dimanche 9 août 2015

RAJOUTONS NOS SOUFFRANCES À CELLES DE CHRIST.

Par Eric Ruiz

Voici un message puissant de réconfort et d'encouragement de la part de notre Seigneur. 
Romains 8:17-18 

"Alors, si nous sommes enfants de Dieu, nous recevrons en partage les biens promis par Dieu à son peuple, et ces biens, nous les recevrons avec le Christ. Oui, si nous participons à ses souffrances, nous participerons aussi à sa gloire. Comparons les souffrances d'aujourd’hui avec la gloire que Dieu nous montrera clairement plus tard. À mon avis, elles sont peu de chose. "  (Version Esprit et Vie)

 Ce passage illustre une gloire partagée avec le Seigneur. Elle concerne ses souffrances; et les nôtres, par voie de conséquence.

Voici trois questions légitimes, qui sont souvent récurrentes chez nous, les croyants.

·         Pourquoi devons-nous souffrir, dans quels buts?
·         Dans quel sens participons-nous à sa gloire de cette façon?
·         Pourquoi nos souffrances du temps présent ne sont rien comparées à la gloire à venir?

 Souffrir a du sens pour le Seigneur. Lui-même, n'a pas lésiné sur les supplices moraux, les insultes, les calomnies, les moqueries, les crachats, comme les souffrances physiques que lui ont fait subir les bourreaux de l'époque, lors de sa passion. Il ne s'est pas soustrait à cette terrible destinée.

 " Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas . Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.".(Esaïe 53:3-4)

 "Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance"(Esaïe: 53:10).

 Il ne s'est jamais opposé à elle, bien que la tentation ait été forte. Mais, il n'a jamais succombé.

 (Matthieu 26:39) " Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux."

 Il a même été jusqu'à refuser le vin mêlé de myrrhe qu'on lui proposait pour atténuer ses douleurs physiques (Marc 15:23).

Notre Seigneur devait souffrir pour plusieurs raisons. La première, c'est qu'il a désiré porter lui-même, par son supplice, ce que nous devions endurer nous-mêmes. 

Car, c'était à nous de souffrir, pas à lui. 

 Rappelons Esaïe 53:4"ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; "

 Par notre péché, qui n'est autre que la séparation, le divorce avec notre créateur, nous ne méritions que la souffrance et la mort. 

(Romains 6:23) "Car, le salaire du péché c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur."

 Adam et Ève en Éden, ont choisi de goûter au fruit de l'arbre qui donnait la connaissance du bien et du mal et par cette désobéissance, ils se sont coupés de l'arbre qui donnait la vie éternelle.

Le sacrifice, ce "don gratuit "qu'est la souffrance et la mort de Jésus-Christ sur la croix, a rétabli la bénédiction perdue en Éden. 

Nous sommes redevenus ses fils et ses filles et non plus ces enfants illégitimes d'autrefois.De plus, par ses meurtrissures, nous sommes guéris. Les plaies faites dans sa chair, lorsqu'il fut frappé, maltraité, puis crucifié, participèrent aussi à notre guérison.

·         Mais alors pourquoi doit-on encore maintenant, souffrir? 
·         Pourquoi connaître des tribulations nous aussi, alors que le Seigneur l'a fait pour nous, à notre place?


 Est-ce pour nous rendre plus fort?
Comme nous dit la fameuse citation de Nietzsche: "Tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort"?
Ou est-ce pour nous garder dans l'humilité?

 Réponses: Si nous avons besoin de souffrir pour être humble, c'est que nous ne sommes pas en ordre avec lui, et cette souffrance-là, mène à la repentance.Le contexte, de Romains 8:17 est bien différent. Il s'adresse ici à des enfants du Seigneur qui se sont convertis et même plus, qui ont été adoptés en tant que fils de Dieu.
La version Segond, dit ceci:

 "nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ" 

À la question la souffrance nous rend-elle plus fort?

Réponse:
Ce n'est assurément pas pour nous rendre plus fort que nous souffrons.
C'est, (accrochez-vous bien !) pour rendre plus fort notre Seigneur. Pour donner encore plus de valeur à son amour. Pour donner encore plus de puissance et de gloire à son sacrifice sur la croix.

Je ne divague pas quand je vous dis cela, je mesure bien mes propos. 
En quoi nos souffrances, nos épreuves peuvent-elles rendre le Seigneur plus fort?

Je vais partir d'un exemple concret: celui de ma mère.
Ma maman, c'est une femme admirable qui ne se plaint jamais. 
Elle attire très rarement le regard sur elle pour se faire plaindre.
Et pourtant...Ma mère a 80 ans, et elle souffre de multiples maux liés à la vieillesse. L'arthrose, dans ses articulations, la fait souffrir dans tous ses gestes au quotidien et l'empêche de se baisser et de se déplacer correctement. Elle a besoin d'une aide pour mettre et enlever ses chaussures comme pour sortir de chez elle.Elle souffre aussi d'une infection chronique de ses voies respiratoires. Elle ne peut manger de tout, à cause de sa mâchoire qui s'est rétrécie et affaiblie. Elle n'entend pas distinctement toutes les conversations et se sent parfois à l'écart de nos échanges. 

Tout cela pour vous dire que l'autre soir, elle m'a demandé, fatiguée, découragée:

·         Comment puis-je plaire au Seigneur avec tout ce fardeau d'invalidités ? 
·         Quelle utilité puis-je avoir pour Dieu? 
·         En quoi puis-je encore glorifier le Seigneur ? 

Je lui ai répondu la chose suivante: 
"Jésus-Christ n'a jamais atteint ton âge. Il n'a jamais connu les souffrances liées à la vieillesse. Il est mort à 33 ans. Il n'a donc pu ressentir les souffrances occasionnées par l'arthrose, ou l'humiliation rattachée à ta mobilité réduite ou à ta surdité. Par contre, les souffrances que tu as étant toi-même née d'en haut, ayant toi-même reçu le Saint-Esprit, se rajoutent aux souffrances de notre Seigneur. Tu es en Christ et Christ est en toi. Aussi toutes les œuvres que tu fais sont faites en lui.

 Le résultat est que tes souffrances cumulées aux siennes augmentent la valeur de SON sacrifice. Donc augmente SA gloire.L'amour de notre Père avait atteint un tel niveau de gloire que jamais nous avions pensé un seul instant, qu'il pourrait encore l'augmenter.

 Et pourtant c'est une réalité. Mais il ne peut et ne veut l'augmenter qu'avec nous.Lorsque vous souffrez physiquement, comme moralement, l'amour de Dieu s'accroît.
Imaginez la multitude du peuple appartenant au Roi des rois. Tous ceux qui ont jadis souffert jusqu'à la mort, comme ceux qui sont en Christ actuellement et qui souffrent pour la justice de notre Seigneur. 

 Ils vivent ou ont vécu des souffrances qu'ils n'ont jamais désirées, ni même provoquées. Vous aussi, vous pouvez être dans cette situation où vous vivez des souffrances injustes et cumulées. Des séparations, des incompréhensions, des accusations venant de vos proches ; des maladies chroniques, incurables, des handicaps, un enfermement, un isolement, une répudiation…

 Mais Contrairement à bien des humains qui se sont aigris, vous vivez vos afflictions dans la joie, dans la patience, en exerçant une attitude digne et louant le Seigneur de votre état, vous contribuez ainsi à l'accroissement de l'amour divin.(1 Pierre 4:13)

" Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez AUSSI dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra."

 Cela veut dire que lorsque Dieu vous fera voir sa gloire, cela vous procurera une joie d'autant plus grande que vous avez contribué à cette gloire, par votre attitude toujours joyeuse dans l'épreuve comme dans l'affliction.

 Je pense que maintenant vous êtes plus à même de comprendre Romains 8:18 "Comparons les souffrances d’aujourd’hui avec la gloire que Dieu nous montrera clairement plus tard. À mon avis, elles sont peu de chose. "

 Voyez-vous, souffrance et gloire vont très souvent de pair.
Un nombre important de versets témoignent de ce fait.Examinons maintenant jusqu'où peut aller la gloire de Dieu. Je parlais, il y a quelques temps, d'astronomie et de foi avec un frère ; et il m'a dit une chose qui a produit une grande résonance positive en moi.

 " L'univers est en expansion constante, tout comme l'amour du Seigneur." Avec toutes ces âmes qui ont souffert pour lui et toutes celles qui se sacrifient encore aujourd'hui, je commence à saisir un pan de l'immensité de l'amour de notre Seigneur, qui ne cesse de grandir.

 "L'amour agapé", n'est pas un état figé, c'est un amour qui croit à l'infinie. Pour être plus actuel, et utiliser un langage mathématique: 

L'amour de Dieu est "une croissance exponentielle infinie".

 Maintenant, il y a autre chose. Dieu signifie: "objet d'adoration" Cela ne me satisfait nullement comme définition. Car cela limite notre Père Éternel à être un créateur qui chercherait une ou plusieurs créatures pour se faire aimer d'elles.C'est très réducteur et égocentrique, comme vision de Dieu.

Je préfère la définition d'Elohim, qui est d'ailleurs très souvent employé dans la Bible (plus de deux mille fois dans les versions hébraïques), mais qui est traduit injustement et faussement par "Dieu".

 "Elohim" c'est ce Dieu unique qui est contradictoirement pluriel, (lire : Elohim le Dieu pluriel voilé et dévoilé) qui crée non pas pour lui-même, mais pour que sa création participe à sa gloire autant, sinon plus que lui.

 "Faisons l'homme à notre image"," voici, l'homme est devenu comme l'un de nous..."

Dès le début de sa création, il y a une association, un partage, une communion fraternelle. Elohim se plait au milieu de son peuple.L'image de Dieu n'est pas unique, elle est multiple:
·         L'époux et l'épouse,
·         Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom je suis au milieu deux,
·         La cité de David, la montagne sainte de Sion, où habite le Seigneur.
·         La tente d'assignation au milieu des 12 tribus d’Israël.
·         Les 24 anciens, les cents quarante quatre mille, réunis autour de l'agneau immolé.

 Elohim veut plus qu'un simple vis à vis, il désire un être qui le rende plus fort, pour qu'à son tour, il rende cet être plus fort, aussi.

 Si on effleure un peu son amour, on se rend compte qu'il aime son peuple, son Épouse plus que lui-même. Il nous le prouve dès Le début. Il aime au point de donner sa propre vie pour nous, de s'humilier dans la souffrance, le mépris, l'ingratitude, pour nous.Puis, il permet que ses enfants souffrent eux-aussi pour bénéficier de sa gloire et pour grandir avec lui.

·         Elohim ne peut se glorifier que si nous sommes nous, ses enfants, ses fils et ses filles, glorifiés à notre tour.

·         C'est un jeu incessant d'échanges, de partages, et de reconnaissances. Chacun sublime l'autre et le rend plus fort.

 En ce sens c'est vrai je rejoins Paul, nos souffrances sont bien pâles si on les considère comme la partie forte du Seigneur, sa puissance de gloire en expansion. 

Nos souffrances sont pesées, elles s'additionnent les unes aux autres pour former un poids. "Un poids éternel de gloire" dont parle Paul dans 2 Corinthiens 4:17.

 " Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, "

 Votre couronne de gloire a le poids et la valeur de toutes vos afflictions vécues, en Christ. Si vous n'êtes pas nés d'en-haut, priez le Seigneur pour recevoir son Esprit, afin que vos souffrances soient rajoutées à celles du tout puissant Yeshoua.

 L'amour du Seigneur ne l'oublions pas est une gloire sans cesse grandissante, en expansion, qu'il partage avec nous, son peuple élu.


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