dimanche 27 février 2022

LA MER RENDIT LES MORTS qui étaient en elle

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Par Eric Ruiz

 

La mer rendit Jonas, elle le vomit (Jonas 2 :11) ; mais Jonas n’est pas un cas particulier, isolé. D’ailleurs Jésus-Christ le dis bien face à la « génération méchante et adultère qui demande un miracle; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas ».  

Alors, la mer rend aussi tous les autres morts, tous ceux qui sont morts en elle.  Et ce miracle dont parle Jésus c’est bien celui-ci :

« Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et l'enfer rendirent les morts qui étaient en eux; et ils furent jugés chacun selon ses œuvres » (Apocalypse 20 :13).

 

Le verset 13 du vingtième chapitre de l’Apocalypse est similaire au verset 11 du deuxième chapitre du livre de Jonas. Un hasard, une coïncidence ?

Notre Dieu est le Seigneur des coïncidences. Il vient faire coïncider deux morts, deux morts qui reviennent de la mer, comme deux versets si éloigné et à priori, si différents. Son intention est de nous faire comprendre sa loi ; Et quelle est sa loi ?

Jonas est jugé selon ses œuvres dans le ventre de l’énorme poisson, tout comme il faut le dire la génération perverse et adultère que nous connaissons aujourd’hui. Pensez-vous que Jésus ne s’adressait qu’à la génération de son époque ?

La nôtre n’est pas meilleure.

Il semblerait qu’elle soit même pire, au vu des antichrists, des corrompus et des violents ; il y a en a, à foison et en premier dans les assemblées de soi-disant croyants ;

 

Alors, Quelles œuvres nous jugent ?

 

Certes, pour revenir à Jonas, ses œuvres sont celles d’un imposteur, celles d’avoir désobéi à Dieu, de s’être opposé à sa volonté.

Or, ses premières œuvres étaient bonnes envers Israël…ainsi peuvent-elles compter dans la balance ?

Peut-il recevoir dans les faits, un châtiment plus clément parce que tout n’a pas été mauvais en lui, surtout au début ?

Parce qu’un grand nombre pense, comme Jonas, ils espèrent se rattraper avec leur passé. Ils comptent sur leurs actions passées pour qu’elles pèsent en leur faveur ; Ils ont les yeux figés sur leurs premières victoires de foi, se les rappelant, se les remémorant constamment au travers de multiples témoignages.

Ah, si cela pouvait faire fléchir le cœur de Dieu, avec ce qu’ils ont fait de bons… (c’est ce que beaucoup aiment penser)

Mais on le voit clairement dans le récit sur Jonas, il n’est pas question de ce qu’il a fait de bien… avant de tourner mal.

D’ailleurs, Dieu ne tient pas non plus une comptabilité de nos fautes commises.

Ce n’est pas parce que le texte d’Apocalypse nous dit qu’un livre est ouvert et que les morts sont jugés selon ce qui y est écrit à leur sujet, qu’il a forcément une comptabilité.

Mais connaissez-vous l’expression « lire en lui comme dans un livre ouvert » ?

Cette expression bien connue montre le fait que l'on déchiffre toutes les intentions d'une personne, même celles qu'elle tente de dissimuler.

L’être humain est un livre ouvert pour Dieu. Son être intérieur met en évidence ce qu’il est réellement. Tout ressort le bien comme le mal. Alors le livre du bien s’ouvre et le livre du mal aussi.

Et ici c’est toujours le même miracle dont parle Jésus (le miracle des livres ouverts).

Cela veut dire quoi ?

Cela signifie que tout homme est jugé sur son état au moment de sa mort.

La justice de Dieu ne met pas en balance des choses bien avec des choses mal. Elle juge l’état de l’âme que nos œuvres ont construitLes mauvaises œuvres noircissent l’âme. Et c’est donc une âme ténébreuse qui est jugée.

Plus l’âme est corrompue et violente plus elle est ténébreuse et noire ; Et plus aussi, son châtiment sera long et pénible.

C’est pourquoi faire le mal, ne pas s’en repentir et persévérer dans cet état, ne permet plus (même de son vivant), par la suite de s’en sortir.  

Dieu le sait et il vient nous avertir de ce danger, pas une fois, de nombreuses fois.

Ce danger, je le répète, c’est : être comme prisonnier d’une spirale infernale, puisque Dieu a prévu un endurcissement pour ceux qui persévèrent dans cette forme d’opposition manifeste.

-Si Pharaon avait cru Moïse, il se serait repenti juste après le premier fléau. Dès que l’eau fut changé en sang, il aurait dû comprendre que lui était vraiment en danger.

Le fleuve, nous dit le texte Biblique devint puant.

Un croyant qui prend conscience que la parole sainte qui est répandue autour de lui est puante, nauséeuse doit d’abord se pencher sur lui pour s’humilier ; parce que, s’il continue sa route comme si rien n’était, il ne pourra plus revenir en arrière. Même avec des fléaux plus importants, il s’opposera encore plus aux autres et deviendra de plus en plus violent (c’est ce qui s’est passé avec Pharaon).

-Un autre exemple : le roi de Juda Achab, marié à Jézabel.

Quand Elie, le prophète vient lui annoncé qu’il n’y a aura plus de rosée et de pluie pendant plusieurs années, Achab aurait dû sur le champ s’examiner, tomber à genoux, implorer son Dieu. Au lieu de cela il laisse sa femme Jézabel exercer sa violence. Elle se met à pourchasser à mort les prophètes de Dieu.

Quand Elie revient trois ans plus tard, pour lui annoncer la fin de la famine, Achab aurait dû là aussi user de clairvoyance à son propre égard.

Au lieu de cela, sa vanité lui voile la réalité. Sa violence ne fait que grandir en lui et en sa femme. Et après le miracle spectaculaire du Mont Carmel, où tous les faux prophètes furent humiliés chassés et tués face à Elie, Achab continue à se soumettre à sa femme Jézabel avide de pouvoir, de sang et de guerre.

Alors, quand Elie prophétisa la mort du roi et de sa femme, pour leur crime, Achab, rempli de culpabilité, courut vite s’humilier et se repentir. Hélas, ce fut chose vaine. Le roi ne pouvait plus changer ; et la prophétie se réalisa.

Il mourut, son sang léché par les chiens juste avant que des prostituées se lavent dedans.

Le sang a un sens précis que l’on remarque dans Lévitique 17 :14 : « l'âme de toute chair, c'est son sang, qui est en elle …(et) quiconque en mangera sera retranché. »

La mort du roi de Juda et son contexte montre une chose précise : son âme souillée n’est bonne qu’à être donnée aux chiens et aux prostituées. Mais aussi elle montre que son âme est retranchée de Juda, par le sang innocent qu’il a comme mangé en le faisant couler (avec ce complot infâme contre l’Israelite Naboth qu’il fit tuer pour s’accaparer de son champ).

Achab n’a plus qu’un miracle à attendre, celui de Jonas ; attendre que les livres s’ouvrent pour lui et attendre que la mer le vomisse.

Par ailleurs, quand on lit dans l’Apocalypse que la mer, la terre et l’enfer rendent leurs morts, le viel ancrage religieux réapparait ; Et des mots reviennent comme une récitation, on ne peut s’empêcher de rajouter un élément temporel qui n’existe pas : « au jour du jugement dernier ».

La mer rendrait ses morts au jour du jugement dernier !...Quelle confusion !

Oui, nous avons à faire à un grand jugement : celui de la seconde mort. Apocalypse 20 : 14 : » c'est ici la seconde mort, l'étang de feu » ; Mais ce jugement aussi grand soit-il n’est pas le dernier (je ne cesserai de le répéter dans mes messages).

Ce jugement correspond au miracle dont parle Jésus ; ce miracle qu’auront les corrompus, les violents et les adultères.

-Alors, avez-vous remarqué que l’apôtre Jean n’emploie pas les mots au hasard. Il choisit les mots « seconde mort » mais pas ceux de « seconde vie ».

Pourquoi ?

Parce que, d’abord, ceux qui ont part à la seconde mort sont ceux du verset« 12Je vis aussi les morts grands et petits se tenant devant Dieu ». Qui sont ces morts grands et ces petits ?

Ce sont des vieux et des jeunes, des grands pécheurs (oui, comme Pharaon, Achab, Jezabel) comme des moins grands aussi ; et ces morts ne sont pas encore inscrits dans le livre de vie, ou alors, leurs noms ont été effacés. Et il n’y a pas une seconde vie. Jésus-Christ, lui seul est la vie ; 

Alors pourquoi Jean fait-il référence à la mort dans ce qu’il nomme « la seconde mort » ?

Parce que c’est une forme de seconde vie qui elle aussi a une fin. C’est encore une vie où le dernier ennemi « la mort », n’a pas encore été vaincue.

Un proverbe américain dit : « A peine un homme nait, il commence à mourir ».

Dès que nous naissons, la mort fait déjà son œuvre de destruction en chacun de nous.

La croissance va de pair avec la régression. Nous vieillissons, nous perdons des cellules, des neurones par milliers chaque jour et notre vie terrestre est déjà limitée par la biologie de notre corps mortel.

La vie sur terre n’est pas la vraie vie ; c’est une parenthèse qui est plus ou moins longue et plus ou moins soutenable (pour ne pas dire infernale) selon les actes que l’on y  fait et qui change l’état de notre âme.

La question n’est pas : y-a-t-il une vie après la mort mais la vraie question est avant tout : y-a-t-il une vie avant la mort ?

La vraie vie se goute, elle se déguste même avec plaisir. On peut gouter le don céleste, avoir part au Saint-Esprit ; on peut gouter la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir ; gouter, c’est-à-dire apprécier, savourer cette nouvelle nature de Dieu qui n’a pas de limitations. Et cette saveur sur terre, s’apprécie uniquement par la foi.

Aujourd’hui les gens veulent gouter aux dons célestes en les revendiquant avec force. Ils réclament des miracles, ils courent après des hommes ou des femmes faiseurs de miracles ; Ou ils prient pour que le temps des miracles revienne comme au temps de Jésus.

Mais pourquoi n’entendent-ils pas le Saint-Esprit leur dire qu’ils n’auront comme miracle que le miracle de Jonas ? Qu’ils auront beau prier, se lamenter, ils n’auront rien d’autres. Dieu les a tellement avertis du danger. Il les a tellement sauvé du malheur, que maintenant il les laisse à leurs passions et à ce qu’ils ont désiré le plus. Ils vivent le temps de leur adultère. Ils vivent ce temps dans une terre remplie de corruption et de violence.

Alors ne regardons pas aussi, ce verset comme la vérité absolu sur tout, comme si Dieu efface tout péché automatiquement au jour qu’il a décidé: « mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ».

Ce verset de la lettre de Paul aux Romains a été tellement l’objet de corruption. C’est vrai, quand le péché abonde, la grâce intervient pour celui qui veut réellement s’en détourner. Mais, quand la grâce est déjà venue maintes fois sur un pécheur pour le pardonner et que sa repentance n’a été que superficielle, la grâce ne peut plus exercer sa puissance. Le péché consommé dans la satisfaction, l’adultère perpétué ne produisent qu’une terre épineuse, remplie de chardons, cette terre infertile ne peut plus être que brulée à la fin.

Alors, il y a le grand trône blanc et celui qui est assis dessus (dans Apocalypse 20 :1).

Cette situation fait contraste avec les morts qui reviennent. Surtout qu’on ne sait où placer ce grand trône blanc et celui qui est dessus. Il n’est ni dans le ciel ni sur la terre. « La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place (de lieu) pour eux. »

Alors, où se trouve c’est dimension ?

Jésus-Christ a montré ce lieu : La transfiguration. Un lieu entre le ciel et la terre.

Un lieu ou change l’aspect du visage et ou le vêtement prend une forme de blancheur éclatante comme du cristal où la nuée vient couvrir et cacher le trône et celui qui est sur assis dessus.

Car ceux qui ont part à la première résurrection, qui ont persévéré jusqu’au bout, sont sur ce trône. Et ils ont un corps incorruptible et indestructible ; ils ont revêtu l’éternité.

Jean 3 :36 : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

La colère de Dieu est sur celui qui ne croit pas au Fils. Ses intentions, ses actes, son état d’âme montrent son incrédulité.

Celui qui ne croit pas au Fils, verra le miracle de Jonas pour lui-même ; la seconde mort. La mer le rejettera, elle le vomira sur la terre.

Ne persévérons pas dans le péché, lavons nous régulièrement, séparons-nous de tout ce qui est impur.

Je répéterai ce que dit Paul aux Philippiens : « que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de nos pensées ».Amen

Amen

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