dimanche 18 août 2024

DIONYSOS ou CHRIST ?

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Par Eric Ruiz

Un choix évident pour nous disciple de Christ, mais pourtant…


Au lendemain de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, nous avons assisté à une levée de boucliers contre les infamies qui s’y trouvaient. Des religieux de tous bords et même des athées se sont offusqués du blasphème honteux que représentait la sainte cène.

Pour ma part, j’ai vu défilé dans mes mails des pétitions avec le but que les chrétiens montrent leur indignation et qu’ils exigent des producteurs, des excuses publiques.

On nous demandait de ne pas se taire au vue de la gravité du blasphème et ainsi de témoigner de sa foi. Durant la semaine, j’ai aussi constaté que des pasteurs ou des prêtres prenaient la parole pour inciter leurs fidèles à se prononcer pour Christ, en dénonçant cette folle parodie de la Cène.

Alors, cet élan en faveur de la vérité n’est-il pas en fin de compte, un coup d’épée dans l’eau ? Cet élan de solidarité chrétienne n’est-il pas même ridicule ? Ne va-t-il pas dans un sens opposé à ce qu’il cherche à créer ?

 

D’abord, disons la vérité, d’un point de vue historique, le décalage entre le passé et le présent n’est pas visible.

Nous ne sommes pas devant un cas de blasphème parce que ce n’est pas un faux Christ qui y est loué, mais c’est Dionysos qui y est célébré. Dionysos, un Dieu très populaire de l’Olympe, un dieu grec, repris par les romains plus tard sous le nom de Bacchus. Et la Cène représente plutôt « le festin des dieux », une peinture du 17ème siècle.

Alors, c’est vrai qu’il y a une ambiguïté qui plane avec la Cène de Jésus et de ses disciples ;  Car l’intention n’est-elle pas aussi d’y inclure tous les dieux ?

Mais le « festin des dieux » fait référence à l’antiquité ; alors quoi de plus normal pour célébrer des jeux qu’une référence aux dieux grecs ; puisque les Jeux de l’Olympe célébraient en leur temps ces grands dieux de l’Olympe adulés pour leur force, leur prouesse ou leur grande fête décadente.

Alors l’histoire ne mentait pas en nous montrant des Jeux Olympiques trônant au sommet d’une colline remplies de dieux et de déesses qui célèbrent le culte du corps et de sa débauche.

Quant aux tableaux  humains de la cérémonie d’ouverture, ils sont même en dessous de la réalité.

Dionysos, cet être démentiel est bien plus que le dieu de la fête.

Alors oui, la cérémonie se fait autour d’une table à manger.

Car, Dionysos, c’est le dieu de la vigne, du vin et de la fête. La table du banquet est le support où s’appliquaient tous les excès de table, les grandes beuveries comme les festins outranciers.

Mais attention, il n’y a pas que cela. C’est l’arbre qui cache la forêt.

Dionysos, ce dieu de l’ivresse et de l’extase, est aussi le dieu du chaos, par sa cruauté et ses homicides cherchant à jouer sans cesse avec la mort. Sa célébration pousse au chaos et aux rites les plus extrêmes. On y pratiquait des orgies, des transgressions sexuelles les plus folles. On brisait les barrières de l’homosexualité et du transgenre, en surfant sur les changements de sexe et d’identité ; On y présentait aussi des scènes théâtrales où l’homme et la femme changent d’apparence continuellement, pour au final ne plus savoir qui est qui.

Ce dieu de la folie va plus loin encore en inspirant des rites sadiques, des tortures exercées sur des animaux ou de jeunes enfants que l’on sacrifie. Il n’y a plus de limite à la débauche des corps. On y célèbre la liberté, mais une liberté qui se permet tout phantasme et toutes perversions sur son propre corps et sur celui des autres participants.

 

Je ne suis pas en train de dire qu’en fin de compte cette célébration est normale ou juste. Non, mais elle est légitime pour des Jeux Olympiques de l’ère moderne qui se réclament être les descendants de l’Olympe antique, une cité aussi décadente que la nôtre. En cela la cérémonie des Jeux témoigne de la décadence de notre société.

 

Ainsi, je crois que si on veut aller au bout de sa désapprobation, il aurait fallu boycotter ces 33ème Jeux Olympiques sans oublier les autres aussi ; Mais les nombres parlent toujours, et Est-ce un hasard si ces 33ème JO montrent la vérité devant des millions, voire des milliards de téléspectateurs sur la terre entière ?

 

-Or, est-ce ainsi que l’on procède en tant que disciple de Christ face à des dieux étrangers ?

 

L’affrontement doit-il se faire ainsi, par la censure, l’interdiction, comme par la dénonciation ?

 Qu’aurait fait le fils de Dieu dans une telle situation ?

 

Jésus-Christ n’aurait fait ni l’un ni l’autre. Il se serait occupé des affaires de son Père.

Comment aurait-il chassé ces vendeurs du temple, car Dionysos comme Bacchus étaient des acteurs d’un faux temple païen des nations, qui n’a rien à voir avec celui de Christ ?

-Comment Christ aurait-il répondu à une telle provocation ?

Jésus, j’en suis certain, dans cet affrontement aurait simplement montré son temple. Il aurait montré où est son royaume.

 

Dans un temps bien plus reculé, Elie, le Tischbite, le prophète d’Israël a été confronté à une situation plus grave, puisqu’il risquait sa vie et que sa foi était combattue par celle de plusieurs centaines d’adorateurs du dieu Baal et d’Astarté. Ces dieux, entre parenthèses, avaient la même vénération pour le corps, les orgies et la sexualité perverse.

Dionysos était une copie conforme d’Astarté qui elle-même était la copie conforme d’Ishtar, la reine du panthéon babylonien qui sacrifiait des enfants et qui rendit sacrée la prostitution. « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » comme le dit l’Ecclésiaste.

 

-Alors, qu’a fait Elie ?

 

Le premier livre des Rois verset 18 nous donne l’enjeu : « 18Elie répondit à Achab: Je ne trouble point Israël; c'est toi, au contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements de l'Eternel et que tu es allé après les Baals ».

La situation en France et dans le monde est la même que la foi d’Elie confrontée à celle du roi d’Israël Achab…mais je dirai avec en plus un peuple dont la foi est controversée. C’est un peuple de soi-disant chrétiens du monde entier.

Ils ont abandonné Christ au profit des dieux grecs.

Même s’ils crient à l’outrage, les chrétiens en grande majorité suivent d’autres dieux.

Elie s’adresse à tout le peuple d’Israël. Christ aujourd’hui s’adresse à tous ceux qui se réclament fils d’Abraham : « 21 Alors Elie s'approcha de tout le peuple, et dit: Jusqu'à quand sauterez-vous des deux côtés? » c’est-à-dire un petit peu avec les commandements de Dieu par ci, et un petit peu avec les commandements de Baal (ou de Dionysos) par là. Voilà où en est la foi sur la terre.

 

-Je continue, qu’à fait Elie ? Leur a-t-il demandé de prendre parti pour le Dieu d’Abraham ou pour Baal, pour l’un ou pour l’autre ?

 

Non, il leur a dit : que chacun des deux camps face un autel, où il mettra un animal en sacrifice, un taureau. Elie a laissé ceux du camp de Baal choisir son propre taureau, choisir son offrande  25 « Elie dit aux prophètes de Baal: Choisissez pour vous l'un des taureaux, préparez-le les premiers, car vous êtes les plus nombreux, et invoquez le nom de votre dieu; mais ne mettez pas le feu ».

Vous voyez,  Elie ne boycotte pas l’autel de Baal, il ne le censure pas, bien au contraire, il lui donne l’avantage. Il lui permet de se préparer en lui laissant libre choix, mais aussi afin que l’adversaire ne l’imite pas.

Chacun doit montrer ce qu’il sacrifie en premier. « Montre-moi ta foi par tes œuvres et je te dirai qui tu es ».

Même le taureau a un sens important. Le taureau est le symbole de la force, de la puissance et de la richesse. Par conséquent  ce sacrifice devait dévoiler ce qui est le plus important, ce qu’il y a de fort et de plus puissant dans ses actes de piété. Il devait dévoiler le sens profond du sacrifice.

Eh bien servir son Dieu, c’est montrer son taureau sacrifié ; et c’est ni plus ni moins que de montrer le niveau d’amour que nous accordons à notre prochain. Ce niveau d’amour que nous exerçons face aux besoins des autres.

Comme je le disais dans mon précédent message : rejeter son frère ou le laisser dans sa misère, ce n’est pas la même offrande que celle où :

« Si ton ennemi à faim donne lui à manger, s’il a soif donne lui à boire ». Cette offrande-là, ce taureau-là devrait résonner naturellement dans le cœur de ceux qui aiment Dieu.

Le taureau de Baal comme celui de Dionysos ensuite, impliquait la débauche des corps qui n’avait d’égal que la vengeance cruelle qui s’abattait sur leurs ennemis.

Quant à Elie, il fit participer le peuple à son offrande, Il le fit chercher le bois, chercher l’eau et il rétablit en face de lui l’autel qui avait été renversé. Il fit remplir 4 cruches d’eau qu’il versa 3 fois sur l’autel.

Elie montra par-là, la quantité d’eau qui devait inonder l’offrande pour qu’elle soit agrée de Dieu et pour que l’ensemble des Israélites soit touché (12 tribus équivalent aux 12 cruches d’eau). Dans les faits, cette offrande était remplie de l’eau de la soumission et de la repentance.

Alors, si nous disciples de Christ, nous nous réclamons de la vérité, eh bien montrons comment nous nous aimons et comment par la repentance nous pouvons aimer nos ennemis. « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres ».

Elie a fait une chose très importante au verset 33 : « Il arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux »

Ce qui signifie concrètement que le taureau après sa cuisson sera distribué au peuple. Ce sacrifice est un sacrifie de partage montrant l’amour des uns pour les autres.

Alors, ce n’est pas une pétition que nous devons nous envoyés mutuellement, mais bien des actes de justice à faire pour notre prochain.

C’est l’autel d’Elie, cet autel qui est agréable à Dieu.

Invectiver l’autre en lui disant que son offrande est diabolique, qu’elle injure la foi en étant païenne ou babylonienne ne prouve aucune vérité. Si ce n’est de réagir avec les mêmes armes que celles des babyloniens.

Car, Babylone inclus tout le monde. Ce n’est pas une religion unique. Babylone nous montre une manière de se comporter les uns avec les autres. Et Babylone nous montre aussi ce que Dionysos montre : une manière de se comporter de façon cruelle, dominatrice, perverse et pour finir criminelle.

 

-Aujourd’hui, cette ouverture des Jeux olympiques à Paris montre quoi ?

 

Elle montre le nombre 33 (les 33ème jeux) la vérité. Quelle vérité ? La vérité que beaucoup préfère l’offrande de Dionysos à celle des chrétiens. L’offrande de Dionysos plait beaucoup plus que ce que nous montrent les chrétiens dans le monde, parce qu’eux sont infidèles à leur Dieu, ils ne cessent d’être moralisateurs en se saupoudrant de sainteté alors que leurs actes les confondent. Ils se disent fraternels alors qu’ils rejettent ceux qui ne leur ressemblent pas. Ils se disent fidèles, alors que les divorces et les adultères  sont pratique courante. Ils se disent pieux, alors que la pédophilie et l’inceste y est  honteusement cachée. Ils se disent généreux mais ils critiquent celui qui est dans le manque.

Continuons avec l’autel d’Elie. Elie leur dit de ne pas mettre le feu à leur sacrifice, pourquoi ?

Parce que là aussi, le combat du croyant n’est pas le sien. Le combat, c’est Dieu qui le mène à sa place. C’est le Dieu du ciel, qui en mettant le feu sur l’offrande révèle la vérité. Il n’y a pas besoin de montrer sa légitimité, de montrer que nous ne nous laissons pas  faire ; que nous refusons d’être insulté, diffamé et trainé dans la boue.

Le Saint-Esprit, c’est lui l’avocat du disciple. C’est lui qui plaide pour nous.

Là aussi faire une pétition n’est rien d’autre que se défendre soi-même en rejetant l’avocat de notre Père, celui qu’il a envoyé à la place de Jésus-Christ : le Saint-Esprit.

Pour résumer, les armes de Dieu ont toujours surpris l’ennemi. Goliath ne s’attendait-il pas à être confronté à une armée surentraînée plutôt qu’à un enfant muni d’une lance pierre et quelques cailloux ? Notre arme c’est celle-ci : Occupons-nous des affaires de notre Père. 

Rappelons-nous la prière d’Elie qui a fait tomber le feu sur l’autel ; cette prière du verset 37 : « Réponds-moi, Eternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi, Eternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur cœur! ».

Si les cœurs ne changent pas nous ne pouvons nous occupez des affaires de notre Père.

Alors, aimons sans retenue. Que l’indigent qui vient vers chacun de nous puisse en retrouvant sa dignité louer le seul vrai Dieu : Jésus-Christ. C’est de cette façon que nous chasserons Dionysos et détruiront les autres faux dieux.

Amen

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