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Par Éric Ruiz
Il y des nombres qui parlent aussi bien que des mots, et qui en disent autant que de longues phrases, et qui font méditer et réagir aussi bien qu’un verset biblique. Le nombre 37 en fait partie.
Et la
confirmation que ce nombre est important aujourd’hui, s’est faite en deux
parties. D’abord la couronne de ma dent s’est détachée aujourd’hui. Savez-vous
que les dents ont toutes un numéro pour les identifiées (de 11 à 48). Et là,
cette couronne correspond au numéro 37 ; et puis en tournant la tête
pendant que j’écrivais ces lignes, mon smartphone indiquait 11h37.
Tout s’est
enchaîné très rapidement.
Ce n’est
pas de la superstition, c’est juste un
signe spirituel. Une manière que notre Seigneur a trouvée pour nous dire qu’il
nous parle d’un sujet précis.
37 c’est le nombre qui fait réagir,
qui procure une réaction vive.
Luc
23 :37 : « ils disaient: Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même! ».
Cette réaction salutaire aurait pu être le
sursaut que Jésus avait besoin. Or, ici le contexte était inversé. Jésus obéissant à son Père céleste n’avait
pas besoin de se sauver lui-même Cette
réaction n’était utile ni pour lui, ni pour sauver les autres.
Par contre pour celles et ceux qui
n’obéissent qu’à leur nature pécheresse, cette voie de libération est la seule
qu’ils connaissent. L’instinct de survie est par nature le réflexe numéro1.
Pourtant quand le croyant se refroidit et que
sa foi s’en tiédit, il doit réagir vite. Et réagir, ce n’est pas tomber dans la précipitation. Il ne
faut pas confondre vitesse et précipitation. La précipitation nous amène, elle,
à agir de manière désordonnée et irréfléchie, sans prudence. Les conséquences
sont souvent négatives. On perd le contrôle et surtout on obtient l’inverse de
ce que l’on cherche. Un philosophe chinois a dit : « ceux qui
s’avancent trop précipitamment reculeront encore plus vite ». Oui, c’est un constat que j’ai très souvent
observé.
Alors, s’empresser se fait en vitesse, avec un sentiment de mise en danger.
Et puis bien réagir, concerne c’est vrai des verbes d’action, comme : se
mettre à genoux, pour invoquer la grâce du Seigneur, se détacher violemment de
ce qui nous salit. Repousser nos œuvres
humaines en refusant de les pratiquer. Je fais bien-sûr référence à mon dernier
message sur comment arracher son œil droit et se séparer de sa main droite,
lorsqu’ils sont une occasion de chuter.
Il ne s’agit pas de retomber dans ses excès
comme : s’énerver, s’en vouloir violemment, tout envoyer voler ou encore
attiser sa colère auprès de tous ceux que l’on a jugé fautifs et impurs.
37, c’est
un empressement à bien agir.
Mais s’empresser : quel est son
sens ?
Le dictionnaire nous dit : s’empresser
c’est « s’assembler en foule serrée
autour de quelqu’un, autour de quelque chose. On s’empresse par zèle, par
affection, par curiosité avec beaucoup de vivacité ».
Et ce matin-là, juste après avoir vu l’heure
11h37, j’avais ma Bible ouvert au livre des Actes chapitre 20 et j’ai lu au
verset 37 : « Et tous fondirent en larmes, et, se jetant au cou de Paul,
ils l'embrassaient, »
Si on
replace le contexte, Paul est sur le point de quitter ses frères et sœurs
d’Ephèse. Après les avoir exhortés et encouragés à se soutenir dans la foi, la
réaction des éphésiens est spontanée et elle témoigne d’un très grand
attachement à Paul. Ils se jettent à son cou. Leur affection pour lui déborde.
C’est
justement cet attachement de cœur qui procure un empressement à bien agir.
L’empressement n’est pas dicté ici par
un quelconque esprit de calcul qui a évaluée comment agir.
La
spontanéité provient d’un cœur aimant.
Pour
Jésus, il en a été inversement de même. Ceux qui lui ont dit d’agir vite en lui
suggérant « sauve-toi toi-même », n’étaient pas animés d’un cœur
aimant, mais plutôt d’une curiosité malsaine ou animés par l’envie de dénigrer.
La compassion n’était pas au fond de leur cœur.
Maintenant
dans 1 Corinthiens 7 :37, Paul nous donne un caractère supplémentaire lié
à l’empressement par amour. Il nous
montre ce qu’est un zèle empressé « Mais celui qui a pris une ferme résolution, sans
contrainte et avec l’exercice de sa propre volonté et qui a décidé en son
cœur…celui-là fait bien ».
En fait
l’empressement d’amour est le fruit d’un état de paix et de foi constant chez
le disciple. Il sait mettre les priorités au bon moment. Et Matthieu 10:37 nous
reprécise où sont ces priorités ; « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est
pas digne de moi ; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi
n’est pas digne de moi ». Si à la base il n’y a pas cette
détermination à aimer Dieu au-dessus de tout être humain, notre empressement à
bien agir se transformera en un empressement charnel. Le but sera alors de
conserver sa vie, de ne pas se mettre en danger pour sa foi.
Or, il y a
aura toujours un moment dans sa vie de disciple où il faudra choisir entre
conserver sa vie ou risquer de la perdre ; choisir entre conserver ses
privilèges et risquer de se retrouver démuni. Ou encore : choisir entre tout
faire pour garder le contrôle sur ses proches ou sur ses enfants ou bien, s’en
remettre au Seigneur. Car, si cet empressement est saint, il sera fait sans
calcul et sans peur, même si le danger est réel. Il sera fait dans le but
d’obtenir une meilleure résurrection (comme nous le dit Hébreux 11 :36)
Et Hébreux
11 :37 nous rappelle que par cet empressement saint ils… furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués
par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de
chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités ».
Alors, le nombre 37, n’est pas un nombre
magique ou un nombre révélant forcément ce qui est bien ; il révèle aussi
le mal. Il cache en lui aussi cet empressement à mal agir.
Et cet empressement-là
saute aux yeux plus d’une fois dans la Bible. Nous avons le chapitre 37 en entier, du livre de la
Genèse qui montre cette hâte des frères de Joseph pour le faire périr. Et
cet ardeur débuta au verset 8 avec ces mots : « Et ils le haïrent encore davantage,
à cause de ses songes et à cause de ses paroles. » ;
La jalousie, la convoitise, l’arrogance sont les démons qui
poussent des frères à s’empresser à faire le mal ; Et cela va dans la
continuité du « sauve-toi toi-même ».
La haine des frères de Joseph les poussèrent à l’acte
meurtrier : « Venez maintenant, tuons-le, et
jetons-le dans une des citernes; ».
Les frères de Joseph en avançant ainsi aussi précipitamment
contre leur frère ont fait un immense bon en arrière dans leur foi.
Voilà les verbes d’action du nombre 37 lorsqu’il révèle le mal. « Ils le dépouillèrent de sa tunique… Ils le prirent, et le
jetèrent dans la citerne… Venez, vendons-le aux Ismaélites… et, ayant tué un
bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang ».
Vous voyez, ils l’ont dépouillé, ils l’ont jeté, puis vendu, ils ont plongé ses
vêtements dans le sang.
Le nombre 37 répand aussi le sang à toute vitesse, comme il
peut sauver à toute vitesse. On se
rassemble serré tout près les uns des autres pour faire le bien, comme pour
faire le mal.
Les paroles de Joseph déplurent à ses frères. Et
paradoxalement, nous lisons au chapitre 41 verset 37 : « Ces paroles plurent à Pharaon et à tous ses serviteurs. ».
Quel contraste entre des fils d’Israël d’un côté et des
Egyptiens de l’autre. Cela doit encore nous amener à reconsidérer ce qui est
enseigné par les dénominations religieuses. Quel pied de nez au dogme religieux
quand Pharaon dit à ses serviteurs : « Trouverions-nous un homme comme
celui-ci, ayant en lui l'esprit de Dieu? ». Et
Pharaon rajouta qu’il n’a jamais connu personne qui soit aussi sage et
intelligent que lui ; Eux les Egyptiens, ayant la réputation d’être des
adorateurs de dieux et déesses en tout genre, les voilà, manifestant un vif
intérêt, de l’affection, du respect ; Plus encore, ils reconnaissent en Joseph
fils d’Israël un homme de Dieu.
Alors triste est de constaté que les récits bibliques nous
relatent plus d’actions révélant un empressement à faire le mal que d’actes
héroïques pour le bien. Ce verset 37 du vingtième chapitre du livre des Juges
en témoigne, avec cette sanglante défaite des fils de Benjamin : « Les gens en embuscade se jetèrent promptement sur Guibea,
ils se portèrent en avant et frappèrent toute la ville du tranchant de l'épée ». Ou
encore ce verset 37 du 23ème chapitre du 2ème livre des rois qui ne fait que de redire la
même décadence vis-à-vis des rois d’Israël : « il fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, entièrement
comme avaient fait ses pères ».
Alors maintenant, si l’on se penche sur les faits
historiques, l’année 1937 est
une année référence dans l’empressement diabolique des hommes à faire le mal.
Contrairement à nos manuels scolaires, la seconde guerre
mondiale débuta bien cette année-là (en 1937 et non deux années plus tard). Pour
ne donner que quelques exemples : les Nazis, armés d’une cinquantaine
d’avions allemands et italiens ont largué par surprise un déluge de bombes sur la
ville espagnole de Garnica, anéantissant une grande partie de la population
civile. En plus avec la complaisance du dictateur tortionnaire espagnol Franco.
La même année, sans déclaration de guerre le Japon attaqua la chine ;
Résultat : les grandes villes chinoises Pékin, Shanghai et Nankin tombèrent
aux mains des japonais qui exercèrent des atrocités sur les habitants.
Dans un autre domaine, en URSS, Staline instaura la période
noire de « la grande terreur », annulant les résultats du recensement
de la population. Il arrêta, puis fusilla ou envoya au Goulag les
organisateurs. C’était le début de la grande purge stalinienne (plus d’1
million de russes condamnés à l’exil). De l’autre côté de l’Atlantique, on
assista à une vague de coup d’Etat, de conspirations et de massacres dans de
nombreux pays (Brésil, république Dominicaine, Paraguay, Bolivie, République du
Nicaragua, ou Porto Rico) ; Sans oublier l’Allemagne nazie fière de
l’ouverture du camp de concentration de Buchenwald où 56.000 déportés y seront
assassinés.
Dans chaque génération nous assistons à la ruine de
Babylone (ces villes où le malheur est la destinée finale). « Babylone sera un monceau de ruines, un repaire de chacals,
Un objet de désolation et de moquerie; Il n'y aura plus d'habitants. »
(Jérémie 51:37).
Tout ça pour dire que le nombre 37 révèle un empressement à
exterminer l’autre, alors que ce nombre c’est aussi le bien agir. Et le bien
est très peu mis en évidence. Et puis, faire le bien, n’est certes pas l’acte
recherché par la multitude.
Pourtant le 37 correspond bien à une trompette qui sonne.
Cette trompette, seul ceux qui ont le cœur sensible l’entende. Les autres, leur
désobéissance les rend sourd.
1 Samuel 14 :37 : « Et Saül consulta Dieu : Descendrai-je contre les
philistins ? Les livras-tu entre les mains d’Israël ? Mais à ce
moment-là, Dieu ne lui donna point de réponse. ».
Or, lorsque le croyant est sensible aux voies de Dieu, il
sait quand l’heure sonne et quand il doit se lever pour partir ou s’agenouiller
pour déchirer son cœur. Exode 40 :37 : « Et quand la nuée ne s’élevait pas, ils ne partaient pas,
jusqu’à ce qu’elle s’élève ». Ce signe donné aux israélites qui
traversaient le désert correspond de nos jours à cette trompette qui résonne.
Cette trompette divine qui a répondu à Elie le
Tishbite (1Rois 18 :37) « Réponds-moi, Eternel, Eternel, réponds-moi, afin que ce
peuple reconnaisse que c’est toi Eternel qui est Dieu et c’est toi qui ramènes
leur cœur ! ». Et contrairement à Saül, Elie eut très
vite la réponse de Dieu : « Et le feu de l'Eternel tomba… Quand
tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent: C'est
l'Eternel qui est Dieu! C'est l'Eternel qui est Dieu! ».
C’est cette même trompette que Job implorait : Job 31 :37 :
« Que le tout puissant me
réponde !...je lui rendrais compte de tous mes pas. Je m’approcherais de
lui comme un prince ».
Quand Dieu répond, le croyant se met à nu et il rend compte
de ce qu’il a fait. Il se juge lui-même et se repend de ses idoles.
Je terminerai en rappelant l’espoir que Dieu nous donne.
« Tous ceux que le Père me donne
viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi; » (Jean 6 :37) .
Venons ou revenons à Dieu tel que nous sommes, sans paroles
vaines, sans faux semblants, ni tricheries. Soyons des imitateurs du bien par amour
et non par un quelconque intéressement.
Amen
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