lundi 17 février 2025

Le 100ème verset : LE PEUPLE de DIEU

 

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Par Éric Ruiz

 Parlons du nombre 100.


Ce nombre représente pour le commun des mortels, une multitude, ou une très grande abondance, qui aboutit à une réussite. Gagner cent fois plus signifie : augmenter de manière prodigieuse ses gains. 

Quand Jésus dit que nous recevrons au centuple ce que nous avons quitté pour lui : maison,  terre, frère et sœur, père et mère, ou enfants, il s’agit d’un nombre important qui semble dire lui aussi « une abondance de biens et de personnes proches ».

Mais le sens de ce nombre se limite-t-il qu’à cette notion de grandeur imprécise ?

Pas du tout. Je vais vous monter que ce nombre et très précis spirituellement ; d’abord parce qu’il marque en premier une plénitude.

Une plénitude décrit un état qui est complet, une totalité à qui il ne manque rien. C’est comme un vase rempli de liquide à ras bord. Aussi 100 ce n’est pas 99 ou 101, c’est pile ce nombre cent.

C’est par conséquent pour une personne humaine, quelqu’un qui serait au maximum de ses possibilités, Qui a atteint le summum dans son art ou de son activité. On est alors à 100%.

Mais j’ai reçu un autre mot pour le disciple :

La complétude.  Ce mot va plus loin que de décrire une totalité. Il amène à la perfection. La complétude, c’est un état, c’est le caractère de ce qui est complet, achevé, et parfait…et intègre aussi. Alors, celui qui trouve Christ trouve la complétude en lui.

Pour un homme de foi ou une femme de foi, ce sera une limite atteint dans sa consécration. Il ou elle sera alors entièrement immergé en Dieu. Il ou elle sera absorbé, comblé en esprit et en vérité. 100 c’est quelque chose d’absolu.

La Bible nous parle aussi de cette complétude lorsqu’Abraham âgé de 100 ans vit son fils naitre. Dieu lui avait promis ce miracle à lui et à sa femme Sara alors qu’elle était stérile jusqu’à là. Sara a même rit lorsque des anges lui prophétisèrent la naissance d’Isaac, parce qu’elle était déjà trop vieille pour enfanter.

Mais Abraham a dû attendre que sa foi soit au niveau 100 pour qu’il mesure à juste prix la promesse que Dieu lui a fait d’avoir une grande postérité.

Il faudra attendre Moïse et la construction du tabernacle pour avoir une confirmation supplémentaire de ce nombre 100. L’autel du Tabernacle, là où se faisaient les sacrifices, les offrandes pour expier ses fautes, devait avoir une longueur de 100 coudées.

N'y voit-on pas là aussi par la longueur, le temps imparti à sacrifier ses envies charnelles pour Dieu. N’y voit-on pas là aussi la plénitude de la foi qui passe obligatoirement par cette longueur de 100 coudées montrant l’abondance de sacrifices ou d’offrandes?

Mais allons plus loin encore avec ce nombre 100.

Si notre sacrifice n’est pas une louange à Dieu, alors où est cette complétude à le servir ?

Le Psaume 100 :4 dit « 4Entrez dans ses portes avec des louanges, dans ses parvis avec des cantiques! Célébrez-le, bénissez son nom! ».

La célébration, la louange est une caractéristique fondamentale du nombre 100. Abraham a célébré la naissance de son fils à ses 100 ans. On lit  que « L'enfant grandit, et fut sevré ; et Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré ».

Sur l’espace du parvis du Tabernacle, là aussi, le peuple se réunissait pour célébrer les fêtes comme la Pâque.

Psaume 100 :1 « Psaume de louange. Poussez vers l'Eternel des cris de joie, Vous tous, habitants de la terre! 2Servez l'Eternel, avec joie, Venez avec allégresse en sa présence! ».

Mais 100 n’est pas un nombre qui s’adresse à une personne en particulier mais à un peuple, à tout un peuple.

Le psaume 100 verset 3 nous dit : « …et nous lui appartenons; Nous sommes son peuple, et le troupeau de son pâturage. » et ce peuple n’est pas limité à une génération particulière.

Psaume 100 « 5Car l'Eternel est bon; sa bonté dure toujours, Et sa fidélité de génération en génération ».

Alors maintenant nous savons que 100 c’est : la complétude d’un peuple que Dieu a sanctifié (mis à part), un peuple qui le loue et le célèbre, comme lui-même Dieu le fait aussi à son égard.

On pourrait s’arrêter là. Mais deux questions s’offrent à nous.  Premièrement : Quel(s) peuple(s) arrive à ce niveau de consécration et deuxièmement : De quelle façon célèbre-t-il leur Seigneur ?

C’est là que j’ai eu une pensée forte. Cette pensée me disait de compter les versets dans chaque livre de la Bible jusqu’au verset 100 en faisant abstraction des chapitres. Alors sur les 66 livres que contient la Bible, seuls 46 possèdent au moins 100 versets.

Le premier centième verset de la Bible c’est :

Genèse 4 :20 : « Ada enfanta Jabal: il fut le père de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. ».

Ce verset nous rappelle que Dieu a un peuple parmi les bergers, comme le fut Abel, premier fils d’Eve et d’Adam ou David qui, de berger devint roi d’Israël. Le centième verset de l’évangile de Luc rejoint ce verset  de la Genèse: Luc 2 :20 « Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé. ».

Ce peuple de bergers n’est pas un hasard. C’est un peuple qui a les caractéristiques du bon disciple, qui mène à la complétude de sa foi ;

D’abord, Ada qui enfanta Jabal. Ada en araméen, c’est la mère méprisée, celle que l’on tient à l’écart. Ada, c’est la mère d’un peuple insignifiant, qui est souvent moqué plutôt qu’adulé.

Quant au berger, sa fonction est d’être patient et calme. Le berger veille avec bienveillance et empathie sur le troupeau. Il respecte et soigne la brebis blessée et il cherche le meilleur pâturage pour ses bêtes. Le berger n’hésite pas à faire de longues marches, sans lésiner sur la fatigue pour pourvoir aux besoins de ses bêtes.  Nous qui aimons notre prochain comme nous-mêmes, nous manifestons alors le caractère du berger.

Dieu est notre berger ; Il connait son troupeau et le rassemble des 4 coins de la terre comme un bon berger. Ce berger divin donne sa vie pour ses brebis et fait en sorte que son peuple ne manque de rien.

Comme nous dit le centième verset de Phillipiens 4 :19 « Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. ».

 

100, c’est avec tout ce qu’on vient de voir : Un peuple souvent méprisé et mis à l’écart, qui célèbre son Dieu de manière intègre et parfaite parce qu’il a le caractère du bon berger.

 

Alors maintenant le fait que ce peuple soit méprisé le rend-il intègre dans sa foi pour autant ?

 

Non, il lui manque en premier un sauveur. Car au départ, ce peuple est languissant, il est sans berger ; et Dieu ayant compassion, il vient le délivrer de l’injustice ou de l’oppression en faisant des prodiges pour lui.

Le centième verset de Michée 7 :15 : « Comme au jour où tu sortis du pays d'Egypte, Je te ferai voir des prodiges. » Et le centième verset du livre du prophète Zacharie nous révèle cette délivrance : Zacharie 8 :7 « Ainsi parle l'Eternel des armées: Voici, je délivre mon peuple du pays de l'orient et du pays du soleil couchant…. 8Et ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu avec vérité et droiture. ». 

Le centième verset de la deuxième lettre aux Corinthiens ; 2 Cor 6:2 « Car il dit: Au temps favorable je t'ai exaucé, Au jour du salut je t'ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. »

Alors maintenant une fois sauvé, ce peuple marche vers la perfection, vers l’intégrité ; Et il doit être parfait dans l’épreuve, dans la fournaise. Et c’est là que le centième verset de l’Evangile de Matthieu 5 :10 intervient : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux! ». Ce verset est confirmé aussi par l’Evangile de Jean au centième verset : Jean 3 :24 « Car Jean n'avait pas encore été jeté en prison. ». Ici il s’agit de Jean le Baptiste qui baptisait dans le Jourdain et qui n’avait pas encore été persécuté et jeté en prison par Hérode, roi de Judée.

Ce caractère lié à la persécution est d’autant plus important que cette opposition violente est réalisée par d’autres croyants se vantant de vénéré le même Dieu. Et cette persécution commence dès que l’on ouvre la bouche pour dire la vérité. Lisons le centième verset du livre des Actes, Actes 4 :1 « Tandis que Pierre et Jean parlaient au peuple, survinrent les sacrificateurs, le commandant du temple et les sadducéens,… (Ils s’emparèrent d’eux et les firent garder) ».

Avec Dieu qui fait des prodiges ; tout se recoupe : les versets et leurs associations en font partie ; et l’esprit de Dieu qui met sa lumière sur les centièmes versets, cela nous aide à comprendre sa sagesse infiniment variée.

Alors maintenant, pour vivre la persécution dans une paix complète,  le peuple qui agit comme un berger a besoin d’un niveau de consécration supérieur. L’abnégation, ne plus penser à soi, n’être plus attiré par les richesses de ce monde est primordial. Le centième verset de la première lettre de Pierre nous demande de ne pas nous laissé séduire par la tentation, 1 Pierre 5 :9 « Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. » ;

Concrètement : contentons-nous de peu pour vivre.  C’est le sens du centième verset de la première lettre à Timothée 1 Timothée 6 : 8 « si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. ».

Alors pour résumer le nombre 100, Dieu montre quel peuple lui appartient. Il fait des prodiges pour délivrer et rassembler ce peuple méprisé et mis à l’écart. Une fois sauvé, cette assemblée célèbre son nom dans une foi parfaite. Leur joie est totale même en étant persécuté par leurs frères, parce qu’ils ont acquis complètement le caractère du bon berger qui donne sa vie.

Cette petite assemblée a été très bien représentée par Gédéon et les hommes qu’il a sélectionné pour combattre à ses côtés. 

Gédéon faisait partie d’une des familles les plus pauvres en Israël, quand il fut appelé par Dieu. En détruisant les idoles de son père il fut persécuté à mort. Par un prodige il échappera à une destinée fatale. Qui l’a suivi dans son projet de libérer Israël ?  Au départ, ils étaient très nombreux (trente-deux mille). A l’arrivée il n’est resté que trois groupes de 100 hommes humbles, soumis, obéissants à 100%, pour surprendre l’ennemi, les vaincre et célébrer cette extraordinaire victoire sur les Madianites.

Lisons Juges 7 :19 (version Semeur) « Peu avant minuit, Gédéon et les cent hommes de son groupe arrivèrent aux abords du camp. On venait juste de remplacer les sentinelles. Soudain, ils sonnèrent du cor et cassèrent les cruches qu’ils tenaient à la main. »

Alors oui, comme avec Gédéon, Dieu sélectionne son peuple. Ce nombre 100 concerne l’élection d’un peuple. Dieu lève le voile sur le peuple Elu. Et c’est encore une grâce aujourd’hui que d’avoir de telles révélations sur le nombre 100.

100 révèle la joie complète, la louange parfaite, la foi complète, la dévotion en entier, le peuple saint accompli, mais aussi le peuple complet dans son rassemblement (il ne manque personne, tous ceux qui devaient entrer dans le sanctuaire le sont). Un peuple qui réjouit complètement le cœur de Dieu.

Un artiste français du début du 20ème siècle a dit : « Quand on fait un pas vers Dieu, il en en fait cent vers vous ». C’est vrai, que Dieu ne cesse de nous faire des signes de sa présence. Et ceux qui ont ce désir insatiable de le connaitre et de l’aimer le savent très bien.

C’est le centième verset du Cantique des Cantiques, ce livre qui évoque l’amour entre Dieu et son peuple. C’est un sentiment réciproque fort et complet. Cantiques des Cantiques 7 :11 « Je suis à mon bien-aimé, Et ses désirs se portent vers moi. ».

Amen

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