dimanche 28 juillet 2024

Le piège du « TEMPS DE LA GRACE »

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Par Eric Ruiz

Lorsque nous lisons dans la Bible que Dieu est un Dieu d’ordre et non de désordre, nous avons à l’idée une certaine organisation des choses.


C’est vrai, Dieu est un Dieu d’ordre, mais c’est un organisateur qui organise bien souvent de manière très différente de celles des humains.

Car les voies de Dieu sont insondables et les voies des humains, elles, sont tellement tortueuses.

Alors, on est bien souvent victimes de sa religion. Elle, depuis longtemps a organisé les évènements divins selon son plan. Et la religion part d’un principe, plus même, elle part d’un postulat. Une parenthèse pour préciser qu’un postulat, c’est un principe que l’on admet comme vrai sans aucune démonstration.  Donc, la religion place le postulat suivant : son plan suit celui de Dieu.

Les dispensations bibliques par exemple, sont de véritables postulats admis par le plus grand nombre comme des piliers de connaissances, et qui aident à la compréhension des Saintes Écritures.

Une dispensation, qu’est-ce que c’est au juste ?

C’est comme dans nos livres d’histoire, où nous voyons les ères, les âges, les périodes se succéder les uns aux autres : l’époque contemporaine qui succède aux temps moderne. Puis les temps modernes qui succèdent au Moyen-âge, et enfin le Moyen-âge qui succède à l’antiquité.

Et là ? la Bible nous montrerait non pas cinq mais sept périodes bien distinctes où Dieu va agir différemment avec les hommes selon des principes et des lois différentes.

Les notes de la Bible Scofield nous disent en plus : « une dispensation devient un âge pendant lequel un certain régime prévaut ».

Je vous cite ces régimes:

La dispensation de 

1-l’Innocence,

 2-la Conscience

3-Le Gouvernement humain,

4-La Promesse

5-La Loi

6-La Grâce ou l’Église,

7-le Royaume.

Ce découpage historique est séduisant puisqu’il classe les choses par temps ou par ère en s’appuyant sur les sept jours de la création.

Mais Dieu a-t-il fait les choses ainsi ? A-t-il tout fait sur le modèle des sept jours ?

Ce qui signifierait que nous sommes à la veille du dernier jour et que notre génération, elle seule aura le privilège de renter dans son repos, qui est celui du dimanche. Nous serions rendu au samedi, au temps de la grâce et nous nous préparons au dimanche : au Royaume.

Les choses sont-elles ainsi faites ? Certainement pas. Ce postulat, bien qu’il frôle la vérité ne part absolument pas d’une révélation, mais d’un échafaudage de principes.

D’abord de qui est venue cette « boussole biblique » ?

Tiens, elle est apparue au 19ème siècle avec la doctrine de l’enlèvement, et en particulier par les théologiens Darby et Scofield, dès le début de l’époque contemporaine.

Darby est un prédicateur anglais et traducteur biblique. Il est très cultivé. Il est avocat.  Cet homme de loi est par conséquent très influencé par les valeurs de progrès technologiques et scientifiques de son époque. C’est cette même époque qui succèdera à celle des lumières et au début de l’industrialisation. C’est là où les idées progressistes émergent et se diffusent.

Pourquoi je vous dis cela ?

Parce que ce n’est pas anodin qu’un tel découpage biblique naisse à ce moment-là par les théologiens du moment qui ont ce même désir d’exposer et de transmettre leur savoir et leur connaissance.  Ils voient alors l’histoire biblique comme une évolution de l’homme vers Dieu ; donc un être humain plus perfectionné et agréable à Dieu qui s’améliore avec le temps. L’humanité progresse et passe de l’homo erectus à l’homo sapiens moderne, plus évolué.

Ce découpage a comme but de montrer que la Bible comme la révélation, est progressive.

 

Alors, vous pourrez sous-estimer l’importance des dispensations en disant mais après tout, les conséquences ne sont pas si terribles que cela, il y aurait même une exagération à en dire du mal.

Laisser-moi vous dire une chose : la religion, ne vous montre jamais une prison au départ. Elle vous montre un lieu agréable où l’on se sent à l’abri, protéger des méfaits de l’extérieur, le tout agrémentée d’une assistance et d’une nourriture régulière. Or, c’est bien après que vous y verrez les barreaux aux fenêtres, les cadenas aux portes, la nourriture fade et sans consistance, la saleté et les odeurs nauséabondes et pour finir la désolation de ce lieu enténébré.

Pourquoi les dispensations sont-elles si hérétiques que cela ?

Parce qu’elles dressent des murs, posent des scellées entre chaque périodes et elles surestiment la grâce dans notre période.

La grâce par exemple, serait surtout un attribut fondamentale pour l’époque de Jésus-Christ et celles qui vont suivre.

J’ai montré dans un précédent message que la grâce commence dès la Genèse. C’est Dieu lui-même qui fait le sacrifice d’un animal pour couvrir Adam et Ève d’une peau de bête (Genèse 3 :21). Ce sacrifice permet à nos deux désobéissants d’échapper à la mort.

De même l’onction du Saint-Esprit, si l’on suit la logique des dispensations ne pourrait véritablement être apportée qu’avec la résurrection de Jésus-Christ.

Or, Abel qui signifie souffle respiration manifestait déjà les fruits de l’Esprit saint en présentant une offrande agréable à Dieu, c’est-à-dire en essayant par tous les moyens de ramener le cœur de son frère Caïn vers son père céleste. Abel est mort persécuté par son frère comme le seront longtemps après lui, les disciples de Christ, persécutés eux aussi par ceux qui se réclament de Dieu.

Quand à Joseph fils du grand patriarche Israël, ne manifestait-il pas lui aussi le Esprit saint ? N’a-t-il pas gracié ses frères qui l’avaient condamné à mort, puis vendu comme esclave. Ne les a-t-il pas couvert de bénédictions, eux ses ennemis ? N’a-t-il pas tout simplement agit en vrai disciple de Christ ?

Et que dire de cette première dispensation de l’Innocence ? Adam n’est pas né vierge de toute connaissance. Il devait obéir certes à Dieu. Mais sa désobéissance était déjà gravée dans son cœur.

Comme je l’ai expliqué dans mon dernier message, son âme avait une cartographie. Des autoroutes étaient déjà tracées dans son coeur, dont la voie de l’amour propre (s’aimer plus que Dieu). Le serpent n’a fait que de révéler cette désobéissance qu’Adam et Ève avaient en eux.

J’aurai plutôt appelé ce temps-là : la révélation des ténèbres de l’homme.  La lumière créée le premier jour a révélé les ténèbres d’Adam et Ève. Parce qu’au fond toutes ces dispensations ne sont que des révélations du bien et du mal et de leurs conséquences : la grâce divine ou le châtiment.

« Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, » (2Timothée 3 :16).

Dieu nous permet d’avoir la Bible, dans le but de nous enseigner sa sagesse. Et la première étape, c’est de ne pas se considérer comme meilleur que les autres. Pourquoi voir ceux qui vivaient sous la loi de Moïse, moins aboutis que nous. Moins aboutis, sous prétexte que nous avons la grâce venue par Jésus-Christ ?

Nous ne sommes pas meilleurs qu’Abel, que les frères de Joseph,  que l’entourage d’Abraham,  que les Hébreux qui suivaient Moïse… parce que Christ nous a gracié. Il n’y a pas un salut historique, qui ferait que nous avons de la chance d’être né à la bonne époque.

Le fils de Dieu, certes s’est manifesté dans un corps pour porter le péché du monde, mais il a toujours été avec celles et ceux qui se sacrifiaient par amour pour leur prochain. Christ et l’Alpha et l’Omega, le premier et le dernier. De la Genèse à l’Apocalypse, il n’y a toujours eu qu’un seul nom qui sauve.

Et ne réduisons pas sa volonté : sa mort et sa résurrection ont été au bénéfice des croyants morts avant sa venue sur terre.

Sinon, la transfiguration avec Elie et Moïse ne serait qu’une farce.

Dieu est venue en chair réconcilier tout en lui : ceux d’avant comme ceux d’après mais aussi il est venu réconcilier les temps, les époques, les régimes en lui.

Le fait d’insister sur leur époque qui est la dispensation de la grâce, permet aux prédicateurs quel qu’ils soient, deux sortes d’excès :

Le premier excès est de dire à leurs ouailles de se montrer encore plus reconnaissant à Dieu de les avoir fait naitre par l’eau et l’esprit, afin d’être chrétien. Et donc d’accepter les injustices et les brimades venant de l’Église, car elles ne sont rien comparées à celles qui existaient sous la loi.

« Si un frère te persécute en disant du mal sur toi, ce n’est rien comparé aux excès de violence des Hébreux qui violaient et tuaient leurs frères sous une autre dispensation ».

La deuxième chose est qu’un prédicateur se permet  d’affirmer que la grâce est une purification supérieure, qu’elle permet un état privilégié. Nous serions plus facilement purifiés de nos péchés et par conséquent moins atteint par le péché que ceux de la loi.

La grâce aurait en supprimant certains rites, supprimer aussi une partie des conséquences de nos fautes.

Dieu nous verrait purs, alors que nous péchons encore.

 

Que dire, puisqu’à ce moment-là, l’Écriture ne nous corrige plus, elle ne nous instruit plus dans la justice. La foi d’Abraham ne serait plus la même que celle de l’apôtre Paul. Une hérésie de plus.

 

Le problème de la dispensation c’est qu’il produit une justice de Dieu différente, parce le régime était différent.

La foudre qui tombait autrefois sur un peuple infidèle et cruel, ne tomberait plus aujourd’hui sur un même peuple parce que la grâce oblige Dieu à agir différemment ?!!!

Pensez-vous réellement que Dieu a changé sa justice ?

« Jésus-Christ est le même hier aujourd’hui et éternellement », mais il aurait changé sa justice pour ceux qui sont chrétiens ? Quel non-sens. Et pourtant combien croient que ce temps nouveau de la grâce à changer la justice de Dieu, et qu’il est plus clément qu’avant.

Combien pensent que Sodome et Gomorrhe c’était pour une autre dispensation, pour des gens bien plus cruels, mais qu’aujourd’hui la grâce protège les habitants des villes. Ils pensent que l’Église, leur temple, au centre du village reste un signe de la protection divine.

Ils ont oublié que cette forme de pensée était celles des Babyloniens, puis des grecs païens, pour devenir un dogme chrétien.

 Dieu ne s’est jamais plu au milieu des pierres, au milieu des cœurs de pierre mais au milieu d’un peuple soumis,  se sacrifiant pour les autres.

Cette justice-là n’a jamais changé.

 

Reprenons cette classification à partir des dispensations. Et voilà ce qu’écrit Scofield dans ses notes bibliques : « Ainsi l’objectif de toute dispensation est de placer l’homme sous une règle de conduite particulière. »

Vous voyez l’objectif a été confondu avec les moyens. Scofield pensait que l’homme  devait se soumette à une loi divine différente selon les régimes.

Est-ce réellement l’objectif de Dieu ?

N’est-ce pas ce que je crois plus : Que les différentes règles et lois ne sont que des moyens, qui vont permettre de révéler la conduite de l’homme ? Que ces règles et lois révèlent si cette conduite est pure ou impure ou si elle est faite par soumission à la loi ou qu’elle aspire de l’amour de Dieu ?

De tout temps, de toute dispensation, c’est la conduite de l’homme qui a été jugée, et non s’il suivait scrupuleusement les traditions.  Quand Jésus brise le Sabbat en laissant ses disciples se nourrir, il va bien au-delà de la règle qu’il a établie sous Moïse.

Par conséquent, celui qui était circoncis de cœur avait beaucoup plus de valeur que celui qui était circoncis dans sa chair.

Joseph, fils d’Israël et de Rachel ne connaissait pas la loi de Moïse, il ne connaissait pas l’Évangile de Christ et pourtant sa conduite n’avait rien à voir avec sa dispensation. Son cœur était circoncis et les 10 commandements déjà gravées dans son être intérieur.

Alors le progrès que notre génération cherche à s’octroyer, (comme Darby aussi) existe bien. Mais ce progrès n’est pas historique ou raciale, ce progrès est d’ordre spirituel. Chacun doit progresser dans sa soumission à Christ.

Nous n’avons pas à suivre les lois de la grâce, mais à avoir un cœur qui puisse être gracié.

Alors, je garderais uniquement ce chiffre 7 comme indicateur ainsi que les sept jours de la création Pourquoi ?

Parce que la croissance du disciple se fait en 7 étapes. Chaque jour nouveau fera que Christ régnera davantage en lui. Je rappelle ses 7 coups de tonnerre.

Premier coup de tonnerre : LE JUGEMENT

      Deuxième coup de tonnerre : LA REPENTANCE

      Troisième coup de tonnerre : LA JUSTICE, (le pardon)

      Quatrième coup de tonnerre : LE RENONCEMENT, LE SACRIFICE

      Cinquième coup de tonnerre : LA PURIFICATION(le Saint-Esprit et son baptême)

      Sixième coup de tonnerre :    L’ADOPTION par notre Père en tant que Fils

      Septième coup de tonnerre : LA GLOIRE PARTAGÉE

 

 En 7 tonnerres notre être spirituel prend une maturité supérieure quel que soit son époque.

Et la finalité est pour ce septième jour, ou ce septième tonnerre, qu’il soit un jour de sabbat c’est-à-dire une journée de repos complet, un jour où les œuvres sont faites en Dieu et aucune autre œuvre ne soit faite en dehors de lui (c’est-à-dire, que tout soit fait par lui et pour lui). Voilà le Royaume de Dieu.

Amen.

dimanche 21 juillet 2024

LA CARTOGRAPHIE DE L’AME

 547

Par Eric Ruiz

Pourquoi très tôt, dès les premières années de la vie notre âme est attirée plus vers certaines choses que d’autres ?


C’est ce qui fait dire à beaucoup : que nous serions prédestinés à certaines tâches et même à exercer certaines fonctions et pouvoirs.

Je suis moi-même convaincu que cette sensibilité agit comme une prédestination. D’ailleurs le Psaume 139 ne célèbre-t-il pas cette prédestination de l’âme ?

Lisons Psaumes 139 : 14- 15 version Martin : « Je te célébrerai de ce que j'ai été fait d'une si étrange et si admirable manière ; tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le connaît très-bien. L'agencement de mes os ne t'a point été caché, lorsque j'ai été fait en un lieu secret, et façonné comme de broderie dans les bas lieux de la terre ».

On insiste rarement sur cette conception « j’ai été  façonné… dans les bas lieux de la terre » mais vous verrez plus loin que cela a son importance.

Depuis plusieurs jours, il y a un mot qui résonne en moi, et ce mot est : « cartographie ». Et cela me faisais penser à une carte géographique avec ses routes et ses villes.

Non, je ne suis pas en train de suivre l’exemple de certains groupes religieux qui font une carte spirituelle pour évangéliser leurs voisins et leur région d’habitation (d’abord, parce que c’est l’Esprit saint qui nous inspire les lieux et les moments).

Cette carte qui m’est inspirée en fait, est beaucoup plus vieille et très ancrée en chacun de nous. C’est la cartographie de notre âme.

Et instinctivement, j’ai pris une feuille et un stylo et je me suis mis à dessiner et à écrire ce qu’elle contient.

Cette cartographie est la même à priori pour tous, sauf que si l’on regarde dans les détails, de grandes différences apparaissent pour chacun.

Alors attention, cette cartographie n’est pas celle du cerveau, où les scientifiques ont montré un cerveau droit destiné à l’intuition et à la créativité tandis que le cerveau gauche met davantage le raisonnement, la logique et la rationalité en avant. Non, l’âme embrasse beaucoup plus d’éléments fondateurs de notre personnalité.

La cartographie de l’âme, identifie nos aspirations les plus profondes.

C’est là que nous y retrouvons le registre de notre sensibilité, celui de nos plaisirs, celui de nos rêves.

 

Commençons par le côté droit. Ce côté qui est le plus démonstratif, le plus visible, car il cherche à s’imposer, à dominer.

Les villes que j’y voyais portent les noms de :

-Beauté (nos atouts physiques)

-Richesse, (l’argent, nos biens matériels,) 

-Pouvoir,

-Force intellectuelle, la connaissance,

-Force motrice  (physique ou manuelle).

-Créativité

-Puissance sexuelle aussi. Ce côté droit à la grande particularité de montrer des villes qui servent à régner, à dominer, à prendre une place et un statut familial et social.

Nous verrons que les villes sont reliées par un système routier de chemins, de routes et d’autoroutes qui ont une importance majeure.

Le côté gauche quant à lui à la grande particularité de montrer des villes qui servent à notre côté religieux, idolâtre. Les villes que j’y voyais se nomment :

- drogues (alcool, mais aussi toutes formes d’addictions en générales comme les excès de nourriture),

-spiritualités (toutes formes qui visent à célébrer de faux dieux) et philosophies humanistes.

-Sorcellerie (les magies, la magie blanche, la magie noire, l’exorcisme, les sacrifices, les sortilèges…)

-Divination (tout ce qui permet la connaissance de l’avenir, la voyance comme l’astrologie, la tarologie, la médiumnité, etc.)

- Amour propre (l’amour de soi)

- perversité sexuelle (sous toutes ses nombreuses formes).

Or, le plus important ne réside pas dans ces villes mais dans les moyens de les atteindre.

C’est le réseau routier qui est différent d’un individu à un autre. C’est cela qui nous différencie génétiquement.

Par exemple pour certains les plaisirs divinatoires seront insignifiants. La route prédéfinie ressemblera plutôt à un chemin caillouteux.  Par contre là où se trouvent les autoroutes, c’est que la ville à son importance.

Avec l’autoroute on s’y rendra 3 à quatre fois plus rapidement et par voie de conséquence, plus fréquemment.

 

Prenons le cas du premier roi d’Israël Saül, dans la Bible. On peut distinguer deux autoroutes bien définies. La première, à droite : celle  qui mène au pouvoir, puisqu’il devint  le premier roi d’Israël, mais surtout parce que sa vie n’était faite que de désir de victoires sur ses ennemis. C’est un arriviste. Il écartait de son chemin tous ceux qui l’empêchait d’augmenter son pouvoir d’où son obsession de meurtre envers David.

À gauche, sa deuxième autoroute concerne la voie des plaisirs divinatoires. Elle semblait bien marquée puisque Saül termina sa vie en se livrant à cette débauche (il retournera vers la voyance, ce qu’il avait vomi en servant l’Éternel).

Je prends cet exemple d’abord pour bien montrer que notre âme aspire à prendre des routes à droite comme à gauche. Cela veut dire que notre âme aspire à la religiosité, à l’idolâtrie comme à la domination.

Ces deux aspirations sont dès le départ l’essence même de la chair.

Toutes les villes y figurent, mais elles sont d’un accès différents. C’est-à-dire que nous privilégions toujours les voies les plus rapides (les autoroutes) ces voies qui ont été tracées avant notre naissance et qui nous permettre de nous rendre au plus vite vers ce qui nous inspire le plus. Et n’oublions pas, cette voie royale à gauche qui est si souvent empreintée : l’amour propre.

 

Alors, comme le dicton français le dit : « Le talent n’attend pas le nombre des années ». Ces villes vont grossir par le fait que nous nous y rendons souvent pour nous y réfugier et cela dès le plus jeune âge.

Nous avons une prédisposition à faire ce qui nous est plus facile et qui nous procure le plus de plaisir.

Pour Samson, autre personnage célèbre de la Bible, dès son plus jeune âge, Samson a pris l’autoroute de la force physique et celle du pouvoir, à droite, sans oublier, à gauche celle de l’amour propre et de la perversion sexuelle. Certes la force physique était un don divin pour accomplir sa mission. Mais la recherche du pouvoir, l’amour propre et la perversion sexuelle ne faisaient pas partie du plan divin.

Alors que se passe-t-il lorsque nous naissons d’en haut, lorsque nous sommes baptisés ?

Le fait d’être baptisé, nous lavent du péché. Dans les faits : que se passe-t-il au niveau de notre cartographie ? Eh bien, nous fermons des routes, et des autoroutes en premier. Ce qui a pour conséquences dans un premier temps de diminuer l’influence des villes refuges. Pour le roi Saül, fermer ses axes principaux revint à interdire les pratiques divinatoires sur tout le territoire d’Israël, et à remettre son pouvoir entre les mains de Dieu. Concrètement cela revient à obéir à son prophète Samuel.

Or, Saül bien que oint, son âme n’était pas encore purifiée. Il n’a pas persévéré dans ses bonnes décisions. Il a désobéi à Samuel, donc il a repris l’autoroute qui le menait à diriger sa vie,  comme à  avoir un amour propre démesuré. Et pour finir, il s’est confié à une voyante, à celle d’Endor pour connaître son avenir. Saül a repris les grands axes de sa vie, alimentant ainsi les désirs de son âme pécheresse.

Sa cartographie du départ n’était pas détruite. Son âme a suivi les mêmes grands axes du départ, car elle est restée toujours pécheresse.

 

Les autoroutes pré définies sont et resteront nos tentations fortes

Dieu n’enlève rien de notre cartographie du départ.

Notre conversion crée simplement des barrages qui peuvent être levée à tout moment, car en nous convertissant la tentation existe toujours et le tentateur aussi.

Alors rien étonnant à constater que parmi les « grands hommes » de Dieu, les barrages ont été ôtés ; Examiner les pratiques de ceux qui exercent un ministère de délivrance, de miracles ou de prophéties.

Ne sont-ils pas revenus à leurs premiers amours : la sorcellerie pour la délivrance, la magie pour les miracles, la divination pour les prophéties, le tout corrélé par une soif de pouvoir et de richesse insatiable ?

Posons-nous la question d’où provient cet engouement pour les mouvements religieux charismatiques ?

La réponse devrait interpellée beaucoup de croyants qui recherchent les dons spirituels. Parce que l’idolâtrie est redevenue l’inspiration première des croyants.

Comment lutter contre ce phénomène ?

La réponse est très rationnelle : il est primordial de connaître sa cartographie et ses autoroutes, afin de ne pas s’illusionner par de fausses croyances.

Jésus nous demande d’être vigilant, de veiller et de prier en tout temps pour que notre cœur ne se corrompe pas à nouveau

Je n’ai pas encore parlé de l’enveloppe périphérique de cette cartographie. Mais cette enveloppe est importante car c’est notre cœur qui y est préfiguré.

Notre cœur doit être brisé. Plus notre cœur s’élèvera plus il fortifiera les villes. Mais un cœur brisé est agréable au Seigneur car, nos aspirations seront alors calmées et enfouies. Elles seront secondaires à nos yeux, et par la suite comme des villes abandonnées, elles ne seront que ruines dans notre âme.

Dans ces conditions : qu’est-ce qu’une âme purifiée ? A-t-elle une autre cartographie ? Y-a-t-il des villes qui n’apparaissent plus ? Ou des axes routiers qui n’existent plus ?

D’abord, « la chair n’héritera pas le royaume de Dieu » selon (1Corinthiens 15 :50). La chair, cette partie de l’âme naturelle n’est que provisoire.

Mais sur terre, dans la situation d’un repenti et converti, ce qui change fondamentalement se sont nos aspirations. Nous ne nous appartenons plus.

« …l'homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ. »(1 Corinthiens 7:22) Par conséquent notre cartographie est entre les mains de notre Seigneur. C’est lui qui nous dirige dans ce réseau routier. C’est lui qui rend notre âme esclave de lui-même. Une âme régénérée ne sert plus la même cause. Elle s’est détournée de ses plaisirs pour accomplir ceux de Christ.

« J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. » (Galates 2 :20).

Alors, il est vrai que cette cartographie, nous rend fragile et même plus : corruptible. Cette âme-là c’est ce corps corruptible dont parle Paul. Ce corps qui a été  façonné… dans les bas lieux de la terre » (Psaume 139).

Mais la bonne nouvelle c’est que nous en serons délivrés.

Alors que sera ce corps incorruptible ?

Y aura-t-il  encore cette cartographie ? 

Aurons-nous des tentations ?

Je crois que recevoir une couronne par Christ fera de nous des êtres entièrement nouveaux.

Nous recevrons une nouvelle cartographie de notre âme, semblable à celle de Christ, la cartographie de l’agneau immolé. Celle qui nous fait marcher uniquement selon l’Esprit et le caractère (l’agneau) de Dieu. Mais c’est à la première résurrection que nos corps seront changés et qu’ils seront à tout jamais incorruptibles. Tandis que pour celles et ceux qui passent par la seconde résurrection, leur cartographie restera inchangée. Les villes resteront de la dimension qu’ils ont bâtie. Ils réemprunteront les mêmes routes.

Amen

dimanche 14 juillet 2024

COMMENT CHASSER LE CANCER

546


Par Eric Ruiz

« Vous servirez l'Éternel votre Dieu; et il bénira ton pain et tes eaux; et j'ôterai les maladies du milieu de toi » (Exode 23 :25) version Martin.

Ce verset nous montre une certitude. En servant Dieu, nous avons l’assurance qu’il repousse et guérit nos maladies.

Je vous parlais dans mon dernier message de chasser les démons. Il y a des démons qui créent des troubles obsessionnels, d’autres des troubles compulsifs, qui amènent avec eux encore d’autres démons. Un démon qui sévit beaucoup actuellement, et son nom est bien connu puisqu’il est sur de nombreuses lèvres : c’est celui du cancer.

Le cancer empreinte bien souvent un même chemin.

On y marche au moment où nous vivons des épreuves dans notre vie qui nous amène à nous culpabiliser exagérément et de manière compulsive (répétée et non contrôlée).

À titre d’exemple, un rapport du Sénat publié en février 2017 a discerné que parmi les agriculteurs français il y avait une augmentation considérable des cancers et des suicides. Le cancer est la première cause de mortalité dans cette catégorie sociale et professionnelle, et elle est suivie de très près par le suicide.

En fait, la précarisation du monde agricole s’accélère dans tout l’occident. On ne compte plus le nombre de surendettés, de faillites, de dépôts de bilans qui se succèdent les uns aux autres. Et la période du Covid a bien entendu accélérer ce processus macabre. Car les crédits alloués pendant ce temps de baisse d’activité ne peuvent plus être remboursés.

Et ces échecs, ces malheurs occasionnent une forte culpabilité de ses ouvriers-là qui ne se sentent plus capable de vivre dignement par leur travail. Ils se sentent incapables, indignes, incompétents, et même honteux pour leur famille de les avoir trahi.

Oui, j’ai bien parlé de trahison, parce que cette culpabilité est d’autant plus forte que ces agriculteurs ont repris bien souvent l’exploitation ou la ferme familiale. Ils ont alors le sentiment d’avoir échoué ou plus encore d’avoir eux-mêmes, contribué à détruire ce qu’il leur avait été confié par héritage. Ils ont cette terrible sensation d’avoir dilapidé un patrimoine ancestral.

Vous voyez, le cancer, ce démon intraitable ne vient pas s’immiscer par hasard dans la vie d’une personne. Il prend avec lui le démon de culpabilité, des regrets des remords et ils s’entourent toujours d’un démon obsessionnel et compulsif.

Ce qui fait que, ces blessures restent présentes et elles ne se referment plus. Le cancer vient alors faire son nid comme une sorte d’auto punition.

-On s’en veut à mort de n’avoir pas vu plus tôt les signes du déclin et de n’avoir pas pris les bonnes décisions au bon moment.

-On s’en veut à mort de n’avoir pu réussir dans son domaine de prédilection.

-On s’en veut à mort d’avoir échoué là ou d’autres moins méritants ont réussi.

-On se dénigre et on se méprise pour n’avoir pas été à la hauteur de sa mission.

Cette expression de « s’en vouloir à mort » montre un entêtement morbide, c’est une sorte de suicide.

 

Alors, on devrait lors de tous examens médicaux, procéder en premier à une série de questions pour connaître l’état d’âme du patient. Savoir ce qu’il pense profondément de lui-même.

Alors, croyant en Dieu ou pas, la voie de la guérison est la même.

D’abord, se poser les bonnes questions :

Qu’est-ce que j’ai raté ? De quoi est-ce que je me punis ? Qu’est-ce que je me reproche si profondément ? ».

 

Ensuite, après avoir obtenus les vraies réponses, la voie de la guérison doit passer par ce médicament miraculeux qui est le pardon. Nous devons nous pardonner de n’avoir pu réussir et pardonner à ceux qui (je dis bien au conditionnel) nous auraient empêché de réussir, en nous poussant dans le malheur.

Parce que le poids de la culpabilité étant trop lourd, on le rejette en partie sur les autres.

Dans le cas des agriculteurs, l’accusation porte sur des décisions politiques hyper contraignantes, ou sur des conditions climatiques désastreuses, ou encore sur un commerce devenu injuste et corrompu, et sans oublier sur un entourage proche qui n’aurait pas été assez compréhensif et bienveillant.

Tout cela contribue au désastre certes, mais le ressasser n’apporte aucune solution, à part augmenter la confusion et l’agressivité.

Pour ses agriculteurs malades, bien évidemment, leur accusation se fixe sur eux-mêmes, « J’ai été trop crédule, trop gentil, faisant confiance aveuglément à un système corrompu. Je ne mérite pas ce qui m’arrive parce que je ne mérite pas l’échec. Ce n’est pas moi qui aurais dû échouer. Donc je ne peux accepter d’être cette personne humiliée à ce point ».

« Les pensées mauvaises sont en horreur à l’Éternel. Mais les paroles agréables sont pures à ses yeux » (Proverbes 15 :26)

On lit ce verset en pensant généralement que ces  pensées mauvaises sont destinées aux autres.

Mais ces pensées sont aussi envers-soi-même ; et pensez-vous que de telles pensées soient pures aux yeux de Dieu ?

Non, il en a horreur. De la même manière qu’il a horreur des paroles désagréables qu’on s’inflige à soi-même.

Mais n’oublions pas : Dieu souhaite toujours nous aider et nous montrer ce qui n’est pas juste et bon pour nous.

Pourtant, nous connaissons tous ce verset du Psaume 34 :19 ; « Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre toujours. », combien le récite pendant des années sans y voir de changement. Dieu les a-t-il oubliés ? Certainement pas. Dieu souhaite casser nos coutumes religieuses pour nous amener vers ses pratiques, qui, elles, ne sont pas dures.

Et ces pratiques insistent sur une communion juste équitable.

Alors bien entendu il est beaucoup plus facile de dire ce qu’il faut faire que de le faire soi-même, j’en conviens.

 

Mais, nous devons nous entraider. La communion entre croyants n’est pas là pour être moraliste et rajouter des lois, ou pour aller dans le sens du malade en lui confirmant son échec, ou en lui précisant son manque de foi ou encore en priant pour qu’il aille mieux.

La communion se doit d’aller plus loin dans l’amour et dans la profondeur de la justice de Dieu.

On peut prier des heures, des jours, des semaines, si le cœur de celui qui doit pardonner est fermé, rien ne changera.

Et le manque de pardon est intraitable, au niveau biologique, les cellules continueront à être agressives en se multipliant de manière anarchique. La tumeur s’étendra alors comme une nappe.

Alors oui, jeûner est une très bonne chose, car il permet d’abaisser considérablement le niveau de violence fait à son égard et envers les autres.

Si le pardon résiste à venir, pensez aussi de façon juste, que Dieu ne considère pas vos échecs ou vos réussites. Il ne met pas cela dans la balance. Ce qui l’intéresse le plus en vous n’est pas là.

Ce qui l’intéresse, c’est l’état de votre être intérieur.

« Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. »

Ce commandement divin est le seul qui puisse agir en chacun de nous.

Si vous vous aimer comme lui vous aime, alors l’équilibre affectif est accompli.

Car toutes vos actions faites avec de la réussite mais la boule au ventre ou avec un sentiment de culpabilité n’apportent que ténèbres. Alors que tout ce que vous faites, même si l’échec est apparent pour tous, mais que vous l’avez fait pour l’autre, pour son bien, pour Dieu et en étant dans la paix, c’est agréable à Dieu. Ces actes ont été faits en pleine lumière. Cela veut dire que ce qui compte le plus, ce n’est pas le résultat de nos actes, mais ce que ces actes ont produit en nous.

Alors, « toutes choses concourent ensemble au bien de celui qui aime Dieu », oui toutes choses concourent au bien, même nos échecs, nos ratés ou l’humiliation causée par une situation désastreuse et traumatisante.

 

Par conséquent la guérison commence par se sentir bien avec soi-même.

Et par bannir toutes ces réponses qui vous harcèlent et qui commencent par : « j’aurai dû » ;

J’aurai dû agir ainsi.

J’aurai dû ne pas me laisser conduire de la sorte.

J’aurai dû me douter.

J’aurai dû m’inquiéter bien avant…etc.

Le passé est révolu, il n’existe plus en Dieu. Si vous pardonnez, le passé s’efface, le ressentiment aussi. Si vous retenez vos erreurs, elles seront comme un venin et vous alimenterez sans cesse cette malédiction en vous. Et n’oubliez jamais que les tourments qu’elles provoquent sont cancérigènes.

 

Je reviens sur la communion.

La prière est de demander à Dieu de donner de la force au malade pour qu’il accepte ses échecs, puis pour qu’il loue même Dieu pour ces échecs. Car en voyant le mal, on se sépare de la cause profonde, on s’en lave véritablement.

« Bénissez vos ennemis », ce commandement est valable aussi si vous êtes votre propre ennemi ; et cela revient à se bénir, à se faire du bien, à bénir ce que Dieu nous a permis de vivre et par conséquent à faire la paix avec soi-même. 

Car à la base n’est-ce pas l’orgueil qui pousse la personne à ne pas se pardonner ?

« Comment ai-je pu être aussi bête, aussi inconscient même pour ne pas voir le mal ? »

Cette réaction, ces paroles désagréables, impures aux yeux de Dieu, montrent un orgueil démesuré.

En se faisant confiance, inévitablement, on va subir les conséquences de nos échecs et se dénigrer.

Parce que nous ne serons jamais à la hauteur de nos ambitions personnelles.

Un jour ou l’autre nous nous décevrons.

Et cette porte est une déclaration de guerre faite à nous-mêmes. Nous devons être à la hauteur, c’est vrai. Mais à quelle hauteur ?

À la hauteur de ce que Dieu veut pour soi.

« Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle » (Luc 12 :25).

Lorsque Jésus prononce ces paroles, il sait très bien que le prix à payer pour ne plus aimer sa vie est cher. Ce prix demande de renoncer à ses échecs et à ses réussites, donc de renoncer à ses ambitions personnelles. Mais renoncer à ce qui nous rattache au monde n’a pas de prix puisque c’est en premier l’assurance d’avoir une bonne santé et d’avoir la vie Éternelle.

 

Alors mes frères et sœurs, et ceux qui m’écoutent, haïssez votre vie dans ce monde, mépriser vos ambitions personnelles, n’ayez que faire de votre position sociale et du regard des autres. Moquez-vous de vos échecs et vous chasserez au moins 4 démons : le démon de culpabilité, celui d’obsession de compulsion et de maladie. Vous vivrez dans une paix que seul Dieu peut donner.

Beaucoup de chrétiens sont encore enchaînés par des lois, par des principes rigides qui mènent leur vie. « Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre.
C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre
 ».

Amen