dimanche 31 octobre 2021

L’ENLÈVEMENT DANS LA TRIBULATION

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Par Eric Ruiz

 

Il y a des mystères de Dieu qui doivent s’accomplir, donc qui ne doivent pas seulement se comprendre mais se vivre et se voir. Se comprendre : trop de doctrines ont fait appel à la connaissance intellectuelle ;

Alors que la foi n'est pas un combat d'idées c'est un combat d'esprit.

Même quand on ne comprend pas précisément, on comprend l'esprit ; on ne comprend pas certains mots certes, mais on comprend l'esprit de la lettre plus que les mots.
C'est pour cela que j'affirme qu'une personne qui reçoit des paroles venant de Dieu ne doit pas essayez de les transformer pour les vulgariser, afin de les rendre plus simples et accessibles, car ses efforts se feront au péril de faire dire autre chose de ce qu'il a reçu.

Mais il doit s'exprimer avec ses mots à lui, même si ses propres mots présentent un obstacle à la compréhension de beaucoup de personnes.

Les traductions bibliques en sont l'exemple flagrant. Les traducteurs pour essayer de rendre plus compréhensible certains versets les ont retraduits selon leur interprétation. Cette interprétation a été, il faut le dire, faussée par leur religiosité.

Je prendrai l’exemple de la version Martin qui date de 1744 et qui est loin d'être facile à comprendre et qui a aussi des imperfections… mais lorsque vous lisez les versions en français courant, à certains moments, elles ne disent plus du tout la même chose.

Prenons 1 Thessaloniciens 4 :16-17 BFC

« Ceux qui seront morts en croyant au Christ se relèveront les premiers; 17ensuite, nous qui serons encore en vie à ce moment-là, nous serons enlevés avec eux au travers des nuages pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur »

Bible Martin

« ceux qui sont morts en Christ ressusciteront premièrement ; 17Puis nous qui vivrons et qui resterons, serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, au-devant du Seigneur, en l'air et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. »

Première distinction : être mort « en croyant au Christ » et « mort en Christ » ce n’est pas du tout la même chose.

D’un côté, c’est une croyance, de l’autre, un état, une nature nouvelle.

Ensuite : La Bible Martin montre plus une transfiguration, un changement d’état (la nuée comme l’air faisant référence plus à un état spirituel que physique ;

la nuée est quelque chose d’épais et sombre, qui met un voile sur le réel)

Alors que la BFC n’emploie plus de métaphore mais parle clairement d’une aspiration verticale d’un corps qui part dans les nuages rejoindre Dieu.

Quand je lisais les Évangiles au tout début de ma conversion je ne comprenais pas tout, loin de là, mais je comprenais l'essentiel, l'Esprit de Dieu était là et je savais que c'était la vérité.

Les paroles que je lisais faisaient comme l’effet d’un feu en moi.

Eh bien, c'est pareil lorsqu'on entend une personne inspirée par l’esprit divin, on ne comprend pas tout mais on sait globalement que c'est la vérité.

Parce que l'Esprit parle à l'esprit, à notre esprit.

Ce n'est pas un combat de mots d'idées et d'opinions c'est l'esprit qui parle, c'est beaucoup plus puissant que ça, car c’est lui et lui seul qui convainc de justice et de vérité.
On comprend alors ce que l'on doit comprendre au moment où on entend la parole, c'est pour ça que chaque personne comprend ce qu'elle doit comprendre, elle, et elle seule.
C'est ce qui est le plus important pour elle au moment où elle entend la parole.
D'où le verset très décisif de Hébreux 3:15

"C'est pourquoi, selon ce que dit le Saint-Esprit, aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte."


C'est une voix venant du Saint-Esprit que l'on entend… et une voix à la particularité de résonner.

Elle vibre a une certaine fréquence. Et cette vibration n'est pas perceptible par l'intelligence ni par la raison mais, elle est perceptible par nos émotions, notre être intérieur.

Aujourd’hui nous savons que nous sommes parcourus nuit et jour par des ondes électromagnétiques. Et que ces ondes varient, ne seraient-ce que lorsque nous dormons ou que nous nous réveillons.

Au réveil par exemple, on note une augmentation d’amplitude de ces ondes dans notre cerveau. Ces ondes, c’est indéniable, ont une action sur notre système nerveux tout entier.

Un champ électromagnétique trop élevé peut générer même des maladies (c’est d’ailleurs ce que l’on redoute avec la 5G ou l’utilisation excessive des smartphones). Donc ces ondes interagissent avec nous. Et d’une manière concrète, avec un cœur dur nos émotions ne vibrent pas du tout et de la même façon qu'avec un cœur brisé.

Un cœur dur finit, avec ses ondes négatives, à se révolter contre ce qu'il entend venant de Dieu ; Alors qu'un cœur brisé est environné d’ondes positives, il s'humilie, il cherche à expier ses fautes, il cherche la rédemption, en un mot il cherche la vérité sur lui.

Un cœur qui est dur n'a plus de pensées en mouvement.

Sa pensée s’est figée, elle s’est sclérosée, dogmatisée ; alors qu’un cœur qui est humble se laisse conduire paisiblement par l'Esprit de Dieu, il est malléable, il est en marche et il est édifié parce qu’il est modulable à souhait.

Maintenant sur le plan de nos rapports avec Dieu et les hommes, revenons sur le dogme tant répandu de nos jours : celui de l’enlèvement.

 

-        LE DOGME DE L’ENLEVEMENT

 

Celles et ceux qui croient dans un enlèvement des élus ont figé cette idée dans leur esprit comme une image unique. Rien d’autre ne peut y être conçu.

On leur a fait penser que cette enlèvement c’est le moyen et ce sera le seul moyen d’échapper à la souffrance, à la mort et plus encore aux tribulations qui mènent à la mort.

Ces croyants, je ne les blâme pas (puisque j’en faisais partie il n’y a pas si longtemps), espèrent de tout leur cœur échapper aux tribulations (d’ailleurs ont leur dit que les tribulations actuelles ne sont pas les tribulations qui doivent venir, qui elles seront encore beaucoup plus grandes et beaucoup plus fortes).

Ils pensent que les grandes tribulations sont pour ceux qui ont désobéi, qui se sont enivrés de péché.

Elles ne peuvent en aucun cas être le sort d’un peuple saint.

C’est pourquoi Dieu les enlèvera avant qu’elles arrivent sur eux.

Voilà le crédo qui verrouille la pensée : Dieu enlève ses élus pour qu’ils ne subissent pas les effets de la tribulation, qui n’est qu’un châtiment pour les impies.

Vous voyez, leur cœur s’est endurci et ils ne parviennent plus à entendre d’autres sons, d’autres voix. Leur pensée est devenue unique, puisque figée.

 

-        L’ENLEVEMENT DES ELUS

 

Or, les tribulations sont pour tout le monde.

Commençons d’abord par Esaïe 33 :14

« Les pécheurs sont effrayés dans Sion, un tremblement saisi les impies ;Qui de nous pourra rester auprès d’un feu dévorant, qui de nous pourra rester auprès de flammes éternelles ? » »

Les pécheurs dans la cité haute de Dieu, sont des croyants nombreux et qui se trompent avec une fausse piété.

Ils ont peur du feu dévorant des tribulations. Ils sont effrayés par le supplice de la mort. Ils ne comprennent pas pourquoi eux aussi doivent traverser les flammes, alors qu’ils sont saints.

Un autre exemple biblique : c’est l’histoire des Hébreux, qui nous montre que tout Israël ainsi que Juda ont été amenés captifs à Babylone. Que tout le peuple a été oppressé par les rois étrangers.

Et je dirai même, que ceux qui ont été saints ont été oppressés plus que les autres.

Celui qui se sanctifie, celui qui possède une piété supérieure, sa foi sera encore plus éprouvée, pas pour le faire périr, mais pour manifester la gloire de Dieu.

De plus, notre Dieu est un Dieu de sacrifice, et ses fils sont de la même nature que lui.

Cet agneau immolé fait parti de leur caractère. C’est le troisième être vivant d’Apocalypse 4, celui à face d’homme.

Un autre Exemple : le prophète Elie, sur le mont Carmel, avait face à lui des centaines de faux prophètes déterminés à lui faire la peau ; Et le roi Achab et le peuple d’Israël  prêts aussi à en découdre avec celui ou ceux qui auront un faux sacrifice. Elie avec un autel aspergé d’eau en abondance n’avait guère de chance d’échapper à un sort cruel et épouvantable, mais sa foi lui a été salutaire, et par lui la gloire de Dieu s’est manifestée.

Par conséquent, un disciple se prépare au jour où il montrera la puissance de sa foi (je le disais dans mon message précèdent sur la déraison de la foi).

Le disciple accompli se dévoilera dans des situations extrêmes, où sa propre vie sera en péril, où il devra mourir. Il devra devenir martyr (et je le répète martyr : c’est vivre une expérience qui mène à la mort, sans obligatoirement que cette mort triomphe de lui en détruisant son corps).

Donc, Dieu souhaite nous emmener à la frontière de ce que nous pouvons supporter.

Il y a des souffrances, des supplices dont les superlatifs nous manquent tellement ils sont cruels, effroyables, terrifiants… et Dieu amène son disciple sur cette frontière comme son fils unique a été amené.

Jésus-Christ a dit, son cœur rempli d’effroi : s’étant mis à genoux, il pria :

« Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne.».

C’est sur cette frontière que Dieu veut nous rencontrer, pour que sa gloire éclate.

Car ce passage est un chemin obligé : « Celui qui voudra vivre pieusement sera persécuté ».

Daniel le prophète, était enfant de la tribu de Juda ; il était exilé à Babylone et il était d’une piété exemplaire, fidèle dans la prière et refusant de se souiller…

Eh bien ce prophète a été jeté dans la fosse aux lions.

Les saints qui étaient avec lui, furent jetés dans une fournaise ardente, dans un feu sept fois plus fort que les autres.

Ils ont tous été comme enlevés d’une mort certaine, à la dernière seconde, en un clin d’œil. Et leur enlèvement a été surnaturel. La preuve que l’on peut être enlevé, mais rester néanmoins sur terre.

Jésus a dit à ses disciples dans Jean 16 :33 « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. ».

Jésus insiste sur deux choses qui sont miraculeuses chez le croyant bouillant : Premièrement sa paix et deuxièmement son courage. C’est le caractère qui manquait aux pécheurs dans Sion, qui tremblaient devant les flammes. 

La paix et le courage proviennent de l’union entre l’Esprit Saint et l’âme, l’intérieur du disciple. Car c’est en nous que le règne et le temple de Dieu s’édifient.

Et, cette paix et ce courage, le disciple en aura plus que sûrement besoin dans ces temps de tribulations.

Et comme je le disais juste avant : La transfiguration a vaincu le monde en, changeant l’état corporel des croyants en Christ destinés à une mort certaine ; et en ressuscitant les morts en Christ avec un corps glorieux.

Christ est plus fort que la mort pour une raison qu’il met au-dessus de toutes.

Il nous rachète au prix le plus élevé qui soit.

C’est ce que disait Paul quand il reprenait les Corinthiens : « vous avez été racheté à grand prix ».

Mais quel est ce prix si élevé ?

C’est au prix de la persécution et du sacrifice allant jusqu’à l’état de martyr.


Maintenant, cette transfiguration dégage bien évidement une odeur de sainteté.

Cette odeur n’est pas à l’évidence l’odeur du feu par lequel le disciple  est passé, mais n’est-ce pas l’odeur du baptême de feu ?

Ceux qui seront baptisés d’esprit et de feu, ont une odeur bien particulière : une odeur de puissance.

Quelle est cette odeur si puissante ?

C’est l’odeur de la myrrhe, celle de Christ. Le corps sans vie de Jésus-Christ a été recouvert de myrrhe.

Cette odeur prend naissance dans l’injustice, le mépris et l’abandon.

Voilà le chemin de croix du disciple : Il porte sa croix en portant son martyr puis sa transfiguration qui sera la marque de son sauveur.

Par contre, à l’inverse, le résultat d'un cœur endurci est terrifiant.
La propagation des ondes négatives auront les mêmes effets qu'un tremblement de terre en lui : son âme sera anéantie, sa maison détruite.
Je parle de « maison » parce que le combat d'idées n'amène qu'à notre ruine.

Alors que l'esprit de Dieu édifie la maison. Il rend cette maison de prière indestructible.

Les vents forts, les inondations, les incendies et les séismes ne pourront rien contre elle ; elle est construite avec les matériaux nobles, semblables à ce que notre Père souhaitait dès le départ. Elle est construite non pas sur du sable mais sur du roc. Et dès le départ, Christ est le roc et la pierre angulaire de la construction.

Alors, cette demeure en nous est éternelle…si elle porte le nom de notre Dieu : « Je Suis ».

L’union de notre âme avec « Je suis » nous amènera inévitablement à la transfiguration.

Alors pour finir, j’inviterai chacun d’entre nous à se juger soi-même (et moi le premier).

Se juger pour savoir si face à de futures situations extrêmes mettant en péril notre vie, nous ne cachons pas notre peur de la mort ; si nous ne prions pas pour un enlèvement rapide dans le but d’échapper à un supplice insoutenable, ou si au contraire nous désirons ardemment « puiser de l’eau à la citerne » du Seigneur. Car la voix de Dieu doit résonner en nous comme elle résonnait par son prophète Esaïe, « c’est dans la tranquillité et le repos que sera notre salut, C’est dans le calme et la confiance que sera notre force ».

Cette résonnance n’est pas une croyance, c’est un état intérieur, qui prouvera notre élection.

Mais pour cela les 7 lampes de notre chandelier doivent être pleinement allumées nuit et jour.

Amen

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