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Par Eric Ruiz
Pourquoi tant de chrétiens font-ils des œuvres
qui se ressemblent et certains semblent en faire d’autres si peu visibles ?
Et pourquoi les uns voient d’un mauvais œil ce que les autres font ?
Dieu, lorsqu’il passe en revue son peuple, amène une partie à le suivre et une autre à suivre leur propre voie.
Mais comment
reconnaître qui suit réellement Dieu ?
Revenons au récit de Jacob et de Laban. Pour Jacob,
Dieu le suivit en Canaan ; Pour Laban, il aurait dû faire de même, si
l’examen de son cœur avait montré un semblant de bonté. Avec un bon cœur, Laban
aurait suivi son neveu pour rejoindre Canaan.
Or, il retourna chez lui, parce qu’il avait
de grands biens. Oui mais aussi, parce qu’il voulait être le seul à pouvoir les
administrer. Il voulait être le maitre chez lui et il n’envisageait pas une
seconde, une communion fraternelle juste.
Ainsi donc, après ce jour
(nombre 31) où Dieu nous a examinés, après ce jour qu’il trouva très bon, nos
actes, nous suivent (nombre 32) ; nos actes viennent aussitôt rendre
témoignage de ce que nous sommes : Bouc ou brebis ?
Nous
commençons alors une nouvelle période avec des actes qui nous distinguent des
autres. Nous, disciples de christ, brebis
du Seigneur, pratiquons-nous autrement ? Nous faisons de même avec un cœur
repentant. Nous suivons Christ qui nous ouvre alors un nouvel horizon, à
travers nos actes.
Mais
voilà, les actes de Laban ne sont pas connus. Le chapitre 32 de la Genèse ne fait pas mention de la suite de sa vie.
Cependant,
nous avons une multitude de passages bibliques qui nous montrent les actes de
ceux qui, comme Laban persévèrent dans le mal. Bien-sûr, il s’agit d’exemples qui ont
tous un point commun : des chapitres, des versets 32.
Tout
d’abord, Laban n’a jamais remis ses dettes à son neveu. Au contraire, malgré
ses demandes pressantes pour le laisser partir, il n’a fait qu’augmenter les
années de servitude de Jacob, passant de 7 à 14 puis à 20 années.
Et
la parabole de Jésus est sans équivoque, elle nomme ce serviteur : « méchant serviteur » en précisant au verset 32 du chapitre 18 de l’Évangile
de Matthieu : qu’un bon serviteur remet sa dette à celui qui le supplie de
le faire.
Toujours
dans l’Évangile de Matthieu au chapitre 23, verset 32, Jésus demande aux scribes et aux pharisiens qu’ils
témoignent par leurs actes qu’ils sont bien les fils de leur père, tueur de
prophètes.
Proverbes
11 :32 nous dit : « Le méchant est renversé par sa méchanceté, mais le
juste trouve un refuge même dans sa mort. ».
Les
actes de ceux qui ne marchent pas droit, les font trébucher eux-mêmes ;
les flèches qu’ils lancent vers les autres reviennent vers eux. Tandis que pour
le juste, même sa mort rend un bon témoignage.
Proverbes
1 : 32 dit :
« … la résistance des stupides les tue,
et la sécurité des insensés les perd ». Le fait d’être têtus,
obstinés et remplis de certitudes les placent eux-mêmes sous la coupe d’esprits
mauvais qui les poussent à leur perte.
Proverbes
10 : 32 : «
Les lèvres du juste connaisse la grâce et la bouche
des méchants la perversité. »
Quand Dieu est passé, la nature de l’homme est grossit comme avec une loupe.
Les uns (les brebis) ne cessent d’exercer de l’amour et leur paroles réconfortent, adoucissent, pardonnent et donnent la vie, tandis que pour les autres (les méchants, les boucs) leurs paroles sont cruelles, cinglantes, légalistes. Elles montrent une autosatisfaction, une totale absence de culpabilité, toujours à critiquer l’autre, et à s’exclure du mal.
Et le pire
c’est même quand ils sont dans l’épreuve, leurs cœurs ne fléchissent pas pour
autant. Même confrontés à la mort, ils continuent à blasphémer. Psaume
78 : 32 nous dit :
que « malgré cela (la colère de Dieu, la mort
des plus forts), ils continuèrent à pécher et ne crurent point en ses
prodiges ».
Alors
maintenant, tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Dieu est sauveur est surprend
par ses choix.
Un
trompeur, un fourbe un manipulateur, Dieu peut l’amener sur le chemin de la
repentance.
Examinez
le chapitre 32 de la Genèse, il
nous montre un tout autre Jacob. Certes un Jacob qui est devenu père de 11
enfants, mais un homme qui a pris un autre chemin, celui de Mahanaïm qui signifie 2 camps.
Donc,
nous avons un Jacob qui prend conscience du camp de Dieu, en rencontrant des
anges (et cela, dès le premier verset du chapitre 32). Un Jacob différent, parce que décontenancé, effrayé et saisi d’angoisse, (nous précise
le texte biblique) à l’idée de rencontrer son frère Ésaü qui marchait à sa
rencontre avec 400 hommes. Jacob tomba aussi sur un ange de Dieu avec qui, il
combattit toute la nuit, et qui lui brisa le tendon de la hanche. Mais surprise !
L’ange lui donna quand même la victoire.
Alors,
Jacob fut vainqueur, mais comment, de quoi ?
Jacob
en fait luttait avec lui-même. Il luttait contre des hommes, c’est-à-dire
contre leur côté humain caractérisé par la peur, la solitude, le désœuvrement. Si
la chair l’avait remporté, alors Jacob aurait perdu le combat. Et Jacob
lui-même par orgueil aurait dit : « c’est moi qui ait eut la
victoire ! ». Mais ici c’est
l’ange qui annonce la victoire de Jacob, car c’est l’Esprit saint qui a
été vainqueur sur la chair. Et c’est un Jacob nouveau qui est sorti de la
bataille. La preuve étant que l’ange changea son nom en Israël. Et que Jacob se
soumit à lui en demandant la bénédiction.
En
fait, nous avons là, les œuvres d’un Jacob repentant, qui ne pense plus à lui
mais à protéger son âme et sa famille.
Sa
famille, car :
«22 Il se leva la même nuit, prit ses deux
femmes, ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok. Il les prit,
leur fit passer le torrent, et le fit passer à tout ce qui lui appartenait ».
Jacob
est une nouvelle personne aussi, parce que c’est Israël qui dira: «30 j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée ».
Le chemin vers Canaan demandait un sacrifice qu’Israël
était maintenant capable de faire. Quel sacrifice ?
Celui du Psaume 32 (verset 5) ; celui donc de faire connaitre son
péché, de ne pas cacher son iniquité, et d’avouer ses transgressions à l‘Éternel ;
Et pouvoir ainsi dire : « Et tu as effacé la
peine de mon péché ». Une chose que Laban, lui, n’aurait jamais pu faire, trop
attaché à ses biens et à ses besoins propres.
Les sacrifices : ce sont des actes
visibles. Et Jésus dans l’Évangile de Matthieu au chapitre 6 et au verset 32 nous rappelle ces
actes qui inquiètent seulement les païens : vont-ils bien manger,
vont-ils pouvoir bien boire et auront-ils assez d’argent pour pouvoir se vêtir
correctement ? Eh bien un disciple ne se soucie plus de ses propres
besoins. Ils se soucient de ceux des autres.
Matthieu 15 :32 nous le prouve encore: c’est le manque de nourriture
et la fatigue des gens qui le suivaient depuis plusieurs jours qui ont attendri
le cœur de Jésus et qui attendrit par conséquent le cœur d’un disciple.
Instruisez-vous par une
comparaison tirée du figuier. Dès que ses
branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que
l'été est proche. » Matthieu 24 :32.
Cette demande forte de réflexion de la part
de Jésus, doit nous faire réfléchir sur la notion de comparaison.
Instruisez-vous sur les arbres saints (comme le figuier qui symbolise Israël), Israël
est-il un peuple élu, identifiable par la religion ou par le caractère ?
Le figuier sec n’est-il pas cette génération perverse,
suffisante, adultère et idolâtre, qui refuse de se repentir ?
Le figuier dont les feuilles apparaissent,
n’est-ce pas grâce à cette sève qui coule dans les branches et qui témoigne que
la vie est présente parmi des croyants ; que le frère a un amour bouillant
pour son autre frère (par sa bonté, sa générosité, son pardon, sa bienveillance..) ? Eh bien de même instruisez-vous en comparant le
figuier de Jacob à celui d’Abraham, en comparant le figuier de Laban à celui d’Abimelec, etc.
Ce n’est pas dans le but d’augmenter vos
savoirs bibliques, mais dans le but surtout de changer vos actes et de réaliser
où en est notre génération ; est-elle dans la foi ou dans le
mensonge ?
D’ailleurs Abimelec, le chef Philistin, l’ami
surprenant d’Abraham qui a commencé par confisquer sa femme Sara, eh bien, il me
fait penser à Luc 6 :32 « Si vous aimez ceux qui vous aiment, pensez-vous avoir droit
à une reconnaissance particulière? Les pécheurs aussi aiment leurs amis. »
À ce
titre, j'écoutais justement cette semaine, le témoignage d'un ancien musulman
converti à Jésus Christ. Il disait que tout a commencé, (non pas quand il a reçu
des tracts dans sa boite aux lettres, mais), quand des chrétiens se sont proposés
de garder ses petits frères et ses sœurs alors que lui était témoin et victime
de brutalité et de querelles au sein de sa famille et qu’il ne pouvait s’en
occuper. Résultat : Il s’est lié d'amitié avec eux, et par ce fait, il s’est
rapproché de Christ.
Vous voyez ce sont les actes qui font
fléchir le cœur et non les tracts.
Maintenant, pour en revenir à cette génération
qui verra le figuier refleurir. Jésus parle d’un livre intemporel dans Luc 11:32
« Les hommes de Ninive se lèveront, au
jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se
repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas ».
Jonas, c’est le 32ème livre de la Bible.
Aujourd'hui, s’il y a plus que Jonas : alors des peuples anti-chrétiens ou
de nombreux musulmans, bouddhistes,
animistes ou que sais-je se repentiront quelques soient leurs nationalité, à la
prédication de Christ.
Cela
signifie que nos actes d’amour, sans aucun doute, nous dépassent. Nous ne
pouvons prévoir à l’avance ce que nous ferons et l’effet que l’amour en acte
aura sur les autres. Sortir des préjugés
religieux, nous amène à ne mépriser aucune créature que Dieu fait sur cette
terre.
Alors,
dans ces conditions : ceux que Dieu a châtié sévèrement hier, peuvent très
bien se réjouir en lui demain, pourquoi ? Parce nous lisons dans
1Corinthiens 11 :32 : « Mais quand nous sommes jugés, nous
sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le
monde » ;
N’oublions pas que Paul s’adresse à une assemblée de Corinthe où règne les
scandales et le désordre, où tous se pressaient les uns devant les autres pour
prophétiser. Si Christ peut créer une repentance à Ninive, ne peut-il pas à
plus forte raison le faire aussi chez les corinthiens ?
Dieu souhaite nous montrer son degré d’attachement. Une
alliance Éternelle. Paul le dit aux Éphésiens en soulignant que c’est un
mystère. Éphésiens 5 :32 :
« Ce mystère est grand : je dis cela par rapport à
Christ et à l’Église ».
Dieu aime l’assemblée de croyants comme lui-même, comme son
propre corps et comme un mari devrait aimer sa femme.
Alors le mystère est là : ne sous-estimons pas l’amour
de Dieu pour son Église, qui embrasse beaucoup plus d’âmes que nous le pensons,
Et même des âmes que nous estimons déjà perdues.
Car à l’évidence c’est lui, par ses disciples accomplis qui
sépare les brebis des boucs.
Matthieu 25 :32« Toutes
les nations seront assemblées devant lui (le fils de l’homme). Il séparera les
uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs »;
Alors, soyons prudents et modérés en tout, sauf dans nos
dons d’amour envers les autres. Servir et
aider n’ont pas de limites dans le royaume de Dieu.
La fidélité dans ses dons est plus qu’un but, c’est un gage
que nos actes sont empreints d’une véritable piété.
Amen
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