415
Par Eric Ruiz
-Nous vivons toujours dans une illusion républicaine, celle d’un renouveau produit par la sagesse de l’homme.
Et pour preuve : en ce début d’année 2022, année d’élections en France, il y a toujours une majorité de courants de pensée qui se réclament « progressistes » c’est-à-dire qui croient que l’homme progresse en même temps que sa condition.
Peut-être y-a-t-il des formes de pensées réactionnaires, régressives
à l’opposé.
Qui voit en France, un futur président établir son programme sur des idées réactionnaires ?
À titre d’exemple, voilà ce qu’il pourrait annoncer : « j’ai
décidé d’empêcher les noirs, les arabes, les étrangers, les musulmans d’accéder
aux postes à responsabilités, de rompre l’équité hommes-femmes, de combattre
ceux qui s’opposent à mes idées de progrès, d’instaurer un système de contrôle
permanent sur les personnes etc,
On crierait au scandale.
Nous sommes dans une société qui doit évoluer en premier dans
ses mentalités pour évoluer ensuite socialement et économiquement.
Là-dessus tout le monde est d’accord.
Mais à l’ère du « politiquement correct »
c’est quoi évoluer dans ses mentalités ?
Peut-être :
-En faisant mentir nos manuels scolaires pour qu’ils continuent
à noircir le passé et embellir l’humanité d’aujourd’hui ?
- En faisant entrer une femme, noire, multi culturaliste, comme
Joséphine Baker, au panthéon ?
-En interdisant les mots discriminants, fait-on évoluer les
mentalités ?
-En bâillonnant celui qui parle mal, lui fait-on changer
d’idée ?
-On l’voit bien, en mettant des masques chirurgicaux, on
n’empêche pas la propagation des virus.
Alors notre société change-t-elle vraiment ?
Elle est si fermement attachée à la notion de progrès qu’elle ne sait plus quoi faire pour dénoncer « les régressistes » (ceux qui entre parenthèse deviendraient les plus nombreux).
Les Églises font de mêmes, elles passent leur temps à
dénoncer la régression : le mal chez l’autre.
Oui le mal progresse, oui le progrès des régressistes se remarque comme le nez au milieu de la figure. La régression est visible à l’œil nu.
Mais peut-on parler réellement de régression ?
Pour régresser il faudrait au préalable qu’il y ait eu progrès.
Or, on en revient toujours au même point : pour que les
mentalités changent, il faudrait que l’homme change, l’humanité change.
Constat : Rien n’a changé. L’homme est et restera toujours un colosse aux pieds d’argile, un vase propre, rutilant à l’extérieur et plein de moisissures à l’intérieur.
L’espèce humaine n’est pas pire ni meilleure qu’avant. Elle a simplement changé de projet, plus précisément de stratégie géopolitique.
Le « progressisme », qui est l’idéologie
philosophique la plus répandue en Europe a ses fondements sur le siècle des
lumières.
Juste
avant la révolution française, au 18ème siècle, nos grands philosophes, nos
grands penseurs, voulaient amener une
civilisation plus humaine et respectable. Une civilisation universelle.
Ils ont voulu nous faire croire (et ils semblent avoir réussi jusqu’aujourd’hui) à nous enseigner que le passé était moyenâgeux, constitué par des actes barbares en très grand nombre, et que le futur verra poindre une vraie civilisation émancipatrice.
Voltaire, Diderot, Rousseau, pour ne parler que d’eux, étaient les apôtres de ce nouveau monde ; tout comme Wyclif, Luther, Calvin, l’ont été en luttant contre l’obscurantisme catholique et en posant les bases d’une nouvelle foi protestante.
Or, les
récits officieux divergent souvent de récits moins connus.
Dans les faits, nos philosophes avaient des pensées très régressistes. Avec ce qu’ils ont écrits, ils seraient traités aujourd’hui, d’esprits bornés, de misanthropes;
-Xavier Martin, historien français, professeur d’université nous donne de nombreuses références dans son ouvrage « l’homme rétréci par les lumières ». L’homme, y est décrit comme un être animal bipède, brute et irresponsable ; la femme, elle, est réduit à un gibier vers le quel on court. Le viol est souvent dépénalisé. Les gens du peuple sont perçus comme: « la populace » une bête féroce qu’il faut enchainer par la crainte de la potence et de l’enfer disait Voltaire dans les notes d’un ouvrage de 1774.
Eh oui, ces intellectuels si en avance sur leur temps, prônant la liberté d’expression, la tolérance, le civisme, la raison, et bien-entendu la démocratie montrent par d’autres côtés des penchants racistes, sexistes et très méprisant sur le genre humain…attention, pas la totalité du genre humain.
Eux, plus
savants, non rien à voir avec la plèbe, le bas peuple. « Le sot
n’est pas notre prochain » écrit Voltaire dans une de ses correspondances.
« Nous
ne sommes pas de la même espèce que ces animaux-là » écrit aussi Stendhal
dans sa correspondance.
Quant à
Rousseau, bien connu pour être un défenseur fervent de l’égalité entre les
hommes (je fais référence au « contrat social » tant étudié à l’école)
parle d’une multitude aveugle associée à de « la populace, abrutie et
stupide ».
Quel grand écart avec les valeurs républicaines et bien-sûr avec l’amour du prochain mis en avant par Jésus-Christ !
L’amour du
prochain… Si on en vient maintenant à Martin
Luther, un des pères du protestantisme. Celui qui a dénoncé les hérésies
des indulgences, redonné ses lettres de noblesse à la grâce divine… Luther,
trois ans avant sa mort (en 1543) nous dévoile une de ses facettes cachées,
celle de son violent antisémitisme dans ce terrible pamphlet : « Des juifs et de leurs mensonges » ;
Lui, qui
par la doctrine de la grâce remet l’être humain à égalité face au salut
(puisqu’il ne mérite rien et que la foi est un don de Dieu), eh bien, Luther s’en
prend avec violence aux juifs, les haïssant pour leur arrogance, parce que
circoncis ils se croient les seuls élus et maudissent les autres (ne fait-il
pas, lui, la même chose avec les baptisés ?) ; Luther, animé d’esprit
sectaire somme les chrétiens à ne plus fréquenter le juif parce qu’il refusera
toujours de se convertir.
Le réformateur allemand, se plaçant en défenseur de Dieu, apparemment plus attaché aux mots qu’aux personnes, écrira que le juif menteur, malveillant, possédé par le diable (rien que ça) « crucifie les mots » de la Bible. Et que « les jeunes gens devraient lapider tous leurs rabbins » ; Et que nous chrétiens devrions « incendier leurs synagogues », que « l’on confisque leurs livres de prières, leurs bijoux, leur argent et leur or et que l’on rase leurs maisons ».
Vous voyez ceux qui nous ont
amené jadis les pensées de progrès social, de société plus juste et plus
sainte, ont véhiculé avec eux, les mêmes pensées régressistes qu’ils combattent.
La lumière
vient avec son lot de contre-vérité, elle montre les pieds argileux du colosse.
Le progrès humain, quel
qu’il soit (fait par la raison, ou par soumission à un dieu) n’est qu’un leurre,
la régression aussi.
Pourquoi ?
Parce qu’il n’existe qu’un seul être humain, le même hier et aujourd’hui avec son idéologie dominatrice, ségrégationniste, bestiale et pour finir démoniaque.
Jésus-Christ
a été ferme à ce sujet : Pas de réforme ni de rénovation : une
destruction totale.
Jean 2 :19 : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. ».
Alors, certains y ont vu, à travers ces mots durs, un
temple juif antichrist ; d’autres, une religion à détruire, ou bien l’esprit
fourbe et menteur animée par la religion ; d’autres encore y ont vu des
spéculateurs sans scrupules ni honnêteté ;
Mais Jésus s’adressait à bien plus que cela : à l’âme à
l’esprit et au corps de chaque homme et de chaque femme.
Il n’y a pas un message de progrès pour ces marchands du
temple qui ont été chassés par le fouet.
Pensez-vous qu’ils pourraient revenir une autre fois au temple avec de meilleures intentions ?
Et qu’ils devraient, par conséquent, s’attendre à exercer
ou à comprendre une nouvelle loi ?
Non, puisque leur nature animale les poussera toujours aux
vices, cette nature-là est vouée à la perdition.
Le temple
doit être détruit pour qu’un nouveau temple apparaisse.
Le premier
Adam ne peut s’améliorer. Seul le second Adam, le nouvel homme mérite une
nouvelle civilisation.
La pensée
progressiste qui consiste à croire en l’amendement de l’homme est morte avant
d’avoir commencé à émerger dans l’esprit humain.
Car être progressiste, c’est encore
gouter à l’arbre de la connaissance du bien et du mal du jardin d’Éden.
Il faut du
temps pour le comprendre. Au début le temple est toujours sujet d’adoration. On
y projette toutes ses idoles. Mais avec le temps, les yeux s’ouvrent enfin
C’est ce que nous révèle Jean 2 :22 : » C'est pourquoi, lorsqu'il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite. (avait dite au sujet du temple comme d’un corps) »
Pourtant sous l’effigie du progrès humain, attendons-nous cette année 2022 à voir, ce que nous appelons en général « la régression », devenir encore plus TRANSPARENTE.
Cette
année, nous n’aurons plus besoin de philosophes ou de savants pour nous
expliquer ce que nous vivons, ni d’une intelligence supérieure pour nous en
donner le sens.
Tout
deviendra limpide, clair comme de l’eau de roche, comme après avoir bu un sérum
de vérité.
Attendons-nous
à voir s’effacer les mots que nous connaissions, qui allaient dans le sens du
progrès au profit de mots révélateurs du cœur vide, intolérant agressif et
obstiné de la majorité. Les mots d’ escroc, menteur, mytho, voleur, possédé,
facho, Réac, complotiste, criminels, antivax...
Voilà les
nouveaux mots synonymes de progrès. Un changement de paradigme.
Bref, beaucoup de dénonciateurs, de lanceurs d’alertes, passeront pour des héros en 2022, parce qu’ils mettront en lumière tout simplement ce qui est de la régression.
Le règne des ténèbres se
dévoile sous la bannière du progrès humain.
Et le plus
beau témoignage du progrès humain est Apocalypse 13 :11
« Puis je vis monter de la terre une autre
bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait
comme un dragon. »
Le dragon : Incarne l’esprit le plus vaniteux, une
détermination sans limite pour se propulser au sommet ; La bête : l’esprit animé
par un désir permanent de richesse, de connaissance et de gloire ;
et elle parle : L’esprit de
séduction s’exprime ; sa douceur, son humilité sa gentillesse, son don de
soi apparent, ce qui la fait ressembler à un agneau se transforme en mensonge
quand elle parle. C’est un dragon qui s’exprime ; Car ce qu’elle dévoile,
alors, n’est que violence, insultes, mépris et calomnie.
Voilà ce
qui monte de la terre avec ses idées progressistes, voilà ce qui anime l’esprit
de ce monde pour une civilisation universelle. La multitude loue l’être humain
et son côté animal violent : l’Agneau
dont les paroles brûlent.
Car cette année, nous
verront clairement que les valeurs de progrès sont imposées d’autorité, par
l’arbitraire, donc par la force et la violence.
Il n’y a pas de consensus,
d’échanges, de compromis, mais une imposition par la force, des idées
progressistes.
Vous l’aurez compris, le
progrès qu’on nous annonce, n’est qu’un vernis qui sert à cacher de très
sombres ténèbres.
Ou alors peut-être pensez-vous comme Montesquieu qu’un « despote éclairé » peut gouverner seul avec une grande sagesse et une grande justice s’il se réfère à de grands philosophes, et savants ?
Je crois plutôt que les
idées progressistes seront établies comme la République de Chine le fait ;
comme le pratique la plus grande puissance mondiale, la plus grande usine qui
est aussi parallèlement, le plus grand marché de contrefaçons et la plus grande
pollueuse mondiale.
Encore une fois, le vent brûlant souffle de l’orient. L’empire du Milieu, La Chine, elle, n’impose pas sa dictature oligarchique au monde, c’est plus subtil, elle communique les idées progressistes de sa dictature, où les avis du peuple (de la populace pour employer le mot si cher à Voltaire ou à Rousseau) ne comptent pas. Seul compte la collusion (l’entente secrète) entre le monde politique et celui des affaires.
Certes, le barbare qu’on nous a montré du moyen-âge n’existe plus dans nos sociétés modernes. Or, le citoyen lambda reste ce barbare à civiliser, à domestiquer par la force pour en faire un citoyen qui vivra en harmonie avec sa société.
Alors, dans ce tumulte général, Dieu aurait-il oublié ses enfants ?
« …l'Éternel aime ce qui est juste, et il n'abandonne point ses bien-aimés; c'est pourquoi ils sont gardés à toujours; » (Psaume 37 :28).
Selon sa
promesse, Dieu fortifiera celles et ceux qui le craignent, Et pour les autres…
ils continueront à être séduits par des idées, des personnes, « des
influenceurs » comme on les nomme aujourd’hui sur les réseaux sociaux
d’internet.
Ces influenceurs feront office d’anges terrestres, d’anges providentiels parce qu’ils incarneront ce qu’ils désirent au plus profond d’eux-mêmes et qui, au final, les feront trébucher.
Or, une
autre erreur serait de chercher l’oxygène auprès d’un renouveau spirituel
quelconque.
Rien ici-bas ne peut nous élever.
La seule
bannière à élever vers Sion est d’invoquer le Seigneur Jésus-Christ, pour
renaitre d’eau et d’esprit comme le disait Jésus à Nicodème, puis et surtout
ensuite persévérer
par la prière, priez sans cesse …dans
quel but ?
Afin de ne
pas être affecté, influencé, par ce monde ténébreux et au final détruit par lui
et par ce qu’il engendre.
Car, c’est
un colosse aux pieds d’argile… qui est en train de s’écrouler.
Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire