dimanche 7 avril 2019

LE FILS DE L’HOMME REVIENT COMME LA RÉVÉLATION, DE MANIÈRE PROGRESSIVE


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Par Eric Ruiz

Le livre de la Genèse nous montre qu’Adam et Ève n’ont pas cultivé correctement le jardin d’Eden.
Non pas qu’ils ont laissé l’ennemi, (le serpent) rentrer pour les séduire (ça c’est ce que la majorité pense, qu’ils auraient dû veiller et empêcher le serpent ancien qui est le diable d’entrer. Ils n’auraient pas été assez vigilants dans ce sens).
Regardez bien, Dieu leur a donné la mission de cultiver et de garder le jardin. Le fait de le cultiver premièrement permettait de le garder.
C’est à dire de tout faire pour produire les bons fruits attendus.

Donc leur erreur (qui a été reproduit ensuite de génération en génération) a été d’abord de s’occuper davantage de l’arbre de la connaissance plutôt que de l’arbre de vie.
L’arbre le plus important était l’arbre de vie.

Or, ils avaient les yeux déjà sur l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Ils en convoitaient déjà les fruits (3 sortes de fruits : le C.I.O : Convoitise, Idolâtrie, Orgueil).
Ils voyaient déjà les 3 chiffres 666 révélant ce par quoi l’être humain est tenté et succombe ;
6 la richesse,
6, la gloire et
6, la connaissance,
Ces 3 six (dont j’ai parlé dans une série de message) sont tous trois des tentations si séduisantes et pourtant si éphémères.

Le serpent qui était l’animal le plus rusé a vu leur attirance pour cet arbre.
Il a vu la brèche laissée ouverte par Ève, puis par Adam.
Si Adam et Ève s’étaient plus occupés de l’arbre de vie, le serpent n’aurait jamais pu les troubler et les séduire au point de désobéir.
Ils auraient pu être séduits, certes, c’est vrai, mais ils auraient comme Jésus éloigné la tentation en préférant la parole de Dieu à une autre parole.

Alors concrètement, ceux qui ont cédé à la tentation comme Adam et Eve, jugent le bien et le mal, alors qu’ils ne le devraient pas.
Ils se permettent cette fonction car ils se croient inspirés de Dieu ; ils jugent, se sentant compétant.
Et à la longue, sans le réaliser, ils changeront le bien en mal et inversement, le mal en bien.

Car c’est leur ivresse qui les rend aveugle et qui les fait tituber « Dieu a rependu au milieu d’elle (l’Egypte) un esprit de vertige » (Esaïe 19 :14)
C’est pour cela que je vous pose la question : comment quelqu’un qui est ivre par le vin, peut-il avoir la lucidité pour évaluer le bien du mal ; alors que déjà il comprend à ce moment-là tout de travers à cause des effets de l’alcool et qu’en plus il fait le mal en s’enivrant ?
Pourquoi je prends l’exemple de l’alcool ?
D’abord parce que l’ivresse est synonyme d’arrogance.
Habacuc nous dit  Chap 2 : 5
« Pareil à celui qui est ivre et arrogant, L'orgueilleux ne demeure pas tranquille; Il élargit sa bouche comme le séjour des morts, Il est insatiable comme la mort; Il attire à lui toutes les nations, Il assemble auprès de lui tous les peuples. ».
Donc tous les orgueilleux ont une ivresse qui les amène à juger précipitamment en changeant le sens des choses ; et leur bouche (nous l’avons lu est insatiable et ils rassemblent une foule nombreuse, ils attirent à eux d’autres comme eux).
Leur obstination à vouloir juger est désastreuse.
Esaïe au chapitre 28 nous le confirme : «  Malheur à la couronne superbe des ivrognes d'Ephraïm, A la fleur fanée, qui fait l'éclat de sa parure, Sur la cime de la fertile vallée de ceux qui s'enivrent! » L’ivresse possède une gloire, certes, mais éphémère qui apporte le malheur, qui ouvre la porte des catastrophes. Les ivrognes tombent de leur hauteur et leur fleur se fane, ils ne porteront pas de fruits (leur gloire s’arrêtera dès la fleur apparue qui se fanera aussitôt).
Il existe un proverbe africain pour illustrer ce jugement qui dit la chose suivante : « le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits ».
C’est le jugement de ceux qui jugent par l’arbre de la connaissance, « le mout (la révélation) leur sera enlevé de la bouche » (Joël 1 :5)

Ensuite, pourquoi réunir l’arbre de la connaissance, et l’ivresse ?
Parce qu’il procure les mêmes effets que l’ivraie : l’ivresse.
Dans le jardin d’Eden, rien n’était interdit, sauf de manger des fruits de l’arbre de la connaissance.
Pourquoi ?
Eh bien, parce qu’il fallait auparavant manger les fruits de l’arbre de vie.
Ensuite, Dieu leur aurait donné la permission d’en manger.

Pourquoi j’affirme ce qui n’est pas écrit dans le texte biblique ?

Parce que, premièrement les fruits de la vie, procurent la vie éternelle et elle leur aurait permis de neutraliser les fruits qui procurent la mort ;
Mais il y a une raison plus importante, une raison plus glorieuse pour nous, ses enfants : Dieu demande à ses enfants, une fois devenus des fils, de juger le bien et le mal (donc d’en manger les fruits).
Car c’est seulement une fois adopté par Dieu que nous pouvons juger selon la vérité (pas avant).
C’est le sixième tonnerre celui de l’adoption qui ouvre un droit et un pouvoir nouveau à celui qui croit : c’est celui de juger.

L’apôtre Pierre demandait à Jésus ce qu’il allait devenir après qu’il ait tout quitté, tout abandonné pour lui. Jésus lui répondit alors :
« …quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses (ou dans la régénération), sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël. » (Matthieu 19 : 26-27)

Il faut avant d’expliquer ce texte, tout d’abord rétablir une vérité fondamentale… en arrêtant de croire que Jésus revient une fois pour tous et en un seul jour pour tous.

Ça, c’est la religion qui l’enseigne pour se protéger.
Se protéger de quoi ? De son mensonge et de sa propre destruction.
La religion se garde en vie en continuant à maintenir ses fidèles dans une attente active et permanente pour l’Eglise.
Elle leur fait penser que tout se fera collectivement puisque l’Eglise est le corps de christ; et qu’ils doivent donc rassembler leur force en s’unissant autour de leur saine doctrine.
Leur religion leur enseigne qu’en tous lieux, en une seule et même heure, Dieu au son de la trompette réunira tous les croyants en lui.

Quelle grande hérésie que ce credo !

Ce dogme est dénoncé par Paul dans la lettre aux Hébreux au chapitre 6
Arrêtez de poser « de nouveau le fondement de la foi en Dieu. »
C’est un faux fondement.
Car avec cette fausse croyance, la foi individuelle se confond avec la foi collective de l’assemblée ; celui qui veut se consacrer, confond sa préparation avec celle de son assemblée.
Son baromètre est alors celui des autres et plus lui et lui seul ; Et il pense qu’il sera comme son assemblée, prêt au dernier moment, à la dernière trompette ; Et que l’intervention de Dieu sera comme un acte de magie, qui d’un seul coup de baguette rendra tout le monde pur et parfait.

Le fils de l’homme revient comme la révélation, c’est-à-dire de manière progressive, comme le soleil qui se lève et qui monte dans le ciel peu à peu à partir de l’horizon jusqu’à son point culminant, le zénith.

Le fils de l’homme revient chez certains, mais pas encore chez d’autres. (C’est pour cela qu’il a des divisions et des querelles un peu partout, d’ailleurs).
Ce qui signifie que le Fils de l’homme peut être assis sur le trône de sa gloire en certains croyants seulement, qui sont eux aussi assis sur des trônes parce qu’ils ont déjà tout abandonné.
C’est cette condition d’abandon qui leur permet de juger, et s’ils sont adoptés par Dieu, ils peuvent déjà juger, maintenant.

Aujourd’hui  en avril 2019, je l’affirme : des « disciples » sont déjà dans cette position, assis sur des trônes, en situation de juger.
« assis » signifie en position d’autorité suprême, de souveraineté.
Donc le fils de l’homme est déjà revenu pour eux.
Pour les autres, attention, le fils de l’homme ne les a pas encore renouvelés, ou régénérés. Ils ne sont pas encore prêts.
Et pour d’autres encore, ils ne seront pas renouvelés dans ce siècle ci, dans cette génération ; le soleil ne brillera pas pour eux « puisqu'ils ont crucifié pour leur part le Fils de Dieu et qu’ils l'ont exposé à l'ignominie »(Hébreux 6 :6).

Donc, la moisson ne se fait pas en un seul jour, mais c’est une période qui peut se prolonger sur plusieurs mois et je dirais même plusieurs années.
Savez-vous ce qui m’a fait réaliser cela ?

Joseph, le fils d’Israël.

Ayant les pleins pouvoirs de Pharaon, il avait ordonné de faire des réserves de blé, d’immenses provisions de vivres pendant les sept années de vaches grasses (c’est-à-dire des années d’abondance).
Et quand vint les sept années de vaches maigres, (c’est-à-dire la famine), il avait de quoi se nourrir lui, le peuple d’Egypte, mais aussi les autres nations, comme aussi sa famille qui l’avait trahie mais qui est venue se prosterner à ses pieds, en Egypte.
Dieu, lui avait donné l’interprétation du songe de Pharaon pour sa génération, mais, sans qui le sache aussi, pour les suivantes et bien-sûr pour la nôtre. Dieu tient en réserve l’abondance de blé par la richesse de son esprit, par l’effusion du Saint-Esprit, pour les jours de ténèbres, (pour le grand jour du carnage comme le disait Dieu à Esaïe) pour les jours mauvais.
« Il tient en réserve le salut pour les hommes droits » (Proverbes 2 :7).

Quand le Fils de l’homme revient et que par son esprit il vous renouvelle, il est à ce moment précis assis sur le trône de sa gloire, et lorsque vous aurez tout abandonné pour lui, eh bien vous serez en mesure, alors, de juger, c’est-à-dire de discerner, comme lui, qui est qui ; et ce qui est mal de ce qui est bien.

Le fils de l’homme qui l’a fait avant Jésus de Nazareth, c’est Joseph qui était assis sur le trône d’Egypte jugeant les tribus d’Israël, en jugeant ses frères et son père qui venaient se prosterner devant lui.
En ayant le pouvoir de vie et de mort sur n’importe qui ; Il avait donc le discernement sur qui était condamné par ses fautes ou qui était sauvé. Il voyait distinctement qui avait franchi les portes de la cité sainte ou il discernait ceux qui restaient bloqués dehors ; et il éprouvait les esprits (c’est ce qu’il a fait avec ses frères).
L’indice, le signe de reconnaissance, nous l’avons quand ses frères se présentèrent à lui en Egypte pour acheter du blé, alors que la famine était générale.
La première réaction de Joseph, fut de ne pas dévoiler son identité (comme s’il était en train de leur dire : « je ne vous connais pas, retirez-vous de moi vous qui commettez l’iniquité »).
Il a été dure avec eux, intransigeant au point de les mettre en prison trois jours et de les contraindre à prouver leur intégrité, en revenant avec leur dernier frère, Benjamin (afin de montrer qu’ils ne sont pas venu en ennemi, ou pour espionner le pays).
Joseph, en jugeant les tribus, ne les condamnait pas, il leur donnait les moyens de revenir pour franchir la porte de la cité sainte.

Le parallèle entre Joseph et la parabole des vierges sages et des vierges folles est frappant.
Ses frères venaient comme pour acheter de l’huile auprès de lui, à la manière des vierges folles, qui l’ont fait auprès des vierges sages.
Elles devaient d’abord acheter un collyre pour retrouver la vue, comme ses frères devaient montrer leur repentance par des œuvres justes.

Pour reprendre (Proverbes 2 :7).
« Dieu tient en réserve le salut pour les hommes droits », Joseph n’avait-il pas les provisions de blé pour les hommes droits ? Et n’était-il pas en train de juger ses frères pour savoir s’ils sont des hommes droits, pour pouvoir acheter ce blé (d’où leur mise à l’épreuve) ?

Alors, bien-sûr dans une époque trouble où règne la confusion (Babylone), la question de base c’est aussi : comment reconnaître que notre jugement n’est pas faussé ou qu’il n’est plus selon la vérité, et que nous jugeons sans avoir été ni renouvelé, ni adopté et positionné sur le trône de sa gloire ?

Toujours pareil, par l’attitude, les fruits : Un jugement faux est par essence moralisateur.
Il ressemble à un sermon de prêtre grec « Tu dois, tu ne dois pas, fais comme ça, ne fait pas ainsi, écoute mes conseils, fait ce que j’te dis, étudie et obéi à la loi,…etc. », Tandis que l’arbre de vie ne dis pas si c’est bien ou mal.
L’arbre de vie ne juge pas ainsi. L’arbre :
·       Il pose les questions ou renvoie les questions, par d’autres questions ;
·       il met en lumière,
·       il suscite,
·       il provoque,
·       il encourage,
·       il déclenche,
·       il enflamme, enthousiasme
·       il éteint aussi un feu dévorant.

Jésus ne disait pas, par exemple, à la femme ayant trompé son mari de ne pas être adultère, ils ne montraient pas du doigt le pécheur en l’accusant, il posait simplement la situation : « que celui qui est sans péché lui jette la première pierre », puis il lui montrait qu’il ne l’accusait pas mais lui pardonnait ses fautes, pour que le mal s’éloigne d’elle et qu’elle ne pèche plus.

Joseph, lui non plus, n’accusait pas ses frères du crime qu’ils avaient prémédité sur lui. Il ne leur a pas fait la morale, il les a placés en situation d’humilité et de dépendance complète, pour qu’ils implorent son pardon et qu’ils reconnaissent eux-mêmes leur faute.
Voilà le jugement divin : ce n’est pas juger l’autre, c’est provoquer l’évènement qui amène l’autre à se juger lui-même. Et c’est le Saint-Esprit l’instigateur.

En positionnant Benjamin comme voleur, Joseph (inspiré) savait très bien qu’ils les poussaient au désespoir de rentrer chez eux sans lui ; il savait que toute repentance nécessite un sacrifice ; Siméon, le frère aîné devait se sacrifier en subissant la prison, pour racheter leurs fautes.
Son mobile, pour Joseph, c’était leur repentance pas la vengeance ni leur soumission.
Ils voulaient qu’ils renoncent eux-mêmes aux œuvres mortes, de leur plein gré.

D’ailleurs l’épreuve leur remis en mémoire leur péché passé : « Et ils se dirent l'un à l'autre: Certainement nous sommes coupables à l'égard de notre frère; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l'avons pas écouté; c'est pourquoi cette détresse est venue sur nous…Et voici, son sang est redemandé ».

Jésus va complètement dans ce sens, il ne nous demande pas d’apprendre à répondre correctement ou de faire exactement comme il s’y prend, lui; il veut que nous discernions pourquoi nous n’arrivons pas naturellement à l’imiter, à exercer ce qu’il faisait et disait lui.
Il n’y a pas d’alternatives possibles : si l’Esprit du Père, le consolateur, n’est pas aux commandes, nous ne pouvons pas exercer la justice (un point c’est tout).

C’est à nous seul à nous poser les bonnes questions.
Car la réponse doit venir de notre cœur et non pas d’une recette miraculeuse apprise ou dupliquée.
Nous n’avons pas besoin d’un guide spirituel qui nous indique ce que nous devons faire, nous avons besoin que nos yeux s’ouvrent sur ce que nous sommes, et que nos contradictions nous sautent à la figure.
Dieu veut faire de nous des êtres responsables et lucides et non des robots, sans libre arbitre, sans personnalité. « L’homme spirituel juge de tout et il est lui-même jugé par personne puisque c’est la pensée de Christ qui l’inspire.

Je disais récemment à une sœur, que le mobile était plus important que les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre.
Le mobile pour agir provient de notre cœur, de nos besoins réels, comme de ceux des autres, tandis que les moyens proviennent de Dieu, qui nous dit comment faire, pendant combien de temps et comment exercer la justice.
Bien-sûr il passe par un prophète pour confirmer sa parole, mais il nous guide aussi pas à pas dans nos démarches.

C’est lui qui nous redonne de l’appétit pour nous signaler d’arrêter le jeûne que nous avons commencé.  C’est lui qui nous donne envie de prolonger nos moments de communion, en nous faisant ressentir du bien-être.
C’est lui qui nous a momentanément fait oublier notre itinéraire pour que notre changement de route nous fasse échapper à un accident mortel. C’est lui qui nous donne l’impulsion pour aller aider un démuni. C’est lui qui ferme notre bouche devant les outrages et les insultes. C’est lui qui nous inspire, tout simplement.

Soyez encouragés par le Saint-Esprit, vous qui écoutez ce message et que vos œuvres soient mise en lumière.

La moisson se fait sur plusieurs années. C’est l’histoire de Joseph, fils d’Israël qui nous le révèle. Ne jugez pas avant que l’esprit ne le veuille, avant d’être des fils adoptés.

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