dimanche 13 juillet 2025

OÚ SONT LES FILS D’ABRAHAM EN TERRE SAINTE ?

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Par Éric Ruiz

 

1-     L’ALLIANCE d’ABRAHAM à BEERSHEBA, UNE RÉVÉLATION

Chercher le Royaume de Dieu revient à chercher sa justice. Ce n’est pas la justice de l’homme mais bien celle de Dieu qui doit nous importer le plus.


Alors, le juif, le vrai israélien n’est pas celui qui descend par sa généalogie d’une tribu d’Israël ou d’une parenté juive. Le juif c’est le fils d’Abraham.

Et le fils d’Abraham est reconnaissable par son âme. Il aime et il agit comme Abraham le faisait en son temps.

L’Evangile de Luc nous relate que Jésus-Christ a rencontré un fils d’Abraham qu’il nomme lui-même ainsi  dans Luc 19:9 « Jésus lui dit: Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d'Abraham ».

Le contexte évoque un publicain petit, riche perché dans un arbre pour mieux voir Jésus passer. Ce publicain qui collectait des impôts pour les romains ne devait pas avoir une bonne réputation. Mais le fils de Dieu regarde plus en profondeur. Et Jésus lui dit que le jour même il demeurera chez lui. Cet homme : c’était Zachée.

Pourquoi si peu de chrétiens ne voient-ils pas cette différence fondamentale entre un fils d’Abraham issu d’une généalogie et un fils d’Abraham issu du cœur ?

Pourquoi la circoncision de chair est-elle toujours plus importante que la circoncision de cœur ?

La pensée diabolique pousse naturellement à se voir supérieur, à se voir possédant les atouts d’un fils élu avant même d’avoir montré son cœur.

Abraham à Beersheba a fait une alliance avec Abimelec (le philistin).  Au puit du serment, Abraham a passé un contrat d’association avec Abimelec : l’eau du puit est à Abraham comme à Abimelec (pour plus de détail sur ce partage fraternel je vous renvoie au message «  Zachée le riche publicain fils d’Abraham ». Les deux peuples partagent les richesses du sol bien qu’ils soient à l’origine étranger l’un à l’autre. Aucun droit supérieur ni privilège pour Abraham ou pour Abimelec.

Voilà le cœur d’un fils d’Abraham : un débonnaire, qui plus est, n’exclue pas l’étranger qui vient à lui rempli de bonnes intentions. Il l’inclue dans son patrimoine, il partage avec lui ses ressources (tout comme Zachée qui donnait la moitié de ce qu’il percevait aux pauvres). Les deux troupeaux viennent boire au même puit.

Abraham a-t-il revendiqué cette terre ? A-t-il mit en avant, qu’elle lui a été donné par Dieu comme héritage éternel et qu’Abimelec doit partir au plus vite s’il ne veut pas que la malédiction divine le foudroie ? Leur pacte est bien plus qu’un accord de non-agression, c’est une relation de bienveillance mutuelle.

Cette bienveillance mutuelle est-elle toujours d’actualité ? Si on regarde ce qui s’est passé le 19 juin dernier avec l’attaque par l’Iran de l’hôpital de Beersheba…le pacte d’Abraham a bel et bien explosé comme ce missile au septième jour de guerre entre Israël et l’Iran.

Quant au sionisme chrétien d’aujourd’hui bien ancré dans les mentalités chrétiennes charismatiques (le mouvement charismatique fait appel aux dons surnaturels, aux bénédictions prophétiques), a détourné l’attention du croyant. L’attention est dans les bénédictions, bien plus que dans le service aux autres.

Et bénir Israël, est considéré comme bénir les fils d’Abraham, cela rapporte plus de bénédictions. Bénir Israël implique le chrétien dans un plan divin beaucoup plus grand. Quoi de plus gratifiant que de se sentir participant au grand rassemblement des Elus de la fin des temps. En bénissant Israël, le chrétien travaille activement dans la vigne du Seigneur. L’Eglise évangélique qui prône cette doctrine et qui est très sioniste compte plus de 700 millions d’adeptes dans le monde et sa croissance est estimée à 2,5% par an.

Les dons pour Israël témoignent de cet engouement pour la terre sainte puisqu’ils se chiffrent en milliards de dollars pour des millions de chrétiens donateurs. C’est plusieurs centaines de millions de dollars chaque année provenant d’organisations chrétiennes sionistes pour l’aide humanitaire ou pour l’aide à l’immigration.  

Israël, Jérusalem (le côté spirituel) est une pierre d’achoppement pour les nations. Un rocher de scandales où génocides, massacres, appauvrissement d’un peuple se justifient en brandissant le courroux de la volonté de Dieu. Les sionistes chrétiens se voient du bon côté et ils voient ceux qui ne bénissent pas Israël comme « les autres », comme « les nations », comme ceux qui tomberont à genoux devant Jésus, honteux de n’avoir pas béni ceux que lui-même a béni.

 

2-     LA FABLE QUI RACONTE LE MYTHE DE LA TERRE SAINTE

Tous ces chrétiens sionistes sont dans une illusion, l’apôtre Paul dirait : ils croient à des fables, à des mythes dirions-nous aujourd’hui avec nos mots. Pourquoi en sont-ils arrivés là ?

« Les hommes ne supporteront plus la saine doctrine et ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propre désirs…Et ils détourneront leurs oreilles de la vérité pour croire à des fables (à des mythes)» 2 Timothée 4 :4

La fable a été prophétisée au 1er siècle. C’est une vraie prophétie qui ne fait que de se vérifier de génération en génération. La fable : c’est comme un conte pour enfant. Elle fait appel aux rêves et à l’imaginaire, et elle remet au présent des situations et des personnages mystérieux et surnaturels issus de la mythologie.

Beaucoup de personnages bibliques sont entrés dans la mythologie (Adam et Eve, Jacob, Joseph, Samson, David, Elie, Jésus même, etc).

Des récits sont devenus des légendes. Ce sont des légendes, car ils ont transformé les faits historiques. L’histoire et ses personnages ont été auréolés d’une forme de sainteté et idéalisés par un charisme spécial. Ils sont dotés de caractères surhumains. Certains lieux aussi sont devenus très sacrés et très mythiques. Leurs récits et leurs représentations suscitent beaucoup d’émotions et servent à rendre un culte supérieur.

La plupart du temps c’est à un culte des morts que l’on assiste. Parce que nombreux viennent se recueillir devant le soi-disant Tombeau des patriarches à Hébron où Abraham, Sara, Isaac, Rebecca Jacob et Léa y seraient enterrés, ou un bon nombre vient se recueillir sur la tombe de Rachel à Bethleem, ou sur celle de David à Jérusalem ou encore sur les tombes du cimetière du mont des oliviers, parce que selon Zacharie 14 :4 c’est là en premier que Jésus apparaitra, que le mont se fendra en deux et que des résurrections apparaitront.

Le pays, la Palestine n’existe pas dans les faits. C’est un pays vide. Parce que c’est le pèlerinage en « Terre sainte » que les voyageurs mettent en avant.  Ils ne viennent pas rencontrer les palestiniens, où les autochtones, mais ils viennent voir « la Terre promise » aux juifs. Une terre devenue aride et désolée que des colons font maintenant refleurir, parce qu’ils manifestent la prophétie qui dit que c’est un pays où coule le lait et le miel.

Pour beaucoup de chrétiens sionistes, ce voyage, c’est un projet lourd de sens pour eux-mêmes d’abord.

Ils viennent confronter leur connaissance biblique avec cette Terre sainte qui parle au travers de leur imaginaire. Ils viennent se regarder évoluer là à Hébron où autrefois évoluait le roi David; Prier là sur le rocher du jardin de Gethsémané à Jérusalem où Jésus avait sans doute prié avant d’être arrêté. En fait ils viennent se projeter dans le passé pour s’émerveiller d’eux-mêmes. S’émouvoir comme si l’Esprit saint était présent dans tous les lieux et les objets historiques rencontrés.

Les sites visités sont alors de la nourriture sacrée pour nourrir leur imaginaire.

Ils s’attendent à revenir avec des reliques du passé. Peut-être un morceau de la croix de Jésus, une pierre précieuse du pectoral du grand-prêtre trouvé sur un marché en Israël ; En tous les cas, ils s’attendent à vibrer par une émotion aussi forte qu’une nouvelle naissance comme dans la grotte mythique de la nativité à Bethleem. Ou encore ils s’attendent à ressentir les effets d’un second baptême en se baignant dans le Jourdain.

Ils s’exclament peut-être aussi comme ce pionnier du romantisme français : Chateaubriand, qui a écrit « je connais maintenant le secret des douleurs de Jérémie, j’ai vu les lieux où il a chanté ».

 

3-     LA FABLE QUI RACONTE LE DÉSINTERESSEMENT DES AMES

En fait, le pèlerin découvre ce qu’il sait déjà du pays et des gens qui l’habite. Mais la question  est alors : comment découvrir un pays et ses habitants qu’on prêtant déjà connaître ?

Le pèlerin ne verra que ce qu’il a cherché à voir et rien d’autres.

Les bédouins, ces groupes arabes et nomades sont souvent bien considérés par les voyageurs parce qu’ils sont les stéréotypes des personnages du passé. Ils représentent les prophètes de l’Ancien Testament ou ce peuple Hébreu errant dans le désert à la recherche de sa terre.

Quant aux palestiniens, ils seront souvent transparents. Comment ces habitants peuvent-ils émouvoir ces voyageurs convaincus que c’est un peuple illégitime sur une terre qu’il a volé ? Une terre qui appartient à tous, sauf à ceux qui l’habitent.

Ce voyage en terre sainte, cette aventure imaginaire est un voyage de dévotion, les pieds sur terre et le regard tourné vers le ciel.

Et ce qui est triste, c’est que l’empathie, ou la compassion reste absente. Il n’y a pas un regard tourné vers les habitants, ni de mains tendues. Ces très nombreux arabes (en plus pour beaucoup musulmans) sont des âmes vivantes. Ce sont les habitants du pays. Ce sont des cananéens comme les autres et peut-être plus que les autres parce qu’ils sont là depuis plusieurs générations. Pour donner un exemple que la réalité n’intéresse pas le pèlerin chrétien, la ville arabe de Naplouse, ne représente rien pour un Chrétien. Il se projette dans son passé imaginaire où il y voit plutôt l’ancien nom : Sichem. Sichem cette première capitale du royaume d’Israël, et surtout il s’y rend pour essayer de trouver le lieu, là où les restes de Joseph furent enterrés (Josué 24 :32).

Ces chrétiens, ont de ce fait plus d’empathie pour les morts que pour les vivants. Mais ont-ils plus de compassion et d’empathie pour les juifs, les judaïsant ? Là aussi ils ne font pas l’unanimité. Ils ne les intéressent que s’ils se sont convertis ou s’ils donnent des signes de conversion.

Car ils ont pour la plupart la certitude qu’un juif ne sera sauvé que s’il se converti à Christ. C’est d’ailleurs, la raison principale de leur soutien à Israël (ne l’oublions pas), ils croient à un grand réveil des juifs pour Christ sur cette terre de Canaan, qui provoquera le second retour du Messie.

 

4-     LE ROYAUME PASSE par la VRAIE FOI & L’ABONDON DES MYTHES

Nous devons casser avec ces fausses représentations , avec ce mythe si répandu d’une Terre promise, comme celui d’une Terre sainte ; Arrêtez de vous attacher aux vestiges du passé, arrêtez d’idéaliser certains évènements comme étant déclencheurs du retour du Messie ou de la fin du monde. Toutes ces fables isolent le croyant dans un univers où il ne pourra plus en sortir. Comment pourrait-il continuer à rêver avec la Bible sans tout cet imaginaire qu’il s’est construit ou qu’on lui a construit de toute pièce ?

Sacrifier son imaginaire …mais dans quel but ?

Celui de redevenir sensible aux souffrances des autres ; pour faire une œuvre juste, celle de ne plus haïr son frère.

Parce que ces fables ont la vie dure. Elles ont la dédicace des plus grands théologiens de la Bible. C’est cette foule de docteurs dont parle l'apôtre Paul à Timothée qui valident et rendent éternels les mythes qu’ils ont créés.

Essayez aujourd’hui, de casser l'idée évangélique que les fils d'Abraham ne sont pas forcément les juifs qui rentrent en Palestine et qui se convertissent au christianisme... on vous chassera comme un colon palestinien. On vous enlèvera comme lui toute légitimité, et on vous traitera de démon. Vous serez chassé de leur paradis et condamné à vivre l’enfer des traites.

Nous devons revenir à la foi. Laquelle ? A la foi d’Abraham, à cette foi qui ne s’impose pas aux autres, qui ne revendique aucun droit, aucun privilège, mais qui nous fait nous comporter comme des étrangers, là où Dieu nous a placés. Oui, j'ai bien dis: comme des étrangers…

« Par la foi il (Abraham) demeura comme étranger en la terre, qui lui avait été promise, comme si elle ne lui eût point appartenu, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, qui étaient héritiers avec lui de la même promesse » Version Martin Hébreux 11 :9

Abraham  ne défendait aucune terre. Là où il aurait pu chasser les habitants, Il ne se comportait pas en colonisateur ou en grand propriétaire terrien mais comme un simple étranger. Ils vivaient sous des tentes, car ils étaient toujours prêts à quitter les lieux rapidement. Pourquoi ? Car ils attendaient une autre terre sainte, une autre patrie, une autre cité sainte, laquelle ?

Hébreux 11 :10

« Car il attendait la cité qui a des fondements, et de laquelle Dieu [est] l'architecte, et le fondateur. ». Abraham attendait le royaume de Dieu qui n’est pas de ce monde. Mais ce royaume nous pousse à agir avec la vraie foi celle qui nous fait aimer notre prochain comme nous-même (qu’il soit juif, chrétien ou musulman).

« 13C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. 14Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie. 15S'ils avaient eu en vue celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner. 16Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.

 (je pense que ces versets de Hébreux 11, nous les voyons autrement une fois la mythologie sioniste brisée) Nous réalisons en toute vérité ce que voulait dire ces voyageurs qui cherchaient une patrie (v 14). Ils savent en tous les cas qu’ils n’ont jamais mis les pieds sur elle, bien qu’ils aspirent tous ( comme nous-mêmes qui sommes en Christ) à s’y reposer. Amen

 

dimanche 6 juillet 2025

ISRAEL, UNE BENEDICTION PROMISE ET PROHETISEE…SAUF QUE

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Par Éric Ruiz

 

EXISTE-T-IL UNE DOUBLE BENEDICTION ISRAEL-EGLISE ?

 

Récemment le conflit entre Israël et l’Iran a de nouveau suscité une vague de prise d’intérêt irraisonné pour ou contre Israël. Je dis irraisonné, car quoi répondre à ceux qui se retranchent derrière l’accomplissement d’une prophétie biblique ? Israël ne ferait que d’agir guidé par Dieu, guidé par une justice divine qui lui donne le droit d’anéantir comme il le souhaite ses ennemis de toujours.

Quoi répondre à ces chrétiens sionistes qui affirment haut et fort. « Ne connais-tu pas les prophéties bibliques à l’égard d’Israël, le peuple élu de Dieu « ? Ne sont-elles pas en train de s’accomplir ? La création de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948 n’est-elle pas l’accomplissement d’une prophétie biblique majeure et aussi le point de départ de beaucoup d’autres ?

Lisons (Genèse 12 1-3) qui est très souvent pris comme l’exemple numéro1 d’une prophétie réalisée en 1948 « L’Eternel dit à Abram, va dans le pays que je te montrerai, je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi »

La promesse faite à Abraham d’avoir une terre promise et que sa descendance sera une grande nation a engendré tout un tas d’idées théologiques devenant de véritables dogmes inébranlables. Jacob dont le nom fut changé en Israël est le petit-fils d’Abraham et par lien de parenté Israël serait la grande nation promise à Abraham.

De plus, aujourd’hui l’Eglise évangélique pour ne pas la nommer a séparé Israël et l’Eglise.

En premier, c’est Israël qui obtient une terre et qui devient une grande nation. Pour les chrétiens, ils seront par la suite, rajoutés au bois d’Israël.

Mais que dit véritablement Genèse 12 :1 : Ce n’est pas la généalogie d’Abraham qui est bénie, c’est la foi d’Abraham. Rachi dans sa traduction hébraïque de la Bible nous donne le sens littéral  de «  par toi seront béni toutes les familles de la terre». Ce sens reviendrait à « un homme de dire à son fils : sois comme Abraham ! ».

Pour être béni nous devons copier le caractère de foi d’Abraham. Tous ceux qui auront la foi d’Abraham formeront un peuple nombreux, une grande nation et seront alors une source de bénédiction pour celle et ceux qui honoreront cette foi.

Alors pour le courant religieux évangélique, il y a les bénédictions pour Israël et il y a celles pour l’Eglise. Plus que cela encore, pour que l’Eglise accède à certaines bénédictions, il est indispensable qu’Israël accède à ses promesses. La bénédiction d’Israël conditionnerait celle des chrétiens.  

D’où la louange aveugle des chrétiens sionistes pour Israël (englobant la nation et tous ses représentants juifs) quoi qu’ils fassent de bien comme de mal.

En clair : le retour de Jésus serait conditionné à la construction du 3ème temple de Jérusalem. Un temple pour les juifs.

Lorsque cette prophétie sera réalisée, alors (seulement après) Jésus reviendra chercher ses Elus.

Première grande hérésie : D’où vient l’idée de séparer Israël de l’Eglise ?

 

LES DOGMES APPORTES PAR DARBY, SCOFILED et LES AUTRES

 

Décidément, nous n’en n’avons pas fini avec la cruauté du faux Evangile.

Un petit retour dans l’histoire des religions. Les réformes perpétuelles et successives que connait l’Église chrétienne ne cessent de vouloir montrer que l’Église est progressiste, qu’elle s’améliore avec le temps et que la révélation l’est aussi, elle montre ce qui sera à la fin des temps. Pour preuve ce dogme a été répandu par plusieurs éminents théologiens à partir du 19ème siècle. John Nelson Darby, Cyrus Ingerson Scofield entre autres se sont appliqués à répandre ces mensonges comme des révélations clés (démontrant encore qu’Israël et Jérusalem sont toujours la véritable pierre d’achoppement dont parlent les prophètes). Les commentaires de Scofield que l’on découvre dès 1909 dans la Bible Segond (l’Edition de 1917 a été publiée à plus de 3 millions d’exemplaire) ont servi de pilier à cet évangélisme sioniste. Scofield écrit dans les commentaires de Genèse 12 :3 que l’homme ou la nation qui lève une voix ou une main contre les juifs suscite la colère de Dieu et la malédiction. Pour les chrétiens le message prend l’allure d’un ultimatum : ils ont une obligation salutaire de soutenir le peuple juif et la nation d’Israël.

Ne pas soutenir Israël pour un chrétien serait un péché quasi impardonnable !

Cette prise de position religieuse très revendiquée depuis le début du XXème siècle, a conduit les chrétiens à prendre des positions politiques tranchées et strict soutenant les juifs dans leur droit à reconquérir la terre de leurs ancêtres. Les évangéliques sont plus fanatiques et passionnés dans leur croyance que ne le sont même les sionistes juifs : « C’est aux palestiniens de capituler et de partir. Les palestiniens se battent pour un projet de nation perdu d’avance. C’est un peuple condamné dès le départ. Toutes les nations qui s’opposent à Israël sont vouées à la destruction ».

Et jouant sur le tremplin de la mondialisation, un nombre important de télévangélistes continuent à semer cette fausse doctrine à tous vents… Plusieurs d’entre eux sont même les conseillers spirituels des chefs d’Etats américains… et malheur aux chrétiens qui ne prient pas pour Israël.

Pardon, mais si nous sommes en Christ, rien que de penser qu’un peuple Elu soit prédestiné au salut quoiqu’il fasse de bien comme de mal devrait nous faire grincer des dents.

Ce faux évangile est pourtant gobé par des millions de chrétiens aujourd’hui. Moi-même, j’ai bu à cette coupe de démons autrefois. Chacun doit se repentir d’avoir laissé son cœur se nourrir par de telles pensées meurtrières et idolâtres.

Maintenant concernant ces fameuses prophéties.

 

LES PROPHETIES CONCERNANT ISRAEL DOIVENT ELLES S’ACCOMPLIR DANS UN FUTUR PROCHES ?

 

« C'est pourquoi dis à la maison d'Israël: Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel…Je sanctifierai mon grand nom, qui a été profané parmi les nations, que vous avez profané au milieu d'elles Et les nations sauront que je suis l'Eternel, dit le Seigneur, l'Eternel, quand je serai sanctifié par vous sous leurs yeux. 24Je vous retirerai d'entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai dans votre pays » Ezéquiel 36 :22-24

 

Juste une parenthèse pour signaler qu’avec les versets 23 et 24 il y a une condition clairement exprimée : « quand je serai sanctifié ; je vous retirerai d’entre les nations »

Maintenant, à la lecture de cette prophétie d’Ezéquiel, comment ne pas être troublé avec le nouvel Etat d’Israël fondé en 1948. Il est évident que l’émotion a été grande pour beaucoup. Mais pour trouver la vérité,  il ne faut pas s’arrêter à une lecture superficielle des différents textes bibliques.

Car dans les faits « le retour vers la terre promise » n’est-ce pas plutôt un accomplissement politique plus que spirituel ? Car je pense que pour quelques-uns et seulement quelques-uns se fut un accomplissement spirituel, oui ; mais pour le plus grand nombre, la fin d’une diaspora, est devenu le fruit d’une décision politique très forte et très attendue.

Le mouvement politique sioniste a atteint des sommets de popularité après la seconde guerre mondiale. Les idées de mouvement nationaliste fondé sur un sentiment national juif puissant qui devait permettre d’obtenir pour les juifs un état en Palestine, sur la terre de leurs ancêtres s’est imposé pour beaucoup comme une évidence surtout après la tentative du génocide allemand, les nombreux pogroms et les diverses persécutions que les juifs ont subi dans le monde et pour finir en réponse à la montée de l’antisémitisme en Europe.

Le résultat d’un nouvel Etat d’Israël, c’est la victoire d’un courant nationaliste issu de laïcs, de socialistes et de religieux juifs, soutenus par un sionisme chrétien fort. Est-ce un peuple qui a été touché par la grâce de Dieu ? Est-ce un peuple qui a sanctifié le grand nom de Dieu et qui s’est repenti d’avoir profané son nom (comme on l’a lu dans Ezéquiel) ?

Justement, revenons au texte d’Ezéquiel au chapitre 36 : la vraie question se trouve justement posé par l’Eternel dans le texte, par ces mots : »je serai sanctifié par vous sous leurs yeux. ».

C’est la condition indispensable pour être rassembler par Dieu.

Or, qui parmi les israéliens revenant sur la terre de leurs ancêtres sanctifiaient Dieu et son grand nom ? Qui le sanctifiait au point que les nations non juives s’en aperçoivent ?

La suite du texte d’Ezéquiel est aussi sans détour : (c’est toujours le Seigneur l’Eternel qui parle et dit : » Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. 26Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. 27Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois ».

Certes cette prophétie touche un peuple nombreux, mais c’est comme avec Moïse et les hébreux, une part très petite d’entre eux ont répondu à l’appel d’un cœur nouveau. Et quand nous lisons ces versets, c’est bien l’accomplissement de Jésus-Christ (sa vie et sa résurrection) qui vient purifier un peuple. Un peuple qui s’est sanctifié : et parce qu’il s’est sanctifié, et qu’il a mis à part le grand nom de son Dieu sauveur, alors Dieu a mis son esprit en lui. N’est-ce pas ici la prophétie d’union des âmes à Christ ? La maison d’Israël n’a-t-elle pas alors fusionné avec la maison de Christ (l’Eglise) ? La prophétie ne dit-elle pas plutôt cela : Dieu ramène dans son pays (son royaume) tous celles et ceux qui se sont sanctifiés et qui étaient dispersés parmi les nations ?

Son pays, son royaume se trouve où alors ? En Israël, sur les terres cananéennes données à Josué?

Jésus a dit : mon royaume n’est pas de ce monde. Son pays se trouve en lui, en Christ. En Christ nous retrouvons nos racines. En Christ nous retrouvons notre identité, ainsi que nos frères et sœurs dispersés.

LA MAISON d’ISRAEL est DEVENUE LA MAISON DE CHRIST (UNE SEULE ET UNIQUE MAISON, un seul et unique royaume).

Ephésiens 2 :11-16 « C'est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme, souvenez-vous … Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. 14Car il est notre paix, lui qui des deux (païens et circoncis) n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, 15l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux (païens et circoncis) un seul homme nouveau, en établissant la paix, 16et de les réconcilier, l'un et l'autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l'inimitié. »

Christ a tout réconcilié et accomplit, il a réconcilié en lui ceux qui s’opposaient entre eux.

Qui s’opposaient ? circoncis et non circoncis, c’est pourtant clair. Qu’avons-nous à attendre des juifs si nous sommes en Christ ?

Le chandelier qui était dans les mains d’Israël ne l’est plus. Ce chandelier, Christ l’a récupérer pour le donner à ceux qui aiment ses commandements. Ceux qui ont abandonné Dieu, qui ne se repentent plus, ceux-là n’ont plus de chandelier. Au croyant de l’Eglise d’Ephèse Dieu leur dit : « Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes » (Apocalypse 2 :5)

Les repentis, ceux qui ont gardé ou retrouvé leur premier amour en Christ, ceux-là ont obtenu le chandelier. Ils sont alors la lumière du monde qu’ils soient à l’origine juif ou grec, peu importe (puisqu’il n’y a plus de distinction de races, de religions et de racine en Jésus-Christ).

Si des prophéties existent toujours, elles sont en faveur de celles et ceux qui ne se préparent pas suffisamment à son avènement ou pour celles et ceux qui ont besoin d’encouragement pour persévérer. De nos jours s’attendre à ce que Christ repose ses pieds sur le mont des oliviers, c’est s’attendre à l’idolâtrie, à bannir la foi et à louer des manifestations surnaturelles.

 

Maintenant au sujet de LA RECONSTRUCTION DU  3ème TEMPLE QU’EN EST-IL ?

 

Déjà quel absurdité que de croire qu’il y aura sur terre deux temples. Un temple physique et visible à Jérusalem et un autre spirituel invisible en Christ.

« Les Juifs dirent (à Jésus de Nazareth): Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras! 21Mais il parlait du temple de son corps. » (Jean 2 :21)

Jésus-Christ a bien parlé de détruire le temple et de le reconstruire en 3 jours, mais il parlait bien d’un seul et unique temple spirituel, celui de son corps.

« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? 17Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes. » ( 1 Corinthiens 3 :16). C’est celui-là, c’est ce temple-là qu’il faut reconstruire.

Le sionisme judaïque lutte avec les prophéties bibliques pour essayer d’asseoir son pouvoir en Israël, cela reste compréhensif après tout. C’est le moyen spirituel qu’ils ont, vu qu’ils n’adhérent pas à Christ et qu’ils réfutent le fils de Dieu comme Messie.

Mais leur chemin ne cesse d’être semé d’embûches et de catastrophes. D’ailleurs dans les faits ils produisent ce qu’ils essaient d’éradiquer. Voulant la paix, ils n’obtiennent que la guerre. Eux, ils attendent un Messie à leur image. Mais un disciple de Christ s’il croit que sa bénédiction est reliée à celle d’Israël, il reste dans la confusion la plus totale.

 

 JUDA & JUDEENS, un peuple ou un caractère spirituel ?

 

« Le salut  vient des juifs » (Jean 4 :22). N’oublions pas que le mot juif a été rajouté dans nos bibles. C’est IOUDA, juda le mot d’origine. Le salut vient de IOUDAIOS, des judéens. Et Juda est une tribu d’Israël, pas un système religieux semblable aux juifs. C’est une petite portion de croyants qui a été dispersée dans le monde entier. Les vrais Judéens (N.T) sont ceux qui ont la foi d’Abraham et l’esprit de Christ en eux.

La « Juda » de Dieu est spirituelle. Le Seigneur a mis une marque invisible sur le front de son peuple, et il sait où chaque brebis lui appartenant se trouve. "Juda" est cette marque de reconnaissance des Elus.

Leur rassemblement se manifeste d’une manière spirituelle et non impulsée par le politique ou la religion.  Et Jésus-Christ dans Matthieu 5 :5 nous montre qui a cette marque : «Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre! »

Qui héritent véritablement d’une terre ? Les débonnaires, c’est-à-dire ceux qui usent de conciliance, qui usent d’une grande bonté et qui portent secours à leur prochain. Voilà le caractère judéen. Le vrai juif, ou être comme Abraham, c’est le débonnaire.

Amen

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