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Par Eric Ruiz
Nous sommes bien dans
le siècle de la contrefaçon.
460 milliards d’euros : c’est le coût estimé, chaque année de cette
pratique illicite dans le monde (c’est 10 fois environ la dette de la France).
La contrefaçon est devenue un véritable fléau planétaire. Aucun secteur d’activité n’y
échappe.
On trouve plus
d’objets et d’œuvres contrefaites que d’originaux.
Pour la foi, c’est
exactement la même chose :
Mais là, comme par
hasard il n’y a aucun indicateur officiel :
On reste sur un cliché
où ce qui a l’apparence de la sainteté échapperait comme par magie aux
vicissitudes du monde.
On nous a amené à
penser que notre époque est riche spirituellement, matériellement, et qu’elle
incarne le progrès, surtout comparée au Moyen- Age, Ah le fameux Moyen Age !…
c’est une époque particulièrement ténébreuse et injuste ou tout allait de
travers et en marche arrière ; Il n’y a qu’à se fier au dictons : « C’est
moyenâgeux », ou « nous ne sommes plus au Moyen-Age ». Cette
façon de penser est un parti-pris faux et outrancier, qui ne date pas d’hier.
Alors j’ai un
conseil : lisez l’ouvrage de l’historien français, un spécialiste du
moyen-Age, qui enseignait à la Sorbonne, Jacques Heers : « Le Moyen
Age une imposture » ; et vous verrez comment et pourquoi le
capitalisme s’est servi d’une fausse féodalité pour briller davantage.
Comment on a, sous
fond noir de féodalité archaïque et anarchique, favoriser l’idée que la
République apportait en elle-même la paix, la justice sociale et la démocratie ;
la République est la seule réponse à tout, voilà l’idée à inculquer dans les
consciences.
La stratégie est
vieille comme le monde on noircit le fond du tableau (ici l’époque médiévale),
pour faire ressortir les éléments que l’on souhaite frappant, et en plus ont
les remplis de lumière (La république et ses valeurs supérieures, avec la
démocratie opposée au monarque dictateur).
Aujourd’hui la contrefaçon
sert à nous faire croire que tout est à notre porté : la richesse, la
gloire, le savoir, la guérison…
Que la république avec
ses représentants du peuple, avec ses élus est la vraie gouvernance, et le
capitalisme, la prospérité.
Il a été tellement
plus facile de nous coller dans nos manuels scolaires des hérésies, du
type : qu’autrefois le pauvre paysan ne pouvait que subir les épidémies
liées à sa condition misérable et inculte ; qu’autrefois le paysan était
un cerf, un esclave, manipulé et surexploité par des seigneurs remplis, eux, de
désirs guerriers cruels et barbares.
Mais cassons avec cette
propagande républicaine :
Au Moyen Age, il y
avait bien des paysans propriétaires de leur terre.
Pour la plupart (mis à
part les périodes difficiles), ils n’étaient pas mal nourrit, leur nourriture
était riche et abondante (beaucoup avaient leur potager).
Ils connaissaient
plein de remèdes naturels pour se soigner; Et ceux qui humiliaient et abusaient
n’étaient pas les seigneurs.
Il n’y avait pas cette
fameuse « lutte des classes » entre paysans d’un côté et seigneurs de
l’autre.
Ceux qui abusaient, c’étaient
davantage les gardes, les prévôts, les receveurs, les forestiers (souvent des
gens de conditions serviles à l’origine), mais investis de responsabilités
venant des seigneurs.
Parmi les oppresseurs,
les meuniers aussi figuraient en tête de liste, eux qui exigeaient parfois davantage
en se présentant comme des « coqs de villages ».
Rien n’est nouveau.
Le petit qui n’a rien au départ, eh
bien, lorsqu’il acquiert des responsabilités ou des richesses qu’il n’avait pas
auparavant, devient plus oppresseur et cruel que les nantis. Il est hanté par
l’idée de revanche.
Pour le croyant, que
de similitude ; et quelle imposture que de lui avoir fait croire que l’Eglise
est passé de l’inquisition à la tolérance, et qu’elle est comme la république aujourd’hui,
qu’elle le protège et qu’elle vise son émancipation, que les dirigeants sont
des élus et non des monarques ; Alors que l’Eglise ne reproduit que le modèle
social.
Quel est le modèle
social du croyant ?
C’est encore Jacques
Heers, qui sans le vouloir nous le communique.
Au milieu du livre, page
201 à 203 que lit-on ?
Le meunier, cet homme de métier, celui qui
s’occupait de la farine et de sa vente, a usurpé le statut de Seigneur.
C’est à lui que les
paysans, soumis au droit de ban, étaient mis dans l’obligation d’apporter leurs
grains ; et le meunier exerçait un commerce parfois illicite en augmentant
sa part de profit (bien entendu en payant sa part au seigneur).
C’est la même chose
que dans les assemblées et les églises.
Qui s’occupe du pain
spirituel ? Et qui en fait profit ? Et qui a pris le statut de
Seigneur (se faisant appelé, saint, maître, père, vicaire, docteur, révérend,
ou encore général)?
Mais ce n’est pas
tout : au « Moyen-Age », le meunier a gagné du terrain.
« Peu à peu se
sont multipliés des moulins à eau de toute sorte, non seulement pour moudre les
blés, mais aussi pour fouler la laine, les draps pour actionner pilons et
forges… »
Le meunier alors
faisait valoir des droits nouveaux exigeant de nouvelles taxes (il fallait bien
entretenir et surveiller les cours d’eau) et c’est lui qui poursuivait les
refus.
Quels beaux parallèles
alors à faire avec les églises qui se multiplient comme des moulins, et dont les
pasteurs trouvent de nouvelles taxes, et qui deviennent comme les meuniers des
temps médiévaux (je cite la page 203) : « des notables capable
d’arrondir une fortune, d’acheter des terres et des maisons, de prélever
ensuite loyers et rentes ».
Voilà, où sont ce que Jacques
Heers appelle, les « coqs de village… ces hommes venus de divers horizons
sociaux… plus présents que le seigneur lui-même, et plus exigeants » que
lui.
Voilà comment le monde
est entré dans l’Eglise, comment les assemblées sont devenues de véritables
moulins à tout faire … des marchands du temple (qui seront encore et toujours chassés
par le fouet de Jésus) ;
Et avec la
mondialisation, le péché abonde et surabonde :
·
Le monde : les lobbies de l’agroalimentaire ont remplacé les moulins,
·
La foi : les stades de foot, ou les immenses salles de spectacle ont
remplacé les cathédrales ;
·
Le monde : un nouveau grain, plus productif a remplacé l’ancien blé,
mais bourré de pesticides et dont le gluten est devenu toxique.
·
La foi : Une nouvelle parole plus universelle a remplacée l’ancienne
en étant un véritable poison pour le croyant.
Voyez-vous comment la foi est entrée dans le monde ?
Et comment le monde est entré dans la foi ? De la même manière
qu’autrefois.
Et les faussaires portent toujours le même habit (l’habit du trafiquant, et
la différence c’est qu’aujourd’hui, ces trafiquants sont encore plus nombreux
et plus avides de gain et de pouvoir.
Ezéchiel 27 :17 vient nous confirmer ce froment qui
est devenu indigeste.
« Juda
et le pays d'Israël trafiquaient avec toi; Ils donnaient le froment de Minnith, (qui
signifie distribution, on pourrait dire de la grande distribution, c’est aussi
un territoire étranger à Israël) La
pâtisserie, le miel, l'huile et le baume, en échange de tes marchandises. »
Avec ce trafic inique des marchands, ils
pleureront et seront dans le deuil parce qu’on n’achètera plus leur cargaison
(Apocalypse 18 :11)
Le résultat, en tous les cas, est que l’on trouve une quantité impressionnante de contrefaçons dans la
foi spirituelle ;
Et où se trouve la foi
authentique, pure et vraie ?
Prier pour que ce
phénomène change ne sert à rien.
Jésus disait : « je ne prie pas pour le monde ».
Mon but n’est pas
comme certains le croit, de dire du mal de la religion avec un plaisir
maladif ; mon but, c’est de montrer que rien n’est nouveau sous le soleil
et que l’imitation a toujours ressemblé à l’original, mais ce qui est
pire : c’est que cette imitation produit la mort.
« Le salaire du
péché c’est la mort ».
Pour en revenir à la contrefaçon :
La contrefaçon : c’est la reproduction ou l'imitation d'un objet original,
d'une œuvre authentique.
Avec cette imitation,
il y a violation d'un droit de propriété intellectuelle ou du droit d'auteur.
Dans tous les cas, il s'agit bien d'un délit.
Et tout délit est puni
par la loi.
La violation d’un
objet spirituel (comme l’est la foi en Dieu) ressort du même délit que s’il
s’agissait d’un objet matériel.
Ici celui qui est volé,
c’est Dieu. On lui a volé sa propriété. La foi c’est sa propriété.
C’est un pléonasme que
de dire que la foi en Dieu a sa propre contrefaçon aujourd’hui.
Concrètement :
Si je cherche une
montre Rolex, je vais là où l’on vend l’original, dans une boutique Rolex ;
ou alors là où je suis sûr que l’expertise est professionnelle et que le
certificat d’authenticité ne sera pas un faux.
Or aujourd’hui pullule
partout des contrefaçons et même là où autrefois on trouvait l’original. Ces
contrefaçons sont bien sûr moins cher que l’original et d’une qualité rien à
voir.
C’est là, la séduction ;
et l’orfèvrerie est le secteur favori des faussaires.
D’un point de vue spirituel, je vais
vous démontrer qu’il existe aussi une orfèvrerie, (tout comme nous avons pu constater
que le blé, la nourriture spirituelle pouvait être associé au marchandage des
meuniers du moyen-âge et même après).
Nous, croyants, nous
faisons de mauvaises alliances, à partir du moment où notre amour pour Dieu refroidi.
Nous nous réfugions
dans les Eglises ou derrière leurs dogmes qui sont de véritables contrefaçons.
Oh ! ces Eglises
semblent si saintes. Elles brillent, elles brillent par leur apparence. Elles
séduisent parce qu’elles s’appuient sur un passé glorieux, (elles ont la même
enseigne que Rolex, la même réputation que le moulin « banal » qui
produisait une excellente farine).
Ces Eglises
contrefaites séduisent,
·
parce qu’elles bradent un sacrifice peu coûteux ;
·
Parce que le nom de Dieu est apposé à chacune de leur porte.
·
Parce qu’elles professent des paroles qui semblent inspirées ;
·
Parce que le certificat de celui qui fait office de « serviteur de
Dieu » est conforme aux diplômes que donne sa religion.
Je vous parlais
d’orfèvrerie, voilà les orfèvreries de la foi. Et tous les produits (les dogmes
qui en sortent sont considérés comme des bijoux haut de gamme alors qu’ils ne
sont que des contrefaçons).
Mais que nous dit
l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu: A
la dernière Eglise, à Laodicée ; l’Amen dit (Apocalypse 3 :14)
Je connais tes œuvres …Tu te crois riche, mais tu es pauvre, aveugle
« Je te
conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu ».
Voilà l’original,
l’or, le divin.
Le temple dans son
entier état fait d’or. L’arche de l’alliance était en or, les chérubins étaient
en or aussi et je ne parle pas du chandelier à sept branche qui était en or
pur; Pas du plaqué or ou de la peinture dorée, non de l’or, ce métal précieux
si recherché.
Même le souverain
sacrificateur avait sur son pectoral des pierres précieuses enchâssées dans
leur monture en or, des chaînettes d’or pur en forme de cordons et des anneaux,
des clochettes d’or.
Mais ce n’est pas
tout :
« Tu feras une lame d'or pur, et tu y graveras, comme on grave un cachet :
Sainteté à l'Eternel ». Dieu insiste sur le support : l’or, pour y gravé sa
sainteté. Ce qui est saint est comme l’or, l’or pur…
Donc l’or devait être
purifié. Placé dans un creuset et chauffé à 1064º, c’est le point de fusion de
l’or. Il fallait faire changer l’état de l’or, le faire passer de l’état solide
à l’état liquide, afin de pouvoir le rendre pur et de lui donner sa forme
définitive.
Si nous sommes saints,
comme l’or, des vases d’or, nous devons
être mis à l’épreuve par le feu, par la fournaise.
Le disciple est soumis
à sa température élevée de fusion qui montre une chaleur étouffante :
celle de son sacrifice. Ce sacrifice brûlant c’est lui-seul qui nous permet un
changement d’état.
Maintenant, je vous
pose la question suivante :
N’êtes-vous pas
surpris que le feu ici soit si important?
Pourquoi l’épreuve
passe par le feu et pas par la parole, plutôt?
Eh bien, l’eau ne purifie pas, le feu
lui, oui.
L’Amen ne dit
pas : « je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par la
parole ou par l’eau »
Or, c’est ce que nous
entendons partout autour de nous. Les faux temples mettent l’épreuve au niveau
de la parole et non du feu.
En s’abritant derrière
quelques versets, ils se sentent alors purifiés et comme invulnérables à
l’image du verset qui indique que le salut provient de ce qu’ont dit : « si
tu confesse de ta bouche tu seras sauvé »
Ce qui n’est pas faux,
mais une partie elle est beaucoup moins mise en exergue : « si tu crois dans
ton cœur » ou
« La parole est
près de toi, dans ta bouche et dans
ton cœur ».
La foi dans le cœur
nécessite une purification, qui passe par le feu.
La foi, pour qu’elle
rentre dans le cœur doit rentrer nécessairement dans un cœur pur, pour qu’une parole
qui en sorte soit elle-même pure.
C’est pourquoi le feu,
va mettre l’or à l’épreuve et non la parole.
L’or va fondre pour
montrer sa valeur.
C’est ce qu’a montré
le sacrifice d’Elie le prophète. Le feu est tombé du ciel, sur son sacrifice
qui a été consumé entièrement jusqu’à l’eau qui était dans le fossé, alors que
celui des faussaires (450 faux prophètes) n’a rien reçu.
Le feu est tombé sur
eux d’une autre manière. Ils furent égorger par le peuple en colère.
Le feu a révélé ce qui est véritable,
authentique de ce qui est de l’imitation et de la contrefaçon.
Alors ne vous y
trompez pas, les bâtiments religieux brûlent aujourd’hui, certes, mais aussi
les cœurs.
Car « là où le péché abonde, la grâce surabonde ».
Le feu révèle
quoi ? Le feu révèle qui ?
Les vrais temples des
faux temples, mais aussi les vrais cœurs des cœurs mauvais.
Et le produit de la
purification est une lumière pour le monde, il va montrer l’original de la
contrefaçon.
Le feu de la
purification, c’est quoi au juste ?
C’est (accrochez-vous
bien) : Sarepta
Nous devons passer par Sarepta.
Nous avons passé par
Béthel et Guilgal, qui sont des lieux de cultes prestigieux, mais qui sont
dévastés et en ruine. Nous devons passer maintenant par un autre lieu :
Sarepta.
« Lève-toi va à Sarepta qui appartient à
Sidon… ».
C’est l’ordre qu’avait
reçu Elie, de Dieu.
Pourquoi
Sarepta ?
Parce que Sarepta
signifie : « lieu du fondeur de l’orfèvre, ou raffinerie ».
Cette ville n’est pas
en Israël, elle n’est pas sur un terrain saint et prestigieux. Cette ville appartenait
à Sidon, au Liban. Et ce n’est pas anodin.
Pourquoi passer par Sidon, un peuple de navigateurs et
de marchands ?
Parce qu’il faisait
passer en premier, la richesse, la conquête, et la gloire par l’importance de
leurs trafics.
Alors, qui est passé
au creuset à Sarepta ?
1 Roi 17 : 8-24
La veuve de
Sarepta ; Elle est passé au creuset en perdant son mari, d’abord, puis en
ayant plus de quoi manger à cause de la sécheresse car plus rien ne poussait
alors ; et par la suite en voyant son fils mourir d’une maladie, voilà
comment elle passa au creuset.
S’est-elle
endurcit ?
Non, elle s’attendait
à la visite d’un ange de Dieu ; Et elle a mis toute sa foi en Dieu.
A-t-elle vécu une
petite épreuve?
Non, une véritable
fournaise.
Les discours religieux
insistent toujours sur le bon cœur de cette femme et les miracles qu’elle a
obtenu, qui sont bien-sûr en tous points magnifiques.
Mais pour le creuset
et le feu de son épreuve...on passe allègrement par-dessus, car cela fait peur,
cela fait très peur à des croyants non préparés, qui ont une foi timorée.
Ils préfèrent alors
montrer que cette pauvre femme était dans cet état parce qu’elle ne connaissait
pas Dieu.
Alors qu’eux
connaissent Dieu et par conséquent, qu’aucune mésaventure, qu’aucun drame ne
peut leur arriver. Ils sont sous la bonne douche, ils sont bénis.
C’est là qu’ils se
trompent.
Je le répète, Dieu
n’envoie pas de l’eau à la fin mais du feu.
Le feu est pour le disciple,
c’est pour l’épurer, tandis que l’incrédule, lui, le feu le détruira.
Ne prenons pas à la
légère le blé du Seigneur, comme son or
aussi.
Haïssons la
contrefaçon (la fausse parole, comme le faux sacrifice) jusqu’à les fuir.
La contrefaçon a
engendré la confusion (normal c’est Babylone).
Tant que nous serons
dans Babylone nous serons confus et nous nous poserons toujours la
question :
Original ou contrefaçon ?
Alors prions pour que
Dieu nous aide à aimer l’original et à fuir la contrefaçon en supportant
l’épreuve du feu à venir et prions pour nos frères et sœurs qui sont déjà dans
la fournaise.
Amen
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