dimanche 20 mars 2016

LA NOURRITURE SPIRITUELLE

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Par Eric Ruiz

La Bible parle d'aliments purs et d'aliments impurs. Il y a même des aliments souillés.

Cela signifie-t-il que nous devons faire attention à ce que nous mangeons ?
Rendre grâce avant le repas ne nous protège-t-il pas des mauvais aliments?


Ne devenons pas superstitieux, nous devons TRIER, DISCRIMINER pour employer un langage moderne.
Nous devons comme un bon pêcheur mettre à part les bons poissons des mauvais, comme il en sera fait à la fin avec les bons et les méchants.

Spirituellement c'est la même chose, tout ce qui est à notre disposition comme le savoir, comme la connaissance n'est pas forcément bonne pour notre édification.
Certaines théories, certains dogmes religieux peuvent être des plats empoisonnés (Nous l'avons vu avec l'étoile empoisonnée appelée absinthe, qui tombe sur les fleuves dans Apocalypse 8:10-11).

Je suis très étonné de constater la légèreté et la passivité du peuple de Dieu quant à sa recherche et à son choix de nourriture.

Cela reflète tellement notre époque. Les gens, les Français se nourrissent pour la majorité n'importe comment.
On le sait maintenant ce n'est pas un scoop, mais la nourriture ingurgitée est devenue un poison.
Cette alimentation industrialisée, aseptisée, issue d'une agriculture mondialisée favorisant les OGM, les pesticides, l'élevage en batterie, a remplacé les produits naturels.
Les générations de nos grands-parents s'arrachent les cheveux en voyant la pauvreté extrême de notre alimentation.

Eh bien, c'est la même chose du côté spirituel.
L'assemblée des croyants ressemble par bien des côtés à l'hypermarché du coin, ou au petit commerce dépendant entièrement des centrales d'achats industrielles (les dogmes religieux).
Chacun pense que c'est comme ça et que la nature est bien faite, qu'elle comble les vides et que le corps s'adaptera et trouvera quand même sa nourriture et son énergie.
Mais quelle tiédeur!

Laissez-moi vous dire que c'est le plus gros mensonge de ce siècle (c'est la première trompette d'Apocalypse 8: les maladies apportées par les aliments).

Votre corps est appauvri, diminué, malade, pire empoisonné.

Vous êtes en train de mourir à petit feu, comme la grenouille mise dans l'eau de la casserole et chauffée à feu doux. Elle ne saute pas et elle ne se méfie pas de la montée de la chaleur et va rester là, jusqu'à la mort.

Les membres des assemblées religieuses, pensent tous être dans un endroit différent de celui de la casserole, et pourtant...
Ils sont aveuglés par leurs envies, leurs goûts qui sont remodelés. Leurs papilles gustatives sont habituées. Le plat est bien présenté et il est appétissant.

Cela me fait penser à mes élèves de lycée qui réclament à chaque sortie le McDonald.
Le big mac hamburger frites, et le Coca-Cola les font baver d'envie.
Ils ressortent le ventre plein, c'est vrai, mais deux heures après ils n'ont qu'une envie: remanger à nouveau.
Tant de croyants, de soi-disant croyants sont dans ce cas.
Ils ressortent des assemblées le dimanche midi le ventre plein d'enseignements, qui ne va les rassasier que durant seulement quelques heures.
Ils se sont contentés du minimum.
Ils ont eu la nourriture qu'ils voulaient.
Ils vous disent : "le plat était appétissant, le pasteur prêche bien, la nourriture était bonne: l'esprit de Dieu m'a fortifié, je me sens mieux, la parole m'a fait du bien, je suis regonflé".
Et pendant toute leur semaine, ils sont fatigués, vides, négatifs, sans envie, se sentant attaqués par l'ennemi.

Arrêtez avec votre Mc Donald religieux!

La parole que vous ingurgitez est remplie de calories vides, d'énergie rapide, sans vitamines, sans minéraux, sans protéine.
Résultat, elle ne vous construit pas mais au contraire elle vous met en ruine.
Comme le cancer, le soi-disant croyant a la même maladie. A la place d'une prolifération de cellules, il y a une prolifération incontrôlée et anarchique de théories, de doctrines en tout genre qui détruisent les organes vitaux.
Et les organes vitaux chez le croyant c'est ce qui demeure éternellement: sa foi son amour et son espérance pour Dieu.( 1 Corinthiens 13:13); et le plus important c'est l'amour qui est détruit.

Alors, La connaissance religieuse a inculqué depuis de très nombreuses années " la fausse bonne idée", que lire la Bible nous apporte la nourriture dont nous avons besoin.

Mais il y a rien de plus faux que de croire cela.

Ce raisonnement vous amène à mettre votre confiance dans un acte religieux répétitif et sans valeur. On fait plus confiance à l'acte qu'à ce qu'il produit.
C'est la définition de l’aliénation mentale donnée par Karl Marx.
Boire quand on n'a pas soif, manger quand on n'a pas faim, ne produisent rien de bon en soi.
On est juste ballonné, à la limite de vouloir vomir.
Or " La véritable parole de Dieu " (dans son aspect général et pas uniquement cloisonnée à la Bible) ne s'adresse qu'à ceux qui sont dans le besoin, pas aux autres.

"Tu leur donnas, du haut des cieux, du pain [a quel moment?] quand ils avaient faim, et tu fis sortir de l'eau du rocher [a quel moment?] quand ils avaient soif." (Néhémie 9:15)

Si je lis la Bible tous les jours en pensant que chaque jour j'ai ma nourriture qui me construit, je me mets le doigt dans l'œil, jusqu'au coude.

Un exemple: lire "la Bible en un an".
Une méthode, un truc qui permet de lire chaque jour des versets, pour qu'au bout de 365 jours vous ayez fait le tour de la Bible, sans la prendre du début, de la première page de la Genèse et finir à la dernière page de l'Apocalypse.
Mais au secours, c'est du pur gavage d'oies !
Le but là, ce n'est pas faire grandir sa foi mais plutôt (pardon pour le jeu de mots) faire du foie gras.
Où se trouve la faim, le désir d'appétit ?
Avoir soif, ce n'est pas non plus aimer lire la Bible pour pouvoir convaincre votre prochain sur une doctrine, ni pour briller en société, en jonglant avec les versets.
Cette attitude de cœur ne fait qu'entretenir l'orgueil religieux.

Jésus nous met bien en garde contre cette mauvaise nourriture : "Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens."
Aujourd'hui il dirait : "rejetez la nourriture des prêtres catholiques et des pasteurs évangéliques et de tous les "isme" religieux (de ce christianisme paganisé, de ce paganisme christianisé).

Donc, avoir soif c'est quoi exactement ?

C’est : s'attendre à une réponse pratique de Dieu pour sa vie, une confirmation concrète, pour résoudre ses problèmes dans leur profondeur.

L'homme, la femme spirituels ouvrent leurs Bibles, en ayant la foi que le Seigneur va leurs parler et ils sont tous deux prêts dans leur cœur à remettre en question leurs à priori, leurs connaissances acquises, dans l'humilité la plus complète.
Ils ont les yeux et le cœur grands ouverts.

Malheureusement peu de croyants sont dans cet état ; et répéter sans cesse qu'une majorité de chrétiens sont tièdes, aveugles et misérables, ne fait que renforcer leur conviction que ce sont les autres qui sont comme ça. Ils voient les autres comme ils se voient eux-mêmes.
La poutre dans l'œil, ce sont les autres qui l'ont. L'orgueil, c'est pareil.

La manne de Dieu c'est tout autre chose.

La manne divine, c'est la parole révélée, la révélation. En cela s'est plus que Moïse donnait à son peuple. "Le pain du ciel" que l'on reçoit de Jésus par le Saint-Esprit, c'est "le pain de vie".

Et "la Vie" ne provient pas d'une lecture horizontale mais d'une inspiration verticale.
Bien sûr que les deux peuvent se croiser, mais méfions-nous, il y a quand même un conditionnement religieux qui est attaché à la lecture et à la connaissance.

La nourriture de Jésus vient de l’intérieur, quand vous l'avez mangé, elle vous brûle à l'intérieur, comme un feu.
Son assimilation vous procure même une certaine ivresse, une joie intense, comme l'effet du vin. C'est le vin de la révélation.
La révélation est imagée aussi dans l’ancienne alliance par "le meilleur froment", qui représente le blé le plus riche, donc l'aliment de base le plus nourrissant (surtout pas le gluten d'aujourd'hui) ; mais aussi par "le miel du rocher", procurant le meilleur goût et le meilleur apport énergétique (Psaumes 81:17)
Mais comme cet aliment procure la vie, tout votre être est déjà en train de changer.
Vous devenez alors ce que vous assimilez.
On devient ce qu'on mange c'est indéniable.

Je viens en fait en expliquant la manne, de vous expliquer le processus de construction.
Comment Dieu s'y prend-il pour reconstruire?

Exactement comme je viens de le décrire. Avec sa propre nourriture.

Jean 6:56: "Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. [...] ainsi celui qui me mange vivra par moi."
Quels versets révolutionnaires!
Ce qui est frappant ici, c'est bien sûr ce côté anthropophage que nous devons avoir; cette espèce de côté cannibale qui ne mange exclusivement que Jésus en personne (C'est évident nous l'avons compris ce n'est pas au sens propre mais au figuré, et spirituel).

Mais un mot a vraiment son importance dans ce passage, c'est le mot "demeurer".
Faire sa demeure fait référence à habiter dans un lieu.
Un croyant a élu domicile en Christ, et Dieu a fait son habitation dans le croyant véritable.
Mais ce sont plus que des mots, car la vie du vrai croyant témoigne de ce qu'il est, comme une maison témoin montre l'original.

Et ce mot" chrétien "ne me convient pas du tout. Nous ne sommes pas des petits Christ, si nous "mangeons Jésus", nous devenons ce que nous mangeons, c'est-à-dire Christ lui-même.

Si notre vie terrestre en tant que disciple accompli ne ressemble pas à celle de Jésus, c'est que nous mangeons encore une fois sans regarder ce qu'il y a dans nos assiettes.

Et nous redisons les mêmes excuses : " de toute manières, on ne va pas changer nos habitudes comme ça ! Et puis, il faut bien mourir de quelque chose! "
En disant cela nous acceptons passivement la mort spirituelle comme une simple fatalité, car nous nous conformons au siècle présent.

Que devons-nous manger précisément?

La réponse de Jésus est surprenante : " j'ai a mangé une nourriture que vous ne connaissez pas."(Jean 4:32)...ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre."
La difficulté vient qu'il n'y a pas de loi, pas d'obligation, ni d'indication précise.
Tout est une affaire d'inspiration ; de bonne inspiration.

Alors par quel bout commencer pour changer?

D'abord première étape, même si elle apparaît contradictoire : ARRÊTEZ DE MANGER !

Toute nouvelle construction se fait dans le jeûne et la prière.
Jésus fait le reproche à ses disciples sur leur manque de foi, leur incrédulité.
Il ne leur dit pas qu'il manquait un ingrédient principal dans leur nourriture spirituelle.
Il leur reproche d'avoir assimilé trop de mauvaises nourritures, de s'être confiés trop dans la chair. "Cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne "(Matthieu 17:21).
Voilà la cause de vos échecs répétés.
Purifiez-vous de toutes ces toxines religieuses accumulées pendant tant d'années.
Laissez votre corps, laissez votre âme faire elle-même le ménage et le nettoyage, sous l'inspiration de L'Esprit.
Jeûnez et priez, avec une attitude de cœur humble et assoiffée.

Dans ce monde, qui peut alors nous inspirer à changer de nourriture?

Eh bien moi je vous pose plusieurs questions.
Attendez-vous le feu vert de votre enseignant, de votre maitre spirituel, de votre maitre à penser du moment?
Cherchez-vous à travers Internet un prédicateur plus inspiré qu'un autre, plus "tendance." ?

Pour ma part je préfère l'exemple du réveil dans la Bible avec le roi Cyrus dans le livre d'Esdras.

"...Afin que s'accomplisse la parole de l'Eternel, prononcée par la bouche de Jérémie, l'Eternel réveilla l'Esprit de Cyrus, roi de Perse."

Dieu ne vient pas réveiller un Judaïte ou un israélite, il ne vient pas réveiller un homme du peuple de Dieu, ni un prédicateur des assemblées chrétiennes d'aujourd'hui.
Non, il vient réveiller le roi étranger, Perse afin tenez-vous bien "pour lui bâtir une maison à Jérusalem."
Un roi venant d'Asie. Pour les hébreux captifs, il vient du bout du monde et d'un autre monde.

Esaïe avait lui aussi prophétisé son onction. Esaïe 44:28:" je dis de Cyrus, il est mon Berger et il accomplira toute ma volonté....Ainsi parle l'Eternel à son Oint à Cyrus ".

Ne pensez-vous pas qu'à cette époque, cette prophétie passait pour une folie?
Que beaucoup pensait qu'Esaïe état un faux prophète qu'il divaguait dans ses visions?

Juste avant au verset 25, Esaïe répond aux incrédules ; A ceux qui préfèrent leur propre nourriture empoisonnée. Voilà ce qu'il leur dit :

" J'anéantis les signes des prophètes de mensonge, Et je proclame insensés les devins; Je fais reculer les sages, Et je tourne leur science en folie. Je confirme la parole de mon serviteur, Et j'accomplis ce que prédisent mes envoyés; Je dis de Jérusalem: Elle sera habitée, Et des villes de Juda: Elles seront rebâties; Et je relèverai leurs ruines"

Et aujourd'hui pensez-vous que Dieu a changé de stratégie ?

Non, s'il nous demande d'aimer nos ennemis, d'accueillir l'étranger, ce n'est pas en vain. Car c'est à partir d'eux que se fait le réveil, c'est eux qui nous montrent la vrai manne.
C'est à partir d'un peuple éloigné que provient la délivrance.
Le peuple hébreu emmené captif est d'abord libéré de leurs ennemis babyloniens par Cyrus et plus encore Cyrus publie un édit royal qui leur redonne tout ce qui leur a été volé par Nabuchodonosor, le roi de Babylone.

Mes frères et sœurs méditez profondément sur cette manne.

Ayez le cœur ouvert au point d'entendre la voix de Dieu tonner par la voix de vos ennemis, par la parole d'un peuple étranger.

"Tous ceux dont Dieu réveilla l'esprit se levèrent pour aller bâtir la maison de l'Eternel à Jérusalem."
Tous ceux: même les étrangers, tous donnèrent des offrandes, et pas n'importe quelles offrandes: bétail, or, argent, objets précieux en très grandes quantités.

Nous sommes dans un temps spécial. 

Jérusalem n'est plus la ville des Judéens modernes. Le chandelier a été déplacé d'endroit et le peuple élu est dispersé.
Il y a une " nouvelle Jérusalem " terrestre.
Le réveil, provient d'un lieu inspiré, là où des captifs sont libérés. Le libérateur, c'est le Saint-Esprit, mais il n'agit pas tout seul.
C'est lui qui réveille l’esprit. C'est lui qui choisit l'étranger, celui qui est "hors de" (du grec ecklesia ), celui qui est hors des groupes organisés sous une tutelle religieuse ; ce sont ceux qui mangent différemment pour sonner de la trompette.

La nourriture a déjà été préparée par notre Dieu. Mais l'esprit qui est réveillé, c'est seulement ceux qui ont faim d’une autre nourriture qui bougeront réellement.

Soyons de ceux, qui, par notre cœur, monteront le pain de vie de notre Dieu.
Amen.


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