dimanche 15 septembre 2024

LE MARIAGE est-il SACRE ?

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Par Eric Ruiz

Il y a 15 jours de cela j’ai marié ma fille ainée Julie. Et une chrétienne me posait la question si elle s’était mariée dans le Seigneur. Sur le moment je n’ai rien répondu un peu interloqué et surpris par sa question.


Et puis une idée comme une affirmation est venue : Toute union entre mari et femme quel qu’elle soit est forcément faite dans le Seigneur.

La raison est simple et Jésus l’a rappelle dans l’Évangile de Matthieu au chapitre 19 : « Il répondit aux pharisiens: N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme 5et qu'il dit: C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. ».

Jésus, là ne fait que citer un verset du livre de la Genèse en précisant que Dieu a conçu le mariage dès le début et sans y joindre aucune restriction. Tout mariage est béni au départ.

Genèse 1 : 28 : « Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds.. ».

 

Dieu n’a jamais mis de loi sur l’obligation de passer par une cérémonie officielle. Il n’a jamais donné d’indication sur quelle partie les époux devaient s’engager. Il n’a jamais dit aussi qu’un sacrificateur, un ecclésiastique, ou un membre religieux éminent devait présider la célébration, tout comme aucun disciple n’a reçu un appel pour cela.

Les traditions, sont venues des hommes. Elles ne sont pas un mal en soi. Célébrer cet évènement comme une fête est tout à fait légitime. Cette fête, d’ailleurs rassemblait de tout temps des membres de la famille et des invités. Parce qu’on voulait célébrer ce moment, cette union devant les hommes (au sens large).

Ainsi tout mariage est une chose naturelle comme la volonté aussi d’avoir une descendance. Ce commandement : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, » est inscrit dans l’ADN de nos cellules, tout comme le mariage.

Donc, disons-le bénir un mariage, c’est une aberration. C’est un coup d’épée dans l’eau. Ça ne sert à rien puisqu’il est déjà béni.

Jésus a tout dit en une seule phrase : « Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. ». Quoi rajouter de plus ? Qu’ils se doivent fidélité, dans les meilleurs jours comme dans les mauvais, qu’ils se respectent mutuellement, etc., etc. ? On ne fait que de rajouter de l’évidence.

« Une seule chair », cela veut bien dire : fidélité, engagement, respect mutuel et bien plus que cela encore. Un sacrifice total pour l’autre. Aimer l’autre comme sa propre chair .

Dieu connait l’homme et il sait encore une fois que la tradition allait remplacer la foi. Combien, croyant comme non croyants, ne conçoivent pas le mariage sans une cérémonie religieuse ?

La cérémonie fait office de bénédiction et en cela, elle apaise les mariés (ou la famille des mariés) qui se sentent inconsciemment sous la voûte d’une protection céleste. On appelle cela de la superstition.

La peur de subir un échec, amène à exagérer le poids, l’importance d’un rituel. Ici la cérémonie religieuse ; la bénédiction nuptiale a pris la place de la bénédiction divine.

Voulant proclamer cette bénédiction, le rituel l’a remplacé.

Le membre du clergé en prononçant des mots bien choisi de la bénédiction du mariage aura la même perception qu’une eau bénite tombant sur les mariés.

Et aujourd’hui reconnaissons-le les mariages dans l’ensemble sont sous la bannière de la superstition.

« Quoi, mais ta fille ne s’est pas marié à l’Église ? Tu n’as fait qu’un mariage civil ?

Mais tu laisses les époux sans protection ! Tu es inconscient !

Voilà l’inquiétude religieuse dévoilée encore une fois dans les réactions des uns et des autres.

Et puis l’autre question qui brûle les lèvres : « Les époux ont-ils épousé la même foi ? » (La foi catholique, la foi protestante, la foi juive ?).

C’est la même réaction qu’on eut les disciples de Jésus après qu’il ait dit aux pharisiens que l’homme s’attachera à sa femme ; et « Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. ». Les disciples ont eu une réaction de rejet à l’égard des enfants qu’on amenait à Jésus: ils les repoussèrent. Les disciples repoussent les enfants des parents qui n’ont sans doute pas la réputation d’être de bons croyants. Alors, Jésus les prend à contre-pied. Sa réponse est suivie d’actes et de paroles d’inclusion. « Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. Il leur imposa les mains, et il partit de là. ». Un enfant va aller vers un autre pour jouer avec lui sans se poser la question de sa religion ou si ses parents sont bons ou mauvais. Trop souvent l’homme veut choisir à la place de Dieu. Et trop souvent il rejette celui ou celle qui est son enfant.

Les disciples eux-mêmes se trompent entre ce qui est sacré et profane, puisqu’ils rejettent les enfants.

De la même façon, combien de soi-disant bons croyants jugent-ils un mariage comme sacré face à un autre qu’ils jugeront profane simplement en jugeant à l’apparence, à la religion, à la cérémonie ou à la personne qui célèbre le mariage.

 

Ne diront-ils pas que Dieu fait de même ? Qu’il approuve certaines unions et en désapprouve d’autres.  Le Dieu de Moïse n’a-t-il pas interdit certains mariages ?

 

(Deutéronome 7 :3). « Lorsque l'Eternel, ton Dieu, te les aura livrées et que tu les auras battues, tu les dévoueras par interdit, tu ne traiteras point d'alliance avec elles, et tu ne leur feras point grâce. 3Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils ».

 

Ce texte a servi tellement de fois à condamner des unions jugées comme illicites parce que les époux n’avaient pas la même religion, le même culte, le même cérémonial. On n’a séparé des peuples, comme on a interdit des unions parce les religions ne s’accordaient pas entre elle.

Est-ce juste de procédé ainsi ?

La question légitime est pourquoi Dieu a-t-il interdit ce genre de mariage à ce moment-là ?

 

Le contexte est encore une fois primordial.

Israël entrait en possession du pays promis par Dieu et elle devait s’opposer à des nations terribles, des peuples d’une idolâtrie féroce, d’une méchanceté, d’une cruauté sans borne. S’ils s’unissaient à ce peuple qui déifiait la violence, qui déshonorait le mariage en opprimant l’épouse, en la rendant esclave de son mari, en donnant tout droit au mari, jusqu’au meurtre, en sacrifiant jusqu’aux enfants, comment alors Israël aurait-elle pu rester une nation sainte et accomplir le destin que Dieu lui attribuait ?

Les israélites connaîtraient alors une condition pire que celle qu’ils avaient connue en Égypte.

Dieu est fidèle à son alliance. Il a promis un pays où coulent le lait et le miel, pas un pays où s’exercent l’oppression et la honte. Si bien qu’il prévient du danger et interdit une union qui sera, c’est sûr désastreuse.

 

Mais cet avertissement est néanmoins à prendre aussi au sérieux pour tous ceux qui se disent descendant de la foi d’Abraham aujourd’hui.

Non pas qu’ils doivent se méfier des autres religions. Non, ils doivent se méfier de ce que procure l’idolâtrie chez certaines personnes.

Par exemple : Un bon père qui a la foi devrait mettre en garde sa fille si celui qu’elle désire épouser à une tendance à manifester la même cruauté que ces peuples qui ont été chassés par Israël. Je veux parler des Héthiens, des Guirgasiens, des Amoréens, des Cananéens, des Peréciens, des Héviens et des Jébusiens. Ces peuples nommés dans le chapitre 7 du livre du Deutéronome, ce sont des esprits mauvais.

S’unir avec un homme ou une femme possédant le même esprit fourbe et destructeur, c’est aller droit dans le mur. C’est-à-dire, aller droit aux excès de colère, à la tyrannie, à l’adultère, à la séparation, au divorce sans oublier les diverses maltraitances physiques et morales qui seront légions sur l’autre et sur les enfants.

Dieu demande à ceux qui l’aiment de discerner le cœur des futurs époux pour savoir si l’union a de bonnes chances d’être auréolée de joie et de bonheur ou au contraire si tous les signes d’une malédiction sont là. Parce que la malédiction ne vient pas de Dieu mais de l’homme et de la femme qui s’unissent alors que l’un a un cœur très endurci et que son idolâtrie l’aveugle et le pousse à de terribles excès.

Les exemples bibliques ne manquent pas. Samson en s’unissant à Dalila ruina sa vie. Il en perdit la vue et la force. Le roi de Juda Achab en s’unissant à Jézabel, fut manipulé par elle, qui l’excita à la violence, à exterminer les prophètes de Dieu et à commettre le crime.

Les pharisiens aussi provoquent de mauvaises unions. Ils abordèrent Jésus en lui posant des questions pour l’éprouver, parce qu’ils avaient ce cœur endurci, un cœur bâtit pour provoquer les malédictions. « Ils dirent, pour l'éprouver: Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque? » (Matthieu 19)

Jésus est obligé de préciser que le divorce est une loi donnée à Moïse parce qu’elle est venue avec la dureté du cœur, parce qu’au commencement il n’en était pas ainsi. Jésus ne fait que montrer que ces israélites se sont, dans les faits, unis aux mauvais esprits des Amoréens, de ces peuples violents qui condamnent et lapident à tout va. Ils devraient exercer cette violence contre eux-mêmes d’abord, pour se repentir.

 

Pour Jésus-Christ les noces ont toujours été un moment particulier où les cœurs se dévoilent. Regardez la parabole du festin des noces. Elle commence ainsi

Matthieu 22 : 2 ; « 2Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils ».

Les serviteurs conviés refusent l’invitation. Les conviés ne sont pas dignes pourquoi ? Parce qu’ils dénigrent, ils haïssent. Ils sont méprisants à l’égard des autres. Ce cas n’est pas rarissime, bien au contraire.  Des proches refusent d’honorer le mariage ou même s’y opposent frontalement. Ils se refusent d’honorer un mariage qu’ils jugent peu à leur goût, et surtout qui est profane à leurs yeux. Ce n’est pas une union sainte, c’est un véritable sacrilège.

Et l’homme qui vient sans habits de noces. De qui se moque-t-il en négligeant sa tenue, en méprisant les mariés et le roi. Il montre lui aussi un cœur tortueux et idolâtre. Oui idolâtre car son amour pour lui-même exclut celui des autres.

Le contraste est flagrant avec l’attitude de Jésus aux noces de Cana, qui lui se soucie de la joie des convives. Ainsi, face au manque de vin, il fait un miracle. Mais il le fait dans des vases d’ablution. Des vases destinés à la purification. Les uns se sont réjouis du vin qui ne manquait plus et qui était meilleur que celui du début, tandis que d’autres ont du se scandaliser que quelqu’un ait pu ainsi profaner des ustensiles saints ainsi qu’une eau bénite.

 

Jésus à un autre moment parle de cette attitude orgueilleuse à vouloir se mettre aux premières places pour des noces.

Lui-même ne se plaçait pas aux places d’honneur. Il ne prenait pas la parole pour se mettre en avant. Il ne venait pas y annoncer une bénédiction particulière, parce qu’il respectait ce moment sacré qu’avait instauré son Père dès le départ.

Dieu connait ce moment particulier des noces qui attire tous ceux qui aiment le pouvoir. C’est un moment où il chassera les intrus et bénira les humbles, les doux et les bienveillants.

Ses noces avec ses élus ressembleront à nos noces traditionnelles.

Car c‘est là que se dévoilent les cœurs et les esprits.

 

Donc pour résumer : que peut-on faire si nous sommes conviés à un mariage ?

Surtout bien-sûr, ne jamais s’y opposer. S’y opposer ferait de nous des êtres qui maudissons. Mais aussi, ne pas se mettre en avant, rester discret. Intervenir que si les mariés le sollicitent vraiment.  Et si on nous donne la parole : Annoncer que le mariage est déjà béni parce Dieu l’a fait au départ et que les époux ne forment qu’une seule chair. Leur dire que la réussite comme l’échec dépend d’eux et non d’une bénédiction particulière. Insister sur leurs qualités qui seront leurs atouts pour rester fidèle. Et observer les réactions des uns et des autres qui montreront leur cœur et leurs esprits. Sans oublier l’essentiel : vivre l’instant présent, honorer les époux, se vêtir de ses plus beaux habits, se réjouir avec les mariés et ceux qui partagent leur joie. Car avant tout c’est une grande fête qui célèbre ceux que Dieu a uni.

Amen

dimanche 8 septembre 2024

PROPHETISER EN PARTIE, c’est quoi?

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Par Eric Ruiz

Avant je voudrais dire certaines choses sur la prophétie. Pourquoi la prophétie ne ressemble en rien à de la voyance ? Aujourd’hui comme hier très peu voient la différence. Pourquoi ? Parce que les indices ne sont pas les bons. L’autorité prophétique est attribuée à celui qui est reconnu par ses pairs, à travers un mouvement religieux ou par une renommée publique. Or l’indice n’a rien à voir avec la notoriété.


L’indice principal réside dans la connaissance du vécu.

Parce que la voyance se moque de ce qu’est la personne dans sa vie propre. Elle lui montre un avenir sans savoir si son âme est bonne ou mauvaise. Sans savoir si ses actes sont droits ou pervers.

La voyance, revient à croiser un frère ou une sœur de foi et lui dire. « Dieu m’a monté que tu dois rester dans le métier que tu fais car tu vas y prospérer bientôt ».

Le prophète lui, aura discerné les ténèbres du cœur et dira « détourne-toi de tes mauvaises voies sinon Dieu t’opprimera dans ton travail et il te retranchera de sa vigne ». Ici l’avertissement concerne d’abord et en premier le présent ; car c’est ce présent qui va conditionner le futur.

Parce que, le présent montre ce que sera le futur. Ce que nous faisons aujourd'hui montre ce que nous serons plus tard. La prophétie devrait tenir compte du présent et non la plupart du temps, de prédire un futur utopique à partir de rien. Si la prophétie part du présent, c’est bien que lire dans les cartes, regarder dans une boule de cristal ou s’en remettre à des visions est une chose totalement différente. La prophétie n'est pas de la devinette ou de l’astrologie. Elle n’est pas non plus, ce que l’on remarque dans de trop nombreuses assemblées chrétiennes : des ZAD (des zones à délirer). Ce terme entre parenthèse, c’est un député français qu’il a employé pour qualifier l’Assemblée Nationale de nos jours (vous voyez où toutes les assemblées en sont arrivés).

Pour aller plus loin, je dirai qu’il n’y a pas un seul futur. Il y a plusieurs futurs et les prophètes, eux, annonçaient toujours plusieurs futurs. Ils ne se bornaient pas à prédire ce que Dieu leur montrait, mais c'est en constatant le degré présent de sanctification ou de corruption que la prophétie prenait forme.
Dieu leur montrait simplement l'état d’âme du peuple et les sanctions ou les récompenses qui vont avec.

Dieu immergeait complètement le prophète  dans un milieu social pour que ses yeux soient grands ouverts sur l’état du monde qui l’entoure. Jamais Dieu n’a parlé à un prophète alors qu’il n’avait pas encore vécu la condition du peuple, ou qu’il vivait tout autre chose ailleurs. Toute épreuve nous révèle, elle révèle ce que nous sommes… que nous soyons bons ou mauvais. L’épreuve c’est un révélateur de haute précision.

 

Moïse vivait au milieu des Hébreux. Sa plus grande prophétie concerne le chapitre 28 du livre du Deutéronome. Elle concernait tous ceux qui l’avaient suivi dans le désert. Sa prophétie verset 2 commence par ceux qui dans le peuple ont un présent intègre : « Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage ».

Au verset 4 Moïse fixe la réalité du présent : « tout ce que tu as fait, tout ce que tu as semé comme bonnes choses vont maintenant devenir une réalité, tu vas en manger les fruits ».

Mais au verset 15, Moïse s’adresse à une autre portion du peuple qui suit sa mauvaise voie, un présent mauvais. « Mais si tu n'obéis point à la voix de l'Eternel, ton Dieu, si tu n'observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd'hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage: »  

 

Gédéon vivait lui aussi au milieu d’Israël quand Dieu l’appela à prophétiser. Et il vivait cette situation dramatique que l’on voit dans Juges 6 :1 : « Les enfants d'Israël firent ce qui déplaît à l'Eternel ».

Gédéon fut appelé alors qu’il vivait un présent très douloureux : « 13Gédéon lui dit (à l’ange qui le visitait): Ah! Mon seigneur, si l'Eternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent…Maintenant l'Eternel nous abandonne, et il nous livre entre les mains de Madian!».

Le prophète n’est pas arrivé de contrées lointaines pour juste annoncé un oracle. Il était là au milieu d’eux et c’est là que Dieu l’a révélé. Il souffrait avec ceux qui souffrent.

Ensuite la prophétie de Gédéon prédisant la victoire sur Madian concernait-elle tout le monde ?

Non, seulement une partie qui s’était préparée. Un tout petit nombre était concerné directement par cette victoire, bref une centaine d’hommes (verset 19).

Auparavant Gédéon avait brisé les idoles de son père et le peuple voulait le tuer pour cet acte.

Pourquoi les prophètes sont-ils en danger et pourquoi risquent-ils la mort ?

Parce qu’ils révèlent les idoles, la gangrène qui s’est développée parmi le peuple. Bref parce qu’ils révèlent le présent avant l’avenir. Ils montrent la noirceur du cœur et les conséquences directes de cette noirceur. S’ils  prédisaient l’avenir comme les devins ou les astrologues, ils ne seraient  pas en danger.

 

Par contre un faux prophète est un menteur. Il ment parce qu’il prédit lui aussi en partant du présent.

Mais il est dans le déni, parce qu’il va donner une fausse interprétation du présent.

Il va dire par exemple à une personne qui aime corrompre la vérité : «  Dieu a vu ta fidélité, il te comble de bénédiction en retour ». S’il avait donné cette prophétie à la bonne personne, elle serait juste. Mais ici ce prophète corrompu aime par-dessus tout, l’admiration ou la reconnaissance de celui qui reçoit ses paroles. D’une certaine manière, il se prostitue. Puisqu’il préfère les présents à la vérité, et qu’il ne sera pas rejeté, mais adulé. C’est typiquement la voie de Balaam.

Alors face à cet indice du présent servant à prédire l’avenir, le livre de l’Apocalypse fait-il exception à la règle ?

Parce qu’on pourrait se méprendre avec l’apôtre Jean. Il n’était plus en contact avec ses frères. Il prophétisait isolé, sur l’ile de Patmos. Or, les visions qu’il recevait étaient bien en parfaite adéquation avec ce qu’il connaissait déjà des différents peuples. Les 7 Églises qu’il voit non rien d’une chimère sans fondement réelle ou d’une vue de l’esprit. Ces Églises sont bien vivantes à son époque et Jean les connait très bien pour les avoir fréquentées et pour tous les détails qu’il donne.

A la première Église, celle d’Éphèse Jean dit : « Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs »

A la deuxième Église, à Smyrne, il lui dit : « Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas »

À celle de Pergame, il lui dit : « Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n'as pas renié ma foi, même aux jours d'Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure. 14Mais j'ai quelque chose contre toi ».

Par conséquent après avoir dit ce qu’il sait de chaque Église, de leurs actes, de leurs épreuves, de leur combat, Jean prophétise leur avenir, comme il l’écrit à l’Église d’Éphèse ou Dieu ôtera le chandelier à ceux qui ne se repentes pas.

Maintenant Paul nous parle de la fin des prophéties dans le chapitre 13 de la première épitre aux Corinthiens. Et ce mystère n’est en fait pas si compliqué que cela paraît.

« 8La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. 9Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, 10mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra ».

Qu’entend Paul avec ce mot « partiel ou en partie »?

Là aussi sorti du contexte, on pense tout de suite que la prophétie n’est pas parfaite, qu’elle sort de la bouche d’un humain qui en donne une part vraie et une part erronée.

Or, ce n’est pas du tout le sens biblique.

Car, c’est bien tout ce qu’on a vu auparavant. Moïse prophétisait en partie. Des bénédictions pour les uns, des malédictions pour les autres.

Esaïe, pour Juda et Israël, lui aussi prophétisait en parti. Lisons le chapitre 3 :8 «

8Jérusalem chancelle, Et Juda s'écroule, Parce que leurs paroles et leurs œuvres sont contre l'Eternel… Tes hommes tomberont sous le glaive, Et tes héros dans le combat. ».

Mais Esaïe annonçait aussi un peu plus loin au chapitre 4 : « Pour les réchappés d'Israël. 3Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem, seront appelés saints, Quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi les vivants, 4Après que le Seigneur aura lavé les ordures des filles de Sion, Et purifié Jérusalem du sang qui est au milieu d'elle, Par le souffle de la justice et par le souffle de la destruction ».

Deux prophéties bien différentes. Dieu souffle d’une façon pour les uns (le souffle de la destruction) et d’une autre façon pour les autres (le souffle de la justice).

Eh bien, les prophéties sont des souffles divins qui ne s’appliquent qu’à des parties. Une partie des peuples qui obéissent et une partie qui désobéit.

Mais à partir du moment où « ce qui est parfait est venu » (c’est Christ ? non), c’est-à-dire où l’obéissance devient la norme, il n’y a plus différents futurs, parce qu’il n’y a plus qu’un seul présent ; et donc comme il n’y a plus différentes parties, alors cessent les prophéties. Quand un peuple est réveillé, il n’a plus besoin de réveil, donc de prophétie pour le réveiller.

La connaissance du bien et du mal elle aussi disparait à ce moment-là. Car cette connaissance-là sert à ceux qui ne connaissent pas Christ. Mais la connaissance du bien et du mal n’a aucune nécessité pour un peuple obéissant à Dieu. Et la prophétie n’a plus de raison d’exister. On ne va pas sans cesse prononcer des évidences. Pourquoi ? Parce qu’en Christ tout est parfait.

Et comme pour l’Église d’Éphèse, A celui qui a vaincu on lui donne à manger de l’arbre de vie (pas de la connaissance du bien et du mal).

Un chrétien qui commence sa question par « Ai-je le droit de… », Dévoile déjà qu’il est du mauvais côté, qu’il se nourrit encore de l’arbre du bien et du mal ; et  par conséquent qu’il a besoin d’une prophétie le ramenant vers la vérité.

 

Donc, pour le moment ce message a pour but de nous enseigner. Et de nous enseigner aussi sur nos rêves : sont-ils des songes ? Ne sont-ils pas au contraire justes de simples rêves, issus de notre imagination, pour échapper au réel, ou pour satisfaire des désirs inassouvis ?

Si le rêve ne concerne aucun présent identifié, alors ce rêve n’est pas un songe car il ne peut être attribué à personne de particulier ; et dans ce cas il ne sert à rien, sinon à créer du trouble, ou à poétiser dans tous les sens sans que cela serve d’enseignement.

Car, sans une référence claire à un présent… à qui peut-on attribuer le rêve ?

 

La prophétie se doit d’être partielle et non totale.

 

Le mot grec employé dans la lettre aux Corinthiens est  Meros. Ce mot signifie : « une part due ou assignée à quelqu’un. On retrouve ce même mot meros, dans le livre des Actes où : « une partie (meros) de l’assemblée était composée de Sadducéens ». Dans le livre aux Romains, on lit : « Une partie (meros) d’Israël est tombée dans l’endurcissement »

Vous voyez, une prophétie prendra parti pour une cause juste, une autre pour une cause injuste ; Chacune s’adressera à un peuple différent : une partie, meros, qui s’est sanctifiée, une autre partie (meros) à des impies tombée dans l’endurcissement comme une partie d’Israël l’a été. S’il est impossible d’identifier la part de l’un ou la part de l’autre, alors la prophétie est fausse, elle ne sert à rien. On erre, on divague, on poétise, au pire on maudit… mais on ne prophétise pas.

Une remarque toutefois :

Pourquoi, Moïse prophétisait les deux partis en même temps dans le chapitre 28 du Deutéronome ?

Eh bien, parce que prophétiser une cause juste devrait secouer celles et ceux qui vivent dans le péché, pour les inciter à changer de voie. Pour qu’ils réalisent que leur impureté les disqualifie et qu’ils aspirent à un autre futur, beaucoup plus glorieux.

 

Alors ne soyons pas ballotés au gré du vent et des vagues de nos sentiments. Examinons nos rêves avec cette connaissance de la vérité. Et gardons ce qui est édifiant, c’est-à-dire, ce qui permet l’exhortation, la conversion, et le retour à Christ. Ne croyons pas non plus que parce que nous avons des songes, ou que nous prophétisons en partie nous sommes forcément agréables à Dieu.

J’ai reçu ce message du Saint-Esprit, mais cela fait-il de moi quelqu’un de meilleur que vous ? Pas du tout.

Tout ce qui nous arrive demande du discernement et de l’humilité. Rien n’est acquis, alors mes frères et sœurs persévérons dans la justice et la vérité jusqu’au bout.

Amen

lundi 2 septembre 2024

L’ARGENT FACILE

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Par Eric Ruiz

Le rapport à l’argent a toujours été un très bon révélateur. Pour beaucoup de ceux qui se réclament de la foi d’Abraham, gagner beaucoup d’argent est une conséquence tout à fait logique puisque cela fait partie des promesses de Dieu.


Le problème n’est pas que ce qu’ils pensent soit faux. Le Psaume 10 :22 reste toujours aussi vrai ; « C'est la bénédiction de l'Eternel qui enrichit, Et il ne la fait suivre d'aucun chagrin. ».

Le problème est d’avoir toujours devant soi cet appât du gain. « Vient à Dieu et il engorgera tes greniers ! Il fera déborder tes livrets d’épargne ! Tu prospéreras dans ton travail !».

Ces mots sont aujourd’hui de véritables slogans pour venir à la foi.

Ils éveillent l’intérêt général et suscitent des émotions fortes.

Regardez tous ces nouveaux convertis qui viennent à l’Église parce qu’ils sont pauvres ou qu’ils ont perdu énormément d’argent et qu’on leur a dit que Dieu paiera leur dette.

Il n’est pas rare de voir des chrétiens se mettre à jouer à des jeux de hasards, ou ils prient même pour avoir les bons numéros à la loterie. Ils se lancent dans des affaires de spéculations financières (j’y ai moi-même subi des déboires autrefois en plaçant une grosse somme d’argent dans un placement boursier qui a fini par capoté).

Les choses sont parfois plus subtiles. Certains créent un blog sur internet, d’autres ouvre une chaine sur YouTube, un compte sur Instagram, ou Tik Tok pour soi-disant répandre l’Évangile. Mais ils cherchent à accroitre leur nombre de vues.

 

Car disons-le : le but dans cela : c’est l’argent facile.

 

Alors Dieu ne nous demande pas de nous intéresser à l’argent, il souhaite avant tout que notre cœur se porte sur sa justice et alors, tout nous sera donné en plus. C’est lui qui à sa manière nous donneras ce dont nous avons besoin. C’est lui notre rémunérateur, notre pourvoyeur.

Si nous nous préoccupons de l’argent, alors nous empêchons Dieu d’agir comme il le souhaite, et nous nous rendons indisponible pour les autres.

Alors, l’argent est-il à notre service ou sommes-nous au service de l’argent ?

Si j’ai à choisir entre d’une part un travail quatre fois mieux rémunéré ailleurs, une vie plus aisée dans une autre ville plus éloignée ou d’autre part un travail avec un salaire moindre mais plus proche de mes frères et sœurs de foi qui ont besoin de moi, que vais-je choisir ?

Eh bien, la question se résume à : De qui suis-je le serviteur ?

 

Bien sûr je pourrais répondre qu’avec beaucoup d’argent, je pourrais envoyer une somme tous les mois et aider mes frères dans le besoin. Mais l’argent répond-il à tout ?

Par exemple, mon père  seul, malade, handicapé et âgé n’a-t-il pas besoin plus de ma présence que d’un soutien financier ?

Une chose est sure :

Notre bien-être dépend du bien-être des autres. Si nous pensons que Dieu veut nous donner un état de confort supérieur, des servants et servantes, une vie oisive où les biens et la nourriture coulent à flot, ce rêve ne provient pas de lui.

Quand un peuple se retrouve dans la joie et qu’il loue le Seigneur par des chants, des cantiques nouveaux, c’est parce qu’il se réveille d’un cauchemar, parce que le salut est venu frapper à sa porte.

Alors oui, lorsqu’un frère qui n’avait pas de travail en trouve un subitement, ou lorsqu’une famille qui avait perdu sa maison en retrouve une quelque temps après, ces prodiges viennent de Dieu. Et chanter Alléluia, gloire au Seigneur et entièrement justifié.

Pensez toutefois, si nous obtenions tout par nos prières sans que la douleur ou la sueur coule de notre front, serions-nous toujours aussi zélés pour pratiquer la justice de Dieu ?

Le dieu karma presse-bouton de la bénédiction n’existe pas et heureusement pour nous.

Nos combats de chaque jour nous maintiennent dans une position de foi, et maintiennent nos sens en éveil. Cela évite de nous endormir et devenir insensible à la cause de notre prochain.

Ce n’est pas parce que Dieu nous libèrent de nos oppresseurs (des effets d’une tempête et d’une mer agitée) qu’il nous place dans un globe de cristal pour nous rendre intouchable.

L’ennemi, l’adversaire nous envoie des flèches. Et nous devons toujours être dans un état d’âme qui plaise à Dieu pour que ces flèches ne nous touchent pas.

Proverbes 28 :20 nous donne un juste aperçu de l’argent reçu de Dieu : « Un homme fidèle est comblé de bénédictions ».

Le chemin de la bénédiction n’est pas l’argent facile, c’est la fidélité. Et, qui détermine que nous sommes fidèles sinon Dieu lui-même ? La fidélité renvoie nécessairement à un temps relativement long, à des épreuves passées avec succès, à des tentations vaincues.

Dieu nous passe au crible comme les grains pour que devenions saints. Et c’est lui qui évalue nos bénédictions.

Par contre, nous ne devons pas tomber dans un autre excès, celui de passer son temps à examiner ses péchés. La foi est agissante. C’est l’amour que nous avons les uns pour les autres qui couvrent une multitude de péchés.

Alors, si nous devons être dans un excès, c’est bien dans celui de se préoccuper du bien-être de nos proches et celui de nos frères et sœurs.

Ce commandement que nous avons dans le cœur est bien le premier. « Aime ton prochain comme toi-même ». C’est ainsi que tu accompliras la justice de Dieu.

L’apôtre Paul écrit qu’il se plait dans la disette comme dans l’abondance, qu’il a appris en ayant faim comme en étant rassasié et que sa condition est secondaire (Philippiens 4 :12).

Or, quand une disette arrive ne loue-t-on pas le Seigneur en le suppliant de venir à notre secours ?  Mais ainsi, sommes-nous vraiment dans la paix et la joie, alors ?

Ne sommes-nous pas en train de nous leurrer nous-mêmes… en priant que cette disette soit la plus courte possible ?

Maintenant, je connais bien peu de pasteurs qui mettraient ce proverbe biblique à l’entrée de leur bâtiment d’église. Ils le verraient plutôt comme le nombre 17 une sorte de scandale doublé d’une malédiction : Proverbes 21 :17 « Celui qui aime la joie reste dans l'indigence (la pauvreté); Celui qui aime le vin et l'huile ne s'enrichit pas. ».

Eux, ces dirigeants, ils ont besoin d’un salaire. Ils ont les dimes et les offrandes à récupérer. Comment peuvent-ils alors annoncer la vérité ?  Ils liront ce passage avec leur interprétation pour qu’il ne nuise pas à leurs intérêts financiers. Ils aiment le vin et l’huile (ils aiment la révélation et la parole de Dieu) mais n’aiment-t-ils pas par-dessus tout l’enrichissement ?

Alors ce proverbe du chapitre 21 verset 1, est-ce un nouveau commandement ?

Est-il interdit de s’enrichir et devons-nous aimer la pauvreté ?

 

Évidemment non, faire vœu de pauvreté n’est pas une loi biblique. Pourtant il est clair qu’ici, ce n’est pas à l’homme ou à la femme de faire un pas vers l’enrichissement, mais c’est bien à Dieu de le faire. Et aimer se réjouir tout en restant dans l’indigence fait opposition à la convoitise. La convoitise fait perdre sa joie en cherchant à s’enrichir.

D’ailleurs ceux qui critiquent sans cesse les gens riches ou ceux qui ont de l’argent dans l’assemblée, ont-ils toujours de la joie ? Leur cœur n’est-il pas plutôt chargé d’amertume ? Ne ressentent-ils pas de l’humiliation face à l’injustice du sort ?

Je reviens sur le verset du départ :

« C'est la bénédiction de l'Eternel qui enrichit, Et il ne la fait suivre d'aucun chagrin ».

Pourquoi en relisant ce verset la bénédiction qui tombe sur les uns ou l’absence de bénédiction que n’ont pas les autres est suivi d’un chagrin ?

Pourquoi les uns éprouvent-ils de la jalousie et les autres de la tristesse ?

La question que tous devrait se poser est la suivante : Est-ce vraiment la bénédiction de Dieu qui est venue enrichir ou bien celle de l’homme, de Mammon ? N’est-ce pas le désir de posséder et d’accroitre ses biens qui a poussé les uns à s’enrichir, et aux autres jaloux à y voir de la malhonnêteté ?

Quel que soit la personne le désir de s’enrichir pousse à sa propre perte.

Proverbes 28 :22 : « Un homme envieux a hâte de s'enrichir, Et il ne sait pas que la disette viendra sur lui. »

Nous devons prévenir nos frères et sœurs que critiquer ceux qui ont de l’argent, comme mettre du zèle à en avoir abouti au même résultat, à l’effet contraire, la disette.

Si un frère reçoit des dons, pourquoi le jalouser ? Réjouissons-nous plutôt de le voir dans une meilleure situation. « L’amour n’est pas envieux, il ne cherche pas son intérêt, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l’injustice».

Ce verset tant connu de 1 Corinthiens 13 signifie que soupçonner le mal chez l’autre nous attire la disette et pas seulement elle,  mais tout son lot d’épreuves qui va avec : la tristesse, l’amertume, le découragement et pour finir la haine.

Quand le roi David bénit l’assemblée, il loue Dieu en lui disant : « C'est de toi que viennent la richesse et la gloire, c'est toi qui domines sur tout, c'est dans ta main que sont la force et la puissance, et c'est ta main qui a le pouvoir d'agrandir et d'affermir toutes choses… et David répète à nouveau comme s’il insistait pour que cela soit bien compris de tous, et pas seulement par son fils Salomon qui allait lui succéder « Éternel, notre Dieu, c'est de ta main que viennent toutes ces richesses que nous avons préparées pour te bâtir une maison, à toi, à ton saint nom, et c'est à toi que tout appartient. » (1Chronique 29 :12 et 16).

Or, bien que ce qui dit David soit très clair, l’homme a un cœur tellement tortueux qu’il associe automatiquement la richesse provenant de Dieu à son zèle pour s’enrichir. Dès qu’il fait une affaire d’argent, il attribut cela à Dieu, alors que c’est lui qui s’est empressé de forcer le destin.

Ne soyons pas hypocrites et examinons si la bénédiction financière est venue à partir d’une de nos stratégies ou bien si cette bénédiction est arrivée sans que nous l’ayons prémédité.

Vouloir l’argent facile, c’est se moquer de Dieu. Cela revient à jouer une mauvaise comédie, où le croyant montre aux autres que sa fidélité est louée par Dieu, qu’elle est juste une récompense divine… alors que derrière ce masque se cache le seul désir de vouloir briller par soi-même.

Nous devons dire sans avoir à rougir que le Tout Puissant est notre or notre argent et notre richesse, parce que nous n’avons pas cherché à nous enrichir.

Josaphat roi de Juda a vu ses navires être détruit juste avant d’emprunter la route de l’or.

Avait-il besoin d’un signe supplémentaire pour être convaincu que ce n’était pas la voie que Dieu choisit ?

« La richesse est une couronne pour les sages », nous dit un proverbe biblique. Josaphat a-t-il choisi de rechercher de l’or pour accroitre sa sagesse aux yeux de son peuple ?

Car la question restera indéfiniment tournée vers nous-mêmes : que cherchons-nous réellement ? À avoir plus d’amis par nos richesses, à nous glorifier de notre état ? À attirer le regard ?

On peut aimer l’argent sans en avoir… simplement par le fait de le convoiter, d’être jaloux de ceux qui en ont, de le détester chez les autres ou encore de se l’interdire pour soi.

Toutes ces réactions sont des pièges à tentations qui comme le dit Paul plonge les hommes dans le malheur et dans la perdition.

Veillons sur nos réactions comme sur nos envies, elles témoignent beaucoup de ce que nous sommes réellement. Puis, si cela est nécessaire convertissons nos cœurs et brisons nos idoles.

Je vous demanderai encore une chose : mettez pendant quelque temps ce verset dans un endroit visible comme à la porte d’entrée de votre maison et prenez parti dans vos discussions pour rappeler l’intention de ce commandement :

Proverbes 21 :17 « Celui qui aime la joie reste dans l'indigence (la pauvreté); Celui qui aime le vin et l'huile ne s'enrichit pas. ».

Amen