dimanche 7 novembre 2021

COMMENT DIEU NOUS ÉLÈVE AU CIEL

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Par Eric Ruiz


Chaque jour, beaucoup de personnes montent sur une balance pour connaître leur poids. Pour certains c’est même devenu une obsession. Ils ont la phobie de grossir, et pour d’autres au contraire, ils ont peur de maigrir.

Ce poids ne fait référence qu’à une norme sociale ou à une norme de santé.

Mais il existe une balance qui, elle, a une norme spirituelle méconnue, qui n’a malheureusement pas autant d’intérêt pour le commun des mortels.

Cette balance montre une chose sacrée : « Celui qui s’abaisse sera élevé… Celui qui est le serviteur de tous, celui-là est le plus grand ».

Voilà la balance de Dieu ! Voilà les lois divines que Dieu a mises dans le cœur de chacun ! Le côté qui descend fait monter l’autre ; en d’autres mots :

L’humilité précède la gloire.

L’humilité pèse. Elle fait descendre, mais d’un autre côté elle est la condition d’une légèreté à venir. L’humilité flirte avec la grâce puisqu’elle fait monter la gloire.

En fait, tout être humain possède cette intuition en lui, celle que dominer l’autre (vouloir monter, s’élever seul) est une perversion des lois de Dieu, c’est une loi du règne animal.

Dieu, lui, fait référence à cette vieille balance à poids, du style Roberval, ou la balance de la justice. Vous savez cette balance ou les deux plateaux sont en équilibres quand ils ont le même poids sur chaque plateau ; Un peu le principe de la balançoire à bascule pour enfants.

En fait, nous mettons du poids dans la balance lorsque nous nous abaissons ;

Lorsqu’après avoir réalisé notre petitesse, nous la manifestons par nos actes d’humilité.

Nous nous trouvons alors si insignifiant, si peu intéressant lorsque nous croulons sous la détresse.

N’avez-vous jamais ressenti tout le poids du monde sur vos épaules par l’accumulation de problèmes devenues insolubles, étouffants, écrasants, humiliants ?

Mais Dieu nous fait une promesse : celle de mettre du poids de l’autre côté pour faire levier et par conséquent pour nous remonter pendant que lui descendra.

C’est lui qui nous élève. Il nous élève, pas pour nous placer au niveau d’équilibre, mais bien au-dessus.

En nous élevant, il se charge de notre fardeau et le met de son côté à lui.

Plus nous nous éloignons de ce que nous sommes en tant qu’être humain avec ses désirs orgueilleux, sa convoitise sans borne, plus nous mettons du poids dans la balance qui va finir par s’inverser d’elle-même.

D’en bas, nous passerons en haut.

Notre Dieu a fait les choses ainsi, pour nous élever à lui, nous devons nous abaisser : Nous abaisser, nous élève.

Or, plus nous voulons briller, réussir, être le serviteur de nos aspirations charnelles, plus ce poids sera insignifiant et sans valeur. Il nous entrainera vers le néant, vers notre propre perte.

Dieu a la volonté d’être notre contrepoids. Il aime nous élever. Mais il ne le fera pas parce que vous le prier, ou parce que vous agissez en faisant le bien.

Nos actes aussi beaux soient-ils, ne provoqueront aucun mouvement ascendant.

C’est seulement un état d’âme qui provoque une descente pour une remontée : Un état de mort, un corps mort, anéanti, brisé, crucifié.

« Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Galates 5 :24).

Alors la condition pour monter, c’est de descendre, descendre très bas, au sol.

Et cette condition correspond à l’avènement du Seigneur : à la descente du Seigneur. Matthieu 24 :28

« Car où sera le corps mort, (d’autres versions disent en quelque lieu que soit le cadavre), là s’assembleront les aigles) ».

Être à Jésus-Christ, être élevé avec lui, dans les airs comme les aigles cela signifie : s’être auparavant  abaissé au point de ne plus avoir de désirs de vivre par ses passions.

Nos projets personnels n’existent plus.

Nous ressemblons à un cadavre. Nos rêves ont laissé la place à d’autres projets, par ceux que Dieu nous inspirera, si sa grâce le permet.

Le poids le plus lourd qui existe dans la balance, ce point d’appui, qui immobilise le plateau au plus bas se trouve dans les paroles de Jésus rapportées dans Marc 8 :35, dans Matthieu 16 :25 ; 10 :39 ; dans Luc 9:24 ; 4 :26 ; 17 :33, dans Jean 12 :25. Ses paroles résonnent ainsi :

« …celui qui haïra sa vie ou qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera ».

Suivre Jésus, se charger de sa croix, donc être au point de sacrifier sa propre vie pour lui, actionne le balancier par un contrepoids idéal. Le résultat sera l’avènement du Seigneur, l’élévation la plus haute, le salut éternel.

Un corps mort est plus lourd qu’un corps vivant. Et Dieu réclame notre mort pour nous donner la vie, la résurrection.

Plus notre corps sera lourd par sa mort plus il sera léger et élevé spirituellement.

Et faire le mort, jouer au mort, simuler le mort n’aura aucun effet subversif. On ne trompe pas le potier qui a fait le vase, mais on se trompe soi-même. Celui qui est mort par mensonge ou par imposture est encore plus lourd d’orgueil que celui qui aime sa vie.

Il ne décollera jamais spirituellement.

Dieu est garant de cela : son alliance avec l’homme, nous garantit l’élévation en retour.

Par contre, tout faire pour sauver sa vie, fait perdurer le corps mais dans un état mortel, corruptible, éphémère qui s’en suivra d’aucune élévation. Aucun contrepoids divin ne viendra créer un mouvement ascensionnel.

Ah, cette personne plaira au monde, elle aura des admirateurs, on parlera d’elle de ses actes, de son influence sur les autres mais elle aura un poids nul pour Dieu. La balance ne bougera pas. Aucun levier ne viendra s’y opposer.

Alors vous l’aurez peut-être compris : Qui de l’autre côté sur le plateau adverse peut nous élever par son poids ?

Dieu, par son esprit, le peut-il ?

Pas par son esprit, puisque pour élever un corps, il faut un autre corps en contrepartie.

C’est donc, le poids lourd d’un corps, lui aussi mort, lui aussi souffrant qui peut faire pencher la balance ; et ce poids et encore plus lourd car il a déjà été élevé ; il est déjà monté au Père après sa résurrection.

Ce corps n’est autre que celui de Jésus-Christ crucifié et ressuscité.

Avec Dieu toute élévation suit ce procédé : la mort de l’un provoque l’élévation de l’autre.

On comprend pourquoi il a plu à Dieu de sacrifier son fils unique pour le salut de quiconque croit en lui.

À terme cette balance n’existera plus.

Ces poids, ces corps morts, ce levier, tout aura disparu ; la  nécessité aussi puisqu’il ne restera que des aigles dans le ciel.

Cette balance ne sert qu’à rassembler sa création en lui, en Dieu.

Quand Dieu descend vers nous, alors ceux qui sont morts au péché peuvent monter. Il n’y a pas d’autre alternative.

Si Dieu par son fils Jésus-Christ n’était pas descendu vers nous, personne n’aurait pu monter vers lui et sa création serait perdue à jamais.

En fait, il faut qu’il y ait un être de même nature sur les deux plateaux pour que l’élévation se fasse ; et qu’elle se fasse pour l’un à partir de l’autre.

Et il faut que le retour de Christ soit bien réel, que sa venue, sa descente sur terre soit effective pour que nous montions nous aussi vers le Père.

 

- Le monde est un jeu de levier, d’une grâce et d’une précision parfaite.

 

Le fils unique de Dieu, née d’une vierge et du Saint-Esprit, est le seul levier possible pour le fils adopté, qui est né du Saint-Esprit par la volonté du Père.

Sans ce levier, point de grâce, point de rédemption et donc point d’élévation.

Le point d’union de ce levier est le Saint-Esprit. Il descend sur un cadavre pour lui donner vie et l’élever.

Ce jeu de levier est expliqué tout au long des récits de la Bible, comme dans la vie de chaque croyant.

Le peuple Hébreu est descendu en Égypte, pour y vivre l’esclavage, l’oppression, l’injustice, l’humiliation. Mais il est monté ensuite en terre de Canaan, en terre promise, là où coulent le lait et le miel. Moïse a été ce levier ; Mais bien peu ont été actionné par ce levier.

Beaucoup se sont rebellés, ils ont craint les ennemis les croyants plus forts; ils ont critiqué Moïse et la longue et pénible marche dans le désert vers leur élévation.

Que s’est-il passé ?

Eh bien leur critique a révélé qu’ils jouaient au mort mais qu’ils ne l’étaient pas en réalité. Leur poids a été jugé insuffisant pour monter. Ils ne se sont pas abaisser pour être élever.

 

Maintenant, être élever, monter, ne se fait pas instantanément.

 Le levier fait élever l’autre, mais étape par étape. 

Bien sûr, à la dernière étape  il y a  en clin d’œil, en un claquement de doigt, une transformation ; mais le corps nouveau reprend vie comme avec la vision des ossements d’Ézéquiel au chapitre 37.

L’esprit souffle d’abord sur des os desséchés (1), puis de nouveaux nerfs apparaissent (2), puis c’est à la chair de croître (3), ensuite la peau (4)  et pour finir l’esprit rentre dans l’être (5). Il y a bien 5 étapes pour que l’esprit baptise l’être (tout comme 5 tonnerres).

Mais c’est oublier une autre étape cruciale :

Car dans la vision, Dieu ne fait pas tout. Il ne commence pas par redonner vie au corps.

Il demande à Ézéquiel, au prophète de prophétiser d’abord. Il lui ordonne de dire de cette manière-là : 

« il me dit : Prophétise sur ces ossements-là et dis-leur : « Ossements desséchés ! Écoutez ce que dit l’Eternel ! Voici ce que vous déclare le Seigneur, l’Eternel : Je vais faire venir en vous l’Esprit et vous revivrez. Je mettrai sur vous des nerfs, je vous revêtirai de chair, je vous recouvrirai de peau, je mettrai en vous l’Esprit et vous revivrez. Et vous reconnaîtrez que je suis l’Eternel. ».

Donc, au « signal donné » par Dieu (c’est le même signal que 1 Thessaloniciens 4 :16), le prophète parle à un peuple qui est tombée dans la tribulation, et cette tribulation l’a complètement anéantie. Il est au plus bas comme l’est un cadavre. Il est décomposé, il est descendu. Le plateau de sa balance est descendu.

Le prophète : c’est la voix de Dieu, cette voix d’archange qui réveille un corps mort. Et ce corps va reprendre vie et progressivement se tenir debout et s’élever vers sa cité céleste. 1 Thessaloniciens 4 :16  dit la même chose : «  le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, ».

Et quand Dieu descend du ciel, les corps reprennent vie, ils sont élevés,  la suite du verset est sans équivoque : « et les morts en Christ ressusciteront premièrement. ».

 Tout se fait par Dieu et par son archange, son prophète, comme il s’est toujours fait ainsi :

Osée 12 :13 : « Par un prophète l'Éternel fit monter Israël hors d'Égypte, Et par un prophète Israël fut gardé. »

Le prophète est la voix du départ des premières étapes. Il est la voix de l’archange et du son de la trompette de rassemblement. Il amène un peuple vers sa destinée céleste.

La transfiguration qui montre la dernière étape (la 7ème) de l’élévation ne montre pas un seul levier pour élever les âmes. Jésus-Christ est dans la nuée, avec 2 autres saints.

Ce sont deux prophètes Moïse et Elie.

Jésus-Christ unit à ses prophètes fait l’œuvre du Père.

Dieu n’a jamais rien fait sans en avertir ses serviteurs les prophètes qui sont passés par les mêmes souffrances, le même brisement, le même abandon que lui.

Le fils de l’homme, Jésus-Christ élève un autre fils de l’homme.

Ce qui fait que nous avons bien dans la balance deux fils de l’homme.

Deux fils de l’homme comme nous avons bien deux chérubins sur le propitiatoire de l’Arche de l’Alliance.

 

L’un a élevé l’autre.

L’un s’est sacrifié pour que l’autre puisse monter et leur sacrifice mutuel en font des frères unit dans un même corps céleste dont l’Arche de l’Alliance est le témoignage.

L’un a élevé l’autre : Jésus l’a clairement dit à Nathanaël :

Jean 1 :51 : » En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. »

Tiens « monter et descendre »  on dirait encore cette balance de la justice, cette balançoire à bascule…

Monter et descendre voilà l’œuvre de rédemption et de glorification de ses élus.

Jésus voit « les œuvres sans fraude » de Nathanaël et il le voit sous le figuier, en bas du figuier et il se voit  allant diner chez lui, pour l’élever.

Amen

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