dimanche 7 juillet 2019

LA CONTREFAÇON DE L’OR DU TEMPLE


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Par Eric Ruiz

Nous sommes bien dans le siècle de la contrefaçon.
460 milliards d’euros : c’est le coût estimé, chaque année de cette pratique illicite dans le monde (c’est 10 fois environ la dette de la France).


La contrefaçon est devenue un véritable fléau planétaire. Aucun secteur d’activité n’y échappe.
On trouve plus d’objets et d’œuvres contrefaites que d’originaux.
Pour la foi, c’est exactement la même chose :
Mais là, comme par hasard il n’y a aucun indicateur officiel :
On reste sur un cliché où ce qui a l’apparence de la sainteté échapperait comme par magie aux vicissitudes du monde.

On nous a amené à penser que notre époque est riche spirituellement, matériellement, et qu’elle incarne le progrès, surtout comparée au Moyen- Age, Ah le fameux Moyen Age !… c’est une époque particulièrement ténébreuse et injuste ou tout allait de travers et en marche arrière ; Il n’y a qu’à se fier au dictons : « C’est moyenâgeux », ou «  nous ne sommes plus au Moyen-Age ». Cette façon de penser est un parti-pris faux et outrancier, qui ne date pas d’hier.

Alors j’ai un conseil : lisez l’ouvrage de l’historien français, un spécialiste du moyen-Age, qui enseignait à la Sorbonne, Jacques Heers : « Le Moyen Age une imposture » ; et vous verrez comment et pourquoi le capitalisme s’est servi d’une fausse féodalité pour briller davantage.
Comment on a, sous fond noir de féodalité archaïque et anarchique, favoriser l’idée que la République apportait en elle-même la paix, la justice sociale et la démocratie ; la République est la seule réponse à tout, voilà l’idée à inculquer dans les consciences.

La stratégie est vieille comme le monde on noircit le fond du tableau (ici l’époque médiévale), pour faire ressortir les éléments que l’on souhaite frappant, et en plus ont les remplis de lumière (La république et ses valeurs supérieures, avec la démocratie opposée au monarque dictateur).
Aujourd’hui la contrefaçon sert à nous faire croire que tout est à notre porté : la richesse, la gloire, le savoir, la guérison…
Que la république avec ses représentants du peuple, avec ses élus est la vraie gouvernance, et le capitalisme, la prospérité.
Il a été tellement plus facile de nous coller dans nos manuels scolaires des hérésies, du type : qu’autrefois le pauvre paysan ne pouvait que subir les épidémies liées à sa condition misérable et inculte ; qu’autrefois le paysan était un cerf, un esclave, manipulé et surexploité par des seigneurs remplis, eux, de désirs guerriers cruels et barbares.

Mais cassons avec cette propagande républicaine :

Au Moyen Age, il y avait bien des paysans propriétaires de leur terre.
Pour la plupart (mis à part les périodes difficiles), ils n’étaient pas mal nourrit, leur nourriture était riche et abondante (beaucoup avaient leur potager).
Ils connaissaient plein de remèdes naturels pour se soigner; Et ceux qui humiliaient et abusaient n’étaient pas les seigneurs.  
Il n’y avait pas cette fameuse « lutte des classes » entre paysans d’un côté et seigneurs de l’autre.

Ceux qui abusaient, c’étaient davantage les gardes, les prévôts, les receveurs, les forestiers (souvent des gens de conditions serviles à l’origine), mais investis de responsabilités venant des seigneurs.
Parmi les oppresseurs, les meuniers aussi figuraient en tête de liste, eux qui exigeaient parfois davantage en se présentant comme des « coqs de villages ».

Rien n’est nouveau.
Le petit qui n’a rien au départ, eh bien, lorsqu’il acquiert des responsabilités ou des richesses qu’il n’avait pas auparavant, devient plus oppresseur et cruel que les nantis. Il est hanté par l’idée de revanche.

Pour le croyant, que de similitude ; et quelle imposture que de lui avoir fait croire que l’Eglise est passé de l’inquisition à la tolérance, et  qu’elle est comme la république aujourd’hui, qu’elle le protège et qu’elle vise son émancipation, que les dirigeants sont des élus et non des monarques ; Alors que l’Eglise ne reproduit que le modèle social.

Quel est le modèle social du croyant ?

C’est encore Jacques Heers, qui sans le vouloir nous le communique.
Au milieu du livre, page 201 à 203 que lit-on ?
Le meunier, cet homme de métier, celui qui s’occupait de la farine et de sa vente, a usurpé le statut de Seigneur.
C’est à lui que les paysans, soumis au droit de ban, étaient mis dans l’obligation d’apporter leurs grains ; et le meunier exerçait un commerce parfois illicite en augmentant sa part de profit (bien entendu en payant sa part au seigneur).
C’est la même chose que dans les assemblées et les églises.
Qui s’occupe du pain spirituel ? Et qui en fait profit ? Et qui a pris le statut de Seigneur (se faisant appelé, saint, maître, père, vicaire, docteur, révérend, ou encore général)?

Mais ce n’est pas tout : au « Moyen-Age », le meunier a gagné du terrain.
« Peu à peu se sont multipliés des moulins à eau de toute sorte, non seulement pour moudre les blés, mais aussi pour fouler la laine, les draps pour actionner pilons et forges… »
Le meunier alors faisait valoir des droits nouveaux exigeant de nouvelles taxes (il fallait bien entretenir et surveiller les cours d’eau) et c’est lui qui poursuivait les refus.

Quels beaux parallèles alors à faire avec les églises qui se multiplient comme des moulins, et dont les pasteurs trouvent de nouvelles taxes, et qui deviennent comme les meuniers des temps médiévaux (je cite la page 203) : « des notables capable d’arrondir une fortune, d’acheter des terres et des maisons, de prélever ensuite loyers et rentes ».

Voilà, où sont ce que Jacques Heers appelle, les « coqs de village… ces hommes venus de divers horizons sociaux… plus présents que le seigneur lui-même, et plus exigeants » que lui.

Voilà comment le monde est entré dans l’Eglise, comment les assemblées sont devenues de véritables moulins à tout faire … des marchands du temple (qui seront encore et toujours chassés par le fouet de Jésus) ;
Et avec la mondialisation, le péché abonde et surabonde :
·       Le monde : les lobbies de l’agroalimentaire ont remplacé les moulins,
·       La foi : les stades de foot, ou les immenses salles de spectacle ont remplacé les cathédrales ;
·       Le monde : un nouveau grain, plus productif a remplacé l’ancien blé, mais bourré de pesticides et dont le gluten est devenu toxique.
·       La foi : Une nouvelle parole plus universelle a remplacée l’ancienne en étant un véritable poison pour le croyant.

Voyez-vous comment la foi est entrée dans le monde ?
Et comment le monde est entré dans la foi ? De la même manière qu’autrefois.

Et les faussaires portent toujours le même habit (l’habit du trafiquant, et la différence c’est qu’aujourd’hui, ces trafiquants sont encore plus nombreux et plus avides de gain et de pouvoir.

Ezéchiel 27 :17 vient nous confirmer ce froment qui est devenu indigeste.
« Juda et le pays d'Israël trafiquaient avec toi; Ils donnaient le froment de Minnith, (qui signifie distribution, on pourrait dire de la grande distribution, c’est aussi un territoire étranger à Israël) La pâtisserie, le miel, l'huile et le baume, en échange de tes marchandises. »  Avec ce trafic inique des marchands, ils pleureront et seront dans le deuil parce qu’on n’achètera plus leur cargaison (Apocalypse 18 :11)

Le résultat, en tous les cas, est que l’on trouve une quantité impressionnante de contrefaçons dans la foi spirituelle ;
Et où se trouve la foi authentique, pure et vraie ?
Prier pour que ce phénomène change ne sert à rien.
Jésus disait : « je ne prie pas pour le monde ».

Mon but n’est pas comme certains le croit, de dire du mal de la religion avec un plaisir maladif ; mon but, c’est de montrer que rien n’est nouveau sous le soleil et que l’imitation a toujours ressemblé à l’original, mais ce qui est pire : c’est que cette imitation produit la mort.
« Le salaire du péché c’est la mort ».

Pour en revenir à la contrefaçon : La contrefaçon : c’est la reproduction ou l'imitation d'un objet original, d'une œuvre authentique.
Avec cette imitation, il y a violation d'un droit de propriété intellectuelle ou du droit d'auteur. Dans tous les cas, il s'agit bien d'un délit.
Et tout délit est puni par la loi.
La violation d’un objet spirituel (comme l’est la foi en Dieu) ressort du même délit que s’il s’agissait d’un objet matériel.
Ici celui qui est volé, c’est Dieu. On lui a volé sa propriété. La foi c’est sa propriété.
C’est un pléonasme que de dire que la foi en Dieu a sa propre contrefaçon aujourd’hui.

Concrètement :
Si je cherche une montre Rolex, je vais là où l’on vend l’original, dans une boutique Rolex ; ou alors là où je suis sûr que l’expertise est professionnelle et que le certificat d’authenticité ne sera pas un faux.
Or aujourd’hui pullule partout des contrefaçons et même là où autrefois on trouvait l’original. Ces contrefaçons sont bien sûr moins cher que l’original et d’une qualité rien à voir.
C’est là, la séduction ; et l’orfèvrerie est le secteur favori des faussaires.

D’un point de vue spirituel, je vais vous démontrer qu’il existe aussi une orfèvrerie, (tout comme nous avons pu constater que le blé, la nourriture spirituelle pouvait être associé au marchandage des meuniers du moyen-âge et même après).

Nous, croyants, nous faisons de mauvaises alliances, à partir du moment où notre amour pour Dieu refroidi.
Nous nous réfugions dans les Eglises ou derrière leurs dogmes qui sont de véritables contrefaçons.
Oh ! ces Eglises semblent si saintes. Elles brillent, elles brillent par leur apparence. Elles séduisent parce qu’elles s’appuient sur un passé glorieux, (elles ont la même enseigne que Rolex, la même réputation que le moulin « banal » qui produisait une excellente farine).
Ces Eglises contrefaites séduisent,
·       parce qu’elles bradent un sacrifice peu coûteux ;
·       Parce que le nom de Dieu est apposé à chacune de leur porte.
·       Parce qu’elles professent des paroles qui semblent inspirées ;
·       Parce que le certificat de celui qui fait office de « serviteur de Dieu » est conforme aux diplômes que donne sa religion.
Je vous parlais d’orfèvrerie, voilà les orfèvreries de la foi. Et tous les produits (les dogmes qui en sortent sont considérés comme des bijoux haut de gamme alors qu’ils ne sont que des contrefaçons).

Mais que nous dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu: A la dernière Eglise, à Laodicée ; l’Amen dit (Apocalypse 3 :14)
Je connais tes œuvres …Tu te crois riche, mais tu es pauvre, aveugle
« Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu ».

Voilà l’original, l’or, le divin.
Le temple dans son entier état fait d’or. L’arche de l’alliance était en or, les chérubins étaient en or aussi et je ne parle pas du chandelier à sept branche qui était en or pur; Pas du plaqué or ou de la peinture dorée, non de l’or, ce métal précieux si recherché.
Même le souverain sacrificateur avait sur son pectoral des pierres précieuses enchâssées dans leur monture en or, des chaînettes d’or pur en forme de cordons et des anneaux, des clochettes d’or.
Mais ce n’est pas tout :
« Tu feras une lame d'or pur, et tu y graveras, comme on grave un cachet : Sainteté à l'Eternel ». Dieu insiste sur  le support : l’or, pour y gravé sa sainteté. Ce qui est saint est comme l’or, l’or pur…
Donc l’or devait être purifié. Placé dans un creuset et chauffé à 1064º, c’est le point de fusion de l’or. Il fallait faire changer l’état de l’or, le faire passer de l’état solide à l’état liquide, afin de pouvoir le rendre pur et de lui donner sa forme définitive.

Si nous sommes saints,  comme l’or, des vases d’or, nous devons être mis à l’épreuve par le feu, par la fournaise.
Le disciple est soumis à sa température élevée de fusion qui montre une chaleur étouffante : celle de son sacrifice. Ce sacrifice brûlant c’est lui-seul qui nous permet un changement d’état.

Maintenant, je vous pose la question suivante :
N’êtes-vous pas surpris que le feu ici soit si important?
Pourquoi l’épreuve passe par le feu et pas par la parole, plutôt?

Eh bien, l’eau ne purifie pas, le feu lui, oui.
 L’Amen ne dit pas : « je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par la parole ou par l’eau »
Or, c’est ce que nous entendons partout autour de nous. Les faux temples mettent l’épreuve au niveau de la parole et non du feu.
En s’abritant derrière quelques versets, ils se sentent alors purifiés et comme invulnérables à l’image du verset qui indique que le salut provient de ce qu’ont dit : « si tu confesse de ta bouche tu seras sauvé »
Ce qui n’est pas faux, mais une partie elle est beaucoup moins mise en exergue : « si tu crois dans ton cœur » ou
« La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur ».
La foi dans le cœur nécessite une purification, qui passe par le feu.
La foi, pour qu’elle rentre dans le cœur doit rentrer nécessairement dans un cœur pur, pour qu’une parole qui en sorte soit elle-même pure.

C’est pourquoi le feu, va mettre l’or à l’épreuve et non la parole.
L’or va fondre pour montrer sa valeur.
C’est ce qu’a montré le sacrifice d’Elie le prophète. Le feu est tombé du ciel, sur son sacrifice qui a été consumé entièrement jusqu’à l’eau qui était dans le fossé, alors que celui des faussaires (450 faux prophètes) n’a rien reçu.
Le feu est tombé sur eux d’une autre manière. Ils furent égorger par le peuple en colère.
Le feu a révélé ce qui est véritable, authentique de ce qui est de l’imitation et de la contrefaçon.
Alors ne vous y trompez pas, les bâtiments religieux brûlent aujourd’hui, certes, mais aussi les cœurs.
Car « là où le péché abonde, la grâce surabonde ».
Le feu révèle quoi ? Le feu révèle qui ?
Les vrais temples des faux temples, mais aussi les vrais cœurs des cœurs mauvais.
Et le produit de la purification est une lumière pour le monde, il va montrer l’original de la contrefaçon.

Le feu de la purification, c’est quoi au juste ?

C’est (accrochez-vous bien) : Sarepta
Nous devons passer par Sarepta.
Nous avons passé par Béthel et Guilgal, qui sont des lieux de cultes prestigieux, mais qui sont dévastés et en ruine. Nous devons passer maintenant par un autre lieu : Sarepta.
« Lève-toi va à Sarepta qui appartient à Sidon… ».
C’est l’ordre qu’avait reçu Elie, de Dieu.

Pourquoi Sarepta ?

Parce que Sarepta signifie : « lieu du fondeur de l’orfèvre, ou raffinerie ».
Cette ville n’est pas en Israël, elle n’est pas sur un terrain saint et prestigieux. Cette ville appartenait à Sidon, au Liban. Et ce n’est pas anodin.
Pourquoi  passer par Sidon, un peuple de navigateurs et de marchands ?
Parce qu’il faisait passer en premier, la richesse, la conquête, et la gloire par l’importance de leurs trafics.

Alors, qui est passé au creuset à Sarepta ?

1 Roi 17 : 8-24
La veuve de Sarepta ; Elle est passé au creuset en perdant son mari, d’abord, puis en ayant plus de quoi manger à cause de la sécheresse car plus rien ne poussait alors ; et par la suite en voyant son fils mourir d’une maladie, voilà comment elle passa au creuset.
S’est-elle endurcit ?
Non, elle s’attendait à la visite d’un ange de Dieu ; Et elle a mis toute sa foi en Dieu.
A-t-elle vécu une petite épreuve?
Non, une véritable fournaise.
Les discours religieux insistent toujours sur le bon cœur de cette femme et les miracles qu’elle a obtenu, qui sont bien-sûr en tous points magnifiques.
Mais pour le creuset et le feu de son épreuve...on passe allègrement par-dessus, car cela fait peur, cela fait très peur à des croyants non préparés, qui ont une foi timorée.
Ils préfèrent alors montrer que cette pauvre femme était dans cet état parce qu’elle ne connaissait pas Dieu.
Alors qu’eux connaissent Dieu et par conséquent, qu’aucune mésaventure, qu’aucun drame ne peut leur arriver. Ils sont sous la bonne douche, ils sont bénis.
C’est là qu’ils se trompent.
Je le répète, Dieu n’envoie pas de l’eau à la fin mais du feu.
Le feu est pour le disciple, c’est pour l’épurer, tandis que l’incrédule, lui, le feu le détruira.

Ne prenons pas à la légère le blé du Seigneur,  comme son or aussi.
Haïssons la contrefaçon (la fausse parole, comme le faux sacrifice)  jusqu’à les fuir.
La contrefaçon a engendré la confusion (normal c’est Babylone).
Tant que nous serons dans Babylone nous serons confus et nous nous poserons toujours la question :

Original ou contrefaçon ?

Alors prions pour que Dieu nous aide à aimer l’original et à fuir la contrefaçon en supportant l’épreuve du feu à venir et prions pour nos frères et sœurs qui sont déjà dans la fournaise.
Amen

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