dimanche 25 août 2024

LA MER N’ÉTAIT PLUS | Apocalypse 21 :1|

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Par Eric Ruiz

La nature témoigne toujours de la sagesse infiniment variée de Dieu. La nature montre dans les moindres détails le salut de notre Seigneur.  Elle révèle ses mystères quand Dieu le décide.


Je parlais récemment avec mon frère Benito du Congo qui se trouvait en train de voyager. Il était dans un bateau pour traverser un grand lac d’une telle étendue qu’il pouvait se croire en pleine mer. Et nous nous sommes mis à évoquer la mer, les iles.

La mer est souvent prise à partie dans la Bible. Il y a presque autant de versets évoquant la mer que de jours dans une année.

La mer est cette partie qui est en nous ou devant nous chaque jour de l’année. Cette grande étendue d’eau en nous fait référence à notre corps qui est constitué de 80% d’eau. Cette eau, c’est la vie. Mais cette eau représente aussi cette étendue infinie des peuples et des générations. La vie des peuples. C’est la multitude des nations au sein desquelles nous sommes nés.  Ce sont ces nations diverses parmi lesquelles nous évoluons à tout instant.  L’étendue d’eau comme le sable de la mer sont incalculables. La quantité d’eau comme le nombre de gain de sable ne peuvent se comptabiliser.

Le but, on le connait « on ne peut mesurer la mer, on ne peut sonder le cœur d’un homme (sauf Dieu) »

De plus, traverser les mers, les océans, les grands lacs c’est comme traverser les nations. Le voyage peut être tranquille par petit temps, comme il peut être un véritable enfer lorsque le vent et les vagues se déchaînent.

On peut se croire à l’abri, protégé parce que le bateau parait insubmersible et que l’équipage est expert en navigation et qu’il est habitué au coup de vent. De la même manière qu’on se croit protéger par la technologie et par la compétence de ceux qui ont le savoir, n’empêche  que… tout d’un coup, en quelques secondes, tout peut basculer et être remis en cause.

Une mer démontée et nous voilà décontenancé face aux éléments naturels. Nous réalisons alors notre faiblesse et notre folie de s’être cru invincible.

« Ô Eternel, tu renverses tes adversaires…au souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelés, les courants se sont dressés comme une muraille, les flots se sont durcis au milieu de la mer ».

Ce passage d’Exode 15 :7-8,  est comme d’autres passages sont témoins de l’épreuve qui touche l’ennemi en particulier. La mer renverse les adversaires.

Or, l’adversaire n’est pas toujours l’autre. Nous l’avons été nous, ou nous le sommes encore, voilé par notre déni. Nous le serons peut-être dans le futur si nous ne nous gardons pas du mal.

Nous croyons toujours être le héros et non le traite de l’histoire, mais les tempêtes sont pour tous les humains.

Être pris dans une grande tempête comme l’a été à son époque le prophète Jonas pousse à remettre en cause la solidité de nos convictions, comme pour ceux aussi qui nous entourent. Jonas a dû faire un choix. Confronté à ses démons, il a dû reconnaître son manque de foi et il fut dans l’obligation de se sacrifier pour que l’équipage ne périsse pas. Et l’équipage à la fin s’est tourné vers Dieu.

Quant à l’apôtre Paul, lui aussi a été pris dans une tempête. Mais contrairement à Jonas, c’est sa foi qui a sauvé tout l’équipage. Et une fois débarqué sur terre, les autochtones de l’ile de Malte ne s’en sont pas pris à eux, ils se sont convertis.

La mer, certes est une épopée pleine d’aventure qui nous permet des conquêtes nouvelles ou de nouvelles richesses à extraire, car les iles qui s’y trouvent font  souvent offices de petit paradis ; mais la mer renferme aussi les vestiges, toutes les histoires qui n’ont pas abouties, tous les rêves loupés, tous les crimes dissimulés. Tous les méfaits qui ont été jetés dans la mer de l’oubli.

Alors la mer raconte la réussite humaine comme ses échecs.

Elle ressemble à bien des points à notre être intérieur qui exulte en racontant ses victoires, alors qu’il garde secrètement en lui une multitude de mystères. La mer comme notre âme peut dissimuler de nombreux cadavres, des épaves à l’image des honteux stratagèmes et des complots cachés, mais qui un jour ou l’autre seront vomis à l’extérieur, sur la plage d’un littoral.

Les pensées humaines sont comme les marées, elles vont par-ci par-là, au gré du vent et des courants. Nous changeons d’idées, comme les courants marins. Croyant aller dans la bonne direction, la vérité, nous bifurquons et nous nous égarons par une boussole devenue folle, à cause de nos idoles qui nous rendent aveugles.

Notre état d’âme monte et descend comme les vagues. Un jour dans la joie, le lendemain brisé par la tristesse.

Nous voguons au rythme des marées.

La mer témoigne de notre inconstance… plus même, elle et le témoin vivant de notre infidélité.

Psaume 114 :5 « qu’as-tu mer pour t’enfuir, Jourdain pour retourner en arrière ? ».

Et l’Ecclésiaste dit Chap. 1 :7 : « Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie ; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent.» Cette allégorie signifie que la mer, comme nos envies de découvertes ou de conquêtes ne sont jamais rassasiées. Nous aurons toujours ce même lieu vers lequel nous diriger, toujours les mêmes idoles à qui nous raccrocher.

Pourtant, lorsque nous avons été baptisés d’eau, la mer s’est calmée. Les marées ont disparues. Plus d’envie de revenir en arrière ou d’aller découvrir d’autres territoires. Les tempêtes ne ressemblaient plus qu’à une petite brise légère. Tout ce qui autrefois nous déstabilisait c’est apaisé. Car dans les faits notre être intérieur n’est plus assujetti au vieil homme, à cet ancêtre balloté sans cesse par ses passions.

Pourquoi en a-t-il été ainsi avec la foi en Dieu ?

Parce que la mer qui nous limitait ne nous limite plus une fois rassasié par Dieu. Oui la mer est une frontière naturelle aussi. Elle pose une limite physique à notre pays, mais pas seulement. La mer met une limite à notre croissance, à notre héritage. Israël a été limité. Les parcelles de territoire reçu par chaque tribu s’est arrêté à la mer.

Par exemple, Josué a été précis en donnant les limites de chaque territoire. Voilà ce qu’il dit pour la tribu de Juda : Josué 15 :12 : « La limite occidentale était la grande mer. Telles furent de tous les côtés les limites des fils de Juda, selon leurs familles. »

Mais je me dois d’insister sur les nouvelles limites de la nouvelle Israël : Elle ne possède aucune limite. La mer ne joue plus ce rôle.

On va lire Apocalypse 21 :1

« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. ».

Cela signifie, j’en avais parlé que la mer, en l’occurrence le peuple de Dieu ne se reconnait plus dans ce qu’il était avec les 12 tribus d’Israël.  Ce peuple et ses descendants, c’est du passé. Spirituellement, Jérusalem, cette terre sainte n’est plus là où elle est née et où Jésus-Christ est venu.

Mais il y a aussi autre chose : Pour un disciple de Christ la mer n’a plus d’effet sur lui.

Son caractère n’est plus enfermé et contrôlé par ses gènes et ses passions. Les vagues, les marées, les tempêtes ne lui occasionnent aucun changement.

Sans oublié aussi que sa croissance en Christ n’a plus de limite. Être libre en Christ signifie croitre sans limite pour devenir parfait comme notre Père céleste l’est.

Cette croissance, je le rappelle est en 7 étapes, 7tonneres. Du premier tonnerre, le jugement jusqu’au septième, la gloire de Dieu partagée.

D’autre part, l’héritage que le disciple peut recevoir, n’est plus limité non plus : géographiquement comme spirituellement.

Approfondissons ces choses avec Marc 4 :1 : « Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer. Une grande foule s'étant assemblée auprès de lui, il monta et s'assit dans une barque, sur la mer. Toute la foule était à terre sur le rivage. ».

Cette séparation n’est pas hasardeuse. Jésus, volontairement se tient sur la mer et l’assemblée sur le rivage, pourquoi, pourquoi une telle différence ?

Parce que la suite des  propos de Jésus concernent des paraboles que certains comprendrons et pas d’autres.

Jésus montre une frontière. Et lui seul à le pouvoir d’ôter cette frontière. Venir sur la mer à ses côtés, être assis avec lui, dans une position stable, installée, établie, ce n’est pas donné à tout le monde.

«11 Jésus leur dit: C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu (il parle à ses disciples); mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles, 12 afin qu'en voyant ils voient et n'aperçoivent point, et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent, et que les péchés ne leur soient pardonnés. ».

La frontière naturelle de la mer reste encore valable pour la plupart. Mais pour un petit nombre la mer n’existe plus.

Le premier homme qui a montré que cette mer avait disparue, c’est bien Moïse. Moïse en étendant sa main pour ouvrir la mer, la d’une certaine manière fait disparaitre pour pouvoir la traverser à sec. La mer à ce moment-là n’était plus une frontière infranchissable. Par contre pour l’ennemi qui le poursuivait lui et le peuple Hébreu, la mer en se refermant sur les soldats égyptiens a conservé sa fonction de frontière et de barrière infranchissable. Dans les faits, les Égyptiens n’ont pas eu droit à l’héritage divin. Leurs cadavres, vomis par la mer, sont venus s’échouer un à un sur la plage.

La question que chaque croyant doit se poser est celle-ci : « Suis-je sur le rivage ou bien suis-je assis sur la mer dans ma position de disciple de Christ ? ».

Parce que si la mer continue d’exister, il en sortira une bête immonde, un être violent qui n’a de projets que la conquête et la gloire et qui n’a qu’à la bouche que des noms de blasphème, comme nous le décrit Apocalypse 15 :2.

Cette bête se forme naturellement dans chaque personne irrégénérée, comme dans chaque nation qui suit son propre destin. Cette bête grandit jusqu’à sortir de la mer, (c’est-à-dire sortir du cœur de l’être)  pour se montrer et exercer son pouvoir sur les autres.

Alors la mer aussi belle et fascinante qu’elle est, ne doit pas nous dominer. Nous devons lever les yeux vers le ciel car c’est ailleurs qu’est notre destinée.

Souvenons-nous que notre résurrection est la première, elle est céleste, alors que la seconde résurrection, elle, ne doit pas être un objectif car elle est terrestre. « La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses œuvres » Apocalypse 20 :13.

Les premiers seront transfigurés, leur corps glorifié en un clin d’œil, tandis que les autres, les second seront vomis par la mer, ou rejetés par la terre. Ils revivront une vie terrestre déterminée par leur jugement et avec la mort comme destinée.

Ce destin peu réjouissant devrait nous inciter à redoubler d’efforts et de zèle pour aimer comme Dieu nous a aimés en premier. C’est ainsi que nous marcherons sur la mer en manifestant le royaume de Dieu.

Amen

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