent alors une forme réelle pour les humains. Vous l’aurez compris ces voix agissent comme des anges.

« Devant le trône ».

Eh bien nous avons devant la table ce chandelier à 7 branches qui éclaire la table et ses convives.

Et j’avais fait un message sur ces 7 esprits de Dieu qui éclairent. Ces esprits sont les sept yeux qui éclairent l’âme, l’esprit et le cœur du disciple et qui le rend totalement en accord avec son Dieu.

    4ème indice : « Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal ». 

Cet indice est lui aussi d’une très grande importance.

Quand Dieu rassemble ses enfants, quand il les réintègre à lui, ils ressemblent à l’immensité de la mer tellement ils sont nombreux ; et c’est le verre de cristal qui les distinguent. Ils sont semblables, ils se ressemblent tous parce qu’ils sont en Christ et Christ est en eux, rien n’est plus caché, ils sont purs et ont la même identité.

    5ème indice :

« Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière. »

Les quatre êtres vivants c’est la persévérance des saints (Actes 2 :42). J’insiste encore sur le mot persévérance. Car c’est lui qui donne l’exception (« celui qui vaincra »).

Les disciples d’exception persévèrent dans l’enseignement, ils persévèrent dans la communion fraternelle, , ils persévèrent dans la fraction du pain (qui est leur sacrifice perpétuel) et enfin , ils persévèrent dans les prières. Ils ont les yeux qui scrutent tout.

Derrière eux : ce sont ceux qui ont soif, qui sont dévêtus, et qui invoquent la justice divine.

Devant eux : ce sont les jugements de Dieu, sa justice et son amour parfait.

Alors, quels intérêts y-a-t-il à vouloir toujours généraliser, à vouloir reproduire ce que tout le monde pense, dit et voit.

L’homme naturel, n’est attiré que par ce qu’il convoite et qui lui donne du plaisir.

Au final il ne reproduira que des idoles, des images et il se prosternera devant elles, croyant servir le Dieu véritable.

Alors, ayons le regard de l’aigle, qui voit plus haut et plus profond.

C’est l’exception que Christ aime et il inspire celle ou celui qui persévère dans ses œuvres de vérité.

Attention, l’ingrédient principal, celui qui fait qu’il y a constamment la quantité d’huile nécessaire dans chaque lampe de notre chandelier personnel, pour qu’il puisse illuminer de jour comme de nuit : c’est la persévérance. Et ce n’est pas une quelconque prédestination, une élection faite à l’avance.

Soyons donc des croyants d’exception véritables, transparents comme du cristal et persévérants (ayant tout vaincu avec Christ).

Amen

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