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Par Eric Ruiz
C’est « l’agneau » qui donne le départ de la course à la sainteté, au moment où il ouvre les sceaux.
Apocalypse chapitre 6 : « l’agneau ouvrit un des 7sceaux ».
À ce moment-là, tous, vrai et faux disciples prennent part à la course. Mais l’agneau met le projecteur sur 4 cavaliers, qui sont 4 manifestations du mal. L’agneau montre dès le départ ce qui émane de sa nature: Le jugement.
Mais question capitale : Qui est cet agneau ?
Pas un animal, c’est sûr. Une personne humaine possédant le caractère de ce petit mouton de moins d’un an, doux, fragile, tendre, si vulnérable et malheureusement souvent destiné à la boucherie… ?
Jean le Baptiste l’avait désigné auparavant en voyant Jésus de Nazareth: « Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » ; Et là… l’esprit humain, charnel se referme pour ne voir que Jésus, que l’homme Dieu qui, c’est vrai, est l’agneau qui ôte le péché du monde. C’est vrai !
Mais une question hante
les esprits, pourquoi le péché demeure après Jésus ?
Pourquoi même parmi
les croyants chrétiens, le péché abonde et parfois surabonde ?
Christ a-t-il échoué dans sa mission ?
Jésus est pourtant si catégorique : « Je
t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à
faire » (Jean 17 :4)
Verset 11 : « Père saint, garde en ton nom ceux
que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous. »
Jean 18 :9 ; » Je n'ai perdu aucun de ceux que tu
m'as donnés. »
Et nous retrouvons ce même Jean, ce même apôtre qui se voit plusieurs années après, pleurer à chaudes larmes dans sa vision à Patmos, parce qu’il ne trouve personne digne d’ouvrir le livre et de briser les sceaux.
La réalité, c’est que la mission de Jésus-Christ ne s’est pas arrêtée à la croix.
Elle sera finie quand son corps sera ressuscité avec nous ses frères (et je reprends la fin du verset 11 de Jean 17 : Jésus priait le Père ainsi : afin qu'ils soient un comme nous). Nous devons être un comme, lui, Jésus, l’est avec le Père pour que la mission de Jésus-Christ s’arrête.
Aujourd’hui, le sang
de l’agneau continue à couler avec ceux qui croient en lui.
C’est par le sang que
tout est purifié et Christ a besoin de nous pour continuer son acte purificateur.
L’apôtre Pierre en
parle au début de sa première épitre comme d’un objectif et avec ses mots :
« Pierre, apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui sont étrangers
et dispersés … afin qu'ils deviennent obéissants, et qu'ils participent à
l'aspersion du sang de Jésus-Christ ».
Le sang de Jésus-Christ se voit dans les
épreuves que nous traversons, qui n’ont d’autre but que d’épurer notre foi, de
la rendre plus précieuse que l’or…par une obéissance sans limite. C’est ce que
Pierre dit plus loin au verset 7.
Vous voyez, je ne nie
pas la résurrection, en disant que le sang de Christ continue de couler, je lui
redonne, au contraire tout son sens originel.
La résurrection du
fils de Dieu n’est pas vaine ; car grâce à sa résurrection, nous
sommes aussi l’agneau qui ôte le péché du monde, non pas en prenant la place de
Christ, par une imposture, mais parce que Christ a pris place en nous par le
Saint-Esprit.
Nous devons avoir cette conviction que le salut passe aussi par ceux qui ont le caractère de l’agneau « Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau »(Apocalypse 7 :10).
La mission de Christ,
le salut, continue à travers ceux qui demeurent en lui ; car alors le Père
demeurera en eux. C’est une promesse divine que Jésus a annoncé à ses disciples.
Mais, « Celui
qui dit qu'il demeure en lui, doit vivre comme Jésus-Christ lui-même
a vécu.» 1 Jean 2 :6
(Version Martin).
Ce que dit Jean ici est déjà un terrible jugement : ce n’est pas
d’imiter Jésus, d’imiter l’agneau de Dieu. Il nous dit de vivre comme lui
a vécu, à sa manière.
Je vous le dis : Seul, c’est impossible. N’importe quelle
religion ou n’importe quel sacrifice ne nous permet pas de vivre comme lui.
Ne cherchons pas Christ par nos sens, par nos forces, cela n’amènera
qu’une pâle imitation.
Je peux imiter un oiseau, en me confondant à lui, au point même de
faire douter les autres, mais cela ne fera jamais de moi un oiseau.
Eh bien, « Vivre
comme lui a vécu » ce n’est possible que si l’agneau vit en soi. C’est
l’agneau en soi qui exerce le jugement.
Comment ?
L’agneau, exerce le
jugement car avant de l’ôter, il le révèle, ce péché. Il met sa lumière sur
lui. Il le montre pour qu’il soit anéanti, brisé, séparé par celui qui aspire
profondément à la pureté. Et au contraire, la lumière de l’agneau brûle,
sépare, répudie celui qui aime le péché.
Par conséquent, Christ a besoin de nous. Nous, c’est qui ?
C’est chaque disciple d’exception, celui qui a acquis le caractère de
l’agneau mis à mort, l’agneau immolé.
Ce disciple ne se déclare pas lui-même comme vainqueur ; Il n’acquiert pas son élection par une reconnaissance humaine; C’est Dieu qui l’élève lui-seul dans cette fonction au temps convenable ; un temps choisi par lui et lui seul.
Dans Actes 20 :24 ; Paul affirme ne faire aucun cas de sa vie, comme si elle ne valait rien, il n’aspire qu’à une seule chose être un agneau mis à mort ; son seul désir est qu’il accomplisse sa course et son ministère avec joie.
Pourtant : regardez ce qui se passe à l’ouverture du premier
sceau de l’Apocalypse au chapitre 6.
Tiens, un imitateur du disciple d’exception apparait. Il choisit, lui,
son temps et sa fonction.
« parut un cheval
blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il
partit en vainqueur et pour vaincre ».
Lui aussi veut vaincre, lui aussi veut
devenir ce disciple d’exception.
Mais dès le départ il est séduit par
l’apparence de la sainteté (le cheval blanc).
Il prend les mauvaises armes.
Plutôt qu’une épée flamboyante, il prend un
arc.
Alors, Il ne sépare pas le bien du mal, il
élimine, il tire sur ses ennemis.
Plutôt qu’une couronne d’épines (en guise de
souffrance), on lui donne une couronne royale (en guise d’élection). Il est
idolâtré. Son orgueil le place en premier. Il se voit vainqueur.
Ce cavalier blanc a donc pris lui aussi
l’aspect d’un agneau mais sa nature refait vite surface :
Apocalypse 13 :11 : « Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, (cette personne humaine semblable à une bête a bien deux qualités de l’agneau : l’humilité et le sacrifice, en apparence) et qui parlait comme un dragon (son orgueil le trahi par des mots enflammés). ».
Alors, où est ce disciple d’exception, digne d’ouvrir les sceaux et qui ne monte sur aucun cheval (Et qui choisirait plutôt un âne parce qu’il a le caractère de l’agneau mis à mort) ?
Ne vous trompez pas de combat ce n’est pas
celui qui parle comme un dragon et qui semble avoir autorité qui gagne.
C’est celui qui perdra sa vie qui la gagnera. Pour être vainqueur, nous devons donner notre vie comme une offrande agréable à Dieu, la mettre sur l’autel et laisser se consumer ce qui doit l’être ; en clair, nous devons accepter la défaite, oui, la défaite comme Jésus à accepter le sort d’un vaincu à la croix, pire, le sort d’un brigand, d’un imposteur. Nous devons accepter les dernières places, sans convoiter les premières.
Nous avons des exemples de disciples qui
n’ont pas accepté la défaite…et quel disciple ! Simon Pierre. Il renia par
trois fois Jésus. Il ne pouvait pas faire autrement. Sans l’esprit de Dieu
comment faire pour avoir le caractère de
l’agneau mis à mort ? Impossible.
La chair est trop forte, elle refuse la défaite, elle fuit la mise à mort et le diable est là, vivant, cherchant la victoire.
Dans les faits, Pierre n’était pas encore
prêt à ôter le péché du monde. Il avait encore besoin d’ôter le sien propre. Il
sera cet agneau mais plus tard après la résurrection de Jésus.
Il devait
(dans les faits) voir Jésus… après qu’il soit monté au Père.
Jean 16 :16 : « Encore
un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et
vous me verrez, parce que je vais au Père. »
C’est quoi voir Jésus ? Le voir en chair et en os, ou le voir en
vision ?
Eh bien c’est ni l’un, ni l’autre.
Jésus ne parlait pas de son premier retour le quatrième jour après sa
crucifixion. Quand il dit « encore un
peu de temps », on ne sait pas encore de quel retour il parle.
Mais : « parce que je vais
au Père. »
Le brouillard se dissipe complètement.
Ce retour : c’est voir Jésus en soi, parce qu’il est monté au
Père.
Sans cette élévation au Père, j’affirme que l’agneau de Dieu n’aurait jamais terminé sa mission. Il n’aurait jamais pu vivre dans ses disciples et faire un avec eux pour finir d’ôter le pécher du monde.
Donc pour résumer, si nous ne vivons pas comme lui, comme Jésus a vécu,
en agneau mis à mort, si nous ne vivons pas la défaite sur cette terre, nous ne
vivrons pas la victoire.
Donc, en devenant l’agneau nous perdons la course aux yeux des autres, des autres croyants… mais eux en gagnants, ils perdent et ils se perdent.
Alors maintenant, la réalité est ténèbres, l’incrédulité a son trône.
Pourquoi est-ce si dur de croire que l’agneau de Dieu n’est pas
Jésus-Christ seul ?
Pourquoi, (et j’en suis certain), mon message sera traité de
diabolique, et que bien peu le croiront ?
Ce n’est pas parce que j’annonce quelque chose de nouveau.
L’esprit qui règne dans ce monde n’est pas un esprit de sacrifice.
C’est plutôt un esprit qui hait le sacrifice, qui n’aime pas l’humiliation et
qui fuit la justice, préférant montrer de fausses œuvres plutôt que de passer
par la défaite.
On préfère l’image d’un Christ souffrant, abattu, brisé pour nos
péchés pour un but égoïste : afin que nous endossions par sa défaite, la
victoire, notre victoire ; Plutôt que
vivre la même situation et devoir endosser le même manteau, la même
réputation.
Chanter la victoire, proclamer la victoire, cela est tellement plus glorieux pour nous et plus facilitant.
Mais, la victoire acquise ainsi est le chemin qui mène à la perdition.
Ce n’est pas le chemin de l’agneau immolé par lequel chacun, individuellement
doit passer.
Au fond de
nous-mêmes, nous le savons. Nous savons que le prix de l’amour de Dieu est
sacrificiel et qu’il ne passe pas par un chemin fait uniquement de pétales de
roses.
Il nous
faudra marcher sur l’eau, dans la tempête, risquer sa vie.
Mais
préférons-nous les fables à la vérité ?
Regardez
ce que voit Jean dans Apocalypse 21 :22
« Je ne vis point de temple dans la
ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau ».
Eh bien la majorité y voit la fable où Dieu et l’agneau
sont deux personnes, dans un ou deux temples différents ; c’est comme le
Père et le Fils. Ils ne peuvent concevoir que le Fils est dans le Père comme le
Père est dans le Fils.
Jésus a pourtant dit : « celui
qui me voit a vu le Père » et il n’y avait que Jésus en face
d’eux. Ah, ils le diront mais ils verront quand même deux entités, deux
temples, deux puissances, deux manifestations. C’est plus fort qu’eux…Pourquoi ?
Parce que, l’idolâtrie fait que ce qu’ils ont en eux est
double et que l’unité n’est que sur leurs lèvres.
Or
l’agneau est dans le Temple et le Temple est dans l’agneau. Ils
sont confondus, mêlés, épousés.
Je continue au verset 23 versions Martin :
« Et la cité n'a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'a illuminée, et l'Agneau est sa lampe (est son flambeau). ».
Comprenez bien, que le disciple d’exception est l’agneau,
et que la gloire de Dieu l’illumine et qu’il n’a besoin de rien d’autre pour
illuminer l’endroit où il se trouve car il a en lui les 7 yeux de Dieu, qui
sont les 7 lampes du chandelier de Dieu, les 7 tonnerres. Il est le chiffre 7
incarné. Tout se tient et s’imbriquent.
Sommes-nous le temple de Dieu ? Si oui, alors Dieu n’a
de représentation qu’à travers l’agneau. L’agneau c’est Dieu et Dieu c’est l’agneau ;
rajouter quelque chose et le masque tombera le mensonge montrera son vrai
visage.
Amen
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