191
Par
Eric Ruiz
"Mais que tout se fasse avec bienséance et
avec ordre" (1Corinthiens 14:40)
Quand
Paul donne ce conseil, il conclut en fait tout un discours sur la question
suivante:
Une
assemblée de croyants ne se comporte pas dans leur fonction et dans leur relation de manière instinctive et
libertaire.
Paul
insiste pour que ceux qui reçoivent la parole puissent l'exercer en toute
liberté et de manière complète, mais… toutefois sans
que tout le monde s'exprime n'importe comment, selon son intuition et son envie
du moment.
Il
y a des règles pour que chacun se maîtrise et ne coupe pas la parole à l'autre
ou n’accapare pas la parole.
Il
y a une succession ordonnée dans les manifestations spirituelles et surtout
dans l'instruction.
Quand
une parole parvient à un prophète, elle est soumise à son bon vouloir pour la
diffuser habilement.
Paul
rajoute" Dieu n'est pas un Dieu de
désordre mais de paix."
Ici
deux choses essentielles sont mises en opposition : L’ORDRE et le
DESORDRE.
L'ordre
("taxis" en grec) provoque une ambiance : une ambiance de paix, de
calme et de tranquillité.
Le
désordre, lui, provoque la confusion, le trouble, la frustration, l'irritation,
l'angoisse, la peur.
Cette
deuxième ambiance est propice à la destruction.
D'ailleurs
dans l'hébreu, le mot désordre est le même que destruction."Hamam"
[haw-mam']
Quand
notre Seigneur tolère le désordre, c'est pour le détruire.
Le
désordre a une raison d’être : celle de montrer les œuvres inutiles et
nuisibles.
Pourquoi ?
Pour
s'en séparer.
Afin
de mettre l'ennemi d'Israël en déroute, l'Eternel le laissait dans son
désordre.
Et
bien souvent le désordre provoquait chez lui, une grande agitation et pour
finir le poussait à s'autodétruire.
Lisons
2Chroniques 15:16 " On se heurtait
peuple contre peuple, ville contre ville, parce que Dieu les agitait (Hamam)
par toutes sortes d'angoisses ".
Le
péché se manifeste à travers le désordre. Et c'est de lui que l'on doit se
séparer.
Dans
le jardin d'Eden l'ordre au départ était fixé. Adam en obéissant à Dieu
respectait l'ordre. En protégeant le jardin de toute intrusion extérieure, il
maintenait l'ordre à l'intérieur.
Sa
désobéissance et celle d'Eve amenèrent le péché et le désordre.
L'ordre
était qu’Eve écoute son mari.
Le
désordre est venu quand Adam s'est soumis à elle et l’a écouté; (puisqu'il a mangé
aussi de l'arbre de la connaissance du bien et du mal).
Quand
notre Seigneur tolère le désordre chez son peuple, il sait (lui, Dieu) qu'il va
se repentir à un moment donné de cette décision car il n'a de plaisir que dans
l'ordre qu’il a établi par sa parole.
C'est
pour cela que l'on peut lire des passages bibliques où Dieu se repent de
laisser un désordre qui amène le chaos.
"Et l'Eternel se repentit du mal qu'il avait
déclaré vouloir faire à son peuple."(Exode
32:14), c'était là, à propos de la corruption de son peuple par le veau d'or .
Notre
Seigneur insiste sur l'ordre dès les premiers versets bibliques, dans la Genèse.
Il créé les cieux et la terre en 7 jours. Mais remarquez bien, il ne créé pas l'ordre
à partir de rien ou à partir du néant ; il créé l’ordre à partir du
désordre.
Certaines
sectes l’ont bien compris puisqu’elles en ont fait leur devise (Ordo ab chao,
trois mots latins qui signifient l’ordre à partir du chaos, c’est la devise des
francs-maçons)
Eh
oui, la terre était tohu-bohu, elle était dans le désordre le plus total ;
tohwu signifiant en hébreu lieu de chaos et bohuw ; destruction. Et les
ténèbres qui se trouvaient à la surface de l’abîme manifestaient ce lieu
d'égarement ou un nouvel ordre autre que le sien a été créé.
L'ordre
divin se définit, dans le nouveau testament, à partir du mot grec cosmos,
employé plus de 150 fois.
D'ailleurs
le mot grec "kosmos", indique le travail du créateur dans l'univers
mais aussi pour un monde particulier comme un peuple (un
peuple comme Israël ou l’Eglise de Christ est un kosmos).
Kosmos d’une
manière générale: c'est l'ordre des choses.
"Allez par tout le Kosmos prêcher la bonne
nouvelle "
Mais
aussi " ne savez-vous pas que
l'amour du kosmos est inimitié devant Dieu? " Ici c'est de
deux mondes spirituels dont il est question : les plaisirs charnels forment un
cosmos, un monde à part, un ordre différent.
Dans
l'ancienne alliance l'ordre divin prend tout son sens, quand Yahvé se montre
au milieu de son peuple, pour inspirer à Moïse un ordre nouveau. Cet ordre
nouveau c’est le tabernacle, un lieu saint ordonné, planifié, organisé.
Le
lieu saint possède des ustensiles ordonnés, placés à des endroits précis,
confectionnés avec des matériaux bien particuliers.
"Tu apporteras la table, et tu la disposeras
en ordre ('Arak).Tu apporteras le
chandelier, et tu en arrangeras les lampes." Exode 40: 4
"...il y déposa en ordre ('Arak)
les pains, devant l'Eternel, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse".
Les
pains de propositions font allusion aux corps humains et la table, à la
communion fraternelle.
Là
encore, ce qui est montré à Moïse, est identique à ce qui sera plus tard
inspiré à Paul.
L'ordre
est à la base de tout édifice ou édification. L'ordre est à la base de toutes
nos relations.
Pour
ceux qui croient qu'un retour à la vraie assemblée se fait dans la liberté la
plus totale, ils se trompent complètement.
Paul
devant l’Eglise de Thessalonique l’affirmait : "Vous savez vous-mêmes comment nous imiter, car nous n’avons pas vécu
parmi vous dans le désordre".
Ce
n'est donc pas celui ou celle qui parle le plus fort ou qui pense avoir quelque
chose de plus important à dire qui prend la parole.
Ça
c'est une assemblée de marchands sur la place du marché.
Et
excusez-moi, mais c'est ce que l'on voit dans les commentaires sur le Net ou
dans les réseaux sociaux. Mais c'est aussi ce que l'on voit dans les Eglises
païennes, où des orateurs ont pris la place des prophètes, où des "prophétesses"
font la morale aux hommes et dirigent des assemblées.
L'ordre
dans l'Eglise de Jésus-Christ est bien différent. Le Saint-Esprit s'exprime
dans un contexte divin où la soumission est la règle de base. La soumission des
uns vis-à-vis des autres provoque la véritable liberté.
Disons-le
tout de suite mais:
Le but d'une communion
véritable est dans le fait que les lampes brûlent continuellement.
"Aaron arrangera ('Arak) les lampes sur le
chandelier d'or pur, pour qu'elles brûlent continuellement devant l'Eternel."
Voilà l'objet de la
rencontre : La lumière provenant du chandelier.
Transposée
de nos jours cela donne : la Parole révélée.
La Parole est révélée si l’huile est présente
chaque jour dans le chandelier.
Et
cette Parole, c'est elle qui doit vivre au centre de toute communion.
Ce
chandelier à sept branches éclairait le lieu saint et en particulier la table
où étaient disposé les pains de propositions.
La
lumière du chandelier permettait de savoir
s'ils étaient rangés correctement.
Très
curieusement, il y a une loi hebdomadaire attachée à cette pratique.
"
Chaque jour de sabbat, on rangera ces
pains devant l'Eternel, continuellement : c'est une alliance perpétuelle
qu'observeront les enfants d'Israël"
Transposé
encore aujourd'hui, on y trouve les moments hebdomadaires où se retrouvent les
croyants devant une réunion souvent dominicale.
L'objet
de ces réunions est donc d'éclairer par la lumière du chandelier les pains pour
les ranger.
En
d'autres mots: l'objet de nos réunions n'est-il pas de laisser s'exprimer l'Esprit
saint pour qu'il remette de l'ordre dans l'assemblée, qu'il éclaire ceux qui
ne sont pas ou qui ne sont plus à la bonne place?
L'exhortation
sert à redonner ou à redéfinir la place de chacun dans le corps de Christ.
Maintenant,
il y a un autre moment qui est identique et qui doit lui-aussi rétablir l'ordre
dans l'assemblée: c’est le pain et le vin qui
permettent au moment du repas de s'examiner sur sa propre position en Christ.
Mangeons-nous
sa chair et buvons-nous son sang continuellement ?
En
d'autres termes : Jésus-Christ est-il toujours le chef de l'assemblée ?
Au
moment où nous brisons le pain, avons-nous pris conscience que notre chair est brisée
elle aussi?
Lorsque
le vin coule, notre sacrifice est-il de bonne odeur pour notre Seigneur ?
Maintenant,
ce chandelier qui éclaire les pains, (donc la chair), pourquoi a-t-il 7
lumières?
N'y-a-t-il
pas là aussi une référence aux sept tonnerres d'Apocalypse 10?
Nous
devons mettre d'abord la lumière sur nos péchés (1er tonnerre) puis mettre la
lumière sur nos œuvres de repentance (2ème tonnerre) puis regarder à nos œuvres
de justice (3ème tonnerre) et de renoncement (4ème tonnerre) etc, etc...
Remarquez
bien que l'ordre divin par le chiffre 7 de la révélation se rend visible et
s’exprime dans les tonnerres comme dans les moindres détails des ustensiles
utilisés dans le tabernacle. L’ordre divin parle partout.
Pourtant
curieusement aujourd'hui rien de tout cela.
On
parle d’un ordre nouveau différent, qui n’a rien à voir avec les 7
tonnerres ; c’est un nouvel ordre mondial. Un nouveau gouvernement mondial ;
un ordre humain mondialisé.
Mais
derrière cette fausse imitation divine se cache un plan diabolique qui a pour
conséquences le chaos, la destruction ;
Non
pas parce que les esprits qui veulent cela ont ce but mais parce que ce plan
est séparé de Dieu,
Tout
ce qui est séparé de Dieu est ténèbres et n'est que tohu bohu : désordre
et destruction.
Construire
une tour comme celle de Babel et se rassembler autour d'un roi comme celui de
Nimrod, n'est pas en soi un mal.
Le
mal, le désordre comme le péché aussi, c’est la séparation avec Dieu.
Cette
vision plus juste des événements nous permet de considérer ceux qui font le mal
un peu autrement.
Leur
intention première n'est pas forcément de détruire. Ils veulent surtout
s'enrichir, acquérir du pouvoir, de la reconnaissance et placer haut le symbole
de la liberté sur leur vie.
Mais
comme ils s'écartent du plan divin, la conséquence de leurs actions est vouée
inévitablement à détruire et à apporter le chaos.
En
fait, la frontière entre l'ordre divin et le désordre humain est très proche et
le passage au désordre se fait de manière souvent très subtil.
La
brèche prend souvent des allures de compromis.
Le compromis : voilà la déviance
et le venin.
Adam
au lieu de reprendre sévèrement Eve a fait un compromis en acceptant ce que sa
femme lui proposait.
De
la même façon, le roi Saül avait reçu l'ordre de Dieu d'exterminer tout Amaleck
et tout ce qui appartenait à cette ville, sans exception.
Mais
Saül trouva bon d'agir différemment. Il s'est senti inspiré et il s’est senti
poussé à faire des compromis pour avoir aussi le peuple avec lui.
Il
fit des exceptions, il prit vivant leur roi, Agag et se garda pour lui et son
peuple, les meilleures brebis, les meilleurs bœufs, et agneaux de leurs
troupeaux.
Il
laissa seulement ce qui était méprisable et chétif (1Samuel 15).
Il s'est permis de choisir lui-même sa bénédiction pensant que tout ce
qu'il faisait était béni.
Mais, il a fait en parti seulement la volonté de Dieu.
Il
s'en est bien rendu compte puisqu'il s'est empressé de dresser un monument à
Carmel et d'aller à Guilgal, comme pour se laver de ce péché.
Et
nous dans notre vie...la glissade est vite réalisée.
Nous
nous salissons avec les compromis ; nous passons alors de petits compromis en
petits compromis.
Dieu
nous demande de faire comme avec Saül de nous séparer de tout péchés sans
exception ; mais voilà, certains
nous arrangent…
Oh,
à la base l'intention peut apparaître louable, c'est pour avoir la paix avec
son entourage ou pour gagner sa sympathie et sa confiance (tout comme le roi
Saül l’a fait).
Ce
ne sont pas des péchés très spectaculaires, mais ce sont comme de petits
animaux qui viennent grignoter la sainteté qui est en nous, pour au final nous
séparer de notre sauveur.
On
accepte alors ce que l'on avait refusé (faire des compromis avec la parole) en
se disant que le fait de l'avoir confessé nous nettoiera de la tâche faite sur notre
vêtement (comme Saül avec son monument). Mais ce péché revient nous tenter et
nous y succombons une fois, deux fois, trois fois et plus …car la situation se
renouvelle jusqu'à ce que l'habitude aie finalement pris le pas sur
l'occasionnel.
Pour
Saül, le roi d’Israël avait pris l'habitude de s'octroyer le butin et les
hommes vils et puissants comme Agag qui lui permettraient d'asseoir sa
suprématie. Au final Samuel se sépara de Saül qui vit son manteau se déchirer
de la même manière, c’est-à-dire avec la même brutalité et violence, que la
royauté de Saül se déchira.
La
moralité de tout cela : c’est que l’on ne peut pas prier " Père, délivre–nous du mal "si de
l’autre côté nous aimons et recherchons certaines tentations.
L'ordre
divin n'est pas à prendre à la légère ; Dieu ne nous demande pas de ressentir
ses bienfaits, ou de sentir son amour. Nous devons nous conformer à son plan.
L’ordre humain, n’a rien à voir avec l’ordre divin. Il n’y a pas de
passerelle entre les deux mais une séparation nette comme un abîme
infranchissable.
Le mot hébreu (´Arak) ne signifie pas
seulement mettre en ordre, il signifie préparer, se préparer.
Le
roi David qui affronta les Syriens, assembla tout Israël, il se prépara (‘arak)
à les attaquer.
Cette
préparation, cette mise en ordre est la même pour l'Epouse de Christ qui se
prépare à aller à la rencontre de son Epoux.
Pensez-vous
qu'un époux choisira une épouse qui fait des compromis et qui est dans le
désordre ?
Ou,
pensez-vous que Dieu se satisfera d'une épouse dont les pains sont mal
disposés, qui a mélangé l'ordre divin avec l'ordre humain pensant que l’ordre
humain, c’est au final aussi bien que l’ordre de son époux. Une épouse tiède
comme celle-là, Dieu la vomira de sa bouche.
Non!
Cette préparation-là ressemble trop à celles des 5 vierges folles qui ont
oublié l'huile.
Cet huile, qui aurait mis en lumière leurs
imperfections et qui leur aurait permis de se nettoyer de leurs fautes plutôt
que de se complaire dans une fausse sainteté.
Lorsque
nous réalisons que nous avons fait des compromis, confessé ses fautes c’est
nécessaire, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant.
La profondeur de notre repentance doit être à la hauteur de l’ordre
établi par Dieu.
Revenons à
l’ordre de l’ancienne alliance qui nous éclaire sur "le
comment revenir à Dieu. "
(Un
petit mot au passage pour dire que L’ancienne alliance stipulait comment se
séparer du péché. Quand nous péchons
nous revenons à l’ancienne Alliance. C’est seulement une fois purifié que nous
nous plaçons sous la nouvelle alliance).
Lévitique
13 :4-5 " S’il
y a sur la peau du corps une tâche blanche qui ne paraisse pas plus profonde
que la peau, et que le poil ne soit pas devenu blanc, le sacrificateur
enfermera pendant sept jours celui qui a la plaie. Le sacrificateur,
l’examinera le septième jour…si la plaie est devenue pâle, le sacrificateur
déclarera cet homme (humain, Adam) pur ".
Quel
enseignement doit-on tirer de ce passage pour nous aujourd’hui ?
Eh
bien, tout d’abord, la peau du corps est notre vêtement (Genèse 2 :21
" Elohim fit à Adam et Eve des
habits de peau, et il les en revêtit "); s’il y a une impureté qui s’y
forme, c’est comme une tâche au vêtement sacré. Ici, la profondeur de la tâche
indique un péché récent, qui ne s’est pas installé depuis des années (sinon il
faudra sept jours de plus, Lévitique 13 :5-6).
Ensuite
le sacrificateur, c’est nous-mêmes ou plutôt ici un frère ou une sœur en Christ,
puisque un circoncis de cœur est sous la grâce, sacrificateur de Dieu.
Donc
un ami en Christ pourra rendre témoignage que notre vêtement est bien redevenu
pur.
Enfin,
pendant sept jours nous devons faire abstinence.
Mais
abstinence de quoi ?
Déjà,
du péché que nous avons confessé ou que d’autres ont remarqué, mais aussi nous
mettre à part dans le sens de nous écarter des autres ; oui, de rompre notre communion fraternelle,
pour n’exercer aucun jugement sur autrui et aussi ne subir aucune influence
extérieure.
Ce
sont des jours où l’on s’examine seul, soi-même ; Et des moments de jeûne
et de prière ne sont pas à exclure, dans ce cas-là.
Force
est de constater que, ici encore, l’ordre s’établit dans la communion
fraternelle.
J’insiste :
c’est un autre membre de l’assemblée qui nous déclare pur et non nous-mêmes.
Nous avons besoin des autres
pour voir nos tâches et pour constater leur disparition.
Aucun disciple même apôtre
ne peut déroger à cette règle, qui est l’ordre conçu en Elohim.
Alors,
exerçons notre amour pour l’Eglise et rétablissons l’ordre qui doit y régner.
Juste une
petite précision pour finir. Je ne reviens pas en arrière, sous la loi Mosaïque
avec le Lévitique. Je voudrais dire que j’ai des témoignages de frères et de
sœurs qui ont appliqué cette loi, sans qu’ils en aient pris conscience,
simplement guidés par le Saint-Esprit.
Car ne
l’oublions pas la loi est d’abord dans le cœur, elle nous enseigne pour revenir
à Christ.
Mais il
est bon et louable de lire en Lévitique 13 une confirmation supplémentaire de
notre inspiration.
Alors, faisons
comme Paul le disait à l’Eglise de Thessalonique :
"Avertissez ceux qui vivent dans le désordre…
et abstenez-vous de tout espèce de
mal…afin que vous soyez conservés irrépréhensibles, lors de l’avènement de notre
Seigneur Jésus-Christ "
Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire