dimanche 6 septembre 2020

« ILS SE DONNERONT UNE FOULE DE DOCTEURS »

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Par Eric Ruiz


On dirait aujourd’hui que la nature humaine s’est complexifiée avec le temps, comme le montre les innombrables courants religieux,  comme le démontrent aussi, les incalculables thérapies du corps, de l’esprit et de l’âme.


On ne sait plus où donner de la tête tellement il y en a.

J’étais, la semaine dernière invité, à tenir un stand sur un salon de la foi, de la spiritualité et des médecines douces ; et la diversité des intervenants sur ce domaine était impressionnante bien que, en plus, très loin d’être complète.

Je crois que la complexité de l’être humain est bien réelle ; mais l’homme ne s’est pas rendu complexe à cause de ses connaissances, ni à cause de son évolution ou de son intelligence, mais à cause du péché ; car les stratégies pour dissimuler ses fautes se sont multipliées à l’infini ;

Alors qu’il serait si simple que de n’employer qu’une seule et même stratégie visant à éliminer ce qui nous cause du mal.

Le prophète Esaïe l’enseignait cette stratégie, et dès le premier chapitre, nous pouvons lire : « Lavez-vous, purifiez-vous, Otez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions; Cessez de faire le mal, Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, Protégez l'opprimé; Faites droit à l'orphelin, Défendez la veuve…(mais voilà)Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux; Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas: Vos mains sont pleines de sang. »

Mais on me dira : « je n’ai tué personne, je ne suis pas un criminel, comment puis-je avoir du sang sur les mains ?»

Or, celui qui se rallie à un criminel est complice, il se rend coupable au même titre que lui.

Alors, un exemple connu, surprenant, c’est celui de constater que le syndrome de Stockholm existe partout et pas seulement pour ceux qui ont été prisonniers de bandits kidnappeurs.

Les kidnappés qui finissent par prendre partis pour leur kidnappeurs est un fait avéré dans de nombreux témoignages.

On voit même s’interposer les victimes entre des policiers et leurs agresseurs.

Eh bien dans les regroupements religieux, qu’ils soient chrétiens ou autre, nous assistons au même syndrome. Malgré la corruption qui y règne, les membres des Eglises continuent à défendre bec et ongles leurs enseignants.

Qu’ont-ils à gagner à les défendre ? La sécurité.

Parce que le sentiment général de peur s’atténue et se transforme même en empathie très poussé pour les kidnappeurs religieux ; c’est-à-dire qu’ils aiment leurs élites religieuses corrompues, oppressantes, qui les rassurent, en fait.

Ces élites qui mettent des chaînes spirituelles, par exemple : en augmentant le poids de la culpabilité, ou en créant des dépendances, en obligeant à suivre des habitudes répétitives, des rites, des collectes d’argent, de nouvelles traditions, etc ; bref ces élites répandent un sang étranger sur l’autel. Ce qui fait d’eux des criminels et ils font de leurs victimes des complices.

Dans cette situation de  « kidnapping accepté », il y a donc un affaiblissement de la peur au profit d’un abandon.

Plutôt que de se battre pour la vérité, on se laisse sécuriser par les douces attentions de celui ou de celle qui nous a mis les chaînes et en plus, on lui trouve une foule de bonnes intentions, masquant bien-sûr les mauvaises.

C’est véritablement de cette façon que la tiédeur s’installe chez un croyant. Il préfère la privation, et les souffrances à la liberté, beaucoup moins sécurisante ;

Eh oui, se laisser enseigner par l’esprit saint n’est pas sécurisant, il faut porter sa croix, être prêt à tout sacrifier, même sa propre vie et avoir une confiance aveugle en Dieu, marcher sur l’eau.

2Timothée 4 :3 « …il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs ».

Pourquoi choisit-on des docteurs, donc des personnes qui incarnent une sagesse supérieure, ou parmi ceux qui ont un témoignage spirituel inédit, ou parmi des personnes ayant une autre explication de la foi, une vision particulière?

Parce que (comme je le disais dans mon dernier message sur la superstition), tout se rapporte à soi-même.

Comme nous sommes, par notre mauvaise nature, des êtres égocentrés, nos choix sont pour la grande majorité, orientés à partir de nos peurs, de nos angoisses. On recherche en premier à faire baisser le niveau de ce qui nous tourmente.

-Si ma peur et de déplaire à ma famille, je resterai alors ancrée dans mes traditions, et j’adopterai la religion de mes ancêtres…même si elle m’enchaîne.

-Si ma peur est fixée sur le diable et ses démons, je chercherai une doctrine qui me permettra de les identifiés à l’extérieur de moi et de les chasser.

-Si ma peur est accaparée par la mort, ce n’est pas la vérité qui me soulagera alors, mais je serai plutôt attiré par une doctrine qui ira me réconforter vis-à-vis d’elle ;

Et une qui me coutera moins en sacrifice.

C’est de cette manière qu’on trouvera plus juste par exemple : une doctrine qui me montre qu’à la mort, je peux encore être sauvé et que toutes mes fautes peuvent être effacées, même après mon dernier souffle, simplement par un sentiment de remord.

Et là on trouvera bien-sûr des versets bibliques qui corroboreront à asseoir cette doctrine.

Alors, c’est vrai on peut faire dire ce que l’on veut à la Bible.

Car on peut se trouver une foule de docteurs, allant dans le sens de l’atténuation de nos peurs.

Et en prenant un peu chez les catholiques, un peu chez les protestants, un peu chez les orthodoxes, un peu chez les évangéliques etc, eh bien on se fabrique son propre veau d’or, sa doctrine chrétienne, sa religion.

Se croyant libéré des religions, on s’est fabriqué un vêtement nouveau avec des pièces anciennes. Ce n’est pas un vêtement neuf, c’est du rafistolage ; et on enseigne des dissidents à faire de mêmes à prendre ce qui leur semble bon, par-ci et de rejeter par-là ce qui les embête.

Ce n’est pas l’esprit divin qui les conduit, c’est leur chair qui continue à flatter leurs désirs.

Or, attention, agir de la sorte : c’est se moquer de Dieu.

Dieu ne reviendra jamais sur sa parole.

Il n’a pas évolué, lui, dans ce qu’il dit pour suivre et s’adapter à la complexité humaine (cette complexité due au péché).

« Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi .Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle.».

C’est l’apôtre Paul dans son épitre aux Galates qui écrit ainsi, pour souligner qu’il y a une juste rétribution pour tous.

Croire que la puissance de nos prières, ou que la compassion de Dieu peuvent changer la donne, c’est croire que la responsabilité de nos actes n’existeraient pas, que nous serions innocent de nos intentions, car nous serions tous animés par des désirs que nous ne maitrisons pas, en fin de compte ; parce que des forces extérieures comme des démons nous pousseraient à faire le mal ou que nous avons été trompés par quelqu’un d’autres à notre insu.

Croire ainsi : c’est véritablement semer pour sa chair, et la récolte sera la corruption. Et nous savons que l’âme corrompue n’héritera pas le royaume de Dieu.

Réfléchissons alors : si à notre mort les compteurs peuvent être remis à zéro, c’est que la justice de Dieu est bien hasardeuse. Celui qui a été dans la corruption toute sa vie, s’il n’a pas payé le prix de ses actes mauvais, s’il n’a rien moissonné, eh bien, c’est le règne de l’impunité.

Ce n’est pas la grâce divine qui agit ainsi.

Se satisfaire d’une justice où la balance penche d’un côté ou de l’autre de cette manière-là, c’est je le répète se moquer de Dieu et c’est déplacer les bornes anciennes qu’il a fixé.

Ces bornes il les a fixés depuis très longtemps. Elles étaient en lui déjà ; et le livre du Deutéronome nous rappelle cette loi perpétuelle, qui est un jugement comme le chapitre 11, du nombre 11 nous le montre.

« 26Vois, je mets aujourd'hui devant vous la bénédiction et la malédiction: 27la bénédiction, si vous obéissez aux commandements de l'Eternel, votre Dieu, que je vous prescris en ce jour; 28la malédiction, si vous n'obéissez pas aux commandements de l'Eternel, votre Dieu, et si vous vous détournez de la voie que je vous prescris en ce jour, pour aller après d'autres dieux que vous ne connaissez point.».

Vous voyez, les conséquences seront  pour tous, bénéfiques ou mauvaises,

Et pas seulement pour les Hébreux mais pour tous.

L’étranger qui vivait avec les hébreux était lui aussi assujetti aux mêmes lois divines ; les territoires traversés par Josué en Canaan puis d’autres après lui, étaient régis par cette même justice. Ils n’arrivaient rien aux autochtones s’ils cherchaient la paix avec eux ; car en cherchant la paix ils montraient ainsi leur attachement à l’Eternel Dieu.

La parole s’est répandue partout de la sorte, même avec Jésus, puisque partout où entraient les disciples, ils bénissaient la maison qui les avaient accueilli dans la paix.

Pour ceux qui cherchaient plutôt les querelles et la guerre, il fallait sortir d’eux, les fuir en secouant la poussière de ses pieds pour signifier : qu’ils allaient récolter selon leur cœur ; et le malheur les accompagnerait.

Le signe véritable qui montre nos intentions de croyants, c’est la paix et pas seulement la nôtre.

Ceux qui cherchent les querelles montrent simplement que leur cœur est attaché à de faux dieux. Et ce qui leur arrive de mauvais est justice.

Et si vous pensez que ces conséquences mauvaises sont peu importantes et qu’elles ne feront que passer, comme si : après la pluie vient le beau-temps, alors lisez Deutéronome 28 à partir du verset 15, et ce, pendant 53 versets.

La liste des malédictions est longue terrible et destructrice ; elle est valable pour tous les lieux où vous vous trouverez…

Partout on vous fera toujours le même mauvais accueil, jusque dans votre travail,  qui sera un échec, en passant par le fait de contracter toutes sortes de maladies contagieuses ou humiliantes ou incurables ; par le fait que vous traverserez des conditions climatiques déplorables et ruineuses ; il y aura des opposants farouches à ce que vous croyez, qui vous pousseront même à fuir (donc des persécutions) ; personne ne se lèvera pour vous secourir ; il y aura de l’infidélité jusque dans votre couple, on vous prendra même ce que vous possédez ; vos enfants ne suivront pas vos traditions, votre influence sur eux sera nulle. Vous partirez en exil, là ou vos superstitions vous pousseront à aller. Et ceux qui vous connaissent se moqueront de vos choix et de ce qui vous arrive.

Tout se changera en malédiction, même dans ce qui se fait naturellement, la malchance sera votre lot. Et il n’y aura pas de lumière pour vous faire sortir de ces ténèbres, « tu descendras toujours plus bas » (c’est ce que dis un des versets).

Une vraie descente aux enfers comme on dit (ça c’est pour ceux qui croient encore que l’enfer n’est pas sur terre). Vous deviendrez encore plus esclave de ce système que vous avez choisi et qui vous oppressera sans pitié jusqu’à vous anéantir.

« Toutes ces malédictions viendront sur toi, elles te poursuivront et seront ton partage jusqu'à ce que tu sois détruit, parce que tu n'auras pas obéi à la voix de l'Eternel ».

Moi qui vous parle, j’ai vécu une partie de cette malédiction, ce mauvais « karma » dans ma vie, en choisissant d’obéir à mes peurs, en suivant des chemins qui me montraient un mieux-être plutôt que de trancher net en m’éloignant du mal.

Mais la bonne nouvelle c’est que la repentance m’a permis de revenir à la bénédiction… et pourquoi attendre d’être au plus bas pour réagir ?

Dieu ne se réjouis jamais de sa colère, il ne souhaite pas que sa colère augmente sur vous.

Lorsqu’il a renversé les tables des marchands du Temple, Jésus voulaient les choquer afin qu’ils abrègent le jugement qui était sur eux, et afin qu’ils décident de stopper d’eux-mêmes leur corruption.

Car il a prévu 7 coupes de colères. Et, il ne viendra pas changer cette décision qu’il a prise ainsi dès le début, par simple miséricorde.

L’amour de Dieu est imbriqué dans sa justice. L’un ne marche pas sans l’autre.

Croire qu’il est simplement bon, que c’est le bon Dieu ne suffit pas.

« Je suis l’Eternel qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre, car c’est à cela que je prends plaisir » (Jérémie 9 :24)

 

Celui qui comprends Dieu de la sorte est considéré comme intelligent, c’est ce qu’affirme le verset précédent de Jérémie : «  celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître. ».

Par conséquent connaître Dieu c’est associé sa bonté avec son droit et sa justice.

C’est savoir que les coupes de colères ont ce sens, elles aussi. Dieu est bon aussi parce que les coupes existent. Sa bonté s’exprime aussi par sa colère.

Apocalypse 16 décrit dans le détail ces coupes de colère et voilà ce qui se passe au milieu d’elles :

 « Et j'entendis l'autel qui disait: Oui, Seigneur Dieu tout-puissant, tes jugements sont véritables et justes ».

L’autel qui parle, ici, n’est pas un autel magique mais les voix qui en sortent ont du sens ; c’est la voix de témoins justes et véritables, c’est la voix des prophètes et des saints persécutés, rejetés, mis à mort.

Voilà pourquoi ils trouvent, eux, bonne juste et véritable la colère divine. Elle ne vient pas sans raison et elle à une intention : amener la création à genoux. La création toute entière.

Le sang sur l’autel crie comme celui d’Abel.  Abel, qui a été tué par son frère Caïn. « La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi. » Genèse 4 :10.

Tous ces croyants dont le sang a coulé sur l’autel ont été un agneau immolé, sacrifié injustement.

Et le verset 11 annonce le jugement de la voix du sang :

« Maintenant tu seras maudit même de la terre ».

Toucher à un agneau de Dieu a des conséquences ;

Ce n’est pas ce que nous croyons qui nous protège, ni les mots que nous prononçons, ce sont nos actes bien réels. Nos œuvres nous précèdent toujours. Elles sont notre jugement.

Apocalypse 22 :12 « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son œuvre. (Ce qu’il a fait)».

Et notre religion, si nous sommes attachées à elle, nous montrera une foi différente.

La foi dans les rites, la foi dans des docteurs, qui ont eux-mêmes la foi dans une doctrine qui aura pour but de diminuer la peur du jugement de nos œuvres mauvaises.

Cette peur crée des besoins. Nous avons besoin alors d’un dieu plus miséricordieux, voire laxiste ou alors nous ressentons le besoin d’un dieu encore plus légaliste, qui fera son tri selon la doctrine que chacun aura manifestée.

Mais aucune tradition religieuse, quel qu’elle soit ne fera jamais de nous des témoins justes et véritables.

Elle nous fera encore plus rechercher des docteurs en tous lieux.

Alors faisons attention : Christ est déjà revenu. La preuve : le monde reçoit sa rétribution : des malheurs en cascade partout autour de nous. Ce n’est pas un hasard.

Mais on peut encore inverser la tendance par une seule et unique stratégie.

N’attendez pas de tout perdre. Fuyez la complexité, fuyez les kidnappeurs, fuyez les docteurs de la foi, fuyez cette bonté sans justice, fuyez les querelleurs, bref : fuyez votre propre corruption.

Et (une dernière chose), accepter la peur comme un « garde-fou », une trompette divine qui vient alors vous avertir du danger.

Que la paix de notre Seigneur Jésus-Christ remplace la peur et les tourments !

Amen

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