dimanche 3 novembre 2019

LE QUATRIÈME SCEAU : L’ENFER DERRIÈRE SOI

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Par Eric Ruiz

De nos jours, on ne dit plus chômeur : on dit chercheur d'emploi ; on ne dit plus handicapés, on dit : personnes à mobilité réduite.
On ne dit plus : clochard, on dit : sans-abri, pire SDF, pour faire encore plus oublier le sens réel de celui qui n'a plus rien, qui a souvent tout perdu.

Nous sommes dans le siècle du déni.

Ce siècle fuit la souffrance à tous les niveaux.
On refuse de croire que nos actes peuvent avoir des conséquences dramatiques… alors on a sorti la piqûre anesthésiante, ou plutôt la seringue d’insensibilisation; on emploi des mots «softs » partout, pensant adoucir et éloigner la souffrance qui accompagnent dans la réalité les personnes qui la vive au quotidien.

La profondeur de tout ce cinéma (parce qu’il faut le dire c'est de la fiction, de la très mauvaise fiction, un flop), c'est: la perte de la foi ou ce qui est vomissables, la fausse bienveillance.
Comme l'amour du prochain se refroidit, comme la compassion disparaît, comme la solidarité, n'est plus qu'un ministère (en France on a le ministère des solidarités et de la santé, laissé moi rire) ce sont les mots qui ont remplacé les actes.
Quand le cœur est froid pour certains, tièdes pour beaucoup, il faut bien faire semblant d'être attendris et sensibles.
Car un handicapé n’a que faire des mots.
Il a besoin d'actes concrets, bien réels, des actes solidaires envers lui.
Un chômeur n'a pas besoin d'une allocation de longue durée, mais il a surtout besoin qu'on l'aide à trouver un travail à sa mesure, s'est vitale pour lui, il est bien plus qu'une statistique, c’est un être humain en détresse, alors.

Mais les mots vides, comme ils le sont aujourd'hui, ne cachent même plus l'hypocrisie du plus grand nombre.
Cette odeur de fausseté sort de partout comme le fond les cafards dans une maison abandonnée.
Et surtout remarquez bien que ceux qui sont attachés le plus à des marques nouvelles de respect, eh bien ce sont eux, les plus intolérants, les moins généreux et les plus extrémistes dans les faits.

Le résultat : tout fait l’effet d'un jugement ; tout concoure ensemble au jugement comme tout concoure ensemble au bien de celui qui aime Dieu.
Tout, même le mal révèle le mal chez celui qui le montre chez les autres.

On veut nous faire croire que notre monde est en fin de compte toujours en progrès, en évolution ; et qu'il cherche à faire le bien, alors que nous vivons sa pire période de ténèbres.
On veut absolument nous faire croire que l'enfer est ailleurs, après un jugement à venir. Mais le jugement est venu, il est bien sous nos yeux.

Il y a le feu dans la ville, comme il y avait le feu dans Sodome et Gomorrhe. Il y a l'enfer sur terre !

On aurait pu poser la question à la personne handicapée depuis ses 14 ans, la Belge Marieke Vervoort, qui souffrait d'une maladie incurable et dégénérative de la colonne vertébrale ; On aurait pu savoir ce qu'elle pensait de ses souffrances depuis 26 ans !
Elle, qui a pourtant remporté plusieurs médaille d'or aux jeux paralympiques,
Elle a c'est vrai eu son lot de gloire sportivement, mais cette gloire n'a pu lui faire oublier la noirceur de son existence. Elle a demandé à mourir le 22 octobre dernier ; sa vie à partir de 14 ans, n'a-t-elle pas été un enfer?
Je vous demande de répondre à cette question avec sincérité.
Aujourd'hui à 40 ans elle s'est euthanasiée.
Lors d'une interview, elle disait qu'elle ne supportait plus les souffrances quotidiennes de cette affreuse maladie ; Et qu'elle avait signé un contrat pour qu'elle choisisse le moment où elle pourrait mettre fin à ses souffrances, quand (je cite):" il y aura plus de mauvais jours que de bons jours"
Vous voyez le déni de souffrances est partout;
Partout, et sa propre souffrance comme celle des autres font peur ;

Alors que la terre entière crie, tant de personnes vivent dans des douleurs physiques ou psychologiques constantes et insupportables.

Savez-vous que la Bible parle de ces gens qui sont poursuivis par l'Enfer.

Je prends un passage dans la version Ostervald, Apocalypse 6:7
je regardai, et je vis paraître un cheval de couleur pâle ; et celui qui était monté dessus se nommait la Mort, et l’Enfer le suivait"
C'est le 4ème sceau de l'Apocalypse, et il est ouvert, le scellement est déjà brisé. Pourquoi en douter?
Un cavalier parcours la terre.
Il est pale comme son cheval, il est pale, (verdâtre même selon le grec ancien) comme la maladie, pale comme l'angoisse et sa couleur cadavre est comme la mort qu'il transporte avec lui.
Oui, c’est morbide ! Mais c’est encore plus morbide quand je vous annonce que son rôle est de semer l’angoisse et la désolation partout.
Ce n'est pas une fatalité pour tous,
Mais il lui a été donné un pouvoir sur le quart de la terre, quel pouvoir ?
Celui de mettre l'enfer derrière les hommes et les femmes.
Celui de faire vivre l'enfer à tous ces gens, avec comme épée de Damoclès la mort au-dessus d’eux.
Peut-on échapper à cette atroce fatalité?
Oui, mais échapper à ce glaive tranchant demande autre chose que de regarder autour de soi pour fuir ou alors pour montrer du doigt.
Cela demande de regarder à l'intérieur de soi. Et cela demande de répondre à une question fondamentale:
Quel est l'état de notre monument
intérieur?
Je ne grossit pas la situation, il y a vraiment un monument à l’intérieur de chacun de nous.
Ce Panthéon que nous avons construit par nos rêves de réussite, dans quel état se trouve-t-il ?
Est-il identique aux églises qui brûlent où à celles qui se vident, ou encore qu'on vide de force comme très récemment en Algérie ?
Car notre Panthéon doit ressembler à un temple détruit, abandonné, déserté afin qu'il soit reconstruit et repeuplé.

Mais attention, c'est le dernier être vivant qui ouvre ce sceau. C'est « la voix du quatrième être vivant qui dit: viens ».
Les autres êtres vivants ont disparu.
La parole de l'Agneau, celle du premier être vivant ne peut plus attirer les âmes à elle, elle est empoisonnée cette parole.
La communion fraternelle, (deuxième être vivant) elle, est soit ligotée, par des pasteurs iniques, soit disséminées, éclatée par des schismes et des divisions.
Le sacrifice, (troisième être vivant) quant à lui, est devenu une contrefaçon. Les croyants sont passés dans l'art de faire croire qu'ils ont renoncé à leurs péchés.
Il ne reste plus que la prière. Et c’est celui qui répond à votre prière qui dit : viens !
Mais attention ce n’est pas, là aussi, n'importe quelle prière : uniquement celle qui vient d'un Panthéon détruit.
La prière : c'est ce "quatrième être vivant qui est semblable à un aigle qui vole. "
"Car là ou sera le corps mort (le cadavre) là s'assembleront les aigles" (Matthieu 24:28, version Martin, Il s'agit ici du cadavre d'un temple, plus précisément celui d’un panthéon).
Le Panthéon, c’est un endroit de culte où on y a mis tous les dieux et pas seulement les dieux romains et grecs, ça va des hommes et des femmes illustres en passant par tout ce qui demeure gravé dans notre mémoire individuelle et collective et qu’on a idolâtré (au 19ème siècle on trouve même dans la littérature le verbe panthéoniser à la place d’idolâtrer).
Donc, le panthéon de chacun doit être anéanti pour que les aigles se rassemblent autour de nous.
Les aigles, eux : ils symbolisent, ici nos prières ferventes.
Alors on peut réellement la voir ainsi cette parole de Jésus : "
Là où les temples intérieurs, les panthéons faits d’hommes seront morts, là s'assembleront les vraies prières des justes".
Maintenant l'être vivant qui dit: vient, à une voix de tonnerre (comme tous les êtres vivant de chaque sceau).

De quel tonnerre s'agit il?

Le quatrième tonnerre: le renoncement.
C'est la prière de ceux qui ont vraiment renoncé et ce sont eux, qui sont mis à part des fléaux du quatrième sceau.
Ce sont eux qui échappent à l'enfer qui poursuit les gens, aussi vite que la misère le fait derrière les victimes des catastrophes naturelles.

Alors j'en reviens à l'enfer qui poursuit tous ces gens et qui se lie à eux.
De quel teneur a-t-il ? Quelle est sa consistance ?

Apocalypse 6-8
"... et le pouvoir leur fut donné sur la quatrième partie de la terre, pour faire mourir les hommes par l’épée (les guerres), par la famine (crise économique, pauvreté), par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre (les virus, les bactéries)."

Je vais juste m'attarder sur « la mortalité ».

Marieke Vervoort pendant toute une grande partie de sa vie a eu ce fléau collé à sa peau : le fléau de la mortalité.
Elle n'avait que des pensées suicidaires qui la hantaient nuit et jour. La mort était suspendue au-dessus de sa tête comme une invitation obligatoire.
La mortalité : c'est « thanatos» dans le texte d’origine en grec, c’est l’esprit de mort.
C’est en fait l'idée obsessionnelle de vouloir mettre fin à ses jours.
Dans la mythologie grecque : Thanatos est un dieu qui a un cœur de pierre, sans aucune émotion et qui considère les mortels comme des êtres faibles et sans intérêts.
Sans tomber dans la mythologie, voilà comment au fond d’eux-mêmes l’idée de mort rôde autour de gens qui se considèrent nuls, sans intérêts, faibles et inutiles. Toutes ces considérations leur ôtent toute compassion à leur égard et cela endurcis leur cœur.

Tous ces grands lobbys soi-disant indestructibles et qui s’effondrent,  entraînent derrière eux « thanatos », la pensée de la mort sur des millions de personnes.
Je vous en avais déjà parlé, le crack de Lehmann Brothers a provoqué sur plusieurs années le suicide d’environ un million de personnes dans le monde.

Alors, maintenant dans plusieurs pays comme la Suisse, le Canada, les Pays-Bas ou la Belgique, il y a « l'aide médicale à mourir (AMM) » ;
C'est atroce, mais la personne programme avec son entourage et le corps médical, le jour précis de son décès.
Au Canada, il suffit simplement d'être atteint d'une maladie mentale ou d'une incapacité physique pour y avoir droit. À partir de là vous allez pouvoir prévoir votre « mort naturelle» où vous voulez et quand vous le voulez, par une prise de médicaments administré par un médecin qui vous accompagne (donc on assiste à un empoisonnement accompagné).

Un nouveau commerce de la mort est né de ce fléau ; Et au Québec depuis décembre 2015, date de son officialisation, les demandes n'ont cessé de croître, atteignant 1632 « d'aide médicale à mourir »; c'est dix fois plus que prévu.
Cette pratique, c’est évident,  va faire tâche d'huile avec une merveilleuse effigie en toile de fond : l'humanisme.
Rappelons que l’humanisme : c'est un mouvement culturel issu des lumières , qui vise l'épanouissement de l'être humain, une espèce d’émancipation par les idées.
Où est l’émancipation là-dedans ?
On commence à comparer une forme de suicide avec l'épanouissement de l’homme et sa conquête de liberté.

On a changé la loi. Et pire, ces pays qui ont éradiqué la peine de mort, permettent que des personnes se condamnent elle-même à mort et on met un médecin-bourreau à leur disposition.
Honnêtement : Ne touche-t-on pas le fond du fond ?

Si j'avais été humaniste et canadien, mon père serait depuis plusieurs années au crématorium.
Or, sa condition physique et mentale a changé depuis. Et après plusieurs tentatives de suicide, il s'est remis en cause, trouvant même que sa décision malgré sa douleur physique et psychologique n'émanait pas de lui, mais de quelqu’un d'autre, d'un mauvais esprit qui voulait s'emparer de sa vie.

Alors soyons clairs : le fait d’arrêter un acharnement thérapeutique pour maintenir en vie une personne qui n’en peut plus,  c’n’est pas la même chose que d’accompagner une personne dans son idée de suicide.
Dans le premier cas : on arrête de maintenir un être en vie artificiellement alors que naturellement il pourrait décéder. (J’ai bien dit : « il pourrait », au conditionnel, car c’est Dieu qui donne et c’est lui qui reprend ; quand on a débranché des gens soi-disant irrécupérables, il y a eu des miracles).
Mais, je vais dire quelque chose qui peut choquer ;
Dans le deuxième cas : Accompagner un être dans sa volonté de suicide, c’est se rendre complice d’un meurtre.
C’est pourquoi cette nouvelle forme de suicide assistée est si blasphématoire.
Le mal est changé en bien ; Malheur par qui la loi est changée. La médecine n’a plus de vertu thérapeutique, elle prend un nouveau manteau : celui du criminel

Prenons un exemple biblique pour confirmer ce que je dis :

Le roi d’Israël Saül, lorsqu’il demanda à son porteur d’armes de lui donner la mort, son serviteur refusa, on le comprend, il ne voulait pas être complice d’un meurtre et en plus du meurtre de son roi idolâtré. Mais quand un soldat étranger vient devant le roi David pour se vanter d’avoir donné la mort à Saül parce qu’il lui avait demandé de l’achever ; la réaction de David fut juste, il ne jubila pas parce que son ennemi était mort, mais il a fait appliquer la loi : le deuil pour lui et son peuple et la condamnation à mort pour le soldat. Parce que celui-ci était devenu à ce moment-là un meurtrier et non un justicier.

Alors les suicides augmentent comme jamais. Mon fils qui prend le train pour aller étudier a sans cesse des retards parce qu'une personne se serait jetée sur la voie.
Et je ne parle pas du fameux " Burn-out " Qui touche de plus en plus de professions : les agriculteurs, les médecins, les gendarmes, les profs, ... Les stats parlent : tous les jours au moins 12 personnes se suicident en France. Il y a plus de morts par suicides que par les accidents de la route.

Maintenant ce n’est pas en se voilant la vérité que l’on progresse dans sa vie.
Admettez ce qui se passe !
Et remettons-nous en question le plus souvent possible !
Changez de mentalité re-convertissez-vous le temps presse !
Car nous sommes comme au temps de Sodome et Gomorrhe, « le cri, la souffrance, la détresse de ses habitants est devenu grande devant Dieu » et aussi parce que le juste se sauvera de justesse.
A Sodome, ville signifiant « qui brûle », Lot et sa famille se sont sauvés in extremis, au dernier moment. Et encore sa femme s’est retournée, son cœur n’était pas entièrement converti. Il y avait une pointe de regret dans son cœur, et c’est cette hésitation qui l’a perdu.

Sodome, Gomorrhe, les villes de cette vallée, ont vécu le quatrième sceau. Les habitants de ces villes étaient poursuivis par l’enfer.

Rappelons-nous les circonstances du désastre de Sodome, (la ville qui brûle) décrit dans Genèse 19 : la population haïssait les étrangers et la violence était devenue habituelle.
Lorsque deux anges, deux hommes sont arrivés à Sodome, voilà la réaction du peuple : « Celui-ci est venu comme étranger, et il veut faire le juge! Eh bien, nous te ferons pis qu'à eux. Et, pressant Lot avec violence, ils s'avancèrent pour briser la porte.»  
Ici le peuple (de l’enfant au vieillard) veut entrer de force chez Lot pour s’en prendre physiquement aux anges et à Lot. Ils ne veulent pas dialoguer avec eux, ils veulent en découdre rapidement.

Nous sommes dans ce temps de violence, où aucun débat n’est possible ; aucun échange réel ne se fait avec des gens qui pensent autrement que selon la pensée unique.
Leur annoncer autre chose que ce qu’ils veulent entendre les rend dans une furie meurtrière. Ils brandissent l’épée de leur bouche puis celle de leur main (leur bouche : ils vous menacent, vous insultent vous calomnient puis avec l’épée de leur main, ils vous excommunient, ils vous licencient et font de vous un étranger, comme à Sodome).

Pourquoi les anges sont-ils entrés chez Lot ? Est-ce parce qu’il était le neveu d’Abraham, et que sa filiation le protégeait ?
Pas du tout, c’est parce qu’il s’était préparé auparavant.
A quoi le voit-on ?
Son panthéon avait été brisé. Sodome a déjà brûlé en lui, elle n’est plus sa ville dans son cœur; et donc face à une foule sans pitié et sans limite, il était prêt à sacrifier ses deux uniques filles pour protéger les anges. Vous avez-vu la hauteur de son renoncement ? C’est exactement le même que son oncle Abraham.
« Voici, j'ai deux filles qui n'ont point connu d'homme; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce qu'il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu'ils sont venus à l'ombre de mon toit » (Genèse 19 :8)

Les anges, Lot et sa famille ont donc été protégés, la foule a été frappée d’aveuglement nous dit le texte biblique. Et ce n’est pas tout : les anges les ont pris par la main pour les faire sortir à temps de la ville (sinon ils auraient péri par leur lenteur).  
Toute sa famille fut prise par la main ?
Non, malheureusement les gendres étaient incrédules, ils pensaient que les paroles de Lot étaient légères et même ridicules.
Alors il n’y a eu que Lot, sa femme et ses deux filles qui sortirent de la ville ; et seulement Lot est ses deux filles de sauvés (3 sur 6 dans sa famille).

Donc, quand devrons-nous nous lever ? Quand devrons-nous partir ?

Si nos prières sont justes, si elles témoignent de notre nouvelle nature, ce n’est pas notre souci, puisque pour ceux qui se mettent à part, ils seront consacrés et accompagnés jusqu’au bout pour qu’ils soient à l’heure.
Christ en nous, nous inspirera pour être à l’heure juste.
Mais ce que nous avons à faire, c’est de ne pas hésiter, ni de nous arrêter en chemin, ni de regarder en arrière.
En bref, s’ils nous restent une toute petite tâche ou un seul petit pli à notre vêtement de fin lin, nous regarderons en arrière et l’enfer qui est derrière nous, plutôt que de s’éloigner, nous rattrapera.
Amen

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