dimanche 3 septembre 2017

MA SEMAINE DE JEÛNE

187
Par Sandrine Ruiz

Lorsque je ne vais pas bien, que je ne fais plus les choses par amour mais parce qu’il faut les faire…  quand je deviens bougonne que tout devient pesant… mon cœur me dit stop ! Poses tes valises. Arrêtes toi et confie ton fardeau au Seigneur car  tu te fatigues inutilement, tu ralentis  ta progression et par la même celle de ceux qui t’entourent,  tu n’es plus sur la bonne voie…  redemande ton chemin.
https://youtu.be/C_-17pdUnh0
Pris par sa « mission » pour préparer les frères et sœurs à l’enlèvement,  Eric me percevait comme une opposante. De mon côté je me sentais missionnée pour qu’il ne prenne pas trop d’assurance, un garde-fou prêt à  le faire ré-atterrir si besoin. Quelque peu agacée par les appels qui se font nombreux des différents chrétiens qui l’interrogent sur ses messages,  remerciant même le Seigneur pour leurs contenus qui les délivrent. De mon côté je ne comprends toujours pas tout,  cela m’énerve et j’ai le sentiment que lorsque quelqu’un perd un lien c’est moi qui le récupère… et puis il n’y a pas grand monde autour de mon mari pour lui faire de la résistance …  je commence petit à petit à étouffer. Je crois qu’Eric en est conscient mais attend de moi que je le manifeste clairement
Bref une seule chose à faire dans ce cas pour moi, me mettre en jeûne pour me rapprocher a nouveau de mon Dieu.
Chaque jeûne se passe différemment mais ils ont tous désormais un point commun, je sais quand ils sont agréés de Dieu : Je n’ai jamais faim, le Seigneur me remplit d’une énergie débordante qui me pousse à être active pendant cette période. Lors de mon dernier jeûne J’ai consacré mon temps à défricher le verger. Ayant moi-même besoin de me délivrer de quelques chaines, le Seigneur m’a mis à cœur d’enlever les chaines qui s’étaient copieusement installées autour de nos arbres fruitiers…c’est donc là-bas que j’ai planté ma tente.
Difficile, je dois dire très difficile le début de mon jeûne. Ce n’est pas compliqué j’ai pleuré sans discontinuer pendant les 3 premiers jours me demandant ce que je pouvais bien faire là…
Seigneur,  qu’attends-tu de moi ? Parles-moi car je suis seule… (Comme le disait un chant) Et puis toujours  rien.  Rien si ce n’est que je continue à me vider de mes larmes.
Seigneur pourquoi ne me dis-tu rien ? j’essaye de trouver une réponse en ouvrant ma bible à une page au hasard.. Rien décidément rien.
C’est donc dépitée autant que défigurée que je retourne dans ma chambre auprès de mon mari très tard dans la soirée (toujours pas faim, ni encore ôté la moindre ronce au verger).
 Surpris et ravi de me voir débarquer ne sachant pas où j’étais depuis 3 jours… « D’où tu viens ? »
Impossible de décrocher un mot et pourtant j‘étais bien décidée mais dès que je commençais à parler je retombais en larmes (Jamais cela ne m’était arrivé auparavant). Je n’ai pu faire qu’une seule chose, me blottir contre lui et c’est en me caressant les cheveux qu’il est arrivé très rapidement à me calmer et même m’endormir.
Je me suis réveillée très tôt dans la matinée poussée par la pensée qu’il fallait aller terminer ce que j’avais commencé. Me voilà donc reparti direction le verger ne comprenant toujours rien de ce que le Seigneur attendait de moi.
La seule chose que j’avais sur le cœur c’est que si moi je n’étais pas bien, Eric ne vivait certainement pas bien non plus la situation et que de partir une première fois sans laisser d’adresse puis une deuxième comme une voleuse… bref je me suis sentie conduite à lui envoyer un simple sms : mon QG est au verger face aux abeilles (espérant bien qu’il m’y rejoindrait)
Je ne sais toujours pas pourquoi je suis là mais malgré tout je n’ai toujours pas faim et  ce bref retour au bercail m’a apaisé. Je relève donc les manches et commence enfin ce défrichement des arbres. Ils en avaient vraiment besoin, complètement étouffés par des ronces, du lierre et du liseron, la totale les pauvres.
Une bonne partie de la journée s’écoule et toujours aucune visite, snif. Mais ce débroussaillage m’a changé les idées, je ne pleure plus, je recommence à me sentir presque utile. Et puis fin d’après-midi alors que je m’accordais une pause dans ma tente,  qui voilà ? Celui que je n’attendais plus, Eric bien sûr !
A mon tour d’être ravie ! Mais toujours aussi coincée, impossible  d’exprimer ce que je ressens.
-          Pourquoi le Seigneur te parle et qu’il ne me dit rien à moi ?
-          Mais le Seigneur te parle.
-          ah bon ? à part pleurer je ne sais rien faire d’autre, j’essaie d’ouvrir ma bible mais je ne vois rien…
-          tu pleures parce que tu te laves mais le Seigneur te parle…

Et puis  plus besoin de poser de question, Jésus les connait déjà toutes mieux que moi ,Il
s’est servi d’Eric pour y répondre déjà partiellement

Puis Eric est reparti me laissant achever ce que j’avais à achever.
J’ai enfin compris ce que je faisais là, merci Seigneur ! Je  me sens à nouveau revivre,  tellement plus forte (les ronces s’en rappellent encore), et je regarde mon mari tellement différemment
Femme soyez soumise à votre  mari, ce verset vient de donner du sens dans ma vie.
J’ai toujours eu du mal à lire ma bible, je crois que le Seigneur utilise un autre moyen pour me parler. Je me suis toujours sentie comme atteinte  de cécité à cause de cela. En fait je me sens comme un aveugle qui a besoin d’un ami à ses côtés pour le guider. Pour me faire traverser la route ou m’arrêter quand quelque chose représente un danger pour moi.
Quelqu’un sur qui je puisse et sur qui je veux compter ; car c’est le Seigneur qui l’a placé à mes côtés pour m’aider à progresser sur Son chemin.  Cet ami c’est mon mari, certes  il n’est pas infaillible (des conneries il en a certainement fait et il en fera encore) mais je n’ai rien à craindre, il est, nous sommes sous le regard attentif de notre Seigneur, quoi de plus reposant ?
Je ne sais pas si c’est très flatteur pour Eric mais je me sens moi, comme un aveugle, lui serait mon labrador. Il est mes yeux et sans moi il n’a pas de raison d’être, ensemble nous progressons sur Le chemin de notre Seigneur qui s’est chargé de son éducation et continue de s’en charger (le meilleur des maîtres donc !) sous le regard de nombreux frères et sœurs qui nous observent.
Le regard de mon mari à mon égard a également beaucoup changé. Je crois que Notre Seigneur lui a parlé en même temps qu’à moi. Nous étions tous les 3 sur les genoux durant cette semaine, certes éprouvante, mais avec une finalité tellement belle. Nous revoilà amoureux comme des fiancés… (Pour ceux qui m’ont connue il y a 23 ans, Eric repasse la serpillère….) nous marchons à 1,5 M du sol. Envolé le fardeau. Cela tenait à si peu de choses finalement…
Ne pas me soumettre à mon mari c’est me mettre, nous mettre en danger en fait car nous ne sommes qu’un. Lorsqu’un des deux souffre, les deux souffrent. Lorsqu’un est béni, nous le sommes tous les deux.
J’ai toujours su que notre union était la volonté de Dieu, je me suis souvent demandé pourquoi Jésus m’avait choisie moi pour me mettre aux côtés d’Eric…  une chose est claire nous ne sommes que deux moitiés et nous ne pouvons rien faire de bon l’un sans l’autre. Je ne remercierai jamais assez le Seigneur d’avoir été et de demeurer à tout jamais  cette heureuse élue.

Ps : Moi qui ne témoigne pas souvent de mes expériences avec Dieu, j’ai écrit cette lettre sur le conseil d’un ami qui m’est très cher (à un point qu’il ne soupçonne même pas je pense). Cet ami  m’a dit la chose suivante : c’est dommage que tu ne témoignes pas plus souvent de tes expériences avec notre Dieu. Dommage que tu sois si discrète…  car ce que tu vis ça nous fait du bien à nous aussi…

En effet je prends conscience que je suis moi aussi observée et que ce que le Seigneur fait avec moi il le fait également pour les autres. Peut être quelqu’un se reconnait dans ce que j’ai vécu, se retrouve dans cette situation ou une situation qui lui permet de s’identifier à ce qui était la mienne, vit un passage difficile dans son couple, doute de sa fonction, de sa position…
Si tel est votre cas, ne faites surtout pas comme moi, n’attendez pas que la situation dégénère pour enfin prendre une décision. Mettez-vous sur vos genoux, déposez votre fardeau, n’hésitez pas à jeûner si cela est nécessaire. Soyez juste sincère le Seigneur ne tardera pas Il vous tend déjà la main et n’attend qu’une seule chose : que vous la saisissiez.
Moi il m’a envoyé un ange, mon propre mari. Mon problème venait de ma position qui n’était pas juste avec lui. Femmes soyez soumises à vos maris (eh oui même dans notre génération !) même s’il se trompe vous resterez sous la bénédiction de notre Dieu. Ne cherchez pas à avoir toujours raison. Un peu d’humilité pour ma part est synonyme de beaucoup de bonheur.

Ma prière aujourd’hui est que je diminue encore et que Jésus continue de me remplir de sa grâce,  de son amour et de sa paix. Mon souhait pour vous que vous soyez vous aussi rempli de cet amour et de cette paix que seul Jésus peut nous donner. AMEN 

1 commentaire:

  1. Merci beaucoup pour ce témoignage très édifiant. C'est merveilleux de voir un couple travaillé et instruit par le meilleur des maîtres. A lui la reconnaissance !

    RépondreSupprimer