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Par Eric Ruiz
« J’AI AIME JACOB, ET J’AI HAI ESAU »
Je suis tombé sur ce verset de Malachie, qu’un chrétien avait mis sur un groupe Facebook, (plus de 300 mille membres) pour que l’on puisse réagir. Il avait rajouté : Y-a-t-il en Dieu de la haine ?
Les réactions, ont été nombreuses, mais elles allaient bien-sûr dans le sens habituel :
« Dieu
aime Jacob, surtout parce qu’il savait qu’il allait devenir Israël sa bien-aimée
et il a maudit Esaü puisqu’il ne l’aime pas, lui, qui dès le ventre de sa mère
serait déjà apostât » ; Ou encore, une réaction souvent
répétée : « Dieu fait ce qu’il veut, il aime ou il hait qui il
veut (le déni, la peur d’aller plus loin) ».
Toujours la même rengaine qui ne laisse aucune place à un autre destin. Tout est déjà écrit sur nos vies. Il y a les vases vils et il y a les vases d’honneur qui se voient dès la naissance. La fameuse prédestination qui place celui qui est aimé (Jacob) comme modèle : c’est l’enfant terrible, capricieux, mais il ne faut rien lui dire (chut !), c’est le fils à son papa, il est déjà choisi.
En fait, il
y a eu une réaction de quelqu’un que j’ai trouvé juste. Il posa cette
question : « Je suis troublé, comment Dieu peut-il haïr
quelqu’un ? »
Comment peut-il haïr, lui, qui nous demande d’agir comme lui : de pardonner à celui qui nous veut du mal, de donner à celui qui veut prendre de nous, et de ne pas maudire mais de bénir nos ennemis ; Et de surcroit comment Dieu peut-il haïr un fils d’Isaac, petit-fils d’Abraham, fils de la promesse ? C’est dépourvu de sens.
En plus il
a aimé Jacob… j’en doute aussi.
Comment peut-il
aimer comme nous nous aimons, un fils trompeur, idolâtre, infidèle.
Israël est
appelée par la suite : « Israël l’infidèle » par de nombreux
prophètes (Jérémie ou Esaïe) puis on lit aussi « Israël la répudiée »
ou « Juda la perfide ».
C’est seulement Sion, un petit lieu en hauteur de Jérusalem qui est appelé Sion la belle, beauté parfaite, ma bien-aimée, ma montagne sacrée.
Quand Dieu
aime il ne fait pas comme nous, il ne fait pas de différence entre un être et
un autre, entre un peuple et un autre.
La seule différence qu’il pointe : c’est la sainteté d’un côté et la souillure de l’autre. Pour lui, c’est l’esprit et non l’être qui importe. Celui qui se souille se répudie lui-même, il se déshérite. Celui qui est saint, ce n’est pas un chef de tribu comme Jacob ou l’égal d’un pharaon comme Joseph, c’est le plus petit, celui qui est serviteur de tous.
Alors, si Dieu
hait comme l’homme… et que cela ne choque pas un croyant, c’est que la haine a
déjà rempli son cœur et qu’il condamne plutôt qu’il aime.
Il y a plus
d’une contradiction qui saute aux yeux, sur la haine de Dieu:
Dieu a
chassé Adam du jardin d’Eden par sa désobéissance, mais il ne l’a pas haï, il
l’a châtié, l’obligeant à gagner sa vie à la sueur de son front. Dieu n’a même
pas haï Caïn, qui a assassiné Abel ;
Il l’a
maudit certes, en le faisant errer sur la terre mais il l’a protégé en posant
sur lui un signe contre une probable vengeance, pour que ceux qui le trouvent
ne le tue pas et que sa mort, si elle intervient, soit vengée sept fois.
Dieu aime ses enfants, mais les voyant se détourner de lui, il les châtie.
Donc, cette
pensée de haine, qui consiste à haïr au point de désirer l’extermination de la
personne… d’où vient-elle, cette pensée vis-à-vis d’Esaü ?
Qui l’a exprimée ainsi en premier ? N’est-ce pas sa mère, Rebecca ?
Rebecca
qui, recevant la prophétie que l’ainé de ses jumeaux sera assujetti au cadet,
elle en a conclu que Dieu plaçait son affection sur Jacob, le préférant à Esaü.
Mais ce
sentiment n’est pas divin, c’est un sentiment humain, qui base sa préférence
sur une idée reçue.
Oui, elle
reçoit une parole de Dieu, mais c’est son interprétation qui montre le cœur de
Rebecca.
Par conséquent, elle pensait avoir le consentement de Dieu pour repousser Esaü et de ne pas aller dans le sens de son mari, qui l’aimait ; alors elle complota contre son fils et son mari, au final.
Par conséquent, voir Rebecca comme le prolongement de la voix de Dieu, c’est aller un peu fort, vous ne pensez pas ?
En fait, Dieu a haï Ésaü, c’est vrai, en le délaissant,
en ne s’occupant plus de lui, en le laissant errer seul, sans parole, sans aide,
en livrant même son héritage aux chacals du désert (Malachie
1 :3), le laissant en prise avec sa propre chair.
C’est elle, sa chair qui allait totalement le briser comme avec une épée (Il ne devait vivre que par l’épée, je vous rappelle la prophétie d’Isaac, le concernant).
Mais quand
Dieu fait cela, c’est parce qu’il a un plan : « Faire disparaitre le vieux levain » comme dit Paul
dans 1 Corinthiens 5
Dieu savait qu’Esaü allait vouloir se venger… eh bien, pour le protéger de lui-même, d’abord, puis des autres ensuite, il avait prévu de l’exiler. Mais il savait d’avance aussi qu’il serai béni après avoir brisé le joug de son frère.
Maintenant,
ce que dit le prophète Malachie au chapitre1, cette haine qu’il a eu pour Esaü,
elle est aussi pour Jacob, puisque la prophétie, l’oracle est pour Israël.
Dieu en
veut à Israël comme il en voulait à Esaü.
Mais, montre-t-il
une haine exterminatrice ?
Il montre
une position extrêmement ferme qui ne changera jamais vis-à-vis de l’importance
de la profanation qui a été faite.
Je le
répète, haïr Esaü qui est Edom et haïr aussi Jacob revient à projeter ce peuple
rebelle au sol, dans l’humiliation la plus totale, pour qu’une partie au final,
revienne à Dieu.
Lorsqu’il
est écrit : » Qu'ils bâtissent, je renverserai,…
Peuple contre lequel l'Eternel est irrité pour toujours… on les appellera pays
de la méchanceté… Vous, vous profanez mon nom… »,
Cela revient à comprendre que l’offense que reçoit Dieu est
à un tel niveau, que sa colère ne pourra jamais s’atténuer.
Dieu montre que sa haine devrait être éternelle.
La profanation des israélites est impardonnable. Ce n’est
pas à eux d’essayer de revenir, c’est trop tard, ils sont allés beaucoup trop
loin ; c’est à Dieu, maintenant, de cesser sa colère pour qu’ils puissent
revenir à lui (attention : si Dieu le veut).
Dieu nous montre que sa colère est justifiée et que sa
dureté ne devrait pas changer ; Et donc Israël, comme Edom serait
logiquement vouée
à l'extermination, c’est le seul châtiment cohérent et juste.
Or,
ce n’est pas ce que Dieu veut et ce n’est pas non plus ce qu’il dira à d’autres
moments.
Amos par exemple dira à la fin de son livre au chapitre 9,
la prophétie suivante :
« je relèverai de sa chute la maison de David, j'en réparerai les brèches,
j'en redresserai les ruines, et je la rebâtirai comme elle était autrefois
Afin qu'ils possèdent le reste d'Edom et toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué ».
Il y a un reste épargné parmi la maison de
David (Jacob-Israël) et un reste épargné parmi Edom (Esaü) qu’il rassemblera,
qu’il unira ensemble.
Pourquoi un tel revirement de la part de
Dieu ?
Car la haine de Dieu n’envisage pas l’extermination. Il prépare une récolte même dans les endroits les plus secs et stériles. Il fait pousser une fleur sur de la pierre.
La haine de Dieu : c’est d’épargner un reste ; c’est de donner encore sa chance à des repentis ; c’est de montrer que sa colère n’est pas humaine, et qu’elle ne dure pas toujours.
Parce qu’il faut bien
comprendre que la haine de Dieu est bien différente de celle de l’homme. Il n’a
absolument pas les mêmes intentions que nous : humain charnel.
Dieu ne quitte JAMAIS des
yeux son plan de REDEMPTION, alors que l’homme voit toujours passer devant ses
yeux la mort, la destruction, la séparation définitive (Il
voit l’étang de feu comme une fin en soi, pas comme un temps d’épreuves si long
qu’il semble être comme l’éternité).
Quand Dieu sépare, c’est souvent pour rassembler autrement, mais pas pour exterminer.
D’ailleurs,
l’apôtre Paul possède cette connaissance. Il a expérimenté lui aussi la haine
du Seigneur vis-à-vis de ses propres frères:
Il va réagir, lui aussi, d’une manière surprenante avec les Corinthiens.
« On
entend dire généralement qu'il y a parmi vous de l'impudicité, et une impudicité
telle qu'elle ne se rencontre pas même chez les païens; c'est au point que
l'un de vous a la femme de son père (pour en revenir à Esaü c’est au point,
lui, où il est prêt à vendre sa bénédiction et ensuite à tuer son frère). Et vous êtes enflés
d'orgueil! Et vous n'avez pas été plutôt dans l'affliction, afin que celui qui
a commis cet acte fût ôté du milieu de vous!
(comme Esaü a été ôté du milieu d’Israël)
3Pour moi, absent de
corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui
qui a commis un tel acte. 4Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit
étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus, qu'un tel homme soit livré à satan pour la
destruction de la chair,
afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus. »
(1 Corinthiens 5 :5)
Voilà le sort que réserve Paul au croyant impudique, enflé
d’orgueil ; c’est le même sort qu’’Esaü, puis qu’Israël a reçu: « qu’il
soit livré à Satan pour la destruction de sa chair afin que son esprit soit
sauvé ».
Le pardon à ce moment-là leur a été enlevé pour qu’ils
connaissent les profondeurs de satan.
Esaü l’a vécu ainsi; mais quand il revoit son frère après toutes ces années, c’est un nouvel Esaü que nous voyons, il a complètement changé.
Voilà comment Dieu hait ceux qu’il livre à Satan. Et
croyez-le ce ne sont pas des histoires isolées, seulement pour quelques-uns. Ne
l’a-t-il pas fait aussi pour Job ? Job n’a-t-il pas été livré à
satan ?
« L'Eternel dit à Satan: Voici, je te le livre: seulement, épargne sa
vie.
Et Satan se retira de devant la face de l'Eternel. Puis il
frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la
tête. Et Job prit un tesson pour se gratter et
s'assit sur la cendre. » (Job 2 :6-8)
Vous voyez, sa haine à Dieu, c’est en fait son amour ; une haine qui n’a rien à voir avec la nôtre, elle ne condamne pas, elle châtie pour nous rendre meilleure, pas pour nous faire disparaitre.
Dieu veut briser les vases vils, certes, mais dans le but d’en
faire des vases d’honneur plus tard.
C’est le Dieu de la rédemption, celui qui a pour plan, le
rachat.
Il redonne la vie à un mort, c’est le Dieu de la
résurrection…Il a pour plan, le renouveau.
La mort a été vaincue par la résurrection ; Et Dieu
est la résurrection, la vie.
C’est pourquoi il n’y a pas la moindre once de mal en Dieu.
Alors, c’est vrai qu’un esprit régénéré, un être inspiré du
Saint-Esprit peut haïr comme Dieu hait, mais sans oublier de le faire dans le
corps de Dieu, en parfaite décision avec d’autres croyants eux-mêmes inspirés (c’est
ce qu’a fait Paul : 4Au nom du Seigneur
Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur
Jésus,).
Et dans ce cas-là, il vont livrer ensemble des hommes
charnels au diable…mais pour les sauver. Quand on dit cela aujourd’hui, livrer
quelqu’un à satan, on a l’impression d’être soi-même satanique. Mais la vérité
a tellement été transformée. Qu’on ne sait plus qui est satan (relisez , réécoutez
mes messages n’ont pas sur ce personnage, mais sur cet esprit)
La
haine de Dieu ce n’est pas satan et ce n’est pas envers satan.
Satan
Dieu le sait, il fait une œuvre qui le trompe ; et vous en ayant les yeux
rivés sur satan, comme si il avait le monopole de la haine, vous faite une
œuvre qui vous trompe aussi.
Dieu a une haine positive, alors que la haine humaine est
destructrice. Elle n’entrevoit aucune récolte à suivre.
Le champ est brûlé, tout est perdu, point.
Alors que pour le Seigneur, un champs brûlé produira par la
suite de meilleures récoltes.
« nous étions
aussi autrefois insensés, rebelles, abusés, asservis à diverses convoitises et
voluptés, vivant dans la malice et dans l'envie, dignes d'être haïs, et nous
haïssant l'un l'autre. »Tite 3 :3
« dignes
d'être haïs, » : Le salaire que nous méritons tous, nous et Jacob
comme Esaü, c’est la haine et la mort.
Mais il a
plu à Dieu, de mettre la rédemption au sommet de sa nature.
Son plus grand plaisir, n’est pas de dominer ou de vaincre,
c’est celui de sauver.
Quand
on a compris et expérimenter le secours de Dieu, comment peut-on ensuite
envisager qu’il soit exterminateur dans une histoire passée ?
Il ne change pas.
Il ne vient pas se réjouir de nous voir brûler, il vient
nous arracher du feu.
Mais son avertissement est effrayant!!!! Malachie chapitre 1 est effrayant de
condamnation, allez disons-le de haine.
Alors,
pourquoi Dieu agit-il ainsi par ses prophètes ?
Eh bien, c’est pour une raison juste : il sait que son peuple est devenu insensible, léger, tiède, se complaisant dans la corruption et qu’il change la balance de la justice comme il veut.
On va lire
Jude 1 :22-23, (mais dans la version Martin, qui est vraiment différente
des autres et qui me parle plus clairement).
« ayez pitié des uns en usant de discrétion; Et sauvez les autres par la frayeur, les arrachant comme hors du feu, et haïssez même la robe souillée par la chair.»
Ah, vous
voyez : Dieu nous demande de haïr ?
Non, ici
il nous dit, pour certains, de les reprendre en toute discrétion, un à un, en
douceur, sans les effrayer, pour les sauver du malheur.
Mais pour
d’autres, il faut agir beaucoup plus vite et taper plus fort.
Il faut
les impressionnés,(les effrayés comme si le feu du ciel descendait sur eux) car
on est ici alors, dans une urgence absolue : Ils ont mis leur vie en péril ;
et leur faire peur, les faire trembler, c’est un peu comme les arracher du feu.
Quelqu’un qui va traverser la rue sans voir une voiture arriver…vous lui crier dessus, vous ne lui parler pas en baissant la voix et en usant de discrétion ; et si vous pouvez même, vous l’arrachez violemment de l’endroit où il va se faire percuter.
Maintenant : « haïssez même la robe souillée par la chair »
Eh bien
ces soi-disant croyants qui sont dans l’urgence absolu (comme dans un coma qui
mène à la mort) sont allés beaucoup trop loin dans la souillure de leur
chair ; et ils doivent comme ceux qui les reprennent se méfier de leur
chair jusqu’à haïr leur vêtement.
Cette position
est une attitude d’horreur de la souillure au point de fuir même ce qu’ils
portent. Tout ce qu’ils manifestent est
sale, tout ce qu’ils portent a été sali.
C’est plus
qu’une mise en garde, c’est un cri
d’horreur, de répugnance. C’est vomir littéralement les œuvres charnelles
qu’ils font.
Ils sont
impurs de la tête au pied et des pieds à la tête.
Alors, leur parler d’un feu éternel, de la destruction de leur vie, de la perte de leur âme, c’est leur mettre des claques en plein visage pour les faire sortir du coma.
Donc, si
vous avez bien compris : Nous devons, nous qui avons l’Esprit saint,
arrêter de nous obstiner avec ceux qui préfèrent le mal.
Nous les
avons repris maintes et maintes fois dans la douceur, priant pour eux, priant même
avec eux, mais rien à changer.
Alors nous
devons laisser un temps nos êtres chers errer dans la mare de leurs péchés, les
laisser s’embourber dans la boue, les abandonner à leur jouissance maléfique, au
point qu’ils ne puissent plus pouvoir respirer autrement, non pas par haine,
par goût de vengeance mais par amour pour eux.
Satan fera
une œuvre qui le trompe en brisant leur corps comme leur cœur, pour finalement,
les amener à la repentance et ils diront comme Job : « Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant
mon œil t'a vu. C'est pourquoi
je me condamne et je me repens
sur la poussière et sur la cendre ».
Je vous demanderai alors de haïr comme Dieu (
ouah !)
Pourquoi ? Parce que la haine de Dieu, a dépassé la loi du talion, ce n’est plus œil pour œil : c’est sa grâce, c’est de la bonté, c’est une forme très élevée de compassion.
Vous
savez, haïr tout comme aimer, sont des sentiments humains qui n’existent plus
en Dieu, en tous les cas qui n’existent plus de la manière dont nous les avons
expérimentés dans la chair.
L’amour et
la haine, spirituellement sont intégrées
dans cette nouvelle relation de Dieu aux autres, que l’on nomme :
« agapao »en grec.
Dans cet
amour agapao, il y a la rédemption, il y a donc de la violence pour châtier
celui qui est en train de se perdre, pour faire revenir un mort à la vie.
Mais en
Dieu, il n’y a jamais de préférence, il n’y en a jamais eu et il n’y en aura
jamais.
Il y a une
manière d’agir pour les uns qui se laissent dominer par la convoitise : les
aimer en les reprenant dans la douceur.
Et une manière beaucoup plus impressionnante
et forte d’agir pour les autres, qui se vautrent dans la convoitise : les
haïr en les livrant au diable.
Cela paraît dur et impressionnant…
Mais
n’oublions pas la réalité : c’est qu’il n’y a plus ni juifs ni grecs,
comme il n’y a plus ni haine, ni amour en Dieu.
Il y a une
entité nouvelle : Agapao ; une nouvelle nature. Toutes choses sont devenue nouvelle : La haine comme l’amour aussi.
Amen
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